Quel bonheur de suivre les aventures de Pierre de Siorac, 38 ans au début du livre, huguenot dans le coeur et papiste du bout du bec.
Ce chevalier, devenu baron pour les services rendus au roi Henri troisième, très peiné de la mort de son maitre, se range du côté d'Henri IV, aspirant à la paix entre les chrétiens du royaume de France.
J'ai adoré suivre les évènements historiques, très bien documentés par
Robert Merle. L'auteur a su y mêler la fiction, Pierre de Siorac n'étant jamais très loin sous le rôle d'espion du roi, ce qui est très habile.
L'écriture est délicieuse. On s'habitue très vite au style qui veut rappeler la manière dont parlaient les gens de l'époque. La plume de
Robert Merle nous fait aimer, pleurer Henri III tant décrié par l'histoire et adopter très vite le nouveau souverain dont on souhaite le succès.
Ce XVIème siècle tourmenté, nous rappelle malheureusement les tensions de notre époque où le fanatisme religieux ne conduit que trop le destin des hommes.
J'ai moins aimé l'intrigue avec son épouse Angelina que j'ai trouvée inutile pour le roman. Les relations de Pierre de Siorac avec la gent féminine sont un peu agaçantes aussi, mais justifiées par l'époque des Temps Modernes.
Il me tarde de lire le tome suivant.