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Dans la petite ville de Buell en Pennsylvanie, autrefois, haut lieu de la sidérurgie, aujourd'hui à l'agonie, Isaac, 20 ans est maintenant seul pour s'occuper de son pére invalide, depuis que sa soeur s'est marié et est parti vivre ailleurs. Mais son rêve d'etudier à Berckley ne s'est pas envolé. Avec l'aide de son meilleur Ami, Poe, Billy Poe, ancienne star de l'équipe de foot locale, ils decident de prendre la route, direction la Californie. Mais les choses vont mal tourné, et à cause d'un mauvais hasard, tout va s'éffondrer, et leur avenir aussi.

Le livre est sorti en 2010 sous le titre " un arrière-goût de rouille", et c'etait le 1er livre de l'auteur.
Oui , la note est dur. J'attendais beaucoup de ce roman et au final, j'ai étais un peu deçu. Pourtant, beaucoup de lecteurs ont aimé, mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas accroché plus que ça à la plume de l'auteur. J'ai trouvé quelques passages lourds et j'ai moyenement réussi à avoir le feeling avec les personnages. Pourtant, le style, d'avoir le point de vue de chaque personnages m'emballe toujours en general, mais là, ça n'a pas pris. La preuve, un livre de même pas 500 pages, j'ai mis 10 jours à le lire. D'habitude je lis ça en une semaine...
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American Rust est l'histoire Isaac qui en a marre de sa vie merdique, dans ce trou perdu de Pennsylvanie, à s'occuper de son père infirme, lui veux aller étudier à Berkeley en Californie, surtout qu'il en a le potentiel intellectuel. Alors il vole de l'argent à son père, enfile son sac à dos, emporte ses diplômes, et passe chercher Billy Poe son pote de toujours. Billy n'est pas forcement chaud pour suivre Isaac, mais il n'y a pas d'avenir pour lui dans cette ville ravagée par le chômage, alors pourquoi pas. Leur escapade ne va durer bien longtemps, car à la sortie de la ville, dans les aciéries désaffectées, ils font une rencontre qui va chambouler leur plan, et même leurs vies.

Moi qui aime les romans noirs, avec American Rust j'ai été servi, car dans ce roman polyphonique Philipp Meyer nous dépeint la petite ville de Buell comme un endroit très sinistre, où chaque habitant a son propre fardeau à porter.

On va suivre l'histoire du point de vue des six personnages principaux ; d'Isaac et Poe bien entendu, mais aussi de Grâce, la mère de Poe, de Henry et Lee, le père et la soeur d'Isaac, et aussi de Harris, le chef de la police et amant de Grâce.

American Rust est un roman très lent à ce mètre en place, on sent que l'auteur prend le temps de poser ses personnages et d'installer l'ambiance lourde de la ville. Heureusement que c'est un roman polyphonique, car pour être honnête je m'y serais peut-être ennuyé un peu sans cela.

J'ai aimé l'ambiance, les personnages cabossés tous à leur niveau, en revanche, étonnamment, la grisaille et la lourdeur de la ville de Buell m'ont filé un sacré cafard ! Je suis pourtant habituée à ce genre de roman, mais l'atmosphère était si lourde et grise ( ajouté à ma grisaille bretonne…) que je me suis prise à détester cette ville qui est quand même un personnage à part entière de l'histoire.

J'ai aimé aussi la construction des personnages, j'ai eu beaucoup d'empathie pour Poe, sa mère et même pour Harris , le chef de la police. En revanche, je n'ai pas du tout aimé Isaac. J'ai d'ailleurs trouvé que niveau « stylistique » il n'était pas comme les autres, et j'avais assez de mal au début dans ses chapitres.

Un truc qui m'a dérangé aussi et parfois perdu au début , c'est que l'auteur pour nommer Poe utilise trois façons : William, Billy et Poe ! Rien de tel pour me perdre.

American Rust est un roman de l'Amérique des laissés pour compte, un premier roman qui me donne envie de découvrir « le fils » le chef-d'oeuvre de l'auteur.

En ce qui concerne la série, je ne suis pas allée plus loin que l'épisode 1 ! l'ambiance et la colorisation choisies a eu raison de mon envie.
Lien : https://www.lespassionsdechi..
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Effroyable plongée dans une Amérique oubliée, détruite, où se pose l'éternelle question "partir ou rester". Roman choral, où les chapitres de chacun et chacune des protagonistes s'enchaînent, se répondent, constituant une mosaïque de portraits d'une grande humanité.
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L'auteur nous entraîne dans le désespoir d'une Amérique où la fermeture de la sidérurgie a dévasté le tissu social. Ses personnages, quels que soient leurs talents, n'ont guère de chances de s'en sortir, victime des enjeux économiques qui les dépassent et qui les broient. « La stabilité sociale repose sur la stabilité de l'emploi, c'est aussi simple que ça ». Un portrait terriblement touchant des victimes de l'ultra-libéralisme.
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Je considère ce livre comme faisant partie de mes meilleures lectures de l'année 2018.
Très intéressant de découvrir la vie dans cette partie des Etats Unis. On se rend compte que les Etats Unis ont eux aussi leur part de "laissés pour compte" et j'ai découvert ces bassins miniers abandonnés et ces gens qui vivent de bien peu.
Je suis même allée sur internet pour y voir les photos des villes en question...quelle désolation.
Un excellent ouvrage, des personnages attachants, une très belle lecture.
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Je commence par un coup de gueule. On écrit pas comme ça, une histoire comme ça, pour balancer une fin comme ça,

Philipp Meyer publie son premier roman sur la déliquescence de l'American dream, qu'il nommera American rust, car c'est de cela dont il s'agit, de la rouille qui grippe les portes, d'avenirs anéantis. Si les Etats-Unis ont connu la prospérité des usines, la mondialisation n'a fait qu'une bouchée du secteur industriel. La vallée de Mon n'a pas été épargnée. Les aciéries sont des cités désertes, témoins d'une autre ère, et au milieu de ces fantômes il y a cette jeune génération, clivée entre ceux qui peuvent partir et ceux qui ne peuvent pas.

Poe et Isaac sont amis. Tout les oppose pourtant. Poe est grand, baraqué, la star du football de son lycée. Il aurait pu aller à la fac grâce au sport, mais il a choisi de rester à Buell, ce mouroir, comme si c'était son destin de pourrir dans un mobil home, comme si l'opportunité qui lui était offerte n'était qu'une grosse farce dont il refusait d'être le héros. Puis il y a Isaac, 50 kg, un gringalet, spécial, du genre pas à l'aise en public, du genre très intelligent, à qui personne n'a proposé de partir et qui est retenu par son infirme de père. Pas grave, il a besoin de personne le kid. Il va rejoindre la Californie tout seul, le kid, si Poe veut bien l'accompagner un peu.

Et les voila à squatter la planque de SDF décidés à en découdre. Poe leur tient tête. Question de fierté, primaire et animale, quand Isaac réfléchit, se montre prudent. Il aurait dû partir quand Isaac l'a proposé. On vous laisse votre planque, on s'en va, on veut pas d'histoires. Mais Poe voulait pas partir. Toujours cette foutue question de fierté.

L'écriture très originale de Philipp Meyer m'a tout d'abord désarçonné, presque déplu, puis, passé l'effet de surprise, j'ai adoré cette introspection inhabituelle: Isaac qui parle de lui à la 3e personne, comme dans un film, pour se donner du courage et Poe, sans cesse repoussé vers son destin de fils de, son destin de la lignée. Il me fait penser à cette phrase de Gatsby : « C'est ainsi que nous nous débattions comme des barques contre le courant, sans cesse repoussés vers le passé ».

C'est un très très très bon roman et cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant emballée par une lecture, mais la fin m'a enragé. A la prochaine dédicace, je te tire les oreilles Monsieur Meyer.
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Pennsylvanie, de nos jours.Les aciéries ont fermées, les hauts fourneaux sont éteints, la misère s'installe. Aucun espoir à l'horizon, des vies en mobile home...Non, l'Amérique n'est pas la belle image d'Épinal qui fait rêver mais une réalité bien différente où chacun se débat avec les difficultés de la vie.

J'ai énormément aimé ce livre qui porte merveilleusement bien son titre. Je n'ai pu m'empêcher de rapprocher ce livre de celui de Silvia Avallone," D'Acier", qui lui se passe en Italie; autres cieux, mais mêmes fermetures d'usine, même désespoir notamment chez les jeunes qui ont ce même sentiment de n'avoir aucun avenir.
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