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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Louise (autre prénom de Léonora Miano) est entrée en France légalement, mais a perdu son droit d'y résider en suivant le garçon qu'elle aimait.

Elle a une petite-fille, Bliss, née française parce que née en France. Ne supportant plus la vie avec un homme qui a n'a plus son respect, elle le quitte sans savoir où aller vivre. Elle atterrit dans un centre d'urgence.

Il n'y a rien de réconfortant dans ce centre, des gens qui font de leur mieux avec peu de moyens et des femmes qui ne croient plus en rien.

Louise reste à l'écart, tente de trouver une solution, un hébergement dans un milieu qui lui permettra de reprendre ses études, tout en travaillant pour la faire vivre, elle et sa fille.

Léonora Miano explique dans l'avant-propos que les problèmes ne se sont pas terminés à la sortie du centre d'urgence.

Aujourd'hui comme il y a vingt ans, personne ne voit ses jeunes femmes, à l'exception de ceux qui tentent de les aider avec peu de moyens. Et quand on les voit, ce n'est pas pour le meilleur. le texte direct de Léonora Miano interpelle, fait honte.

Merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour cette lecture

Lien : https://dequoilire.com/stard..
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Je devrais trouver les mots pour vous dire combien ce livre est remarquable.
L'auteure y raconte ses premières années (de souffrance) en France, vivant dans un foyer pour femmes sans aucune perspective.
Ce roman est élégamment écrit. C'est beau, c'est dur, c'est la vie qui gratte, qui pique. Mais avec un tel espoir. Car cette jeune mère, africaine, perdue, a depuis eu le Prix Goncourt.
.
Pour le coup j'ai un peu de mal à trouver mes mots. Pourtant j'ai aimé ce livre. Il est à lire.
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A cinquante ans Leonora Miano revient sur les grands moments de précarité qu'elle a traversés. Stardust est son premier roman, écrit il y a plus de vingt ans, pendant la période au cours de laquelle elle fut accueillie dans un centre de réinsertion d'urgence du 19e arrondissement de Paris. La jeune femme a quitté le Cameroun pour venir étudier en France, et surtout pour devenir chanteuse. Puis elle a rencontré un garçon, est tombée enceinte et a abandonné la fac, puis le garçon. « J'étais alors une jeune mère de vingt-trois ans, sans domicile ni titre de séjour. » le Je de l'introduction se transforme ensuite en Elle... pour tenter une mise à distance de son infortune d'alors. Elle parle d'Elles, de Louise et de Bliss sa fille. L'auteure, maintenant reconnue, avec de nombreuses publications et de belles récompenses, entend bien « … ne pas être la SDF qui écrit des livres ».

Voici une bien belle lecture, entraînant sur des thèmes rarement traités, surtout avec cette qualité littéraire et l'originalité d'écriture de Leonora, ses phrases percutantes, aux aguets, images frappant immédiatement le lecteur, dans une musicalité propre aux grands écrivains. D'ailleurs l'autrice voulait être chanteuse, son objectif premier pour être reconnue, avoir littéralement une voix. Est-ce pour cela que son écriture a un rythme aussi envoûtant ?

Le témoignage est précieux. le livre est travaillé pour conserver un équilibre précaire entre les faits et ce qu'il pourrait en coûter à l'autrice célèbre de trop se dévoiler. Est-ce totalement réussi ? Oui, tellement il révèle de l'intime et impressionne, questionne le lecteur. J'ai trouvé toute la première partie du livre passionnante, une immersion dans un dédale d'obstacles effarants pour la personne qui se retrouve en marge de la société, sans travail, sans revenu, sans domicile… et avec un enfant. Elle est obligée d'accepter de l'aide, mais en même temps cette aide l'humilie, la renvoie à ses échecs. Elle décrit en forçant parfois le trait… la caricature n'est pas loin. Par exemple, à la fin du récit quand elle parle de ce qu'elle nomme « les activistes » qui veulent accompagner les résidentes du CHRS (centre d'hébergement et de réinsertion sociale) dans une lutte, afin de dénoncer les conditions déplorables de l'accueil. Elle observe, avec méfiance, il est question de « meneuse androgyne », d'« humanisme médiatique ». « Louise ne croit pas aux associations de galériens » et renvoie la responsabilité du changement aux autres : « … ceux qui ne vivent pas forcément la même peine, qui n'ont peut-être jamais connu pareille tragédie, mais qui accordent de la valeur à un où deux grands principes. La nécessité d'éradiquer la misère doit obséder ceux qui vivent dans l'opulence. » Comment prendre encore un risque de plus quand on est au fond du gouffre social ? L'autrice apparaît ici solitaire, méfiante dans sa volonté de ne pas flancher, mais fait marcher son intelligence afin de trouver la porte de sortie, ne pas faire le faux pas qui pourrait être fatal pour elle et pour sa fille. La lutte collective reste improbable pour ces femmes si différentes, uniquement préoccupées à trouver une nouvelle estime d'elles-mêmes. La volonté de reconnaissance vaut pour toutes, ce qu'elle supporte mal autour d'elle, elle le vit aussi. A-t-elle besoin de massacrer tout ce qui lui ressemble ?

L'aide de la société, même imparfaite – mais peut-elle être parfaite ? – a été précieuse pour Louise qui ne se laisse pas faire, entend rester debout quoi qu'il arrive et va y parvenir. L'autrice prend le risque d'expulser ce qui l'a blessée, tout en gardant un maximum de lecteurs, restant sur le fil de questions clivantes. Si elle dénonce les activistes en soif de reconnaissance personnelle, l'humanisme médiatique insincère, dans le même temps ce livre est un brûlot pour que les choses changent. Elle révèle lors de la promo de la rentrée littéraire 2022, avoir été déléguée syndicale dans la boîte où elle a travaillé après ces années de galère, pour faire quelque chose contre l'injustice. Ses portraits sont empreints d'une empathie profonde comme celui d'Azerwal qui est chargé de l'accueil au centre. Ce portrait mérite à lui seul la lecture du livre. Inoubliable !

Le livre est dédié à sa fille, à sa grand-mère maternelle et à ses compagnes d'infortune. Je salue la démarche de Leonora Miano écrivant sur le courage des femmes, sur tous celles que les accidents de la vie poussent dans l'exclusion.
Leonora Miano est née à Douala au Cameroun en 1973. Elle est venue en France en 1991 pour ses études. Grande voie de la littérature française, elle est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, lauréate du Goncourt des lycéens en 2006 pour Contours du jour qui vient, du prix Seligmann contre le racisme en 2012 pour Écrits sur la parole, du prix Femina et du Grand prix du roman métis en 2013 pour La saison de l'ombre.

Avez-vous lu des romans de Leonora Miano, êtes-vous intéressé (ée) par ce texte de dignité, de fierté ? Pour ma part, je compte bien en lire d'autres, après ce récit de jeunesse annonçant la naissance de la grande autrice qu'elle est devenue.
*****
Cette chronique est présentée sur le blog clesbibliofeel avec une photo et un titre d'illustration sonore. Il s'agit d'une interprétaion de la jeune chanteuse et guitariste de blues Melody Angel. La jeune virtuose de la guitare blues de Chicago interprète un « tube » de Big Mama Thornton, repris notamment par Janis Joplin, le fameux « Ball and chain ». Titre cité dans le texte de Leonora Miano. le ton m'a semblé bien illustrer la démarche de l'autrice. Qu'en pensez-vous ?
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Un récit dur à encaisser.
La description par le menu du quotidien dans les centres d'hébergement et de réinsertion sociale..Une honte absolue pour notre chère république de pays riche qui se la pète.....
Quel regard ,quel accueil pour ceux qui n'ont rien?
Un parcage,des règlements de pensionnat pour mineurs, la précarité pour les précaires...
Et les vaches seront bien gardées !
C'est écrit dans une langue ciselée et percutante. On a envie de tout surligner pour le retenir.
C'est incisif, très analysé d'un point de vue sociologique et politique.
C'est une information rare, une dénonciation argumentée de l'intérieur, une sacrée matière à réflexions .
Cette lecture necessaire m'a cueillie entre la honte et la colère .il faut la partager.
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⭐️Chronique⭐️

Il est des histoires déchirantes. Des histoires de réinsertion, d'Everest administratif, de combat ardu. Des histoires comme des parcours du combattant: cauchemardesques, hallucinants, révoltants. Des histoires de femmes en détresse, d'errances et de déshumanisation. Des histoires qui te font vomir cette indifférence de la société. Parce que Stardust, c'est l'histoire d'une femme, de plusieurs femmes même: les femmes de Crimée. Des femmes engluées dans un néant sans nom, ni compassion, sans filtre ni gentillesse. Des femmes qui se retrouvent en galère dans un CHRS.

« Il paraît que c'est hardcore. »p30

Il est des histoires que tu ne peux pas lire, sans avoir le coeur déchiré en morceaux. Je crois bien que Stardust a été la lecture qui m'a fait le plus fait mal. Mentalement, mais même physiquement. Impossible avec mon hypersensibilité, de lire plus de vingt pages par jour. C'est trop. Trop de tristesses, trop de colères, trop d'émotions. Et pourtant, j'ai tenu pour la sororité, la poésie, la poussière d'étoiles. Parce qu'il y a malgré cette souffrance, des petites paillettes. Louise et/ou Léonora Miano mettent de la magie, de l'espoir, une intention de beauté au milieu de ce chaos. Et puis, Bliss. L'innocence de cette enfant, son rayonnement, cette promesse. Impossible de les laisser là, mère et fille, sans mettre nos coeurs au diapason.

« Paris ne connaît pas la poésie des opprimés. Pas ceux-là, en tout cas. » p71

Il est des histoires intimes qui nous ouvrent le coeur, avec des lames tranchantes. Des histoires qui nous dessillent les yeux. Entendre la voix des marginalisées, est une ouverture, un moyen de comprendre le grondement qui sommeille, les cris de désespoir au plus haut de la nuit, la réalité effarante des exclues. C'est une urgence.

« Mais elles ne sont rien, ces femmes, qu'un mal nécessaire. »p151

Ce n'est peut-être pas vrai que ce soit un « Lu et Adoré ». Comment adorer, ce que j'ai pu découvrir de terrible et d'ignominieux dans ces histoires éprouvantes? Mais quand même, je tenais à le présenter aujourd'hui, pour que peut-être, la poussière d'étoiles viennent papillonner jusqu'à vous. Je veux que vous voyez de vos yeux, comment Louise et Bliss, brillent, de mille feux. Comme c'est beau de ne rien lâcher, de combattre et d'aimer furieusement.

« Quoi que Crimée fasse d'elle, si Louise ne meurt pas, elle vivra pour tout dire. »p122
Lien : https://fairystelphique.word..
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Survivre.

Léonora Miano nous fais découvrir son quotidien dans l'extrême précarité alors qu'elle était une jeune mère de vingt-trois ans.

Ce livre est une immense claque. Il s'agit d'un témoignage, non sur la précarité, mais sur la survie au jour le jour. Léonora Miano nous raconte ses quelques mois dans un centre de réinsertion et d'hébergement d'urgence au coeur de Paris. Son récit est romancé, surtout pour anonymiser les personnes qu'elle a côtoyé. Sa situation déjà compliquée, l'est rendue encore plus par sa fille en bas-âge. En effet, elle doit aussi gérer son quotidien.

Nous sommes plongé dans un univers où l'extrême précarité, le désespoir et le chacun pour soi prédominent. Cet univers n'est peuplé que de femmes étrangères ou ultramarine. L'alter-égo de Léonora, Louise, erre dans un no man's land administratif. En effet, Louise est Camerounaise, sans titre de séjour, mais sa fille Bliss est de nationalité Française comme son père. Louise n'est n'y expulsable, n'y intégrée dans la société française.

Ce livre aurait aussi pu s'intituler chroniques du désespoir. En effet, autant Louise que ses camarades d'infortunes sont en proie à celui-ci. Elles n'ont plus d'espoir, plus d'envie, juste la volonté de survivre un jour de plus. Elles sont morts-vivantes, mise à l'écart et soigneusement ignorée par le reste de la société. Lorsque celle-ci daigne les voir c'est uniquement pour les montrer comme bouc émissaire ou pour abuser de leur fragilité pour mieux les manipuler.

En bref, ce livre nous fais découvrir un univers inconnu, celui de l'extrême précarité de femmes étrangères que la société rejette. Ce livre est à découvrir absolument !

Je remercie les éditions Grasset et Netgalley pour ce service presse en avant-première.
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A la suite d'une rupture sentimentale, Louise, une jeune étudiante camerounaise, est accueillie dans un centre de réinsertion et d'hébergement d'urgence du 19éme arrondissement parisien. Elle a 23 ans, n'a ni titre de séjour, ni domicile, elle ne retournera pas dans son pays car les membres de sa famille rejeterait cette mère célibataire qui les déshonore. Elle ne sera pas expulsée car sa fille Bliss, née de père français possède la nationalité française.

Stardust est le premier roman de l'auteure, écrit il y a plus de vingt ans par nécessité de mettre des mots sur une période difficile de sa vie. Louise est Léonora Miano, il s'agit de son parcours, de son combat, son style surprenant peut-être à la fois poétique et cinglant, particulièrement efficace dans la mesure où ce roman m'a énormément touchée. Je ne suis pas sûre de pouvoir qualifier de chaotique le parcours de cette femme, aussi atypique soit-il, tant Louise/Léonora fait preuve de combativité et de force de caractère. Elle est intégre, complête, sûre d'elle. Son récit est ponctué de lettres qu'elle adresse à sa gran-mère, une femme qu'elle aime et respecte énormément et avec qui elle était très complice avant de venir en France. Sa grand-mère voyait en elle de la poussière d'étoile.

Elle relate les émotions ressentis durant son séjour dans ce refuge, baptisé Crimée, que l'on compare à une fosse commune. Sa chambre dans cet accueil de fortune ressemble à une cellule de prison, un purgatoire. Mais quel crime a t-elle commis pour échouer dans cet endroit ? Elle ne vit que pour sa fille, cherche à être digne alors qu'elle n'a rien à lui offrir hormis son amour. Sa fille la porte vers le futur, lui donne foi en l'avenir « Bliss enfante Louise, l'oblige à se tenir debout« , car une « maternité inattendue peut être une expérience fondatrice« . Comment se construire dans un monde qui ne lui ressemble pas, entre la grande précarité et la peur des services sociaux ? Elle a du interrompre ses études pour s'occuper de sa fille mais la littérature, la poésie et le jazz ne la quittent jamais. Elle raconte son combat pour se frayer un passage vers la vie, elle qui a tant de rêves et d'espoirs, tant de passions à vivre, elle rêve de chanter, de devenir reporter, c'est la raison pour laquelle elle a quitté le Cameroun.

Il y aussi dans ce roman un constat social sans langue de bois au sujet de l'immigration. Certaines choses devaient être dites et le sont de manière efficace, par un cri du coeur, un cri de colère envers un pays qui a menti.

TOUTE NATION SE CRÉE DES MYTHES. TOUTE NATION REPOSE SUR DES FICTIONS. DANS CELLES QU'ON NOUS CONTE DE LA FRANCE, IL N'Y A PAS D'EXCLUSION SOCIALE. PAS D'ENDROITS OÙ LES MARGINAUX SONT ENTASSÉS, REFOULÉS. DANS LA FABLE QUI SE TRANSMET CHEZ NOUS DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION, L'HIVER EST FROID, MAIS IL NE L'EST QUE POUR PERMETTRE LE PORT DE VÊTEMENTS ÉLÉGANTS (…) ON NE DIT PAS QUE CE FROID EST MORTEL POUR CEUX QUI N'ONT NULLE PART OÙ ALLER ».
Stardust est une ôde à la liberté et au courage, le récit d'une guerrière dont la grande profondeur d'âme permet de créer à partir de l'intime un récit à la portée universelle et de nous rappeler que ce que Louise / Léonora Miano a vécu, chacun de nous est susceptible de le vivre un jour ou l'autre car aucune situation sociale n'est insubmersible. Nul n'est à l'abri de faire de mauvais choix ou de subir les dérives d'une nation. Un grand coup de coeur pour ce roman.

Je remercie les Editions Grasset via NetGalley pour leur confiance.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Par ce livre, Leonora Miano a osé publier sur ses années passées , à 49 ans, elle décide de sortir de ce silence qui la hante. La jeune Léonora, ici présente sous le nom de Louise, arrive de son Cameroun natal à 18 ans, pour étudier à Paris la littérature anglo-saxonne. Elle vit en couple, mais son compagnon ne peut plus assumer la vie à deux et bientôt à trois. Elle doit finalement quitter l'université , elle vient de mettre au monde , Bliss . Mais sans papier, sans domicile, sans carte de séjour, elle ne peut confier Bliss à personne. le père de Bliss n'assume pas ses responsabilités, elle décide donc de le quitter. Elle se réfugie dans des hôtels minables, avant d'intégrer un premier centre d'hébergement d'urgence et de réinsertion , rue de Crimée à Paris.
Elle découvre ici des femmes désoeuvrées, qui se sentent inutiles. Chaque femme a son histoire, mais elles doivent rentrer avant le couvre-feu, autrement elles dormiront dans la rue. Elle a vu mourir Véronique, Prudence et rencontrer le fantôme de Virginie.
Toutes ces femmes ont quitté leur pays pour des raisons diverses, et pour trouver un semblant de bonheur dans "cette France" qui fait tant rêver. Mais la réalité est toute autre, il faut se battre . Les assistantes sociales sont prises dans des démarches administratives qui ne sont pas simples. Ces femmes ressentent un sentiment d'abandon. Il leur est difficile de se construire une nouvelle vie.
Léonora Miano a transmis son passé, avec toute la révolte qu'elle a ressentie face à sa situation précaire.

Ce fut une lecture intéressante, pour comprendre le vécu de toutes ces femmes . Elle fait réfléchir sur les conditions d'accueil , sur les démarches administratives que doivent subir ces femmes. Les mères isolées sont plus exposées à la précarité . La résilience est possible, même si parfois le doute s'insinue. Il faut toujours persévérer. Comme l'a fait Louise
Merci à NetGalley et aux editions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce roman et son auteur.

Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Issue d'une famille camerounaise aisée, élevée en français, Louise poursuit ses études à Paris. Une histoire d'amour bancale, un enfant surprise, un retour impensable dans sa famille … elle est à la rue. La jeune femme est accueillie dans un centre d'hébergement d'urgence, comme tant d'autres : "Les caractérielles. Les rêveuses. Les dépressives. Les dingues et les paumées."
Léonora Miaro raconte ici quelques mois de sa vie : sa force de caractère, son intelligence et l'amour de sa petite fille lui ont heureusement permis de sortir de cette impasse.
Le propos est d'une grande clairvoyance et invite à la réflexion. Par exemple, sur la place de la langue française dans l'Afrique post-coloniale. le français que l'auteur manie si bien, auquel elle paraît attachée, mais dont on comprend qu'il a pris la place du douala, la langue de son pays et de ses aïeux.
Je recommande vivement ce livre à qui s'intéresse aux questions de société en général, de condition féminine et d'immigration en particulier."
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En ce lendemain de jour funeste j'ai choisi de lire « Stardust » de Léonora Miano,
de simplement laisser se diffuser son propos :

*« Parce qu'il est si personnel, j'ai attendu longtemps pour proposer ce texte aux lecteurs. Il s'agissait de ne pas me laisser définir par ces faits passés, de ne pas être la SDF qui écrit des livres. Je connais la société française et sa propension à enfermer ses minorités en particulier dans les aspects dégradants – ou perçus comme tels – de leur trajectoire. » P8

*« Ce qui compte échappe au temps. Aujourd'hui comme hier, on peut entrer en France de façon tout à fait régulière et perdre le droit d'y résider. Aujourd'hui comme hier, les accidents de la vie poussent des personnes de toutes origines et conditions sociales dans le fossé de l'exclusion. » P9

*« Il n'est point de désespoir si fort soit-il
qui ne trouve au carrefour sa mort à l'aube. »
Léon-Gontran Damas
Pigments et névralgies'
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