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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce petit livre assez dense nous relate un épisode dramatique de la vie de Léonard Michaels. le récit est entrecoupé de passages de son journal intime de l'époque, alors qu'il vivait en couple avec Sylvia, jeune étudiante, et que lui-même s'attelait difficilement à l'écriture de ses fameuses nouvelles.
Leur relation amoureuse était faite de passion déchaînée, mais aussi de fréquentes disputes orageuses, pour un oui, pour un non. Sylvia était fragile et psychiquement instable.

Ce livre est le témoignage d'un couple qui se disloque, pris dans le tourbillon de la maladie, à bout nerveusement, en loque.
J'avoue avoir trouvé cette lecture assez ereintante, par moments, à cause de toutes les disputes racontées. Mais c'est tout l'intérêt de ce roman, celui de suivre un comportement destructeur, débouchant sur l'issue malheureusement sanglante et regrettable.

Cependant, le point de vue de Léonard Michaels le narrateur, désorienté, nous ramène sur un angle différent à certains instants et dévie quelques peu la narrative, ce qui est tout aussi bien.

J'ai préféré le Club, du même auteur, mais je recommande aussi ce petit livre, qui est jugé comme un "bijou romanesque" par le journal la Croix.
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C'est l'histoire d'un amour, d'un mariage ; c'est une histoire qui a cinquante ans, et qui fait encore mal.

Leonard Michaels, écrit son histoire avec Sylvia en 1990, soit exactement trente ans après l'avoir épousée, et avoir vécu quatre années houleuses, passionnelles et destructrices avec elle.

Il aura fallu 30 ans à Leonard pour pouvoir mettre en ordre et en mots cette histoire. Pour prendre le recul nécessaire sur ce qu'il a vécu, subi, aimé.

En 1960, Leonard tombe amoureux de Sylvia en un regard ; un après-midi, muet devant sa beauté, fasciné par cet être exceptionnel. Ils vont vivre ensemble, un peu, avant de se marrier. Et ces quelques mois auraient dû suffire à Leonard pour se rendre compte que quelque chose ne va pas avec Sylvia ; qu'elle porte en elle une terrible souffrance, un mal-être infernal qui s'exprime par des crises d'hystérie, par des cris, des menaces, des mouvements d'humeur imprévisibles. Qui s'exprime contre lui, l'homme qu'elle aime, jamais assez, jamais de la bonne façon ; jamais. Cet amour lui fait mal, parce qu'il ne pourra jamais combler les failles que Sylvia porte en elle ; il fait mal parce qu'elle l'a investi de tant de choses dont Leonard n'a pas connscience qu'il est forcément décéptif.

Cet amour lui fait mal parce qu'il la dégrade encore un peu plus.

Et Leonard dans tout ça ? Pourquoi reste-t-il ? Pourquoi accepte-t-il ces excès, ces menaces, ces crises impossibles à contrôler ? de quelles peurs est-il lui-même constitué ? Pourquoi, c'est la question qui traverse le lecteur tout le temps de ce livre, et qui n'aura jamais de réponse. Parce qu'il n'y a pas de réponse rationnelle à la folie, parce qu'elle n'est pas bonne, cette question.

Leonard Michaels le sait bien, aujourd'hui. Il ne pose plus cette question. Il livre ses souvenirs, entrecoupés de morceaux de son journal de l'époque. Il ausculte cet amour, donne les faits, tels q'ils ont été vécus par lui, tels qu'il s'en souvient. Mais de pourquoi, non.

Il n'y a pas de raison à l'amour, pas de raison au drame, pas plus il y a trente ans qu'aujourd'hui. Ils se sont détruits, ils se sont aimés ; ils auront été vivants.
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La première fois que j'ai vu la couverture de ce roman quand il est sortie en version brochée chez Bourgois, j'ai cru qu'il s'agissait de Sylvia Plath et non d'une autre américaine. Comme quoi, l'importance d'un prénom est automatiquement lié à une personne fictive ou imaginaire. Là il s'agit de Sylvia Bloch la future femme de Leonard. Ce roman "Sylvia" est une plongé dans le New York des année 60 et en pleine guerre du Vietnam, dans le quartier artistique de New York Greenwich Village. Leonard désire écrire, c'est sa grande passion. Il rencontre Sylvia :"Sylvia était mince et bronzée. Ses cheveux lui descendaient à mi-dos. de longues mèches lui voilaient les yeux, donnant l'impression qu'elle était timide ou qu'elle se cachait modestement, mais aussi qu'elle était plus petite que la moyenne." Elle est orpheline de père et de mère, étudiante. Elle est une jeune femme fragile qui a fait une tentative de suicide en s'ouvrant les veines. Nombreuses sont les disputes au sein du couple. Leonard les décrit dans son journal intime. Cela n'empêche pas la passion au sein du couple l'amour fou à l'image de celui dans l'Eclipse d'Antonioni avec Monica Vitti et Alain Delon. C'est un univers en Noir & Blanc, comme la couverture, qui se dégage de ce court roman. Voilà, un roman qui nous colle à la peau comme un parfum capiteux. Sylvia est une personne étrange à la fois hystérique, jalouse, imprévisible, droguée et sombre dans la folie. Ce comportement étrange est dû en partie à cause de la drogue ou l'alcool qu'elle prend en grande partie. Pour revenir à mon introduction le rapprochement entre Sylvia Plath et Sylvia Bloch est curieusement assez similaire deux femmes fragiles, qui doivent faire face à leurs démons. Elles ont connu des rapports violents et passionnelles avec leurs maris une fois marié qui frisent la folie pour sombrer dans le suicide.
Tout ce court roman tourne autour de Sylvia. La bande son de ce roman est jazzy (Nina Simone, Thelonius Monk, Charlie Mingus, Miles Davies ...). C'est le second roman de Leonard Michaels et "Sylvia" est une biographie romancé. Je découvre cet auteur d'origine polonaise né à New York en 1933. Il a enseigné l'écriture, la critique littéraire et à la poésie romantique à Berkeley. Il est décédé à Berkeley en 2003. Une introduction a ce livre signé Diane Johnson qui la connu à Berkeley en Californie à la fin des année 60 en 1968. Sylvia sa femme s'est suicidée
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Comment la folie détruit un couple. le sujet est intéressant, on sent de façon évidente que la fin sera inexorablement tragique. La construction du récit m'a cependant moins convaincue. (octobre 2011)
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New-York années 60.
Une histoire vraie, celle de l'auteur et de sa première épouse, l'histoire de celle-ci , de leurs amours, quatre années d'enfer se termineront d'une manière assez prévisible.
Que dire de cette relation destructrice ?
En tant d'homme, j'ai eu tout le long de cette lecture une furieuse envie de dire à ce garçon sympathique : Casses-toi, et vite !
L'intérêt réside plus dans un descriptif quasi ethnologique de la ville de New-York au début des années 60, milieux artistiques, estudiantins, sensibilités aujourd'hui disparues. La personnalité pour le moins "destroy" de Sylvia n'en finit pas d'agacer tant celle-ci, nature psychotique, narcissique n'en finit pas de harceler ce jeune homme, au fil des nuits, frénésie hystérico-amoureuse, à laquelle lui se prête, amoureux d'une folle, mot générique certes simpliste et réducteur, néanmoins dangereuse pour l'équilibre de ses proches . La fascination qu'elle exerce sur les hommes peut lui faire croire, un moment, qu'il va ainsi trouver un terreau à son envie de créer, illusion vite dissipée par l'envahissante dulcinée, qui n'existe que si elle est le centre de toutes les attentions. Je ne suis pas psy...quoi que ce soit et je ne sais pas si cette personne, aujourd'hui, aurait eu plus de chances de s'en sortir ou d'être moins mal et inoffensive pour autrui, eu égard à la multiplication des psys en tous genres qui prennent le pouls de notre cerveau.
J'ai -un peu- connu cette situation, d'où le manque de distance et d'objectivité de mon avis.
Ouvrage mineur et...dramatique
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Ce livre, je l'ai aimé.
Il raconte une histoire vraie.
(...)
Cependant Sylvia allait mal et faisait mal. Ceci dit, nous n'avons qu'une seule version et la voix de la jeune femme manque terriblement ! J'avoue avoir du mal à accepter le comportement masochiste de l'auteur qui supporte les pires caprices et les pires violences de cette jeune femme pour le moins très déséquilibrée et je n'ai pas compris pourquoi il ne l'avait pas quittée plus tôt! Mais ce n'est que sa version à lui!
Un beau livre dont je n'ai lu que de bonnes critiques
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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