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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jean et Marthe voit leurs vies basculées lorsque la mobilisation générale est décrétée. Nous sommes en 1916, et tandis que Jean est envoyé au front et connait l'effroi de cette insupportable boucherie, Marthe, elle reprend le flambeau à la ferme. Une manière comme une autre d'accepter la séparation et de garder l'espoir d'un retour. Marthe s'accroche au travail journalier comme si cette volonté de faire vivre la ferme était un gage de protection de l'être aimé.
Michelet raconte tout cela dans un style classique, l'attente de ces deux coeurs séparés par la bêtise est émouvant et la vie rurale de l'époque bien décrite. Et tandis que les mois passent, Marthe réussit à maintenir l'activité de la ferme grâce à son courage et son fol espoir.
A défaut d'être renversant, « En attentant, minuit » est un roman d'agréable compagnie.
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Insignifiant. Voilà à quoi je résumerai ce roman. Ce n'est pas mal écrit, attention. Mais bon... On n'est pas sur de la grande prose non plus. « C'est pas fifou, mais ça passe », comme dirait Mallarmé.

En deux mots, voici l'histoire, pour ceux que ça intéresse :

En 1915, deux époux séparés par la guerre attendent minuit, l'une pour s'endormir, l'autre pour être relevé de sa garde. Chacun se remémore les souvenirs d'avant-guerre, les bancs de l'école, les premiers petits bisous, la fatidique annonce de la mobilisation, les copains morts, leurs veuves inconsolables. Tout cela ponctué par deux-trois scènes de sexe qui exciteront le lecteur s'il a douze ans*. Et forcément, ça finit bien. Bah oui.

Si comme moi, vous préférez la désillusion et l'amour malheureux, passez votre chemin. Ce livre n'est que guimauve et bonbons roses.

Mon idée de la vie et de l'amour est violente ? Oui. Je n'aime pas l'amour heureux, surtout quand il est inventé, comme ici. Des personnages comme ceux de Marthe et Jean ont très certainement existé, mais je préfère cent fois plus lire des lettres d'amour authentiques – qu'elles précèdent une désillusion, un chagrin (un décès, notamment) ou pas – qu'un roman inventé de toute pièce par un auteur qui ne connaît du conflit que ce qu'il a lu ou entendu. Se mettre tour à tour à la place d'une épouse qui se ronge les sangs à l'arrière puis à celle d'un pauvre Poilu qui se gèle les miches dehors quand on n'a rien vécu de la guerre, désolé, je trouve que ça sonne faux.

Après, ce n'est pas dégueulasse à lire. C'est mignonnet. Ça se lit si vous ne savez pas quoi lire. C'est le livre que tu commences un dimanche matin parce que tu as fini tous les tomes de la Recherche de Proust – auquel cas, bravo à toi, Camarade (ou Compañero, comprend qui peut) – et que tu n'as pas des masses envie de te remettre dans un truc trop sérieux. de toute façon, tu l'auras terminé dans la soirée. Il se lit vite, comme ça, tu n'auras pas l'impression d'avoir perdu ton temps.

Et voilà, tout le monde il est content.



*Bon, je conçois que s'exciter le burnous sur du Michelet... Ça doit être faisable, mais ça ne doit pas être l'objectif premier du bouquin.
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En ce centiéme anniversaire du début de cette terrible guerre, ce livre présente plutôt à la fois l'horreur des tranchées mais aussi le dur labeur des femmes de paysan qui ont dû diriger leur exploitation.
On y vois le quotidien des deux côtés... Par compte, la fin est relativement prévisible.
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Ce court roman, écrit en 2002, confronte les réalités et les rêves croisés de deux acteurs de la Grande guerre que furent le mari – paysan et mobilisé dès 1914 – et la femme qui, pendant quelques années, fut obligée de prendre à sa charger toutes les responsabilités au sein du foyer, mais aussi de la petite ferme familiale du Limousin.

«En attendant minuit» nous en apprend d'ailleurs davantage sur la gestion d'une petite exploitation de Corrèze dans les années 1910 et sur la guerre vécue dans les villages éloignés du front que sur la vie des Poilus, mais cela comble un manque car le sujet n'est que très peu abordé. Un roman assez intéressant, notamment dans sa construction, et écrit dans un style très classique.
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Deux attentes durant la Première Guerre Mondiale, en 1916, celle de la femme, à la ferme en Corrèze, qui ne trouve pas le sommeil tant l'attente du retour hypothétique de son mari au front la submerge; et celle du mari, dans les tranchées, qui voit chaque instant comme son dernier et qui s'accroche à cette attente mutuelle, partagée, incertaine. Un livre classique qui met les lecteurs, cent ans après, dans ce qui fut l'univers de ces français de 14-18.
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Mercredi 20 décembre 1916, ferme des Combettes, 22 heures. Marthe Laval tricote devant le feu en attendant minuit. Pas la peine d'aller se coucher avant. Malgré sa fatigue elle sait qu'elle ne dormira pas, trop angoissée par le sort de Jean, son mari, au front depuis le début de la guerre. Alors Marthe repense à tout ce qui a bouleversé sa vie depuis deux ans : la ferme dont il a fallu prendre la direction, tout en supportant les récriminations de sa belle-mère, les gros travaux (labours, moissons, battage) à mener sans l'aide d'un homme, l'entraide entre voisines.

Mercredi 20 décembre 1916, tranchée des Revenants, 22 h 05. En attendant minuit et la relève, Jean Laval lutte contre le sommeil. Pour ne pas s'endormir il pense à Marthe, son épouse bien aimée restée à le ferme et à sa dure vie de poilu : le froid, le pluie, la boue, les poux et les rats, la mauvaise nourriture et la fatigue, les chefs hargneux mais surtout la peur et la mort, les camarades invalides ou tués.

Claude Michelet nous raconte en parallèle l'histoire des époux Marthe et Jean Laval pendant la première guerre mondiale. Cela se lit facilement et si vous ne savez pas encore quelles étaient les conditions de vie des Français-es durant cette guerre, cela devrait vous convenir. Quant à moi, à part la fin qui m'a émue, cela ne m'a guère emballée.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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