AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Des grives aux loups tome 4 sur 5
EAN : 9782266097925
285 pages
Pocket (31/07/2005)
4.02/5   282 notes
Résumé :
Huit ans après«L'appel des engoulevents», Claude Michelet poursuit sa grande fresque familiale dans le milieu agricole. Trois générations, un même esprit et un même coeur. Malgré des difficultés et des tragédies, la famille Vialhe n'est pas près de s'éteindre. L'action de ce volume se déroule sur six mois, en basse Corrèze et en Nouvelle-Calédonie.
Que lire après Des grives aux loups, tome 4 : La Terre des VialheVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
L'auteur accompagne la famille Vialhe sur près d'un siècle. La terre des Vialhe est le quatrième et dernier tome de la saga familiale. C'est le seul que j'ai lu.

Jacques Vialhe et son épouse Michèle exploite des dizaines d'hectares de terre à Saint Libéral en Corrèze. Son fils Dominique marié à Michèle fait de même dans une localité située à une quarantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Dans les années quatre-vingt, il y a des prises d'otages et les exploitations des occidentaux sont sabotées par les Kanak, des indépendantistes. Dans les relations verbales entre indépendantistes et occidentaux, il convient d'être patient et attentifs à ses propos pour ne pas mettre le feu aux poudres. Jean est le neveu de Dominique. Il travaille dans un ministère mais nourri le projet de se convertir par goût du travail de la terre. Jacques apprend qu'il souffre du coeur et son médecin traitant l'invite à se soumettre au suivi et recommandations d'un cardiologue. Que deviendra son exploitation s'il doit s'abstenir de certains travaux ? Céder la ferme ? Que celle-ci ne soit plus la propriété des Vialhe est inconcevable à ses yeux. Une piste se dessine. Jean qui a rencontré Marianne, journaliste, lors d'un voyage en train nourri le projet de se fiancer. Marianne est disposée de l'accompagner en Nouvelle-Calédonie ce qui libérera Dominique pour exploiter les terres de son père Jacques. La fille de Jacques accepte de cohériter des terres de Saint Libéral. Mathilde, l'aïeule et maman de Jacques a été épargnée d'être informée du mauvais état de santé de Jacques pour éviter de s'inquiéter mais comme toute mère intuitivement elle se rend compte qu'on lui a caché quelque chose …

C'est une saga familiale de propriétaires terriens, amoureux de la terre et des travaux qui y sont associés. C'est aussi une famille aimante dans laquelle il y a certaines situations tristes à gérer.

Il est question de Mathilde, Jacques, Michèle, Dominique, Béatrice, Françoise : grand-mère, fils, belle-fille, petite-fille. de Mauricette et Guy fille et fils de Mathilde. de Félix un neveu de Mathilde. Mais aussi de Jean, Josyanne… Heureusement, il y avait un arbre généalogique de la famille Vialhe et un de la famille Dupeuch (Mathilde qui a épousé un Vialhe). Je m'y suis beaucoup référé pour m'y retrouver dans les liens familiaux.
Commenter  J’apprécie          153
La Terre des Vialhe / Des grives aux loups Tome 4/Claude Michelet
Dans ce dernier volet de la magnifique fresque familiale de Claude Michelet intitulée « Des grives aux loups », on retrouve les personnages du précédent tome ainsi que leurs descendants dans la campagne corrézienne et, surprise, en Nouvelle-Calédonie. L'action se situe en 1987 et 1988. C'est troisième génération des Vialhe que l'on a connus dans le tome I. le même esprit règne, le même amour de la terre, le même coeur à l'ouvrage, avec ses difficultés et ses tragédies avec une évocation des douloureux événements qu'a connu la Nouvelle Calédonie.
Quand commence le récit, Félix, fils de Louise et d'Octave, grand amoureux de la nature, pêche le brochet au milieu des typhas avec Jean son petit cousin fils de Guy et Colette. Une très belle évocation de la nature de cette Corrèze si chère à l'auteur et ses personnages : « Dans les nuages de pollen blond qu'irradiaient les saules en effervescence et qui frémissaient dans les rais de soleil virevoltaient les hirondelles en quête de moucherons, et dans les typhas, carex et rubaniers de l'étang vocalisaient, à en perdre le souffle, les phragmites et les rousseroles comme pour tenter, en vain, de couvrir les caverneux appels des colverts et les gloussements aigus des poules d'eaux. »
Jean veut devenir éleveur mais pour l'heure travaille au ministère de l'agriculture, constatant avec désespoir les ravages induits par la politique agricole commune européenne imposée par Bruxelles. Il déplore la mise en place d'une Europe agricole bureaucratique qui ne tient compte que des chiffres et des projections financières et non des hommes. Un réquisitoire contre la politique agricole commune. Jusqu'au jour où Jean et sa compagne Marianne décident de rejoindre Dominique en Nouvelle-Calédonie pour reprendre la gérance d'une station d'élevage dans la région de Oua Tom à quelques dizaines de kilomètres de chez Dominique et Béatrice.
En effet, Dominique, ingénieur agronome, fils de Jacques est installé avec sa femme Béatrice et ses deux enfants, depuis dix ans en Nouvelle Calédonie comme gérant d'une immense exploitation d'élevage de trois mille hectares et mille huit cent têtes de bétail de race limousine en brousse près de Bouloupari. Avec un succès indéniable car Dominique est un excellent gestionnaire et un éleveur confirmé. L'immensité du domaine apporte le bonheur à Dominique ainsi que la défriche en vue de pâturage amélioré, « une mise en valeur d'un sol qui jusque là n'était qu'un morceau de mauvaise brousse et qui, peu à peu, devenait labour. Bonheur enfin d'être le premier à sceller, grâce à la charrue, cette alliance entre la terre et les hommes, ces indispensables, vitales et fécondes épousailles. »
Jacques continue de travailler sa terre à Saint Libéral malgré son âge et ses problèmes de santé et continue de s'intéresser à la vie du village malgré son dépeuplement progressif. L'heure de passer la main est venue pour Jacques.
Encore donc une très belle fresque rurale corrézienne mais pas seulement puisque la moitié du temps de cette histoire se passe dans la brousse calédonienne de la côte ouest et sa savane de niaoulis.
Un très beau livre.
Commenter  J’apprécie          52
Quatrième et dernier opus de la saga des "Gens de Saint-Libéral".
Ce quatrième tome est à la fois celui de Jacques, fils de Pierre-Edouard mais aussi celui de Dominique et Jean, fils et neveu de Jacques.
Ces derniers, après de bonnes études agronomiques, retrouvent le plaisir de la terre mais deviennent éleveurs en Nouvelle Calédonie où l'agriculture est extensive et bien plus rentable sur des cheptels importants sur des terres dix ou vingt fois plus étendues qu'en Corrèze. Ils sont salariés mais ne perdent pas de vue le retour à Saint-Libéral où Jacques, fatigué et usé, ne va pas tarder à passer la main. Mais quand ?
Quant à Saint-Libéral, l'exode se poursuit avec les anciens qui prennent leur retraite ou les jeunes qui jettent l'éponge. Rares sont ceux qui s'accrochent comme Jacques. le métier nécessite une adaptation continue pour survivre notamment en visant les filières qualités ou excellence, seul gage d'une éventuelle une plus value sur les produits. Malgré ça l'économie des petites fermes de Corrèze reste délicate et comme dit Jacques, les agriculteurs se transforment en chasseurs de primes à récupérer à travers les diverses politiques agricoles européennes.
"La terre des Vialhe" est un roman qui a été écrit une petite dizaine d'années après les trois premiers tomes. de ce fait, il colle beaucoup plus à l'actualité car le roman se déroule dans les années 88 (début du 2ème septennat de Mitterrand et surtout évènements d'Ouvéa en Nouvelle Calédonie). Ce roman est un peu plus politique dans la mesure où Michelet essaie de défendre une certaine agriculture que les politiques semblent vouloir abandonner ou a minima ne pas vouloir suffisamment soutenir.
Au delà de ces considérations économico-politiques, le roman est en ligne avec les trois premiers tomes pour ce qui concerne la famille des Vialhe où la vénérable ancêtre Mathilde (mère de jacques, née le 1er janvier 1900) est choyée par tout le monde. Au moindre coup de Trafalgar, tout le monde rapplique et montre une grande solidarité familiale.
Ce roman qui est, comme les autres, passionnant, me parait toutefois un chouïa en retrait. Même s'il se termine par une belle phrase d'espoir ...
"L'essentiel est qu'il y ait toujours des Vialhe pour la (la terre) travailler comme elle le mérite".
Commenter  J’apprécie          10
Saint-Libéral, petit village de Corrèze. Nous y retrouvons la famille Vialhe, que nous suivons depuis bientôt un siècle grâce à cette grande fresque de la vie rurale "Des Grives aux loups". Les années ont passés, Jacques travaille toujours cette terre qu'il aime, et soutient toujours le village du mieux qu'il peut, comme il l'a toujours fait,mais il est bien affaibli. Grace aux conseil de son fils Dominique, ingénieur agronome la terre des Vialhe est prospère, et leur bêtes ont une solide réputation, mais il est loin le temps ou dans le village, de nombreuses familles vivaient de leur travail.
"La terre des Vialhe" est le dernier volet de la série, et tout comme pour les trois autres romans, j'ai adoré, de la première à la dernière page !
A lire et à relire !
Commenter  J’apprécie          40
Et voilà, j'ai lu la totalité de la série "Des grives aux loups". C'est magistral ! Nous sommes plongés dans un monde auquel on s'attache au fil de la lecture, on les connait tous très bien, et on a l'impression d'être déjà allé à Saint Libéral et surtout d'y être resté pendant un siècle ! Bref, j'ai plongé dans cette histoire sans retenue et c'était très bon. Et puis quelle belle écriture, teintée d'érudition campagnarde mais jamais prétentieuse, agréable à lire. Je me demande encore comment je n'ai pas lu cette oeuvre avant ! Je vais me procurer les autres romans de cet auteur.
A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Comme l’avait prévu Jacques, la terre était magnifique, onctueuse et souple. Elle était aimable sous la caresse des socs qui la travaillaient sans à-coups ni brutalité. Juste assez humide pour s’ouvrir en douceur, elle offrait au soleil ses flancs bruns et luisants en de longs et rectilignes sillons où sautaient quelques bergeronnettes des ruisseaux. Et parce qu’il accomplissait là un travail qu’il avait toujours aimé et dont il ne se lassait jamais, Jacques était heureux.
Heureux malgré cette fatigue désormais permanente qui l’affaiblissait, rendait ses gestes plus lents et son souffle plus court. Heureux car conscient d’être encore utile puisque, grâce à lui, la Grande Terre serait bientôt toute verdoyante et riche de ce maïs qu’il allait semer. Heureux enfin car, depuis la veille et son entrevue avec le notaire, il avait arrêté ses dispositions. Celles qui, maintenant quoi qu’il arrive, géreraient au mieux les problèmes, mettraient Michèle à l’abri et laisseraient Dominique et Françoise libre de leurs mouvements.
Commenter  J’apprécie          80
Parfois dans les nuages de pollen blond qu’irradiaient les saules en effervescence et qui frémissaient dans les rais de soleil virevoltaient les hirondelles en quête de moucherons. Et dans les typhas, carex et rubaniers de l’étang vocalisaient, à en perdre le souffle, les phragmites et les rousseroles comme pour entrer, en vain, de couvrir les caverneux appels des colverts et les gloussements aigus des poules d’eau.
Soudain tout se taisait l’espace d’un instant quand, furtive, passait au ras de l’eau l’ombre d’un busard des roseaux planant au-dessus de l’étang. Le rapace allait nicher là, dans l’inextricable fouillis des massettes, mortes depuis l’automne, aux tiges grises et cassantes, au pied desquels perçait maintenant la dague vert sombre des pousses de l’année. Déjà, posée au cœur de la roselière, son aire de roseaux et de brindilles se façonnait de jour en jour, s’agrandissait au rythme silencieux du mâle et de la femelle apportant leur part de matériaux.
Non loin, voisins indifférents et hautains, car forts de leur taille et de leur bec acéré comme un stylet, vaquaient à la même tâche deux hérons pourprés à la démarche nonchalante.
Commenter  J’apprécie          70
Derrière lui s’alignèrent aussitôt cinq nouvelles bandes de cette terre rougeâtre, un peu lourde qui, grâce à lui, s’ouvrait au soleil pour la première fois. Une terre aimable, qui se prêtait sans retenue au travail des socs. […]. Pour Dominique, c’était le bonheur. Bonheur d’avoir eu l’idée de cette défriche, de cette mise en valeur du sol qui, jusque-là, n’était qu’un morceau de mauvaise brousse et qui, peu à peu, devenait un labour. Bonheur enfin d’être le premier à sceller, grâce à la charrue, cette alliance entre la terre et les hommes, ces indispensables, vitales et fécondes épousailles.
Commenter  J’apprécie          100
― Ce qui m’ennuie c’est de te voir dans cet état. Je sais ce qui te manque, une opinion personnelle. Tu as besoin de voir, de juger. Ensuite, quel que soit ton point de vue, ça ira mieux, même si ta grand-mère va plus mal ; tu le sauras, tu feras avec et tu réagiras. Je me trompe ?
― Pas du tout. Tu as raison, il faut que j’aille voire bonne-maman. Je suis sûre que ça lui feras plaisir. Et puis, tu sais, je me suis toujours mieux entendue avec elle qu’avec maman. C’est comme ça, je n’ai rien à reprocher à maman, rien. Mais je dois tout à bonne-maman, elle m’a toujours comprise, toujours aidée. Et on n’avait même pas besoin de se parler, ni de s’écrire, ni de se voir. Je savais qu’elle était là, avec moi toujours. Il faut que j’aille le lui dire, tu comprends ?
Commenter  J’apprécie          70
A la proposition de Jacques d’accepter un apéritif, il n’avait hésité qu’un instant avant d’avouer en désignant la soupière qui chauffait au coin de l’âtre :
― Sauf si ça vous choque, je préfèrerais une grande assiette de soupe… Il va être dix heures et je n’ai rien mangé depuis ce matin, alors…
― Alors ça tombe bien, moi non plus je n’ai pas encore diné ! avait souri Jacques en sortant les assiettes.
Après la soupe était venu le jambon maison, puis une omelette suivie d’un fromage blanc fabriqué par Michèle. C’était ainsi, entre deux bouchées, que Jacques et lui avaient sympathisé. Depuis ce jour, le docteur Peyrissac était le médecin de la famille Vialhe et tout le monde en était satisfait.
Commenter  J’apprécie          60

Video de Claude Michelet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claude Michelet
L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Elizabeth II (nouvelle édition jubilé de platine) de Jean des Cars aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/elizabeth-ii.html • Des grives aux loups de Claude Michelet aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/des-grives-aux-loups-tome-1-vol01.html • Guerre de Louis-Ferdinand Céline et Pascal Fouché aux éditions Gallimard https://www.lagriffenoire.com/guerre.html • Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/mort-a-credit.html • Les Douces Choses de Alice Dekker aux éditions Arléa https://www.lagriffenoire.com/les-douces-choses.html • L'ami impossible: Une jeunesse avec Xavier Dupont de Ligonnès de Bruno de Stabenrath aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/l-ami-impossible-une-jeunesse-avec-xavier-dupont-de-ligonnes.html • La robe de Jérôme de Verdière aux éditions Cherche Midi https://www.lagriffenoire.com/la-robe.html • le Serment sur la moustache de Samuel Piquet aux éditions de l'Observatoire https://www.lagriffenoire.com/le-serment-sur-la-moustache.html • Nos âmes au diable de Jérôme Camut et Nathalie Hug aux éditions Fleuve Noir https://www.lagriffenoire.com/nos-ames-au-diable.html • Comme un enchantement de Nathalie Hug aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/comme-un-enchantement.html • Zéro viande zéro poisson de Jean-François Piège aux éditions Hachette Pratique https://www.lagriffenoire.com/zero-viande-zero-poisson-plus-de-50-recettes-veggie-et-gourmandes-qui-ont-fait-leurs-preuves.html • Ma double vie avec Chagall de Caroline Grimm aux éditions Héloïse d'Ormesson https://www.lagriffenoire.com/ma-double-vie-avec-chagall.html • Une princesse modèle de David Brunat aux éditions Héloïse d'Ormesson https://www.lagriffenoire.com/une-princesse-modele.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #sudradio #conseillecture #editionsperrin #editions Pocket #editionsgallimard #editionsfolio #editionscherchemidi #editionsdelobserva
+ Lire la suite
autres livres classés : saga familialeVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (881) Voir plus




{* *}