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EAN : 9782268070520
720 pages
Les Editions du Rocher (05/01/2011)
3.86/5   7 notes
Résumé :
C’est le journal impoli et à l’envers – 2011-1928 – d’un esprit libre qui saute par-dessus les interdits, les préjugés et les conformismes pour revivre, le sourire aux lèvres, mais parfois aussi le coeur gros, le souvenir quotidien d’une vie longue et passionnante.

Il nous fait partager, au galop de sa mémoire, ses rencontres et ses amitiés avec nombre des grands acteurs de la vie politique et littéraire, de Paul Morand à Louis-Ferdinand Céline et à E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est avec délice que je sirote ce journal intime d'un écrivain que je connaissais surtout jusqu'ici comme journaliste gastronomique. Cuné (dont je regrette l'absence et l'arrêt récent de son blog) en avait parlé et m'avait donné l'envie de le lire. Je me l'étais immédiatement procuré. C'était au début de 2011 et depuis je le lis par petites étapes, quand je suis entre deux romans ou deux livres à rendre rapidement à la bibliothèque.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Avec la Révolution jacobine que cela ne troublait pas de couper les têtes mais qui, coincée de la braguette, se faisait des soucis pour la morale publique, les noms des rues pas comme il faut ont achevé de disparaître.
Pute-y-muse s'est pudiquement transformé en Petit Musc, Trotteputain en Transnonain, Tirevit en Tir-Boudin puis en Marie Stuart (!), Gratte-Cul en Dussoubs, la rue Merderet en Verduret, etc. Celle du Poilaucon est devenu Pélican. Si la rue Brisemiche, dans le Marais, a résisté au naufrage, c'est parce que l'on a feint de croire qu'elle rendait hommage à notre pain quotidien et non parce qu'il y aurait eu là plus de bordels et autre « boutiques à peschié » que de boulangeries. Quand à la rue des Vertus, dans le IIIe arrondissement, la mal-nommée a dû son salut à une plaisanterie, alors que le nombre des filles de joie au mètre carré y était impressionnant.
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Devant leur miroir, il y en a qui rêvent de l'Élysée; moi, depuis que je suis en âge de me raser, je n'ai jamais pu me passer de lire. Un journal, Tintin, Proust, Agatha Christie, n’importe quoi, pourvu que cela soit imprimé sur du papier. J’ai pour le papier un attachement charnel, comme on peut l’avoir pour la peau d’une femme. C’est pure volupté de caresser un «grand papier»: vergé de Hollande, papier de Chine, légèrement gris, papier Japon, ancien, impérial ou nacré; papier à la cuve…
Charles Dantzig éprouve ces mêmes émois. Il en parle – un peu trop rapidement, à mon gré – dans son dernier ouvrage, Pourquoi lire? Ce type qui derrière ses grosses lunettes a l’air de se foutre du monde est épatant. Tous ceux qui ont ce vice-là, la lecture, le savent. (...) Oui, en effet, pourquoi lisons-nous? A chacun son truc. J’aime bien les réponses de Frédéric Beigbeder.
Je lis pour écouter les morts.

Je lis pour sortir sans sortir.
A moi, il me semble que beaucoup d’écrivains – dont je ne m’exclus pas – ont intérêt à lire énormément: au moins, pendant ce temps-là, épargnent-ils leurs lecteurs en n’écrivant pas.
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On ne décrivait pas Cendrars. On le subissait, on se laissait envahir, cahoter, submerger par le bouillonnement où il vous entraînait. Avec les mots à soi, on ne faisait que l’effleurer. On l’aurait écouter pendant des jours et des mois. Son crâne était une mappemonde, son cœur, l’univers.
Je me souviens lui avoir dit: «Blaise, il y en a qui assurent que vous mentez tellement qu’on ne peut même pas croire le contraire de ce que vous dites. Mais entre nous, le Transsibérien, vous n'y êtes jamais monté?»
Il m’a répondu : … «Écoute, … si c’était le cas, ça changerait quoi ? Je ne vous l’ai pas fait prendre à tous?"
Devenu voyageur immobile, vissé à son fauteuil, il m’avait dit aussi: «La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré, il faut avoir beaucoup aimé et aimer encore le monde.» Il avait ajouté: «Tout ce qui m’arrive m’est complètement égal, tout ce que je fais m’est complètement indifférent. Je me fous de la littérature. Vivez ! Ah, vivez donc.»
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Aux îles Solovski, où je me suis rendu, soixante et onze ans après la disparition de mon grand-père, dans l'espoir de retrouvé quelques traces, un slogan officiel avait fleuri, au moment de l'ouverture du goulag en 1923 : « D'une main de fer, acculons l'humanité au bonheur ! » Tout était dit.
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Sur Hollywood, « capitale mondiale de l'analphabétisme », il [Orson Welles] racontait des histoires tordantes. Comme celle du producteur Samuel Goldwym qui, m'assura-t-il, avait dans ses tiroirs une longue liste de projets, parmi lesquels : /Les pensées/ de Pascal assorties de cette mention : « Provisoirement intournable. »
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