Galatée

Madeline Miller revisite le mythe de Pygmalion et Galatée dans cette nouvelle en donnant la parole à cette dernière avec une touche de modernité.

L'auteure a réussi à transformer ce mythe misogyne en un beau texte féministe et poignant. L'écriture est fluide, poétique.
La postface est intéressante et permet de comprendre ce que Madeline Miller a voulu transmettre à ses lecteurs.
Lien : https://lantredunereveuse.wo..

D'une matière mythologique, Madeline Miller réussit à donner la voix à un personnage depuis toujours muet dans un récit au ton féministe qui parle parfaitement à la femme contemporaine. Les relations abusives dans le couple sont encore fatalement d'actualité, et la femme a encore beaucoup de chemin à faire pour être pleinement entendue. Malgré sa courte durée de lecture, Galatée nous parle profondément tant la nouvelle explore des sujets forts qui touchent l'être humain depuis toujours : l'amour, la recherche de la liberté et de la maîtrise entière de soi, la famille, la violence.

Évidemment, on aimerait que Madeline Miller nous accompagne plus longtemps dans cette nouvelle aventure mais, ce texte ne laisse nullement un goût d'inachevé. Il se suffit pleinement à lui-même, nous transportant tout le temps de la lecture et nous amenant à réfléchir par la suite.
Lien : https://entournantlespages.w..

Je ne suis pas très férue de nouvelles. Mais comme j'avais adoré "circé" de Madeline Miller, je me suis laissée tenter, sur le conseil des Parleuses, par ce court opus, lui aussi inscrit dans un cadre mythologique.

Enfin, ça se discute, car si le point de départ est bien le mythe de Pygmalion, une histoire "dont les eaux sont si profondes qu'elles traversent les siècles", l'autrice a comme dans ses précédents opus, le talent de mettre en avant le caractère profondément contemporain d'un récit finalement intemporel.

Dans ce texte court, la créature du sculpteur retrouve un prénom et une personnalité, mais bridée par celle de son créateur. Difficile d'en dire plus sans dévoiler le propos, mais c'est un texte violent, moderne et fort, une interprétation engagée ... même si l'aspect purement mythologique m'a un peu manqué !

Je pense que pour apprécier particulièrement cette nouvelle il faut connaître le mythe originel.
Madeline Miller nous livre une réécriture du mythe saisissante. C'est un texte puissant, extrêmement féministe, elle nous fait réfléchir à la condition féminine, à la chosification de la femme, aux violences conjugales, au corps qui change, le tout dans un format très court. Comme dans le chant d'Achille ou même Circée (que je viens de commencer !) l'écriture de l'autrice est très belle. de plus, le format nouvelle se lit très rapidement sans nous laisser sur notre faim.

Mais ce que j'ai préféré, c'est la postface de l'autrice qui explique ses choix. Je trouve que ce qu'elle y écrit est très fort, elle prend un parti féministe que j'ai adoré. Je ne peux que le conseiller pour les férus de mythologie mais aussi à ceux qui cherchent le récit d'une femme forte. Je pense que le texte et sa postface sont un tout, je ne pourrais pas les voir dissociés la postface sublime le texte déjà magnifique.

Pour finir je vous laisserais avec un très petit extrait de cette postface pour que vous en compreniez la puissance « La fin de " Pygmalion " n'est heureuse que si l'on accepte un certain nombre d'idée répugnantes : le fait qu'une femme ne soit considérée comme digne de ce nom que si elle renonce à elle-même pour plaire à un homme,... » Madeline Miller continue son analyse plus en profondeur par la suite, mais je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de la découverte de ce texte qui a fait tant écho dans mon coeur.

Madeline Miller donne une voix aux femmes qui ne peuvent pas hurler leur désarroi, merci à elle.

Once again, Madeline Miller takes us on a journey (as short as it was) to discover yet a new Greek myth. This time, it is the myth of Pygmalion she choses to focus on. Though she makes it with a twist. The story is told through Galatea, the statue who got gifted life by a goddess, and happens in more recent times.
Galatea who remained without a name and an identity in the original piece of Ovide, is alive, intelligent, and aware of her situation. She has been put in a psychiatric hospital by her possessive and dangerous husband who wishes to keep her at his use only, without a self, without a life of her own. He rapes her whenever he visits, blinded by his own creative pride. She has been gifted life only to serve him, only to remained himself how great of a man he is.
Galatea will not bed though. Until the end.

This short story shows perfectly how bright of a writer Madeline Miller is. In just 50 pages, she tells so much of the misogynistic ways Greek myths were constructed. Without forgetting how our world remains deeply misogynistic as well. It is tense, poetically written and a text we should all be reading

Après avoir adoré de tout mon coeur sa circé, j'ai découvert la merveilleuse Galatée de Madeline Miller. Mon seul regret est de faire un si petit bout de chemin avec elle, c'est une nouvelle mais elle aurait vraiment mérité son roman!
L'autrice donne la parole à Galatée, parole qui ne lui a pas été donnée dans Les métamorphoses d'Ovide, et cela donne un mythe des temps modernes fantastique, avec une héroïne malicieuse et féministe, à laquelle 42 pages suffisent pour s'y attacher.
Avec cette nouvelle, Madeline Miller confirme son talent d'écriture et de créatrice, et fait, de nouveau, un travail nécessaire de réhabilitation de la place des femmes dans la mythologie. Magnifique, drôle et poétique.

Galatée ou comment Madeline Miller donne la voix à cette femme de pierre rendue vivante.

Le mythe de Galatée raconté par elle même voilà une proposition audacieuse avec toute la puissance et la force d'écriture de l'autrice.

Un texte court, sublime qui met en scène le célèbre mythe de Galatée & Pygmalion. C'est remarquablement bien écrit, engagé et féministe.
Un vrai coup de 💛

L'autrice nous livre ici un court récit sur le mythe de Pygmalion, vu et raconté à travers les yeux de Galatée, la femme-statue.
Dans le récit initial, elle n'a qu'un rôle d'objet. Ici, elle prend consistance et nous livre les dessous d'une relation loin d'être idyllique.
Madeleine Miller vise juste avec ce texte féministe.

Un mari sculpteur, recherche la perfection pour son chef oeuvre comme tout artiste dans son rapport à la création. Sa femme est sa création, devient sa propriété, son objet : Galatée, la statue de marbre, modelée à la perfection, prend vie.
En prenant vie, elle prend la parole, rêve d'indépendance et de liberté, ce qui n'est pas au goût de son mari.

Comment résumer la force de cette nouvelle d'à peine 42 pages ? Cette parabole de la statue nous sort du cadre mythologique classique pour découvrir des problématiques modernes et engagées.
En quelques pages, défilent les violences conjugales, l'enfermement psychologique, le regard intransigeant de l'homme sur le corps de la femme qui change. Une femme doit être soumise, muette et belle.

J'ai aimé la longueur du texte. Il lui confère une puissance, une violence concentrée. Il ne fallait pas plus long, cela aurait dilué la force des mots parfois crus et parfois poétiques.

Quand d'un mythe misogyne naît un texte profondément féministe vous avez Galatée !

Le petit plus : le postface de Madeline Miller nous partageant son point de vue sur son oeuvre.

Une nouvelle intrigante et intéressante sur le personnage mythologique de Galatée. J'ai aimé les intentions de l'autrice, de révéler en quelque sorte ce que peut être la vie de cette femme parfaite aux yeux de l'homme qui l'a créée pour son seul usage. C'est à la fois étrange et envoûtant.