Un virus informatique qui mute et qui affecte les adultes.
Des groupes d'adolescents et d'enfants se forment, quelques adultes survivent.
Et puis?
Bah pas grand chose de nouveau sous le soleil de la Fin du Monde.
Si la rapidité de la propagation du virus pourrait sembler quelque peu réaliste (tout le monde est connecté), la rapidité à laquelle les gosses deviennent des bouchers l'est beaucoup moins. Il manque cruellement des indications spatio-temporelles qui pourraient expliquer certaines choses au point que je me suis demandée s'il ne manquait pas des pages. le jeune violoniste, sa soeur jumelle et le créateur de jeu vidéo (check), l'agent en cybersécurité et ses mômes (check), le groupe de footballeurs (ça commence à faire beaucoup), mais la secrêtaire de je ne sais quelle entreprise, le groupe de campeurs, le russe et ses géoliers, la secte féministe qui vénère Santa Muerte, cela s'éparpille, on ne s'attache à personne, on s'en fiche même, on passe d'une vignette à une autre sans comprendre à qui on a affaire et où, et surtout quand??
Et c'est pourquoi j'ai pris l'habitude surtout depuis Not All Robots de
Mark Russell et Deodato Jr, de bien lire la postface. Car ce qui est évident pour l'auteur, ne l'est pas toujours pour le lecteur, surtout quand on a l'habitude de lire un genre répétitif comme le post-apocalyptique.
Et si
Peter Milligan prend le risque de faire de son histoire quelque chose d'un peu embrouillée sans repère, c'est qu'il a une bonne raison allégorique et métaphorique pour expliquer à travers ses yeux, le monde d'aujourd'hui en faisant croire que c'est celui de demain...
Mon regard porté sur la BD est alors bien différent.