Le Garcon de Vientiane

Le Garçon de Vientiane

Éric Miné



Résumé de l'éditeur :



À cinquante ans, il a abandonné depuis longtemps à son épouse Hélène Grazziano-Benz, papillonnante et médiatique présidente de l'ONG Terre d'enfants, le devant de la scène conjugale. Sa fille, qu' il adore, et quelques aventures aussi, sans lendemain, colorent un peu la grisaille routinière d'une vie confortable et sécurisée ; précautionneuse. Sa rencontre avec Laum, un jeune homme laotien, d'apparence timide, cultivé et curieux, mais aussi ambigu et déterminé, le projette soudain dans une passion fulgurante. Une passion qui brise toutes les barrières protectrices dont il s'était patiemment entouré ; toutes ses certitudes, tous ses interdits. Des salons feutrés de la bonne société française au calme trompeur du Laos, à la permissivité ludique de Pattaya. Une révélation libératoire, jouissive ; une fusion explosive et charnelle. le rêve d'une transgression inaccessible ? Politiciens véreux, ONG corruptrices, chantages sexuels, raffinements orientaux... sur fond de « milieu gay » à Paris comme en Asie. Peut-on franchir sans danger toutes les limites ?



Mon avis :



J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat avec Babelio et les éditions Soukha. Je remercie les éditions Soukha pour m'avoir envoyé ce roman.



Malheureusement, j'ai abandonné cette lecture. Impossible de continuer tant ce livre m'a déplu. Dés les premières pages ce qui m'a gêné c'est le sexe, le sexe et encore le sexe ! J'ai fait une overdose ! La plupart du temps je l'ai trouvé complètement inutile. La suggestion est souvent préférable. Dois-je préciser que la première fois qu'ils se rencontrent, ils font l'amour sans préservatif...

Ensuite, les personnages sont trop stéréotypés. D'un côté, le jeune asiatique un peu efféminé assume complètement sa sexualité et est extrêmement actif. de l'autre un homme politique dans la cinquantaine, marié avec un enfant qui n'assume pas son homosexualité pour ne pas faire de la peine à sa fille mais qui n'a plus de rapports avec sa femme depuis longtemps. Je ne dis pas que ce type de personnage n'existe pas mais plutôt que c'est très convenu de choisir ces personnages pour un roman qui traite de l'homosexualité.

Par contre, j'ai beaucoup aimé la façon d'écrire Éric Miné. Il a une jolie plume.



Je ne vois pas quoi rajouter. Vous aurez peut-être un avis plus positif que le mien.
Lien : http://quefontlesprofsdochor..

On apprend beaucoup sur la vie gay des Laotiens mais pas seulement. Les thèmes sont variés, comme la confrontation d'une jeunesse issue d'un milieu encore très traditionnel mais qui change très vite au contact de la mondialisation et du matérialisme occidental, une différence aussi, profonde, d'approche des sentiments amoureux dans cette partie du monde ainsi qu'une grande liberté vis-à-vis du sexe et de la vie en général.
Le garçon de Vientiane, c'est aussi une bonne peinture du Laos d'aujourd'hui, en tout cas de celui des villes, avec ses nouveaux riches et ses jeunes désoeuvrés, ses expatriés plutôt sympathiques et jouisseurs et ses ONG qui se comportent comme des proconsuls en terrain conquis.
Davantage qu'un simple « roman gay », c'est un bon divertissement, avec un côté « polar », mais c'est surtout une source de réflexion sur nous-mêmes, que nous offrent un pays et sa jeunesse en nous renvoyant notre propre image, démystifiée des tabous et des hypocrisies de nos « sociétés démocratiques développées »

quel est le " farang " gay qui n'a pas été en Asie pour gouter le charme enjoleur de ces garçons toujours attirés par des hommes mures , qui ne s'est pas laisser aller au piège d'un amour irréfléchi pour un jeune homme juste fasciné par la culture française et la vie aisée qu'entraine une telle relation ? Tout cela est fort bien ressenti dans la lecture de ce roman ,on souffre beaucoup pou Pierre ,on revit ,on jure ,on pleure , mais
on y retournera encore et encore .........

Je dois vous avouer que j'ai eu du mal à me mettre dans la lecture. Je n'arrivais pas à apprécier les personnages, certainement à cause d'une écriture et d'un style trop froid et distant. Au départ on nous parle beaucoup de la vie parisienne de Laum, le jeune étudiant Laotien et de Pierre, un quinquagénaire travaillant dans la politique. Mais je me suis accrochée. Les premières scènes de sexe sont décrites avec un certain détail mais sans aller à l'écoeurement ni dans une description romancée comme on peut lire dans le genre « Boy's Love ». Mais je peux comprendre que certaines personnes puissent ne pas apprécier. Personnellement je n'ai pas trouvé ces scènes envahissantes, il n'y en avait pas à chaque page ou chapitre, certaines scènes sont même éclipsées.

En tout cas j'ai bien fait de m'accrocher et lire jusqu'à la fin. Bien que toute la partie se passant à Paris m'ennuyait profondément, la seconde partie se trouva être plus intéressante. Dès l'arrivée des deux personnages au Laos nous nous retrouvons dépaysé et découvrons avec Pierre l'Asie. Tout comme Pierre je ne connaissais pas l'ex-Indochine et grâce au travail d'Eric Miné et de sa grande connaissance de cette région du globe je me suis complètement laissée séduire par ces régions oscillant entre tradition et modernité. le Laos et la Thaïlande prennent littéralement forme sous la plume de l'auteur, tout de suite je m'y serais crue tant l'ambiance est bien rendue par les descriptifs des villes, paysages et de la population.

[... la suite de la critique sur mon blog]
Lien : http://www.alexiel-in-wonder..

Bonne lecture, à la fois exemplaire de la littérature gay moderne mais dont l'auteur utilise un style plutôt classique. Un garçon asiatique qui mène le jeu dans une relation amoureuse avec un Européen de cinquante ans, plutôt original. J'ai apprécié la critique des ONG locaux qui se conduisent en vrais potentats. Peu de livres aussi sur la vie quotidienne au Laos et à Vientiane. Avec un petit côté polar divertissant et quelques idées dérangeantes.