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3,71

sur 1706 notes
Un roman assez perturbant. Il est vrai qu'internet et les réseaux sociaux sont un système pour espionner les utilisateurs. Qui n'a jamais reçu une pub après avoir fait une recherche particulière sur le net.

Intrigue bien menée, ou je n'ai pas vu arriver l'évidence.
Néanmoins parfois l'auteur choisi des solutions de facilité et des raccourcis, ce qui est dommage car cela nuit à la qualité du roman.

Il n'en demeure pas moins qu'ici, Minier nous livre un dossier très bien construit sur les IA. D'autant qu'à l'heure actuelle un pays comme le Japon y travaille ardemment (exosquelette entre autre) afin d'aider sa population vieillissante. L'auteur tout en montrant les dérives d'un tel projet , nous montre également les avantages… comme toujours chaque nouvelle innovation est très intéressante jusqu'à ce qu'un fou l'exploite pour la destruction.


J'ai également beaucoup apprécié la localisation de l'intrigue à Hong Kong. C'est assez osé , néanmoins je dois reconnaître que l'auteur ne m'a absolument pas donné envie de visiter cette région du monde.

Un bon roman, sans Martin Servaz
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La dédicace de Bernard Minier annonçait : "ce roman d'une brûlante actualité qui brille par son intelligence (artificielle)". D'actualité, il l'est lorsqu'il évoque les hommes se nourrissant des fake news et de la haine que produisent des réseaux sociaux, les Big Data qui analysent nos données personnelles pour nous connaître mieux que ce que nous présentons de nous-mêmes et Facebook proposant des articles qui correspondent à ce que les utilisateurs pensaient déjà.

Je lis généralement le soir, mais pour ce Minier la veillée n'a pas suffi, d'autant plus qu'il pèse avec ses 540 pages lorsqu'on le lit au lit ! Je m'étais armé de ma feuille de notes pour suivre la complexité du roman mais, précaution inutile, la structure est plutôt simple.

L'histoire est très documentée et c'est un thriller qui a une bibliographie. L'écriture est soignée, le vocabulaire pointu (nerd, chatbot, booléen...). Hong Kong est décrite avec précision et donne envie de fuir cette ville.

Le récit réussi nous tient en haleine. Les crimes sont hors norme mais ils sont crédibilisés par l'angoisse que produit la balade dans la ville, par l'infiltration du milieu de Hong Kong et par les errances dans l'intelligence artificielle, dont la description est peut-être en dessous de la réalité.
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Livre lu dans le cadre de Masse Critique. Je suis ravie d'avoir été sélectionnée pour recevoir le dernier opus de Bernard Minier. Un grand merci à Babelio et à XO Éditions.

Commençons par le début : la couverture, réussie. Très contemporaine avec cet arrière-plan urbain de vertigineux gratte-ciel sur lequel flotte une mystérieuse silhouette noire, a priori féminine, à la coupe carrée sévère (façon casque de Vador). le nom de l'auteur et un titre sybillin dans une typographie qui renvoie immédiatement à un univers high-tech, le M atrophié légèrement gauffré.
Le tout dans un camaïeu de bleus froids. Je ne sais s'il s'agit de la couleur préférée de Bernard Minier mais le bleu est le leitmotiv de toutes les illustrations de ses romans. Alliée ici avec le décor, elle donne d'emblée une sensation de monde froid et déshumanisé. Voilà mon ressenti avant d'ouvrir le livre.

Venons-en au roman. Les trois citations d'Eric Schmidt et d'Elon Musk sont rien moins que rassurantes. Et l'avertissement de l'auteur en rajoute une couche. Pas de doute, pour la "happy technology", on repassera... En deux petites pages, voilà de quoi apporter un fleuve au moulin des réfractaires à l'égard de l'IA, de l'hyper connectivité, du tout numérique, etc. Ou des assistants vocaux (Siri, Alexa ou, comme ici, DEUS... on appréciera la symbolique du nom...).

L'ahurissante vélocité des innovations technologiques actuelles a de quoi inspirer toutes sortes de scénarios anxiogènes quant au devenir de la société et de l'humanité. Bernard Minier avait déjà utilisé les ressources intrusives du numérique en matière de renseignement sur autrui dans Une putain d'histoire. D'autres auteurs ne se privent pas non plus pour pondre des intrigues où intelligence artificielle et objets connectés se révèlent nocifs et dangereux.
En l'occurrence, face à des révolutions numériques en route ou annoncées, face aux potentiels dangers d'utilisation du Big Data, face à l'inconnu que représentent la virtualité, réalité augmentée et autre, ces scénarios angoissants fonctionnent. Et sous la plume de Bernard Minier, je ne vous raconte pas!

Avec M, le bord de l'abîme, l'auteur reprend ces éléments anxiogènes, les exacerbent un chouïa. En parallèle, des meurtres atroces émaillent l'improbable cité de Hong-Kong, là-dessus une bonne pincée de paranoïa, une héroïne dont le passé se serait volontiers passé d'un tel passif, ... Pas mal comme ingrédients, non?
La ville chinoise la plus cosmopolite elle-même devient personnage avec ses buildings ultramodernes côtoyant des quartiers aux immeubles pourris et insalubres, avec ses triades, ses dangers et la moiteur étouffante d'un été subtropical (37° le matin et 90% d'humidité...). Ambiance glauque façon aquarium négligé depuis très longtemps. Lieu idéal pour une plongée en abîme tant humain que technologique car les principes éthiques et de liberté diffèrent de ceux d'Occident. Un aspect largement pris en compte dans le roman et qui l'étoffe d'autant, la Chine étant un acteur incontournable sur le plan mondial et mû par un appétit croissant.

Si Bernard Minier avait l'intention de priver de sommeil des lecteurs avec son nouveau livre, et bien c'est réussi. La lecture en est à la fois addictive, (trop) immersive et éprouvante tant le climat d'angoisse qu'il instaure imprègne chaque page. La tension est palpable dès le départ et ne relâche pas son emprise. Mieux vaut avoir les nerfs bien accrochés. le moral aussi, tant qu'à faire.
Comme dans ses précédents romans, on retrouve une observation des évolutions des mentalités, de la société. Plutôt peu réjouissantes et pessimistes d'ailleurs. Et qui, pour plusieurs exemples qu'il fournit ici, se vérifient hélas (harcèlement via les réseaux sociaux, haine et fanatisme désinhibés par l'anonymat d'un pseudo sur Internet, une dépendance croissante envers le numérique, etc).

Qu'il s'agisse de la psyché tordue de psychopathes ou du devenir technologique, le romancier joue avec nos peurs de ce qu'on ne comprend pas, de l'inconnu. Il le fait avec un savoir-faire redoutable d'efficacité. le comble, c'est qu'on en redemande!

M, le bord de l'abîme est assurément une réussite, palpitant, dérangeant et bien documenté. Un livre qu'on ne lâche pas; pire, qui ne nous lâche plus. le ton général est volontairement noir, et les possibilités décrites en matière numérique et d'IA ne laissent pas que d'inquiéter et donner à réfléchir. Cette lecture m'a renvoyée à d'autres qui touchent à ces sujets, romans et essais (notamment le dernier de Pascal  Picq). Je n'en ressors pas violemment anti-progrès mais pas non plus rassurée quant au devenir de l'humanité, prise dans son sens normatif comme celui d'espèce.
J'en ressors aussi comme après une longue apnée tant l'intrigue est dense.

Véritable plus à ce roman : la copieuse bibliographie (4 pages) qui reprend les dernières publications sur le Big Data, l'intelligence artificielle d'une part, Hong-Kong, la Chine et les enjeux politiques d'autre part.
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Minier sort un nouveau polar sans son personnage fétiche, Martin Servaz. L'occasion d'explorer un nouvel univers. Alors, réussite ou échec ?

Moïra, une jeune Française, est engagée par une multinationale chinoise des hautes technologies : Ming. Elle doit participer à la création d'un chatbot, un programme d'intelligence artificielle visant à apporter toutes les réponses à ses utilisateurs – voire à devancer leurs désirs. Un logiciel qui nécessite évidemment une immense base de données. Une création qui est sans doute l'avenir des géants du web : celui qui réussira à créer le meilleur programme imposera la norme du futur.
Un projet exaltant, mais entouré de secrets et de protections dans un centre de recherches un peu angoissant. D'ailleurs l'ambiance est tendue à Hong-Kong, où sévit un tueur en série, qui violente les femmes avec un rare sadisme. Des femmes qui ont toutes en commun d'avoir été... d'anciennes employées de Ming...

Minier aborde un sujet technique et sensible : les progrès de l'intelligence artificielle et ses conséquences. Sur ce plan, son livre regorge d'informations, qui suscitent autant de questions.
L'intrigue policière, elle, prend son temps pour s'installer. L'ambiance se fait glauque. Mais pas vraiment de tension haletante. du gore, mais sans trop d'angoisse. D'autant que le lecteur attentif ne sera guère surpris des pages finales.
Cette tentative d'aller chercher ailleurs un sujet tout à fait différent de ce que Minier avait fait jusqu'alors n'est donc pas trop convaincante.
Ceux que l'intelligence artificielle et ses conséquences intéresse pourront lire le thriller de Robert Harris l'Index de la peur, un peu ancien aujourd'hui, mais développant la même thématique.
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Si Big Brother de George Orwell se contentait de surveiller la population, portant atteinte aux libertés fondamentales et à la vie privée, l'intelligence artificielle, de nos jours, insidieusement risque de prendre le contrôle de nos vies.
Les millions de données personnelles que nous avons fourni au fil des années, gratuitement et sans aucune mesure de protection, grâce au caractère prédictif qui les caractérisent, vont bientôt permettre aux intéressés de nous connaître presque mieux qui nous-mêmes.

Qui ne s'est jamais étonné d'une suggestion d'article « inconsciemment » désiré qui apparaît comme par miracle sur le « feed » de nos nombreux réseaux sociaux ??
Qui n'a jamais craqué pour cet objet qui à force d'apparaître plusieurs fois dans la journée finit par créer le besoin ?

Dans M, le bord de l'abîme, Bernard Minier, amputé de Servaz, joue finement la carte de la légère anticipation qui lui permet de pousser les curseurs sur l'urgence en équilibrant subtilement les codes du thriller et le rôle « d'alerteur social ».

Au fil des pages on se laisse emballer, on se révolte parfois, mais le sentiment qui prévaut est une inquiétude sourde et grandissante qui naît de la constatation, sans équivoque, de vivre dans une drôle d'époque, où nous avons permis aux machines d'influencer fortement nos décisions.

Rencontres et sentiments sous algorithmes, automatisation du travail, assistants virtuels dotés de capacité d'analyse…
Au secours, nous ne savons plus rien faire tout seuls !!
Alexa allume la lumière, il fait trop sombre ici et lance mon dîner pour 20h30 !

Grâce à une construction rigoureuse et un style de plus en plus affirmé calqué sur un énorme travail de recherche, Bernard Minier tire fort la sonnette d'alarme et ouvre les portes vers des profondes réflexions sur le risque de perte de contrôle et les limites de la cyber sécurité.
Etonnement il ne prend pas le parti de vanter les domaines où l'IA représente des véritables atouts comme dans le domaine de la santé, des transports et de l'agroalimentaire.

Si le suspense est volontairement moins présent et les personnages moins développés que d'habitude, c'est certainement afin de multiplier les bribes d'informations qui vont finalement germer et nous pousser à certaines méditations.

L'auteur français se montre en peintre féroce d'une époque sinistre et dangereuse où l'homme perd pied un peu plus chaque jour, pour s'égarer dans un idéal de transparence qui le dépossède de lui-même.

L'intelligence artificielle, utilisée par les mauvaises personnes peut effectivement nous pousser au bord de l'abîme, serons-nous aussi forts pour résister ??

A laisser infuser !!!
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" M, le bord de l'abime" : le titre du dernier roman de Bernard Minier semble être un hommage à "M, le maudit de Fritz Lang "(plus qu'au chanteur Mathieu Chédid, qui arbore la même lettre comme nom d'artiste), mais plus prosaïquement, c'est la première lettre de "Ming" , un géant chinois du numérique basé à Hong Kong, où une vague de suicides et de morts suspectes se succèdent depuis un certain temps et où une jeune française, Moïra est amenée à travailler dans une ambiance particulièrement suspicieuse.

Bernard Minier, qui a connu un vif succès depuis son premier roman "glacé" , notamment ceux avec son héros récurent, le commandant Servaz, dont le réussi Soeurs l'an dernier, sort en cette année 2019 plus que largement de sa zone de confort de thriller montagnards et un peu gores, en allant fureter du coté du milieu des géants chinois du numérique sans son cher Servaz, qui a du prendre un repos bien mérité.

Croisé au dernier Quais du Polar , Bernard Minier nous confiait avoir certainement écrit son roman le plus ambitieux à ce jour sur un sujet ô combien d'actualité d'intelligence artificielle, de mondialisation galopante et d'harcelement au travail.

On sent que l'auteur s'est particulièrement documenté pour décrire ce microcosme particulièrement inhumain, Minier tenant à faire un thriller contemporain et pas un roman d'anticipation; du coup, l'ensemble est parfaitement crédible, et comme c'est avant tout un thriller anxiogène truffé de rebondissements, il soigne particulièrement le climat oppressant qui sert de décor à ce mécanisme où la paranoïa et la manipulation sont légions.

On sent bien que son auteur n'est pas un fou du monde actuel ultra connecté, que la société actuelle, telle qu'elle figure actuellement, est certes un terreau formidable pour confectionner un thriller aux petits oignons , mais lui parait terriblement inquiétante pour les années et les générations à venir.

Bref, notre cher Bernard Minier semble plus proche dans l'état d'esprit de son double inversé de fiction Martin Servaz, qui devrait, toujours si j'en crois ses confidences glanées sur Lyon en avril dernier, revenir très vite aux affaires...

Quoiqu'il en soit, ce "M, le bord de l'abîme " et ses 560 pages bien roboratives sont à amener sans coup férir sur les plages de France... et de Hong Kong!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Après avoir lu les deux excellents "Une putain d'histoire" et "Soeurs", je ne pouvais que me plonger dans la lecture du derniers thriller de Bernard Minier. D'autant plus que celui-ci traite entre autres des réseaux sociaux et de notre société hyper connectée.

Le travail de recherche qui a été effectué pour l'écriture de ce livre est assez colossal car les sujets qui y sont abordés sont d'une technicité assez poussée. Par contre, je trouve que l'intrigue est moins développée et beaucoup plus conventionnelles que dans les deux livres précités. J'ai eu du mal à me projeter et à m'attacher aux personnages.

De plus, l'épilogue est convenue à souhait. Je l'ai sentie venir tout au long du bouquin et j'ai espéré pendant toute ma lecture qu'il ne le fasse pas ..... et pourtant il l'a fait. Dommage !

Ceci ne m'empêchera pas de lire "glacé" qui me fait de l'oeil dans ma bibliothèque depuis pas mal de temps. Je vous dis donc "A bientôt" pour une nouvelle chronique !
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DEUS ex machina
Dieu sorti de la machine
Le dieu DATA
M, le Maudit

Je ne fais pas partie du "monde connecté", ou alors très petitement, question de génération sans doute. Je n'ai qu'un réseau social, c'est Babelio et je me sers d'Internet, bien sûr. Et c'est tout.
Aussi, en lisant ce thriller, hyper connecté, ai-je eu recours de nombreuses fois à Wikipédia ( merci Internet ) pour éclaircir des termes pour moi obscurs. Evidemment, cela a un peu ralentit ma lecture.
Lecture que j'ai trouvée palpitante de bout en bout avec cette plongée dans le Mal absolu et dans un méga typhon.
Le twist final m'a cueillie, car je ne m'y attendais pas et pourtant, il y avait pleins d'indices auxquels j'ai repensé après coup.
Une lecture que je recommande à tous les férus de Bernard Minier et de thrillers.
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J'adore Bernard Minier, impossible pour moi de ne pas m'acheter son dernier roman : M, le bord de l'abîme.
Cette fois-ci l'auteur ne nous offre pas une nouvelle enquête de ce cher Martin Servaz, et non, cette fois ci direction... Hong Kong où nous suivons les aventure de la jeune française Moïra.
Elle se retrouve chez le géant chinois du numérique : Ming.
Dès le premier soir, elle est abordée par la police !
Elle apprend que le Centre, siège ultramoderne de Ming , cache de nombreux secrets et elle se sent en permanence suivie et espionnée.. Pourquoi ???
Quand elle se rends compte que des morts violentes se multiplient parmi les employés du Centre (assassinats, accidents, suicides...) la jeune femme se pose de nombreuses questions et comprend vite que la vérité qui l'attend au bout de la nuit sera plus effroyable que le plus terrifiant de ses cauchemars...
M le bord de l'abîme est un excellent roman qui m'a captivé de la première à la dernière page.
Je l'ai lu tranquillement car je trouve que c'est un livre qui se savoure. Il est important de le lire au calme pour ne pas être paumée car mine de rien je l'ai trouvé un peu complexe.
L'auteur explique énormément de choses concernant les nouvelles technologies ce qui est fascinant.. mais aussi parfois déroutant car quand on n'y connait rien il est facile de se mélanger les pinceaux.
Tout ce qu'il nous explique est vrai, en effet toutes les technologies décrites dans ce roman existent ou sont en cours de développement. Et franchement, parfois, ça fait un peu froid dans le dos !
J'ai beaucoup aimé le personnage de Moïra, cette jeune française est parfois difficile à cerner. Je me suis posée par mal de questions sur elle et je n'ai eu mes réponses qu'à la fin.
L'auteur distille les informations au compte goutte, il y a énormément de suspense et j'ai passé un très très très bon moment de lecture.
Je trouve que nous avons là un excellent Bernard Minier, bien ficelé et très bien documenté. Une réussite, comme toujours :)
Je mets un énorme cinq étoiles, et je n'ai qu'une chose à dire... vivement le prochain :)
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Quand reverrai-je hélas les cimes des Pyrénées
Plutôt que les hauts gratte-ciels Hongkongais
Quand saluerai-je à nouveau l'habile commandant Servaz,
Qui a plus d'avantages qu'un policier chinois de base ...

Mais ne jouons pas les nostalgiques , ce nouveau roman de Bernard Minier surprend et bouscule notre petit train train en nous projetant dans une cité incroyable , gigantesque et inhumaine: Hong-Kong !

En plus, nous sommes prévenus, ce n'est pas un livre de SF et honnêtement cela fait froid dans le dos .
Moïra, une jeune française , une pro de l'Intelligence Artificielle, arrive à Hong-Kong pour travailler chez Ming , sur un programme spécifique appelé Deus où elle sera chargée d'apporter de la sensibilité à ce nouveau chatbot.
Elle est rapidement approchée par des policiers voulant des informations sur d'éventuelles malversations de l'entreprise et pour la mettre en garde contre un tueur sévissant sur des jeunes femmes ayant toutes travaillées chez Ming, alors que dans sa nouvelle boite, elle franchit rapidement les étapes la faisant accéder au dernier carré sous l'oeil pas toujours bienveillants de ses collègues ..
D'emblée , un climat oppressant s'installe aussi bien pour la jeune française que pour le lecteur , entre la ville tentaculaire, la pression des policiers , les doutes sur les intentions véritables des uns et des autres entre flics, collègues et patron, l'emprise que Ming prend rapidement sur Moïra et la surveillance constante par les outils connectés ...

Le choix est vaste dans le registre de l'angoisse et du glauque sans parler de l'emprise de nos chers téléphones et autres sur notre vie privée.

Beaucoup de sujets de réflexion et une recherche approfondie pour l'écrivain qui montre avec ce nouveau thriller qu'il sait sortir des sentiers battus avec brio .

Avec tous mes remerciements à Masse Critique et aux Editions Xo pour ce grand moment de lecture !
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