M, le bord de l'abîme

Minier s'engage ici sur un terrain différent de ses précédents romans et ce n'est pas forcément réussi. Si les passages sur l'intelligence artificielle, ses progrès et ses conséquences sont très documentés, fournissant une foule d'informations, l'intrigue policière multiplie les ambiances glauques et les scènes franchement cruelles. Les personnages sont peu attachants, les rebondissements peu crédibles, et c'est passablement déçue que j'achève cette lecture.

C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur.
Un polar vraiment médiocre, qui commence comme une succession d'articles "Ça m'intéresse" sur les intelligences artificielles, et qui abandonne ensuite ce thème pour une intrigue très convenue.
Je n'ai pas cru à cette multinationale (on dirait qu'il n'y a que 10 personnes qui y travaillent. C'est une petite startup ?). Les personnages n'ont aucune saveur, et le style d'écriture est assez mauvais. On dirait un livre mal traduit.

Bref, un livre à lire au pire sur la plage, au mieux à ne pas lire du tout.

Désolé mais chacun son avis et moi je suis très déçu par ce livre. En le lisant je me demandais parfois si j'étais face à un thriller ou à un guide touristique de Hong Kong. La moitié des pages est du simple remplissage sans grand intérêt.

Ce livre dénonce les dérives d'Internet et de la robotique en y mêlant une intrigue policière
Décidément je n'apprécie pas les one shot de Bernard Minier
Déjà Putain d'histoire ne m'avait pas plu et celui là pareil
Par contre j'adore lire les enquêtes du policier Servaz

Cela aurait pu être un très bon polar, mais malheureusement il y a la fin.
Au contraire de N'éteins pas la lumière, ici le personnage féminin de Moïra est plus abouti. Toutefois, je n'ai pas du tout adhéré. Pourtant ça partait bien !
L'histoire se déroule à Hong Kong, où la jeune française Moïra est embauchée chez le géant mondial de la technologie ,Ming. Des meurtres de jeunes filles ayant un lien avec l'entreprise sont commis. Deux policiers sont affectés à ces enquêtes dont le jeune et mystérieux Chang.
Cousu de fil blanc, il va se rapprocher de Moïra afin de la convaincre d'infiltrer Ming. On découvre l'univers du sexe et de la prostitution rayant à Hong Kong, se rapprochant parfois des univers décrits dans Les cafards de Jo Nesbo et La terre des morts de Jean-Christophe Grangé.

Contrairement à ce que pouvaient laisser penser les citations en préambule, ce polar n'est pas sous-tendu par un examen des conséquences possibles du numérique. Il se déroule bien dans un tel contexte mais sans l'analyser. du reste le choix d'un coupable déséquilibré et pervers ruine une accusation du numérique.
L'intérêt du roman réside donc essentiellement dans une construction astucieuse qui nous égare entre divers coupables possibles.
La chute, hélas, nous laisse insatisfaits ... il y a tout de même plusieurs coupables dont on ne saura jamais de quoi précisément ils se sont rendus coupables.
Enfin, il y a un peu trop de complaisance dans le sadisme des descriptions.

L'auteur aurait dû aller plus loin dans sa description de la toile d'araignée du Big Data et de l'espionnage généralisé.
Si vraiment cette surveillance était à ce point dangereuse, l'héroïne n'aurait pas dû s'en sortir.
Quelques invraisemblances (le personnage de Ming est trop contradictoire pour être plausible), des lacunes dans le réseau de surveillance dont l'auteur est responsable.
Le roman met trop de temps à démarrer et l'épilogue (aux Antilles) est franchement ridicule.
L'ensemble se lit sans véritable ennui, mais sans adhésion véritable.

Alors que j'ai lu à la suite l'ensemble des ouvrages de B. Minier après avoir découvert la série glacé tiré de son roman j'ai été déçu de ce dernier opus.
Peut-être est-ce du à cette infidélité à ses personnages
récurrents Mathias Servaz et Julian Hirtman.
Mais surtout je trouve l'intrigue embarrassée, ralentie par tous les détails documentaires sur l'intelligence artificielle et ses conquêtes.

Une longue très longue mise en bouche avant le début de l'intrigue. Un roman plutôt accès sur la dénonciation de l'évolution à outrance du numérique et de ses dangers avant un retour aux sources, à la nature humaine, aux valeurs fondamentales de l'humain.

On me l'a offert... ce n'est pas un auteur sur lequel je m'arrête habituellement à la librairie... et cela ce confirme : je n'ai pas adhéré, j'ai trouvé cette lecture longue, sans interêt et cousue de fils blancs...