Henry, je veux qu'on fasse un break. Une pause.... pendant un moment... Le temps d'y voir plus clair.Il est arrivé quelque chose. J'ai besoin de réfléchir... J'ai besoin de ... comprendre.
Quoi? Qu'est-ce que tu racontes? Comprendre quoi?
Je ne comprenais rien, en ce qui me concernait. Le vent a soulevé la petite mèche brune qui émergeait de sa capuche. Elle a levé les yeux, les a posés sur moi.
Henry, J'ai découvert la vérité
Quel roman! Passionnant, édifiant, émouvant. ..Une putain d histoire, oui...Mais tu n as pas pu t empecher d e nous laisser quelques petits indices par-ci par-la;
L'orque nomade est le plus cruel des mammifères marins mais l'homme nomade est le plus cruel des mammifères tout court.
De nouveau, ce grincement métallique dans son dos. Un cri rouillé. Comme si on aiguisait quelque chose. Un coup de vent dans ses cheveux, entre les mailles du filet.
Imaginez sa peur. Elle n'a que dix-sept ans. Imaginez une telle peur, si vous le pouvez. Un peur si grande qu'elle vous brise les os, qu'elle gonfle votre cœur au point qu'il donne l'impression de vouloir exploser dans votre poitrine. Une peur qui tend et raidit les muscles comme des cordages gorgés d'eau qui auraient séché et durci au soleil.
L'orque nomade est le plus cruel des mammifères marins mais l'homme est le plus cruel des mammifères tout court.
"Cétait tout ce qu'on pouvait attendre de la vie, n'est ce pas? U peu de paix..."
Quand la vie vous écrase, quand le poids de la douleur est trop important, on a tendance à vouloir s’aplatir pour lui échapper, à s’asseoir, à se coucher par terre, à se rapprocher du sol. C’est ce que j’ai fait. Je me suis laissé glisser et je me suis couché en chien de fusil sur la moquette, au pied du lit. Je suis resté comme ça longtemps, mon corps agité de soubresauts, mon esprit en cendres.
Ne leur fais pas confiance. Elles mentent.
La révolution numérique était en train de bâtir brique par brique le rêve millénaire de toutes les dictatures - des citoyens sans vie privée, qui renonçaient d'eux-mêmes à leur liberté...
Le 22 octobre 2013, vers 5 h 45 du soir (il faisait déjà presque totalement nuit), elle m'a dit :«Henry, je veux qu'on fasse un break.»
C'est là, sans doute, que tout s'est joué. En dernière analyse, ce sont ces moments-là qu'on retient toujours. Ils sont comme des jalons de nos existences, comme des phares le long d'une côte. C'est en tout cas là que je l'ai perdue - au sens propre comme au sens figuré.