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3,91

sur 3080 notes
Il suffira d'une île, un matin.

Je le dis tout de go : ceux qui rechigneraient à se plonger dans ce roman sous prétexte de ne pas y retrouver les personnages récurrents de l'auteur, risquent fort de passer à coté d'un des meilleurs thrillers de ces dernières années.

Exit le Commandant Servaz, donc. Place à une histoire originale se déroulant aux États-Unis. Si Bernard Minier revendique une vraie volonté de rendre hommage au thriller américain dans sa postface, j'irai plus loin en affirmant qu'il ne fait pas que timidement se mesurer aux auteurs d'outre-Atlantique. Ce roman est une telle réussite qu'il rend terne toute concurrence, d'où qu'elle vienne.

Ce roman est une mine emplie de pépites, de la première ligne jusqu'à qu'on le termine. Car, mine de rien, Minier réussit ici un tour de force. 520 pages sans temps mort, avec une histoire en béton armé qui va vous mener en bateau. Ambiance, rythme, écriture, tout est là, bien en place.

Une promenade nautique et humide autour et à l'intérieur d'une île qui, très vite, fait office de huis clos, générant une tension qui a de quoi vous rendre asthmatique. Une histoire si géniale et si travaillée, qu'à chaque moment où vous croirez accoster vous serez rejeté au large.

J'ai une admiration sans faille pour les auteurs qui arrivent à faire tenir une intrigue aussi sinueuse sans qu'elle ne prenne l'eau. L'auteur a réalisé un boulot immense pour que le scénario tienne la route, qu'il réserve surprise sur surprise, tout en arrivant à maintenir une fluidité parfaite de l'intrigue. du grand art, à tel point que j'en attrape mal au crâne à imaginer le plan que Bernard Minier a dû construire. Une complexité à s'arracher les derniers cheveux présents sur la tête.

Mais quel bonheur pour le lecteur, quel pied (marin) de perdre ainsi pied tout au long de ce récit qui pourtant retombera sur ses pattes de manière magistrale. Avec 50 dernières pages absolument : étourdissantes, ahurissantes, démentes, époustouflantes, renversantes, bluffantes (je m'arrête ou je continue encore et encore ?).

Et pour couronner le tout, Une putain d'histoire n'est pas qu'une intrigue jubilatoire. L'histoire développe des thématiques fortes, ancrées dans l'actualité ou l'émotion ; entre nouvelles technologies ou passage à l'âge adulte. Un récit à la fois très actuel et complètement universel.

Allez, pour chercher la petite bête et essayer de trouver j'ai trouvé un seul défaut à ce livre : la couverture, du genre « histoire pour ados », qui me semble hors de propos. A noter, par contre, la 4ème de couverture qui a le très bon goût de ne strictement rien dévoiler de l'intrigue.

Dites, vous là-bas au loin, dans les Amériques ! Arrêtez de chercher par chez vous la nouvelle perle du thriller, et traduisez mot à mot cet éblouissant roman (même si je vous connais et que vous n'oserez pas traduire le titre stricto sensu ;-)). En ce qui nous concerne, on a de quoi être sacrément fiers de notre Frenchy.

Une putain d'histoire ? Il n'y a pas à barguigner (ceux qui liront le livre comprendront l'utilisation de ce mot) : oui, un putain de bon bouquin !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Quelle histoire !!! Géniale.
Au début, dans l'état de Washington, un groupe d'adolescents... On peut penser à une petite vie banale, dans une petite ville banale. Et là, ça va crescendo !!
Superbement écrit, on se laisse emballer et jusqu'au bout l'auteur nous tient en haleine. Un grand maître du suspens, digne des meilleurs auteurs américains !
Premier roman de Bernard Minier que je lis, et ce ne sera assurément pas le dernier !
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Mon Minier m'a miné.
J'emploie le possessif car l'auteur, dans ses trois derniers polars a mis en avant ma ville d'adoption, Toulouse et sa region ( pyrennées et le gers): j'aimais ses romans mi-noirs mi psychologiques, plutôt lents qui montraient toute la complexité de l'être humain et cette eternelle lutte entre le bien et le mal.
Là, il part aux USA, à proximité de Seattle et change complètement de style: thriller pur et dur, il a troqué l'argile malléable contre un granit sculpté à coups de b(o)urin. L'auteur nous explique dans la post face qu'il a voulu rendre hommage aux polars US, quelle grandeur d'âme! je suis même sûr qu'il donnera tous ses droits d'auteur liés à la traduction de son livre aux indiens d'Amèrique!

L'histoire se situe dans une petite ile du nord ouest du pacifique à une heure de ferry du continent. Notre héros, un ado de seize ans se dispute sur ce bateau avec sa petite amie que l'on retrouvera, le lendemain, noyée sur une plage de l'ile, empétrée dans un filet de pêche. Il nous raconte sa "putain d'histoire" alternativement avec un narrateur omniscient qui relate l'enquête de police et la quête d'un magnat d'une entreprise de nouvelles technologies à la recherche de son fils.

Le microcosme de cette petite ile balayée par les vents et la pluie, opposé à la toute puissance planétaire fournie par les nouvelles technologies ainsi que la recherche de la vérite par 5 ados confrontés à la dureté du monde adulte sont intéressantes . de même les retournements de situation sont nombreux et la fin est surprenante.

Mais, que de caricatures et d'invraisemblances: un super patron/futur sénateur, big brother aux pouvoirs quasi illimités, des flics à la dérive, des super ados qui font la nique aux grands méchants, notre jeune super héros capable, fin novembre de nager dans un océan déchainé pendant plus d'un kilomètre... et j'en passe!
L'auteur en fait trop, beaucoup trop pour que son histoire soit crédible.

Mais ce n'est que mon humble avis
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« Est-ce que vous n'avez rien à cacher ? Est-ce que vos vies sont nickel-chrome, pas le moindre petit secret nulle part ? Ou est-ce qu'il y a des trucs que vous n'aimeriez pas que les autres sachent ? Des trucs dont vous avez honte... » (p. 248-249)
Allez, vous avez au moins un petit secret inavouable ! Tremblez, alors : avec Grant Augustine et sa boîte de surveillance WatchCorp, la vie privée n'existe plus - merci les téléphones portables, les ordinateurs qui tracent tout et n'oublient rien, jamais rien.
C'est d'autant plus inquiétant que cet Augustine se présente pour être gouverneur en Virginie et qu'il a de grandes chances d'être élu. C'est pas de bol non plus pour les gens sur lesquels il souhaite mettre le grappin, ils risquent fort d'être localisés rapido, de voir leur vie et celle de leurs proches ruinées, même si Augustine les cherche pour de bonnes raisons - parce qu'il a envie d'être un bon papa, par exemple.

Ce roman pourrait s'appeler 'A fucking story' : il se passe aux Etats-Unis et a le goût d'un polar américain, de certains polars US, ceux que je n'aime pas, qui ressemblent aux films d'action avec de l'espionnage, des gros méchants puissants et des rikikis qui osent les affronter et ne s'en sortent pas si mal - petits, mais costauds du ciboulot. L'auteur s'en explique en postface : ceci n'est pas une copie mais un hommage au polar US. Il n'empêche que si on n'aime pas, on n'aime pas. le thème principal et les réflexions que ce roman suscite ne manquent pas d'intérêt (surveillance accrue de nos vies intimes via le numérique) mais trop d'action, d'invraisemblances, de noeuds dans l'intrigue, et d'enquête à la Club des 5 pour moi. Pourtant, dans ce registre, je peux me régaler avec un Patrick Bauwen ou un Harlan Coben de temps en temps... Je salue quand même les surprises finales de cette "putain d'histoire", les quarante dernières pages m'ont réveillée et consolée d'être restée malgré l'agacement croissant à la lecture.
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À l'instar de Franck Thilliez et d'Olivier Norek, Bernard MinierSoeurs », « La Vallée ») fait partie de ces auteurs de polars français dont je n'hésite jamais à lire les ouvrages. L'avantage de ce dernier est que j'ai encore quelques trous à combler dans sa biographie, dont ce roman qui délaisse le commandant Martin Servaz et le Sud-ouest de la France, pour nous emmener dans le Nord-Ouest des Etats-Unis, avec la volonté de rendre hommage aux thrillers américains. Un thriller qui s'avère donc de surcroît être une belle porte d'entrée pour ceux qui désirent découvrir cet auteur car il s'agit d'un récit totalement indépendant de ses autres romans.

Cette putain d'histoire est celle d'Henry, jeune lycéen de dix-sept ans, élevé par ses deux mères sur la petite île de Glass Island, au large de Seattle. Lorsque sa petite amie est retrouvée morte le lendemain d'une violente dispute qu'il a eu avec elle sur le ferry qu'ils prennent pour revenir du lycée, Henry devient non seulement très vite le principal suspect des flics, mais il se retrouve surtout au centre de l'attention des médias alors qu'il était censé faire profil bas à cause d'origines particulièrement troubles…

Flirtant régulièrement avec la crédibilité, l'auteur livre un « page turner » d'une efficacité redoutable, qui devient très vite impossible à lâcher. Soutenu par des personnages finement campés et abordant des thématiques intéressantes, tels que les dérives d'Internet et la surveillance à distance via les nouvelles technologies, il propose un huis clos sans temps mort et parfaitement ficelé, multipliant les rebondissements et se terminant par un final pour le moins renversant.

Le titre n'est donc pas mensonger : une putain d'histoire !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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En commençant ce bouquin, je me suis posée la question : Pourquoi tous nos auteurs Français doivent placer leur intrigue aux States ? et j'ai eu ma réponse dans la postface. Après Chattam, et bien d'autres, c'est au tour de Minier de rendre hommage aux thrillers américains.

Une chose est sure, c'est que l'auteur a réussi à me surprendre. Il a su tenir le suspens jusqu'aux toutes dernières pages avec des révélations fracassantes dans les 40 dernières.
Meme, si je n'ai pas eu d'affinités particulières avec les personnages, ils ont su me mener là ou le voulait l'auteur. J'ai donc passé un bon moment de lecture de ce coté là.

Par contre, j'ai beaucoup moins aimé le style d'écriture; trop de personnages avaient un vocabulaire grossier.
Oui, moi aussi je dis des gros mots et des insultes ! (parfois)
Non, je ne suis pas choquée par ce style de vocabulaire
Mais trop, c'est trop. ce qui conduit à des personnages qui sont un peu comme des acteurs qui surjouent et cela devient lassant à la lecture. du coup l'effet escompté par l'auteur tombe complètement à l'eau.

J'avoue que l'on peut passer outre ce petit inconvénient parce que la chute du livre en vaut quand meme le coup.
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À la suite d'une dispute sur un ferry avec son petit copain Henry, Naomi disparait et sera retrouvée morte. Une autre intrigue plus retorse et inquiétante se profile, un maitre-chanteur sévit. Mafia locale, secrets de famille, jalousie.
J'ai donc pris mon billet pour l'île de Glass Island pour écouter la « putain d'histoire » d'Henry, ado de 17 ans, dans une atmosphère pesante qui m'a gardée en suspens jusqu'au final. Un final que je n'ai pas vu arrivé… Une putain d'histoire.
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Un thriller bien propret qui cache une machination machiavélique.
Henry est un adolescent de seize ans qui vit sur une île, Glass Island, au large de Seattle. Il a été adopté par un couple lesbien, Liv et France. C'est en prenant le ferry pour rejoindre le continent qu'il a une violente altercation avec sa petite amie, Naomi. Celle-ci lui demande qu'ils fassent une pause et lui révèle : « Je sais qui tu es ! ». Peu de temps après le corps de Naomi est retrouvé sur une plage, sans vie, emmêlé dans un filet de pêche. Henry devient rapidement le suspect N°1…
Evidemment, sous la plume de Bernard Minier, l'histoire n'est pas aussi simple qu'il n'y parait et elle promet un dénouement inimaginable.
« Une putain d'histoire » n'est pas forcément à la hauteur de la vulgarité accrocheuse de son titre. On est loin du sensationnalisme ou du gore de certains polars addictifs. On ne s'ennuie pas mais l'auteur ne nous bouscule pas trop non plus. C'est un peu comme une promenade de santé. L'auteur ne développe pas assez le côté sombre de ses personnages. Néanmoins, on passe un agréable moment.
Editions XO, Pocket, 593 pages.
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- Qu'est-ce que tu lis de beau en ce moment?
- Une putain d'histoire.
- Ouais mais encore, c'est quoi le titre?
- Une putain d'histoire!
- Pfff garde-le ton bouquin si tu veux pas en parler.

Anecdote véridique au moment où je lisais ce roman de Bernard Minier, peu de temps après sa parution. Avec un titre pareil aussi...
On quitte le Sud-Ouest de la France et ses personnages de glacé et compagnie. Direction le Nord-Ouest des États-Unis où l'on rencontre Henry, jeune lycéen de dix-sept ans, choyé par ses deux mères et qui vit sa vie sur une petite île où passent les orques. Entre autres. Il prend le ferry pour se rendre au lycée. Et c'est à son bord que le drame commence : sa petite amie y est assassinée. Et il se retrouve dans le viseur de la police comme principal suspect.

L'enquête sur ce qu'il s'est réellement passé sur ce ferry occupe une très large partie du pavé, prenant souvent des tours et détours surprenants, suspense oblige. Mais en filigrane se tisse une autre trame, complexe, inquiétante. Il faut un certain temps pour comprendre les convergences et le dénouement a de quoi laisser pantois (et on comprend d'autant mieux le titre qu'on ne l'a pas vu venir, ce qui fut mon cas). Chapeau Bernard! Vos histoires, vous savez les planter et construire tout autour un cadre et des personnages sur mesure pour nous conduire droit dans le mur.

Depuis glacé, je suis avec beaucoup d'intérêt l'oeuvre de cet auteur. Ses thrillers sont captivants et on finit les chapitres en apnée, c'est clair. Mais il donne aussi toujours une réflexion sur la société contemporaine, que ce soit d'un point de vue purement sociologique ou bien technologique avec toutes les possibilités offertes.
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"Tout ça pour dire que ceci n'est pas un authentique roman américain : c'est un authentique hommage au roman américain... et au cinéma américain."
Ainsi s'exprime Bernard Minier à la toute fin de son ouvrage dans la longue liste (très explicite) de ses remerciements.
Car en lisant ce thriller, on peut effectivement se demander si l'on a affaire à un écrivain américain au patronyme francisé, ou bien à un auteur francophone ayant vécu aux USA, comme d'autres expatriés ont vécu au Japon... je pense à Amélie Nothomb, à Jake Adelstein ou encore à Nick Bradley.
Tout le culturel, tout le sociétal, le politique, l'historique, le géographique, l'océanique, la flore, la faune sont restitués avec un souci d'exactitude et de précision qui tourne à l'obsessionnel, à la peur du syndrome de la montre- bracelet du légionnaire dans un péplum qu'aurait signé Cecil B.DeMille.
Un très bon point est cette île fictive ( Glass Island ) où se situe en majeure partie l'action du roman, île inspirée de celles qui se trouvent dans l'État de Washington... à savoir Orcas Island, San Juan Island et Whidbey Island.
Minier les a visitées, y a séjourné, a fait connaissance des autochtones et en particulier des flics, qui ont, dans une certaine mesure, contribué au label d'authenticité de cette île, de son mode de vie, de son rapport à la nature, à la modernité et à la violence de la société qui semble en être un corollaire.
Rentrant du collège par le ferry du soir, Henry un adolescent de seize ans a une violente dispute avec sa petite amie Naomi qui veut faire un break, arguant du fait "qu'elle sait maintenant qui il est".
Naomi disparaît puis est retrouvée morte assassinée quelques jours plus tard.
Henry, fils adoptif de deux mamans lesbiennes, va tout tenter avec sa bande de copains pour découvrir la vérité et le ou la meurtrier(ière).
Car un compte à rebours a débuté pour le jeune homme dont la police a fait son principal suspect.
Dans le même temps, un des tout-puissants milliardaires du pays, cherche depuis seize ans le fils qui lui a été enlevé par Meredith sa petite amie de l'époque.
Ce milliardaire, futur politicien, règne sur un Empire numérique, une sorte de Big Brother tentaculaire qui voit tout et peut tout... ou presque.
La narration d'Henry est parallèle à la recherche de ce potentat en quête de son fils disparu.
Qui est qui ?
Qui peut quoi ?
Tout est dans ce thriller très bien pensé du point de vue de l'intrigue mais poussé aux limites du blockbuster hollywoodien... genre - Piège de cristal -, dans lequel Bruce Willis serait un ado de seize ans capable de balancer du haut d'un phare un truand averti cent fois plus fort que lui, d'affronter tel Tarzan transformé en chevalier Neptune des orques intimidées à sa seule vue ou bien encore nager dans une mer tempétueuse comme un Michael Phelps amphibien gavé d'une potion magique concoctée par un druide gaulois.
Si vous passez outre à ces aspects caricaturaux de l'histoire, celle-ci vous réservera d'incessantes surprises... car le rythme ne baisse jamais d'intensité... Vous ne pourrez pas ne pas être interpelé par la densité des personnages.
Et enfin, cette numérisation globalisée du monde vous rappellera à travers les puces, les drones, votre ordinateur... à quel point vous n'êtes pas tout à fait dans le monde que vous croyez à tort être le vôtre.
J'ai lu donc ce Minier avec le plaisir du lecteur qui a envie de se divertir, d'essayer de se faire un peu peur, qui a besoin qu'on l'étonne, qu'on le surprenne, qu'on l'épate.
Minier tient son pari.
C'est certes borderline, mais j'ai lu peu de thrillers qui ne l'étaient pas... - Meurtres pour rédemption - de Karine Giebel dépasse à lui seul toutes les vraisemblances possibles et imaginables.
Donc, dans la catégorie ou le genre thriller, celui de Minier a plutôt de l'allure, et sa chute une cohérence avec son réquisitoire contre un monde qui met à nu chaque homme de cette planète... jusqu'à la moindre de ses cellules.



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