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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
QUOI ? Je devrai attendre ? le pourrais-je? Je piaffe déjà d'impatience. Je suis totalement charmée par Avraham Avraham. Oui je veux encore découvrir sa ville, son commissariat, en savoir plus sur lui, mieux le connaître, comprendre ce commissaire qui ne semble pas hanté par des démons, n'est pas un alcoolique fini, ne vit pas une relation de couple tourmenté. C'est tout simplement un flic, fin trentaine, célibataire et qui dans ses loisirs s'amuse à identifier les grosses lacunes des séries policières de la télé. Merci Dror Mishani pour ce vent de fraîcheur dans le monde du polar. L'écriture de Dror Mishani est intelligente et subtile. On y respire le même air et au même rythme que notre protagoniste de flic: on s'ennuie lorsqu'il s'ennuie, on s'impatiente avec lui, et on culpabilise comme lui ! Mais la beauté de ce roman est que tout est dans le point de vue, tout est dans la perspective et ce, malgré les faits et les preuves. Nous n'en n'avons pas encore fini avec cette disparition inquiétante et avec Avi Avraham. Il ne faut pas non plus passer sous silence les réflexions de l'auteur sur la force de l'écriture et l'influence qu'elle peut avoir. Vivement donc une autre traduction des livres de cet auteur israélien. Une très belle découverte et un gros bonheur de lecture que cette Inquiétante disparition. J'ai tellement passé un bon moment que j'ose, oui j'ose, vous recommander chaudement ce titre.
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Une disparition inquiétante traine dans ma PAL depuis une éternité et avec l'adaptation au cinéma, j'ai eu envie de me plonger dans cette lecture avant de découvrir le film. Et autant vous dire que c'est le genre de roman ou on se dit après coup : « Mais pourquoi je ne l'ai pas lu plus tôt ? »

On fait la connaissance du Commandant Avraham Avraham qui travaille au sein de la police israélienne. Celui-ci reçoit une mère de famille qui affirme que son fils a disparu. L'ado a déjà fugué et Avraham est fatigué, il ne l'a prend pas au sérieux et lui dit qu'il finira par rentrer. Seulement le lendemain, l'enfant n'est toujours pas la…

J'ai adoré l'ambiance de cette enquête : le silence et le calme des parents, la lenteur du rythme de l'investigation et toutes ces fausses pistes sur lesquelles l'auteur nous emmène, ce professeur et voisin des parents qui est parfois inquiétant, et puis le retournement de situation finale ou le lecteur n'a pas toute les réponses. le vrai coup de coeur pour moi et j'ai hâte de découvrir le film avec une brochette d'acteurs que j'adore : Vincent Cassel, Romain Duris et Sandrine Kiberlain. Il me tarde aussi de découvrir la suite des aventures d'Avraham Avraham, que j'ai trouvé attachant dans son rôle de flic solitaire.
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Une mère inquiète s'adresse au commandant Avi Avraham, dans un commissariat de la banlieue de Tel-Aviv, pour lui signaler la disparition de son fils, qui n'est jamais arrivé au lycée où il se rendait comme tout les matins. Fugue, suicide, accident, tout est envisagé, en attendant son probable retour. Mais Ofer ne revient pas. Une disparition sans piste tangible, sans indice aucun, voilà une enquête qui repose, plus encore qu'une autre, sur du sable ! Avraham Avraham se perd en conjectures, n'avance guère, manque de se faire retirer l'enquête…
Parallèlement au point de vue du policier, apparaît celui d'un voisin de l'adolescent, voisin qui paraît avoir des choses à cacher. Et même plus, qui semble manipuler l'enquête !
Il y a donc là, soit du côté de la famille, soit du côté des suspects, soit du côté de l'enquêteur, bon nombre d'aspects psychologiques dont l'auteur tire astucieusement parti, en nous entraînant à la suite de son policier. Si on y ajoute un contexte quelque peu littéraire (l'atelier d'écriture fréquenté par un personnage, la théorie d'Avi sur le roman policier israélien, la littérature qui à un moment se mélange à la vie…) l'ensemble avait tout pour me plaire, et ça a très bien fonctionné ! Nos voisins s'amuseront aussi d'un voyage d'Avi à Bruxelles, et de sa vision de la ville.
Mon impression générale est donc que ce polar est vraiment plaisant à lire, il met en avant la mécanique interne des personnages, au coeur d'une trame tout à fait élaborée… Henning Mankell a beaucoup apprécié les débuts de romancier de Dror Mishani, et je suis parfaitement d'accord avec lui !
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Avraham Avraham est un policier solitaire, un peu renfermé et mélancolique. C'est aussi, du moins aime-t-il à le penser, un bon enquêteur. Son principal loisir, d'ailleurs, consiste à regarder des films et des séries ou à lire des romans policiers pour prouver que les conclusions des enquêteurs mis en scène sont erronées. Lorsqu'une mère de famille vient dans son commissariat d'Holon, dans la banlieue de Tel-Aviv, pour signaler la disparition de son fils de seize ans, Avraham Avraham pense d'abord à une fugue. Mais plus les jours passent, plus la disparition du jeune Ofer apparaît inquiétante et Avraham semble s'enferrer dans des théories infondées.
Et c'est bien cela qui est au centre du roman de Dror Mishani, la manière dont son héros apparaît peu à peu comme l'antithèse même du policier tel qu'il est généralement présenté dans les romans de genre. Certes, on commence maintenant à être habitué à rencontrer des inspecteurs faillibles, mais Mishani va plus loin avec Avraham.
Personnage extrêmement empathique à l'égard des victimes, et ici plus particulièrement à l'égard de la famille d'Ofer vis-à-vis de laquelle il éprouve une certaine culpabilité pour n'avoir pas pris tout de suite au sérieux la disparition de l'adolescent, Avraham apparaît bien vite comme un enquêteur à décharge. de fait, une grande partie de son enquête – peu efficace par ailleurs – consiste à innocenter d'éventuels suspects en se fiant plus à son ressenti à leur égard qu'à des éléments concrets. Dès lors, lestée de ces a priori, de ce raisonnement totalement subjectif, l'enquête d'Avraham ne peut que piétiner. L'intervention d'un autre personnage, l'étrange Zeev, professeur d'anglais voisin de la victime qui semble jouer avec la police, relance le rythme du roman et permet à Mishani d'ouvrir de nouvelles pistes.
Sous l'apparence d'un whodunit légèrement excentrique, Une disparition inquiétante se révèle être un roman qui subvertit profondément le genre en conduisant le lecteur conscient des faiblesses du raisonnement d'Avraham a s'engager lui aussi dans de fausses pistes. Mishani montre ainsi combien la vérité peut être complexe et comment elle peut prendre une multitude de nuances selon l'angle sous laquelle on veut bien la regarder.
Jeu de piste détourné avec intelligence par un auteur qui se plaît à se jouer des apparences et des a priori du lecteur, Une disparition inquiétante se révèle être un roman subtil et vivifiant.

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Le polar israélien n'est sans doute pas le plus prolifique, du moins à ma connaissance, mais il a trouvé avec Dror Mishani le moyen de se faire apprécier.
Avec son personnage d'enquêteur, Avraham Avraham, et la première de ses affaires relatée en France, Une Disparition Inquiétante, il nous livre un roman intelligent qui bouscule sans faillir nos propres aprioris.

Tout commence, comme l'indique le titre, par une disparition : celle d'un adolescent de seize ans, Ofer Sharabi, qui n'est jamais rentré de ses cours au lycée. le soir même, sa mère se présente au commissariat pour signaler son absence. Reçue par Avraham Avraham qui n'a vu en elle qu'une mère apeurée par la fugue de son fils (on apprendra bientôt que ce n'est pas la première fois) et n'a cherché qu'à la rassurer, elle regagne son domicile pour y rejoindre ses deux autres enfants et prévenir son mari, absent, parti en mer la veille.
Ce n'est que les jours passant que cette disparition se fait de plus en plus inquiétante…

Parallèlement, Zeev Avni fait son apparition à la première personne dans le récit. C'est un voisin de la famille Sharabi ; un professeur d'anglais, jeune père, qui a donné des cours de soutien à Ofer durant quelques mois, et dont le comportement semble énigmatique…

Avraham Avraham mène son enquête méthodiquement, mais aucun nouvel indice ne vient l'aider dans sa démarche. Il en vient d'ailleurs rapidement à se reprocher de n'avoir pas aidé assez rapidement cette mère dans le désarroi. Une culpabilité qui le fait prendre cette affaire à coeur.

Les premières pages d'Une Disparition Inquiétante ne sont pas des plus palpitantes. On y découvre un enquêteur aux drôles de théories sur le crime en Israël :
Chez nous, il n'y a pas de tueurs en série, pas d'enlèvements et quasiment pas de violeurs qui agressent les femmes dans le rue. Chez nous, si quelqu'un est assassiné, c'est en général le fait du voisin, de l'oncle ou du grand-père, pas besoin d'une enquête compliquée pour découvrir le coupable et dissiper le mystère. Oui, chez nous, il n'y a pas de vraies énigmes et la solution est toujours très simple.
Sachez bien que ce ne sera pas tout à fait le cas dans cette affaire.

Sans véritables rebondissements, Dror Mishani va réussir à captiver son lecteur, à l'entraîner sur les pas d'Avi, dans ses questionnements, dans sa manière de ne pas se dépêtrer de cette enquête qui s'enlise. Il va aussi nous manipuler aisément en proposant des bouts de pistes que l'on prolongera de soi-même avant de nous mener face au miroir de nos propres raccourcis.
Jusqu'à la dernière ligne, alors que le mystère semblera éclairci, l'auteur n'aura de cesse de nous faire nous interroger sur notre regard porté sur les faits.

Une manipulation par l'écriture qui entre en résonance avec une longue réflexion sur le pouvoir de cette dernière menée au court du récit (mais je ne peux difficilement en évoquer plus sans en dire trop).

Alliée à la finesse des portraits psychologiques des personnages, à la qualité de la construction qui se permet parfois une sorte de pirouette donnant un éclairage multiple à certaines situations, à l'intelligence du propos, des analyses, et des indéniables qualités d'écriture, toutes choses qui font d'Une Disparition Inquiétante un excellent roman et de Dror Mishani un auteur à suivre.

Et ça tombe bien puisque Avraham Avraham est devenu un personnage récurrent et qu'il en est déjà, dans son pays natal, à sa seconde enquête : A Possibility of Violence. Affaire à suivre…
Lien : http://www.polarnoir.fr/livr..
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"À suivre" est indiqué à la fin de ce roman. Il est certain que je vais chercher la suite. Même si l'histoire se termine, tout reste ouvert. Mais surtout ce premier opus des enquêtes d'Avraham Avraham m'a fait découvrir un auteur exceptionnel. Dans le sens où son roman est une exception dans le genre des polars. Son héros est clairement un anti-héros qui doute en permanence, mais ce n'est pas un cliché du flic alcoolique ou autres stéréotypes bien usés. Comme ça l'est dans la reprise au cinéma avec Vincent Cassel qui en fait des tonnes. Là, Mishani nous manipule tout en subtilité en même temps que ses personnages. Tout est synchronisé. Et au passage, il envoie un clin d'oeil sur la littérature policière israélienne, lui qui en est un critique et universitaire reconnu. L'action, le suspense sont principalement dans la construction du roman, où peut bien nous emmener cette intrigue, et dans la subtile psychologie des personnages. À suivre...Et toujours, j'espère, sans les clichés qui ont bien manqué aux lecteurs critiques négatifs.
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J'ai découvert cet auteur lors du salon du livre de Pau "Un aller retour dans le noir", il y a 2ans. je n'avais pas eu le temps de le lire et c'est chose faite.
J'ai découvert le commandant Avraham Avraham qui enquête sur la disparition d'un adolescent qui pour lui est inquiétante. Son enquête est longue et lente comme la vie de cette banlieue de Tel-Aviv (c'est l'impression donnée par l'écriture je trouve).
J'ai beaucoup aimé cette ambiance comme si le temps était au ralenti avec la chaleur.
Je vais courir vite m'acheter la suite...
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Ce très bon polar israélien a été adapté au cinéma en 2018 par Erick Zonca sous le titre Fleuve Noir, avec comme acteurs principaux Vincent Cassel et Romain Duris, excusez du peu. Je n'ai pas encore vu le film, mais j'ai lu et adoré le livre. Un vrai bon polar d'atmosphère comme je les aime, très bien écrit dans un style élégant, posé et limpide. Et mettant en scène un enquêteur assez atypique, le mélancolique mais tenace Avraham Avraham. Non ce n'est pas une erreur, Avraham Avraham porte un prénom et un nom identiques. Ce policier introverti, solitaire, et célibataire dans la vie a rarement été ménagé par ses semblables, qui ne manquent jamais une occasion de se moquer de son identité. Un handicap qui a poussé Avraham à toujours se dépasser et à chercher l'excellence dans son travail. Qui est reconnu par sa supérieure hiérarchique Ilana Liss.

Mais la disparition d'un adolescent en apparence sans histoire va ébranler un certain nombre de certitudes chez le psychorigide Avraham. le commandant reçoit la mère du jeune Ofer Sharabi, qui n'est pas rentré du lycée. Au départ, Avraham ne prend pas vraiment au sérieux cette disparition. Mais Ofer ne rentre pas, ni le lendemain, ni le jour d'après. Et pas le moindre indice à se mettre sous la dent, si ce n'est le comportement étrange de Zeev Avni, un jeune professeur qui vit à l'étage du dessous de celui d'Ofer. Zeev va tout faire pour s'impliquer directement dans l'enquête en cherchant à développer une relation exclusive avec Avraham. L'enquête bascule alors dans une dimension très particulière, révélant au passage la part d'humanité d'Avraham.

Avec un art consommé du récit, Dror Mishani nous embarque dans une enquête palpitante, riche en rebondissements. Tout est ici subtilement et efficacement contrôlé de la part de l'auteur, c'est vraiment du grand art. L'auteur multiplie les fausses pistes dans une intrigue crédible et très bien ficelée. On n'est pas dans le thriller spectaculaire, sanguinolent, avec son lot de rebondissements improbables. Mais dans un vrai polar d'enquête. Dror Mishani s'inscrit dans le souci d'une narration réaliste et dévoile petit à petit la vérité sur la disparition de cet adolescent israélien ordinaire. Et quelle maîtrise du rythme et des atmosphères, et quelle justesse dans la psychologie des personnages. Au final, un polar culte que je vous recommande sans réserve.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Lorsque qu'Avraham Avraham, policier au commissariat d'Holon, banlieue de Tel Aviv, reçoit la mère d'Ofer Sharabi venue signaler la disparition de ce dernier, un lycéen de 16 ans, il se contente de la rassurer pensant à une fugue d'ado. Mais le jeune homme semble s'être littéralement volatilisé. Aucune trace de lui ce mercredi matin jour de sa disparition…

Commence alors une histoire labyrinthique et l'auteur, Dror Mishani, a beau affirmer que la littérature policière n'existe quasiment pas en Israël, il nous en offre là un exemple particulièrement réussi. Un policier presque quadra, célibataire, peu enclin à cuisiner, fasciné par les séries policières à la télé dont il débusque les incohérences ; mais aussi prompt à croire ce que racontent tous les suspects – et Dieu sait s'il y en a à commencer par cet étrange prof d'anglais, voisin du disparu et qui lui avait donné des cours particuliers.

Avraham Avraham est plus proche d'un Kurt Wallander que d'un Hercule Poirot. Il fait même preuve d'empathie à l'égard de ceux qu'il interroge. Une attitude bien éloignée de celle du jeune loup « brillantissime » qu'on lui a collé dans son équipe et dont les dents rayent le parquet. Pourtant c'est bien lui, le flic un peu mou, qui dénouera le noeud compliqué de l'enquête non sans nous avoir baladés dans les méandres de l'âme humaine.

La littérature policière n'existerait pas en Israël, dit-on, Dror Mishani vient pourtant de l'inventer pour notre plus grand plaisir…
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Avraham Avraham est commandant dans la police israélienne. Un soir il reçoit une mère, encore une, la troisième de la journée ! Elle s'inquiète de la disparition de son fils Ofer, 17 ans. Avraham, las de sa journée, la renvoie chez elle après lui avoir assuré qu'Ofer devrait certainement bientôt rentrer, sauf que le lendemain Ofer n'est toujours pas rentré ! Avraham commence alors une lente et patiente enquête... Et surtout une enquête qui se joue du lecteur et qui l'emmène dans des faux-semblants et ce, jusqu'aux dernières pages !
La construction de ce roman est vraiment habile, le suspens présent malgré une enquête sans rebondissements excessifs. le personnage d'Avraham est différent des policiers ou détectives habituels parce qu'il peut se tromper et c'est ce qu'il fait dès le début en ne prenant pas cette affaire au sérieux, ce qu'il fait encore en ne prêtant pas attention à l'étrange voisin d'Ofer.
Dans ce roman très réussi, et vraiment bien écrit, on se fait manipuler de bout en bout et on aime ça ! Et on a hâte de lire la suite...
Un coup de coeur.
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