AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 87 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'amour dans un pays froid est un rideau levé sur le grand théâtre que fut l'univers des happy fews de la haute société anglaise des années 1930.

La narratrice Fanny, est une sorte de parente pauvre, jeune première, ayant eu toujours un pied dans l'univers très sélect du clan Hampton, famille de très vieille souche, possédant tous ses quartiers de noblesse, est dont la figure principale est Lady Mondore, femme impérieuse, cancanière, langue de vipère et monstre d'égoïsme. Salons mondains, parties, bridges, quête du bon parti, visite de courtoisie entre gens du même univers, bals de présentation de jeunes filles dans le monde, c'est tout l'univers fermé de la bonne société aristocratique qui est ici décrite dans un style maîtrisé, agrémenté de l'art subtile de la litote qui fait tout le sel de l'humour anglais. On éprouve néanmoins quelques agacements devant le stoïcisme et la complaisance de la narratrice face aux nombreuses rebuffades de la mégère Mondore, devant l'affectation, les ridicules, la vacuité de cette partie du genre humain, et la minceur assez navrante de l'intrigue.

Un roman à clef de belle facture, pas déplaisant à lire, genre de roman mondain, rien de bien inoubliable cependant.
Commenter  J’apprécie          60
Cherchant des lectures légères mais de qualité, mon dealer de romans m'a mis entre les mains ce bouquin de Nancy Mitford publié en 1949. Il s'agit de la suite de "La poursuite de l'amour" mais le dealer m'a recommandé ce second roman et m'a précisé que les deux pouvaient se lire de manière indépendante.

Une fois de plus, c'est une réussite du dealer qui m'a fait découvrir une romancière pleine de vivacité, qui porte sur l'aristocratie britannique un regard acéré, piquant, parfois même ironique. Elle pointe les travers d'un monde oisif dans lequel les jeunes filles grandissent baignées de l'image du prince charmant, en complet contraste avec la réalité parfois...

Nancy Mitford offre un roman drôle, tendre aussi, dans lequel on s'attache à certains personnages tandis que d'autres nous agacent... On se promène dans des manoirs dignes des meilleurs crimes d'Agatha Christie, mais avec un petit côté irrévérencieux qui donne tout son charme à ce roman !
Commenter  J’apprécie          40
Revoici Fanny, la narratrice de la poursuite de l'amour, qui nous conte cette fois la vie et les amours de Polly, fille de Lord et de la terrible Lady Montdore. Des personnages du premier roman sont bien présents ici aussi, comme Davey l'hypocondriaque, tante Sadie la douce distraite ou le redoutable oncle Matthew, mais ici c'est bien la famille de Hampton qui est au centre.

Les Montdore sont rentrés des Indes, ce qui explique en partie le titre du roman, et ils se mettent au diapason de la vie aristocratique en métropole : c'est qu'ils se doivent de marier leur fille unique, Polly, au rang qui lui convient. Mais la jeune fille se révèle d'une étrange indifférence qui frise la froideur (seconde interprétation du titre) : elle créera la surprise en s'enfuyant presque avec celui sur lequel elle a jeté son dévolu depuis de nombreuses années, à l'insu de ses parents.

Encore une fois, tout est dans la finesse et le mordant du portrait : le caractère et les moeurs de Lady Montdore, son « univers impitoyable » sont assez jubilatoires sous la plume de Nancy Mitford, les savoureux personnages secondaires déjà cités sont loin de n'être que des figurants et Cedric, le nouvel héritier des Montdore, loin de déparer, apporte sa touche (ou sa plume ?) à l'ensemble so british.

La lecture de Passé imparfait de Julian Fellowes et la série Downton Abbey m'ont permis de saisir encore plus le piquant de l'infortune matérielle dans laquelle se plonge Polly et l'infortune morale dans laquelle elle entraîne ses malheureux parents : décidément, les codes de l'aristocratie britannique et les épineuses questions d'héritage fournissent des fictions bien attrayantes ! D'ailleurs, L'amour dans un climat froid vaut aussi pour le portrait qu'il dresse de la condition des femmes dans les années 1930, même s'il est un peu moins brillant que La poursuite de l'amour : il souffre peut-être de longueurs qui émoussent quelque peu l'humour. Si on le compare avec le premier roman, le deuxième souffre de quelques petites incohérences mais ce n'est pas l'important, sans doute Nancy Mitford a-t-elle trouvé une fois de plus l'occasion de dépeindre les affres de ses propres amours tumultueuses et de mettre en scène des liens inattendus entre l'Angleterre et la France, pays qu'elle affectionnait particulièrement.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
Commenter  J’apprécie          30
C'est avec un plaisir immense que j'ai retrouvé dans ce second volume, les personnages de " la poursuite du bonheur" .Fanny est à présent mariée avec Arthur qui enseigne à Oxford et elle a trouvé le bonheur dans sa tranquille vie provinciale.
Elle se lie d'amitié avec Polly , fille d'excentriques et richissimes aristocrates qui refuse avec détermination tous les prétendants honorables qui se présentent et qui profite du décès de sa tante pour se jeter dans les bras de son oncle, surnommé "le satyre mondain" qu'elle épouse aussitôt.
Bien sûr l'union tourne au fiasco et il ne reste plus à la pauvre Polly qu'à se faire consoler par un ami très proche... alors que sa mère trouve une seconde jeunesse avec un jeune homme excentrique et mondain ...
Une critique fine et malicieuse d'une certaine aristocratie britannique avec juste ce qu'il faut d'humour noir pour ne pas trop plaindre les personnages qui paraissent finalement assez pitoyables malgré leur statut privilégié.
Nancy Mittford, membre d'une grande famille de l'aristocratie victorienne, savait bien de qui elle parlait et je me plais à penser qu'elle n'a eu qu'à puiser dans son cercle de relations habituelles pour camper ses personnages.
A lire absolument après avoir savouré sans modération "la poursuite du bonheur"
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire se situe en Angleterre, au sein de l'aristocratie, pendant l'entre-deux-guerres.
Fanny raconte sa vie mais surtout celle de Polly, son amie, qui va bouleverser la bonne société en décidant d'épouser ... je ne vous en dis pas plus, pour ne pas dévoiler le scandale !
La mère de Polly, lady Montdore, est la quintessence de l'aristocratie : elle dirige tout le monde, surtout sa fille, et rien ne se fait sans elle.
Mais elle va faire la connaissance de Cédric, un être bien particulier, et sa vie va quelque peu changer.

Entre lords et ladys compassés et jeunes gens exaltés, dans ce milieu excentrique, insouciant et joyeux, Nancy Mitford raconte avec un humour so bristish le quotidien de cette société particulière, et c'est un pur bonheur ! C'est drôle, cynique, amusant, plein de verve.
J'aime la façon dont la narratrice, Fanny, se focalise sur la vie des autres en mettant la sienne de côté, son mariage ne va prendre qu'une ligne, on découvre au détour d'une phrase qu'elle est enceinte, puis quelques paragraphes plus loin, tiens, elle a accouché. Mais on n'en saura pas plus ! On en saura bien plus par contre sur les frasques de Cédric et de Lady Montdore, sur les bals que cette dernière organise, sur les sentiments de Polly, sur ce que pensent les voisins etc.
C'est une écriture délicieuse. Une belle découverte pour moi.
D'ailleurs, j'ai immédiatement enchainé avec la lecture de [i]A la poursuite de l'amour[/i], qu'il faut d'ailleurs lire avant [i]L'amour dans un climat froid[/i], mais peu importe, le plaisir est toujours le même !

Pour ajouter au côté excentrique, j'ai lu ce roman dans une vieille édition de 1982, époque à laquelle apparemment, le correcteur d'orthographe des traitements de texte n'existait pas, car, même s'il n'y avait pas de fautes d'orthographe, que de coquilles !
[i]fussnet [/i]au lieu de [i]fussent[/i], [i]lu isont [/i]au lieu de [i]lui sont[/i], et un irrésistible [i]sire doutable [/i]au lieu de [i]si redoutable[/i]. Et j'en oublie !
J'ai également noté une expression inconnue, [i]en gue-de-gue[/i], qui signifie apparemment, en tête à tête.
Etrangement, ces coquilles m'ont beaucoup amusée car elles donnaient encore plus de charme à l'ensemble.
Commenter  J’apprécie          32
Avec ce deuxième tome je suis définitivement conquise par la plume de Nancy Mitford. Tant d'ironie, de piquant, de verve qui m'ont fait sourire à de nombreuses reprises. Elle croque encore une fois des personnages incroyables, fantasques, frôlant le ridicule et qu'on n'arrive pourtant pas à détester. Fanny reste encore une fois en retrait et nous raconte surtout la vie de Polly et sa mère. J'ai trouvé que le récit s'imbriquait parfois difficilement avec celui de la poursuite de l'amour, comme si elle n'avait pas fait suffisamment attention à la cohérence et la chronologie des histoires mais ça reste une excellente lecture !
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre offre un excellent moment de détente et, curieusement, une copie presque conforme de "La Poursuite de l'Amour" à bien des égards. On retrouve avec plaisir les Radlett, famille proche de Fanny, avec son lot d'exubérance et d'exquise décadence. de même, les préoccupations principales tournent autour des amours d'une héroïne, plus flamboyante ou symbolique que la discrète Fanny. Faite de cancans, de secrets partagés, de quelques rebondissements et d'une fin abrupte qui prête à sourire, l'histoire est loin de dépayser le lecteur, malgré un retournement de situation différent dans la quête du mari idéal.
Cousu de gros fils, le livre fait parfois des bonds dans le temps et se contente d'explications hâtives. Les psychologies ne sont qu'effleurées malgré la présence de fortes personnalités. Tout reflète en quelque sorte l'esprit du potin et du papotage léger. Mais, malgré l'impression d'inachevé, on passe un bon moment, aussi superficiel et délassant qu'à l'époque où nous poursuivions l'amour en compagnie de Linda.
A recommander sans hésiter pour une lecture relaxante. Les lecteurs de "La Poursuite de l'Amour" apprécieront certainement. Ceux d'auteurs comme Barbara Pym également. Voilà aussi un livre représentatif d'une société, d'une époque et qui revêt à cet égard un intérêt historique. Raconté par une ambassadrice de la (plus ou moins) fictive famille Radlett (car les livres de Mitford s'inspirent librement de sa propre expérience), ce livre séduira très certainement les amateurs de littérature anglo-saxonne dont je fais partie.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (309) Voir plus



Quiz Voir plus

Qui, quoi, où autour de Lady Sophia

Avec qui Lady Sophia est-elle mariée ?

Heatherley
Ivor
Luke
Millicent
Rudolph

11 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Tir aux pigeons de Nancy MitfordCréer un quiz sur ce livre

{* *}