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Citations sur La saga des émigrants, tome 1 : Au pays (38)

Les hommes et les femmes dont parle ce récit ont depuis longtemps quitté ce monde. certains de leurs noms peuvent encore être déchiffrés sur des pierres tombales rongées par le temps élevées à des milliers de kilomètres du coin de terre qui les a vu naître.
Au pays, leurs noms sont oubliés et l'épopée que fut leur émigration fera bientôt partie de ses contes et légendes.
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Voici l'histoire d'un certain nombre de gens qui ont quitté leur foyer de Ljuder, dans le Smaland, pour émigrer en Amérique du Nord.
Ils étaient les premiers à partir. Leurs chaumières étaient petites, sauf quant au nombre d'enfants. C'étaient des gens de la terre, héritiers d'une lignée cultivant depuis des millénaires la région qu'ils laissaient derrière eux. Les générations s'étaient succédé : (...). En dépit des vicissitudes, la ferme restait le foyer de la famille et le moyen de la subsistance.
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Nils et Marta savaient bien que, en ce sombre matin d'avril, ils voyaient leurs fils pour la dernière fois en ce bas monde.
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Ce fut le début d'une nouvelle ère de grandeur pour les vieux coffres à vêtements des régions paysannes. Après des siècles d'une existence obscure au fond des greniers, ils furent nettoyés et préparés en vue de ce voyage au-delà des mers. Ils trouvèrent ainsi leur place en première ligne de la plus grande migration de l'histoire de l'humanité, dépositaires des biens les plus précieux de leurs propriétaires.
Que laisser derrière soi et quoi emporter?
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Dans de vieilles chaumières grises situées dans de paisibles villages, où les gens ont peine à trouver place près de la table du repas mais vivent encore à la mode de leurs ancêtres et dans le respect des lois, une fièvre nouvelle a franchi le pas de la porte. Des bruits circulent, des nouvelles se répandent, l'information passe de porte en porte, de paroisse en paroisse et de canton en canton, finissant par traverser départements et provinces. Ces bruits sont comme des graines propagées par le vent : l'une d'entre elles tombe dans une âme propice, quelque part, y germe et fait son oeuvre en secret. Elle a été semée en cachette, elle poussera à l'étonnement de tous.
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Un soir, tandis qu'il écoutait sa propre oreille, allongé sur son lit, il comprit ce que signifiait ce bruit qui n'existait que pour lui. C'était le ressac d'une vaste mer, le bruit des vagues de l'Océan qu'il entendait. Les flots chantaient dans son oreille -rien que pour lui. Il avait été choisi entre tous : la mer l'appelait, lui disait de venir à elle. Et le bruissement de son oreille se transforma en un mot qu'il entendait sans cesse et qui le suivait jour et nuit : Viens !
Mais il ne pouvait encore lui obéir. Toutes les barrières étaient loin d'être levées sur son chemin.
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Danjel Andreasson, le plus proche descendant d'Ake Svensson, avait maintenant quarante-quatre ans. C'était un homme fort aimable dont la condition avait été jusque-là été au-dessus de tout reproche. Sans rechigner, il avait faite sienne la seule fois réputée vraie en son pays et n'avait donc jamais été à blâmer sur le plan religieux. La ferme de Karragarde, jadis si contaminée par l'hérésie de son ancêtre, avait depuis bien des années été déclarée exempte de miasmes de cet ordre.
Mais une nuit de l'automne 1848, un curieux événement s'y produisit.
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Il avait en effet trouvé quelque chose qui l'aidait à poursuivre son périple. Il sortit son secret de sa cachette, sous la paillasse de son lit : c'était un petit livre à la mince couverture tachée de brun et portant en lettres d'or, sur le dos : Description des Etats-Unis d'Amérique du Nord. C'était là qu'il avait puisé ses forces, à l'insu des autres. Maintenant, il savait ce dont il avait besoin.
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Le dimanche, Arvid et Robert restaient à regarder par l'unique fenêtre de leur chambre. Ses petits carreaux étaient sales, n'ayant pas été lavés depuis longtemps, et couverts, dans les angles, de toiles d'araignées pleines de mouches mortes. Quant à la peinture de son cadre, ce n'était plus qu'un souvenir. Cette pauvre petite fenêtre crasseuse et noircie était tout ce qui donnait de la lumière aux valets de Nybacken. Mais à travers elle, ils pouvaient observer le monde qui s'étendait au-delà de la ferme, jusqu'à la route passant devant celle-ci. Et, une fois que leurs yeux avaient atteint cette limite, l'imagination prenait le relais : leurs pensées, elles, pouvaient suivre des routes qu'ils n'avaient jamais empruntées, jusqu'à la mer, qu'ils n'avaient jamais vue, et même par-dessus l'Océan.
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Dans son Histoire naturelle, Robert apprenait ce qui concernait l'air et l'eau, les animaux et les plantes, les crocodiles et les serpents à sonnette, les papillons et les vers à soie, les lions de mer et les poissons volants, les épices et les caféirs, les déserts de sable brûlants et les mers recouvertes de glace, les pucerons et les autres, les sources souterraines et les montagnes crachant le feu. Arvid écoutait ces choses étranges et ces phénomènes existant à la surface de la terre, mais qu'il ,'avait jamais vu.
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