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Citations sur La saga des émigrants, tome 1 : Au pays (38)

Cette nouvelle terre qui n'avait personne pour la cultiver appelait à elle des cultivateurs qui n'avaient pas de terre. Elles s'ouvraient à ceux qui aspiraient à une liberté faisant défaut dans leur pays natal. c'est ainsi que prit forme, chez ceux qui étaient dépourvus de terre mais couverts de dettes, ainsi que chez les opprimés et révoltés, le désir d'expatriation. D'autres se laissaient attirer non par des possibilités nouvelles, mais par la perspective d'échapper à une réalité qui leur était insupportable : ils n'étaient pas en quête de quelque chose, ils fuyaient. Nombreuses et diverses étaient donc les réponses à la question : pourquoi?
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Vers le milieu du dix-neuvième siècle de notre ère, cet ordre immuable commença pourtant à trembler sur ses bases. Des forces jusque-là insoupçonnées furent domestiquées et on put dorénavant aller en voiture sans avoir besoin d'un cheval, de même que les navires furent en mesure de traverser les océans sans être munis de voiles. Les différentes parties du globe en vinrent ainsi à se rapprocher les unes des autres. Et grâce à l'imprimé, les nouvelles générations, instruites dans l'art de la lecture, purent prendre connaissance de messages émis dans un pays lointain qui émergeait ainsi des brumes de la légende, prenant l'apparence épurée et séduisante de la réalité.
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Quiconque s'intéresse à la littérature suédoise se réjouira qu'un éditeur français consente enfin -en cette année 1998 (...)- à entreprendre de proposer au public de son pays la version intégrale d'un livre qui vient d'être élu meilleur roman suédois de ce siècle et qui, en plus de narrer une merveilleuse aventure humaine, constitue l'un des plus remarquables témoignages sur la Suède du siècle dernier.
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Voici l'histoire d'un certain nombre de gens qui ont quitté leur foyer de Ljuder, dans le Smaland, pour émigrer en Amérique du Nord.
Ils étaient les premiers à partir. Leurs chaumières étaient petites, sauf quant au nombre d'enfants. C'étaient des gens de la terre, héritiers d'une lignée cultivant depuis des millénaires la région qu'ils laissaient derrière eux. Les générations s'étaient succédé : (...). En dépit des vicissitudes, la ferme restait le foyer de la famille et le moyen de la subsistance.
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Une fois sur la route, Karl Oscar se retourna une dernière fois pour regarder dans la direction de la maison. Son père et sa mère étaient toujours sur le perron à suivre des yeux ceux qui partaient: le père appuyé sur ses béquilles, la mère dressée de toute sa hauteur. Les jeunes partaient, assis sur la voiture, les vieux restaient, debout devant la maison....Bien des années plus tard, il aurait encore l'impression qu'ils étaient toujours là... figés comme des objets immobiles, des statues humaines en pierre.
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Les passagers qui montèrent à bord de la Charlotta à Karlshamm...avancèrent à pas lents sur le pont, perdus, apeurés: ils avaient l'impression qu'ils étaient irrémédiablement entre les mains d'une force devant laquelle ils étaient impuissants, d'un maître dont ils ne pouvaient s'affranchir- la mer, cette monture gigantesque qui les avaient pris sur son dos vaste comme le monde pour les emmener vers un autre continent.
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Il avait l'impression cette terre n'attendait nul autre que lui.Tandis que de l'autre côté de l'océan, il déterrait les rochers les uns après les autres pour en faire des tas de pierres et des murets... cette terre l'attendait déjà...Karl Okcar Nilson dormit bien, au cours de la première nuit qu'il passa au bord du lac Ki-Chi-Saga, à l'endroit où il s'apprêtait à prendre un nouveau départ dans sa vie d'homme de la terre.
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Les maisons grises ne se dressaient guère au-dessus du sol, mais elles étaient bâties pour durer des siècles et les gens passaient leur vie entière, depuis leur naissance jusqu'à leur mort, sous le même toit d'écorce de bouleau recouvert de tourbe. Mariages, baptêmes et enterrements se succédaient, la flamme de la vie s'allumait et s'éteignait entre les quatre mêmes murs faits de troncs de pin équarris. En dehors des grands événements de l'existence, on ne connaissait guère d'autre péripétie que l'alternance des saisons. Au printemps, le blé en herbe était vert dans le champ, en automne le chaume était jaune. la vie s'écoulait paisiblement, tandis que le paysan voyait se déroule le cycle des années.
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