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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est en Dordogne, à Saint-Michel-de-Montaigne, que nous conduit cette fois-ci Estelle Monbrun, dans la fameuse tour ronde qui abrite la très célèbre librairie aux poutres blanches recouvertes de nombreuses citations grecques et latines, lieu où Montaigne aimait écrire, penser et se reposer.
Un matin de juillet, Olivier, un jeune étudiant chargé des visites guidées, arrive assez tôt afin de mettre de l'ordre dans la pièce de réception et tombe nez à nez avec … un homme inanimé gisant au pied de la fameuse tour. Accident ? Meurtre ? En tout cas, voilà l'intrigue et le suspense lancés...
Un mois après, sur l'île d'Oléron, Mary, une étudiante américaine chargée de surveiller les petits-enfants d'un dénommé Michel Lespignac, écrivain renommé se prétendant descendant de Montaigne, laisse se volatiliser les deux petites dont elle avait la garde. Encore une fois, simple accident ou bien enlèvement prémédité ? Mais par qui ? Et pour quoi ?
Le commissaire Foucheroux, en semi-retraite, est rapidement contacté par une ancienne assistante, la commissaire Leila Djemani, qui semble vouloir son aide. En effet, Michel Lespignac, ex-diplomate et ami des grands de ce monde, veut que l'affaire soit prise en charge par Foucheroux lui-même et ce, dans la plus grande discrétion.
Les deux affaires ont-elles un lien ? Peut-être bien dans la mesure où l'homme défenestré, un certain Daniel Klein, devait précisément être le secrétaire de Michel Lespignac durant l'été…
Inutile de vous dire que vous allez, le temps de cette lecture, fréquenter un bon nombre d'universitaires, spécialistes du grand Montaigne et à la fin du roman, vous n'aurez que deux envies : foncer en Périgord, si ce n'est déjà fait, pour visiter la fameuse tour et ses inscriptions, et surtout, vous replonger dans les textes de Montaigne
Roman à l'atmosphère un peu désuète, Meurtre à Montaigne n'en est pas moins (certains diraient n'en est que plus) agréable à lire, mais j'avoue avoir eu quelques difficultés au départ à me repérer parmi les très nombreux personnages (un index est présent à la fin mais je ne l'ai découvert… qu'à la fin!)
Quelques bémols cependant : j'ai trouvé les personnages un brin caricaturaux, mais peut-être est-ce le style « Agatha Christie » qui veut ça...
Je me suis laissé prendre par l'intrigue, même si elle m'a semblé parfois un peu tirée par les cheveux, artificiellement complexe et bien peu vraisemblable… J'ai d'ailleurs été gênée par un décalage entre l'époque des faits (le XXIe) et l'impression de lire un texte qui se situerait au XXe, voire au XIXe : par exemple, lorsque les enfants sont enlevées, pas d'alerte-enlèvement, ni, du reste, indépendamment des questions de siècle, de parents angoissés par leur disparition… Seul le grand-père a l'air un peu ennuyé...
Enfin, l'oeuvre de Montaigne elle-même et les lieux qui sont les siens auraient mérité d'être davantage exploités par l'auteur : or, on a l'impression de les traverser bien rapidement sans vraiment s'y arrêter, de façon presque anecdotique, comme s'ils n'étaient qu'une toile de fond.
Une lecture agréable, mais qui n'est pas sans susciter quelques réserves, pour ce roman qui célèbre les 25 ans de la Collection Noire de chez Viviane Hamy « Chemins nocturnes » lancée par un titre d'Estelle Monbrun : Meurtre chez tante Léonie.
Mais ce n'est que mon tout petit avis… A vous de vous faire le vôtre !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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A partir d'une recette bien éprouvée (intrigue à la Agatha Christie sur fond de jalousies entre universitaires), Estelle Monbrun met au coeur de sa nouvelle aventure Michel de Montaigne. Un inédit de cette figure tutélaire des belles lettres françaises attise bien des convoitises qui engendrent de nombreuses catastrophes, à moins qu'un coeur brisé en soit la véritable cause. Jean-Pierre Foucheroux, en pas si paisible retraité de la police, et son ancienne partenaire, la pétillante Leila Djemani, s'embarquent dans le bordelais pour démêler les fils d'une histoire gentiment tordue.
Faute de réelle originalité, ce roman policier n'en reste pas moins agréable à lire, plaisant et amusant dans son genre.
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En Dordogne, à Saint-Michel-de-Montaigne, les touristes adorent visiter la tour et la célèbre librairie du château de Montaigne. Olivier, un étudiant spécialiste de l'auteur fait le guide pendant ses vacances. Un matin, il découvre le corps inanimé d'un jeune homme au pied de la tour.
Sur l'Ile d'Oléron, Mary, une étudiante américaine assistante de Michel Lespignac est aussi la baby-sitter des petites filles de ce grand spécialiste de Montaigne. Sur la plage, elle retrouve Caro, une jeune fille rencontrée lors de son arrivée à Paris… Un instant d'attention, et les petites filles ont disparu…
Le commissaire Foucheroux vient de prendre sa retraite et n'a pas encore trouvé son rythme. Lorsqu'on l'appelle à la rescousse pour résoudre cette affaire d'enlèvement qui s'avère plus complexe que prévu, il est ravi de seconder son ancienne assistante, la commissaire Leila Djemani. Ils doivent être efficaces et très discrets, eu égard au statut de Lespignac. Ce dernier doit très prochainement faire paraitre une bombe qui va secouer le milieu littéraire et les aficionados de Montaigne.

De l'enlèvement aux découvertes sur les personnalités et le passé des différents protagonistes, faux-semblants, trahison, envie, jalousie, désir de vengeance, filiation et généalogie, de nombreux thèmes vont être adroitement abordés par Estelle Monbrun. L'intrigue est parfois embrouillée et semble traitée avec légèreté, trop fin de siècle peut-être (mais où est passée la police scientifique ?) Sans doute parce que nous avons affaire à des littéraires purs et durs ! Par contre l'humour et les références littéraires sont constamment présents dans ce polar rocambolesque qui plonge le lecteur dans l'histoire des lieux et de l'écrivain. Malgré tout, ce thriller plus littéraire que noir se laisse lire fort agréablement.

Chronique complètehttps://domiclire.wordpress.com/2019/05/24/meurtre-a-montaigne-estelle-monbrun/ à lire sur le blog Domi C Lire
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Estelle Monbrun est le pseudonyme d'un professeur émérite et spécialiste de Proust et Yourcenar, ce postulat posé ne pouvait pas induire la simplicité.
C'est surement pourquoi j'ai eu quelques difficultés à entrer dans ce livre, mais ayant toute confiance dans les éditions Viviane Hamy, j'ai persévéré.
Nous sommes en Dordogne dans le fief de Montaigne, et un jeune étudiant, guide le temps des vacances, découvre Daniel Klein, défenestré. Est-ce un suicide ou un meurtre ? La malheureuse victime a échappé à la mort mais n'est pas en mesure de livrer sa version.
Quelques semaines plus tard, une étudiante américaine, arrivée pour remplacer Daniel Klein est cantonnée à de basses besognes où son savoir n'est pas employé. Un jour en servant de baby-sitter aux petites filles de Michel Lespignac, grand spécialiste de Montaigne surnommé par certains de ses détracteurs La Teigne, sur la belle île d'Oléron, est victime d'un subterfuge le temps de kidnapper les petites.
Une certaine Véronica/Caro/Caroline rôde.
Le lien entre tous ces personnages, indéniablement Michel Lespignac et ses découvertes sur Montaigne.
Ce grand spécialiste a droit à un traitement spécial, ancien diplomate, beaucoup de connaissances haut placé, il interfère pour que l'enquête soit menée par Foucheroux, quasi-retraité qui pour l'occasion va retrouver Leila Djemani son ancienne assistante.
Ce pauvre Foucheroux qui n'a rien demandé à personne se voit investi d'une double mission : l'enquête sur l'enlèvement et la surveillance de Leila car cette dernière a des relations avec l'oncle du défenestré.
Vous en ai-je assez dit pour vous tenter ?
Sachez que c'est une lecture agréable, que malgré la multiplicité des personnages vous vous y retrouvez car il y a un glossaire à la fin du livre, que cela fait penser à certaines pièces de théâtre.
Le décor est somptueux, les personnages souvent croquignolesques car ils ont l'air de vivre dans un monde qui n'est pas le même que celui de Monsieur Tout le Monde, le décalage est souvent drôle.
Il y a un passage (pages 108-109) totalement délectable sur le monde de l'édition de polars, qui pourrait faire penser à un effet boomerang. L'auteur a-t-elle cette auto-dérision ?
Le tout arrosé d'une bonne couche d'humour pince-sans-rire qui donne lieu à de beaux quiproquos.
Mais chez ces gens-là « on ne laissait rien paraître de ses sentiments, résultat d'une éducation où le voussoiement restait de rigueur et où l'impassibilité dans l'épreuve était une seconde nature. »
J'aurais souhaité plus de développement sur Montaigne et ce lieu magique qui a vu tant de choses.
Viviane Hamy fête les 25 ans de sa collection noire, merci à eux et à Masse Critique Babelio pour cet envoi.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 16 avril 2019.
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En fait de meurtre, c'est plutôt à une tentative qu'on a affaire dans ce polar dont l'action se déroule entre l'île d'Oléron et la Dordogne ("Montaigne" désignant le château de l'auteur des "Essais", à une vingtaine de kilomètres de Bergerac). Il y a bien un mort, à la fin, mais il succombe à une crise cardiaque...
Cette histoire d'escroquerie à la reconnaissance de paternité alliée à la pseudo-découverte d'un manuscrit inédit de Montaigne (un Supplément au journal du voyage en Italie dans lequel est relatée la brève rencontre, à Venise, de Montaigne et de la courtisane et poétesse Veronica Franco, qui aurait dépassé le stade des purs échanges intellectuels) ne m'a pas vraiment convaincu. La plupart des ingrédients de l'investigation policière "à la France 3" – référence qui pour moi n'est pas forcément péjorative – sont pourtant là : le binôme d'enquêteurs en théorie complémentaires (ici deux commissaires : un homme proche de la retraite et une femme jeune appelée à lui succéder, encore respectueuse de son aîné), le fait divers régional avec arrière-plan historique, la galerie de personnages bien campés, dont un homme politique, ancien diplomate, qui se verrait bien révéler dans ses mémoires en cours de rédaction qu'il est un descendant de Montaigne. Sans aucun doute très bien documenté, en particulier sur Montaigne, donc, et sur les guéguerres auxquelles peuvent se livrer les universitaires spécialistes de tel ou tel écrivain ou personnage historique, le roman m'a paru manquer de souffle, à la fois trop savant et trop sage, sans jeu de mots. Mais il ferait un honnête téléfilm...
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