Gaïa

Yannick Monget, dans ce grand roman d'aventures et d'anticipation, avec un poil de fantastique et de mythologie, nous offre une belle inversion des rapports de domination entre Dame Nature et l'Homme sur Terre.
Et si, après tant d'années d'exploitation aveugle et de courses effrénées à la consommation, la Terre se rebellait contre la toute puissance et la déresponsabilisation humaine.
La théorie ou l'hypothèse de Gaïa existe belle et bien et consiste généralement à dire que la Terre, la biospère, se comporterait, globalement, comme un être vivant avec ses propres régulations homéostasiques, adaptant la composition de son environnement en harmonie avec la vie.
La Terre désire conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes qui lui sont extérieures... et ses contraintes... ce sont les hommes. Et la Terre a décidé de se réveiller brutalement pour donner une leçon à ses petits êtres sans éthique. En une fulgurance temporelle, les éco-systèmes mondiaux sont bouleversés, une étrange épidémie décime l'humanité, c'est le chaos total et la perte de tous les repères connus pour la poignée de survivants...
Dans un décor postapocalyptique magistral, très cinématographique, on explore le nouveau monde. Non, non, pas celui auquel vous pensez avec des indiens... juste celui dans lequel l'Homme se retrouve de l'autre côté des activités anthropiques qui ont été siennes, en toute impunité, pendant tant de siècles. On est dans l'action et la survie... et pourtant la réflexion est présente également tout au long des pages.
Attention aux âmes sensibles, quand l'Homme devient la proie, on a droit à des scènes très brutales et sanglantes au détour de ces péripéties qui mèneront nos personnages dans la jungle de Paris à New-York. On ne fait plus dans la dentelle, on n'est pas dans les grandes extrapolations théoriques sur le devenir écologique de la planète... la planète en a eu ras le bol d'attendre... elle a agit, elle a renvoyé à l'Homme, en pleine face, son propre comportement... et ce, sans carton d'invitation.
Les passages sur les cocons d'élevage sont percutants et anxiogènes à souhait.
Les personnages sont attachants, entre l'industriel capitaliste et la scientifique utopiste, mais manquent très légèrement de charisme. Et l'action ne faiblit pas au long du récit. On est halluciné par le chaos, entraîné dans l'action, hébété devant cette nouvelle réalité et questionné dans nos convictions modernes. L'angoisse nous étreint devant cette nouvelle répartition des forces et équilibres. L'arrogance humaine est réduite à néant quand on réduit l'être humain à sa véritable nature, un animal comme les autres, juste un autre élément de la chaîne alimentaire en fin de compte!
J'ai beaucoup aimé le dénouement, très surprenant, et qui donne un côté science-fiction qui allège le propos et les thèmes abordés.
Un bémol tout de fois, la rapidité des événements naturels m'a semblé tout de même peu crédible, même dans cette ambiance d'anticipation.
Le plus, les citations que l'on trouve en tête de chapitres, qui renvoient aux questions bien réelles de notre société, et nous interpellent.
Au final, je me suis plongée dans la lecture de Gaïa beaucoup trop tôt après celle de Résilience, qui a été un coup de coeur phénoménal, et je n'en ai pas considéré la qualité immédiatement. Je le déplore. Je conseille seulement une lecture espacée dans le temps de ces deux bouquins pour réellement les apprécier. Parce que Gaïa est véritablement un bon bouquin pour titiller et réjouir nos neurones!
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★☆★ Quant le site Babelio a présenté sa nouvelle sélection pour l'opération Masse critique, j'ai sauté sur l'occasion pour m'inscrire pour ce livre, surtout que j'aime beaucoup ce que publient les éditions Bragelonne.

Une sorte de thriller/écologique, mais le tout mâtiné de fantastique.

Malgré le côté un peu cliché de l'entrepreneur milliardaire beau gosse qui se fout un peu de l'avenir de la planète et la jeune-jolie-sexy scientifique bien convaincue, je me suis très vite plongée dans l'histoire.

On se retrouve dans une sorte de fin de monde où la nature a repris ses droits (pas si utopique que ça quand on voit où l'Homme mène le monde) et est devenue prédatrice, où l'Homme n'est plus que quantité négligeable.

Les protagonistes du roman vont devoir faire face à cette nouvelle situation, se battre contre la végétation qui a envahi la planète, a colonisé toute la surface terrestre. La faune est également devenue maîtresse des lieux. de prédateur, l'Homme est devenu proie.

Un roman très intéressant, très prenant. Avec des rebondissements, des questions posées qui donnent à réflexion.

Par contre, je n'ai pas aimé du tout la chute finale. Un peu trop tirée par les cheveux à mon goût.
Mais jusque là, le récit m'a tenu en haleine. C'est bien simple, j'ai avalé ces 456 pages en 2 jours. ★☆★

Note : 2.5/3

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Voilà un livre qui remet en cause l'avenir de la planète et la place que l'homme s'y est approprié depuis des années. L'homme redevient une victime le temps de quelques pages.
L'intrigue est très bien construite et on se prend, au fil des pages, à chercher nous-mêmes la raison pour laquelle la nature aurait pu changer si rapidement sa façon de se développer et sa façon d'agir. On se retrouve immergé dans un Paris (et New-York) enseveli sous de nombreuses plantes tropicales. Une forêt amazonienne en pleine ville, on s'y croirait presque.
Les deux personnages principaux, un PDG d'une filière de Monsanto et une biologiste activiste, auraient facilement pu tomber dans le stéréotype du "patron capitaliste qui n'a pas de coeur et qui méprise la nature" face à "la hippie qui manifeste contre tout, qui se révolte pour n'importe quoi, qui mange bio et est compatissante envers la moindre feuille de chêne" mais l'auteur a parfaitement su détourner ce stéréotype facile, ses personnages sont carrément humains et réalistes, on est surpris qu'ils ne tombent pas si aisément dans le cliché auquel on s'attend à l'annonce des protagonistes. On se retrouve avec des personnages intéressants et bien travaillés.
L'intérêt principal de ce livre résulte dans l'intrigue et de la réflexion écologiste qui en ressort : peut-on continuer à tout contrôler comme on le souhaite sachant que l'on dérègle l'ordre établi par la nature ? La plupart des hypothèses faites par les personnages laissent à réfléchir pour le lecteur et lui permettent de se remettre en question. Un petit bémol tout de même, cette réflexion ne va pas jusqu'à remettre en cause directement les élevages intensifs des animaux alors que ceux-ci sont tout de même l'une des causes principales de tous les dérèglements qui se produisent de nos jours. (Hors un passage sur les cocons, que je ne vous spoilerai pas).
Ce livre est aussi intéressant en intrigue qu'en matière réflexive, l'écriture est fluide mais la pseudo happy-end arrive comme un cheveux sur la soupe et on reçoit beaucoup trop d'informations en peu de temps pour tout bien assimiler, ce qui est un petit moins mais qui n'enlève pas tous les points positifs énoncés précédemment.
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Je voulais absolument lire ce livre depuis sa sortie, il m'intriguait énormément ! La phrase d'accroche est vraiment excellente, je l'a trouve très juste…et très bon pour une histoire. Je n'avais pas tord puisque cette histoire se révèle vraiment très forte en mélangeant le récit apocalyptique avec la mythologie, ça fait juste un résultat sublime.

En effet, dès le début, on nous le met dans le bain avec un prologue assez crash et par la suite, on nous explique comment on en est arrivé là ! La situation est désastreuse, c'est bien là la première fois que j'ai vu une sorte de fin du monde aussi chaotique que ça, et à partir de ça, on va découvrir des personnages pour découvrir ce qui a fait que la situation est si désastreuse que cela.

On découvre ainsi l'archétype de l'homme qui se fout pas mal de l'écologie, qui a une grande entreprise basé sur l'exploitation de la foret, il est assez sympathique malgré son coté pollueur mais on verra que ce n'est qu'une surface rapidement effaçable…et sinon on a Anne, une caricature encore une fois de l'écolo convaincue, mais cette fois, elle est biologiste. Malgré le fait que ça soit des archétypes, je les ai apprécié, parce qu'ils ont un caractère, d'ailleurs, je me suis senti bien d'avoir ses deux personnages comme principaux face à cette situation, je n'aurais pas pu imaginer d'autre genre. Donc, des personnages vraiment bien construit, je ne vous ai pas parlé des autres, mais ils sont super attachants. Au final, on s'attache à tout le monde surtout dans cette situation ou tout le monde est en danger.

Comme je l'ai dit tout à l'heure, la situation est inédite, ainsi, l'action se doit de l'être également. Ainsi, on découvre une intrigue tout à fait passionnante, on passe d'histoire à histoire en passant par différentes étapes, j'ai trouvé qu'il n'y avait aucun temps mort, c'est juste excellent quoi ! On oscille entre recherche de la raison de cet évènement et résistance à cette situation…vous verrez plus on avance, plus il y a des intrigues parallèles qui aboutira sur quelque chose de vraiment important, mais bon, je dis ça, je dis rien !

La fin est tout à fait inédite, j'étais assez surpris d'avoir cette fin mais bon, au final, après mures réflexions, il s'avère que je l'ai bien apprécié, puisque j'ai été surpris, et j'aime bien ça ! Ainsi, quelque chose dont je tairais le nom apparait petit à petit et donne tout le sens au livre et aussi à la raison du pourquoi il a été publié chez Bragelonne. Je crois que j'ai donné assez d'indice pour que vous trouviez ce que c'est, je ne dis rien puisque sinon ça va casser tout votre délire ! Donc, cette chose est vraiment bien exploité, on attends avec impatience ce qui va se passer, on ne comprend rien aussi…puisque tout ça arrive à un moment clé ! J'ai trouvé magnifique cette idée de rattrapage de l'action par cela.

J'ai envie de finir par vous parler de l'écriture de Yannick Monget parce qu'elle est belle et facile à lire. En effet, l'auteur ne reste pas dans le flou ou autre, il écrit franchement, j'ai surtout préféré les dialogues très écologique et pour le développement durable, c'est vraiment qu'on voit le but de l'auteur qui donne une moral à son histoire fictive (ma phrase peut ne rien vouloir dire… ^^).

Et juste avant de finir vraiment, juste pour dire, comme dit plus-haut, ce livre est clairement pas objectif, puisqu'il est en faveur du développement durable, de l'écologie et tout pour empêcher la dégradation de notre planète. J'ai trouvé cela vraiment extra de donner de tels valeurs (rabâchés en cours…en géographie, on ne fait que de parler de ça !) mais d'une façon tout à fait innovante et qui peut ainsi montrer les conséquences que peut engendrer nos actes…voilà, soyons tous écolo !

Et oui, je vous dis toujours enfin, mais là c'est le dernier paragraphe avant de conclure. J'ai dit que tout était parfait, c'est exacte, mais il y a eu certains passages quelque peu ennuyant, et comme ce ne fut pas un énorme engouement, je ne dirais pas que c'est un coup de coeur, mais un livre vraiment bon !!!

Je crois que j'ai terminé de parler de ce livre, quatre cents pages qui se lisent très facilement, je vous le conseille, l'intrigue est originale, il est vraiment à lire ! D'ailleurs, moment de fierté, un tel livre est bien français !!! Oui, on peut être fier de nous. Et c'est pour ça que irez l'acheter après avoir lu cette chronique (mouhahah…).
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excellent livre. Un monde qui change en une fraction de seconde et se retrouve à l'ère de la préhistoire . Mais est ce bien la réalité!! Fascinant.

Alexandre Grant, grand PDG d'une entreprise américaine de biotechnologie, se rend en Amazonie pour régler certains problèmes.
Car au coeur de la forêt, dans le campement, d'étranges phénomènes se manifestent : problèmes électromagnétiques, lueurs dans la nuit... C'est sans compter sur un groupe de biologistes qui manifestent contre la déforestation pratiquée par l'entreprise de Grant...
Poursuivant ses affaires en France, le milliardaire est arrêté et envoyé dans un bunker sécurisé par l'armée car une étrange épidémie se serait déclarée en Amazonie, tuant plusieurs milliers de locaux...
Tandis que la maladie se répand dans le monde, que la canicule sévit, l'humanité doit faire face à un nouveau désastre : la flore se met à pousser à une vitesse inimaginable, recouvrant les continents d'une jungle tropicale. Les animaux migrent et se mettent à se multiplier.
S'agit-il d'une mutation liée au réchauffement climatique ? Les plantes seraient-elles en train d'acquérir une conscience et de se venger des dérives de l'humanité ? Les éruptions solaires ainsi que le nuage de météorites qui s'est abattu sur Terre est-il en cause ? Comment les hommes feront-ils face à ce défi ? le temps est-il venu pour l'espèce des homo sapiens de s'éteindre ?

Riche en rebondissements, ce roman nous plonge au coeur de l'action. Les chapitres cours s'enchaînent vite, et il y a toujours une nouvelle découverte qui attire notre attention.
On sent l'implication de l'auteur qui oppose un capitaliste invertéré en la personne d'un riche homme d'affaires américain quine pense qu'à ses propres intérêts et une écologiste convaincue à travers le personnage d'Anne Cendras, jeune naturaliste qui étudie la biodiversité en Amazonie. On prend plaisir à suivre leurs débats sans fin et leur rivalité qui laissera place à une véritable amitié.
L'auteur parvient réellement à nous convaincre sur l'ampleur du désastre qui menace nos sociétés, sur l'aveuglement des hommes qui refusent de changer leur mode de vie pour vivre en harmonie avec la nature, détruisant, exploitant, polluant et exterminant toujours plus d'espèces. le sujet, très actuel, parviendra, je l'espère, à opérer des changements de pensée et des prises de conscience sur les lecteurs.
C'est d'ailleurs la plus grande force du livre : l'actualité du sujet mais aussi la chute, qui ne laissera personne indifférent et marquera les esprits. Il peu pourtant sembler un peu décalé et un peu trop optimiste alors que l'on s'attendait à une fin plus sombre.
Un des points faibles du roman est le manque de développement des personnages, qui peu sembler un peu survolé, même si cela peu être une intention de l'auteur pour éviter de freiner l'histoire. Même si les protagonistes évoluent, on a un peu l'impression de se retrouver face à des caricatures. On s'attache pourtant à eux au fil de leurs aventures.
On peu aussi évoquer certains passages qui auraient mérité plus de développement, où on aurait pu réellement s'immiscer dans le récit, mais ce roman reste accessible et facile à lire. le style de l'auteur est agréable et les plus érudits d'entre nous remarqueront avec plaisir qu'il possède un vocabulaire riche. Les explications scientifiques sont vraisemblables et intéressantes, faciles à intégrer pour les non-initiés.
En résumé, il s'agit d'un très bon livre, à mettre dans les mains de tous des l'adolescence.

Pour être bien honnête, les premières pages ne m'ont pas accrochée, mais j'ai persévéré car j'avais le « feeling » qu'il y a avait du potentiel. Ce fut effectivement le cas. Quelques pages plus loin, je me suis surprise à entrer dans l'histoire. le thème, vous vous en douterez, c'est la nature, les écosystèmes, des thèmes qui ne m'ont pratiquement jamais interpellée tant dans la lecture que dans ma vie personnelle. Seulement là, la manière de l'auteur de traiter ce thème, sans catastrophe avec un équilibre intime et intelligent entre science-fiction et réalité m'a interpellé. Sans m'en rendre compte, ce livre a fait cheminée mes réflexions sur notre rapport à la terre, mais aussi à la vie.

Bref, pour ceux qui aiment une lecture fluide, sans trop de personnages qu'on ne reconnait plus, c'est un très bon livre. Ceux qui désirent enrichir leur vocabulaire y trouveront leur compte. Si toutefois, vous désirez des romances à la Hollywood, passer votre chemin.