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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman nous promène de Paris à Milan, sous le règne de Saint-Louis. L'église est alors toute puissante et l'exercice de la médecine est assez compliqué puisqu'il n'est pas question de disséquer les cadavres pour la recherche . Etre une femme , déjà, au Moyen-Age, ce n'était pas simple mais être une femme médecin relevait de l'exploit! . Caterina a étudié pour soigner et dans l'hôpital où elle a pu entrer avec l'aide de Rolando, son amant, elle rencontre jalousies et mépris. J'ai trouvé ce roman passionnant bien qu'effectivement le titre et la couverture soient assez peu évocateurs du contenu.
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Un très bon roman basé sur la véritable histoire d'une femme médecin au XIIIème siècle.

En 1254, malgré l'hostilité et la mysoginie ambiante, Caterina décide d'exercer le dur métier de médecin. Passionnée et assoiffée de connaissances, elle n'hésite pas à assister à des dissections post mortem, interdites à l'époque par l'Eglise. Son talent, tout comme son intelligence et sa beauté particulière, attiseront la jalousie. Quant à ses mauvais choix, sentimentaux notamment, ils l'obligeront à quitter la France pour fuir en Italie où elle reprendra les soins à l'hôpital et découvrira que les êtres qu'elle opère et dissèque ne sont pas que des objets, mais des personnes douées de sentiments. Elle jouera alors un rôle prépondérant et permettra à de nombreuses femmes de s'émanciper, reprendre le contrôle de leur vie en passant par l'apprentissage de l'hygiène, mais aussi par le travail et le respect de soi-même. En résumé, l'histoire d'une femme de poigne au destin particulier et mouvementé.

Ce roman m'a beaucoup plu en général. Caterina est une femme de caractère qui ne s'en laisse pas compter et qui affronte la vie et ses aléas avec courage, sans jamais plier. Intelligente et visionnaire dans son métier, elle l'est beaucoup moins dans sa vie privée où ses sentiments vont lui faire perdre toute raison et la mèneront vers de nombreux problèmes. Comme toujours, la passion est destructrice, c'est ce que découvrira petit à petit la jeune femme. J'ai adoré les scènes d'opération, de dissection, les passages où elle devait traiter telle ou telle affection avec les secrets et remèdes qu'elle avait découverts au cours de ses apprentissages et rencontres. Tout est bien décrit et détaillé, on s'y croirait. On voit que l'auteure s'est parfaitement documentée car le tout tient vraiment la route.
Il y a cependant un bémol pour moi. En effet, il y a énormément de personnages qui changent tout au long du livre et donc, au final, on a du mal à les intégrer et à s'attacher à eux. J'ai été plus d'une fois perdue en me demandant qui il était et quel rôle ce personnage jouait dans l'histoire car après en avoir suivi un autre pendant plusieurs chapitres, j'avais totalement omis son existence et sa fonction. L'émotion et la romance sont elles aussi en demi-teinte, on a du mal à vibrer et l'on n'est pas emporté par l'amour et la pssion que devrait normalement ressentir la femme médecin. de même, il y a une histoire de meurtres et d'enquête en fond, mais elle ne sert pas vraiment à grand chose et arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
Pour le reste, j'ai pris un grand plaisir à lire cette histoire et à découvrir la vie de Caterina. Les aventures et les bouleversements sont nombreux, on n'a donc pas le temps de s'ennuyer en dépit de quelques longueurs inutiles.

Pour conclure, une fresque historique à découvrir.

Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Un petit pavé qui se lit en un rien de temps, tant l'histoire est intéressante et bien menée. On voyage entre Paris et Milan au moyen-âge, où la médecine a bien du mal à faire valoir ses besoins d'approfondir ses connaissances en pratiquant la dissection du corps humain afin d'en connaître tous ses mystères.

On y apprend beaucoup sur ce métier mais pas que, celui de tailleur par exemple est bien mis en avant. Les descriptions sont tellement bien évoquées naturellement qu'on a l'impression de visionner un film. Une belle histoire se faufile et se tisse, évoquant la condition des femmes, notamment des femmes médecin, mais aussi celles qui doivent subir le jonc d'un maître.

Un roman qui foisonne de connaissances sur cette époque. Je l'ai trouvé fort intéressant, on en ressort riche et impressionné. Et surtout l'envie de lire plus souvent des livres historiques.
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Titre italien "La ribelle", paru en 2011

An 1254, Caterina da Colleaperto, une jeune femme qui s'est consacrée à l'étude de la médecine, exerce dans le plus important hôpital de Paris.
Décidée à lutter contre les chantages d'une corporation, apanage des hommes, elle est introduite dans le groupe de Roberto Lanfranchi, illustre maître en médecine, dont elle s'éprend, et réussit à conquérir la confiance de de quelques représentants de l'aristocratie.
Caterina est une femme libre, forte, capable, et , de ce fait, dangereuse.
Aussi, quand on découvre un délit qui risque qui risque d'entacher la bonne réputation de l'hôpital, les accusations retombent sur elle.
Personne ne la défend, pas même Rolando.
Pour se soustraire à l'inévitable dénonciation Caterina est contrainte de fuir précipitamment vers son pays d'origine. C'est un parcours rempli d'obstacles et de souffrances.
Arrivée à Milan, elle découvre une ville pleine de contradictions, partagée entre misère et luxe : tandis que la faim et les maladies déciment les malheureux, les puissants font de leur mieux pour étaler les vêtements précieux réalisés par le couturier le plus renommé de la ville.
L'injustice semble encore une fois dominer mais l'amour pour les autres et la volonté de reprendre sa vie en mains contiennent la graine d'une espérance qui peut germer de nouveau.

Valeria Montaldi construit la fresque de Milan qui, au treizième siècle, se découvre déjà capitale de la couture et de la mode.
Elle nous offre un personnage féminin puissant,symbole des luttes qui appartiennent à tous les temps.
Les personnages secondaires sont bien campés.
Ce livre est un roman, un roman historique certes, et non un essai historique. Il se lit facilement. Il faut juste garder en mémoire qui est qui et ce qu'il fait !
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Un livre choisi un peu au hasard dans les rayons de la médiathèque.
Autant dire que je n'en attendais pas grand chose: ce n'est pas celui que je cherchais au départ, je n'ai jamais entendu parler de l'auteur, le titre est d'une banalité assez consternante et la couverture.. très moche!
La tête de la femme qui semble flotter au dessus du reste, son maquillage trop moderne pour le XIII° siècle.. dire qu'un graphiste à bossé là dessus, ça me désole.

Tel quel, j'ai l'impression de voir la jaquette d'un DVD de téléfilm au titre un peu pipeau.

Mais passons, ça c"était le gros point négatif. Mais comme il ne faut pas juger un livre à sa couverture, je dois dire que c'est au final plutôt une bonne surprise. Je craignais le cucul-la-praline et... non.

Ca commence d'entrée par une activité totalement illicite au XIII° siècle à Paris ou ailleurs: un vol de cadavre dans un cimetière. Deux étudiants en médecine déterrent une pendue pour le compte de Rolando, célèbre médecin milanais très en vue dans la capitale française, qui s'apprête nuitamment à procéder à une autopsie pour montrer à son étudiant l'agencement du corps humain. L'étudiant a juste le temps d'apercevoir une troisième personne avant de s'évanoir: un garçon aux traits très fins, presque féminins. Et pour cause, la troisième personne est Caterina Da Colleaperto, une femme médecin. Aussi incroyable que ça puisse paraître, il y a eu quelques femmes maîtresses en médecine au Moyen-âge. Caterina, d'origine italienne, a étudié à Montpellier, une des seules universités en Europe acceptant les étudiantes (et une des rares acceptant les maîtres de médecine orientaux aussi). Caterina part du principe que pour bien soigner les malades, il faut connaître le fonctionnement du corps humain, et pas seulement se contenter de diagnostics plus ou moins précis, et d'établir des ordonnances que les apothicaires vont confectionner.

( Ceci était déjà évoqué dans Fortune de France qui se passe 3 ou 4 siècles plus tard)

En tout cas à l'époque, pas question pour un médecin de se salir les mains: les fonctions de médecin et chirurgien sont bien séparées et empiéter sur le domaine de l'autre c'est risquer d'être mis au ban de sa propre corporation. arracher les dents, soigner les abcès, réparer les fractures, remettre un os en place, faire des saignées, tout ce qui est salissant en fait, c'est le domaine des chirurgiens-barbiers ( autant dire aller se faire soigner les dents par son coiffeur).

Donc le premier fil directeur, c'est la vie et les actions de Caterina qui doit fuir en Italie lorsque l'autopsie illicite est découverte et que tous s'accordent pour lui en faire porter la responsabilité

il y en a un autre, et le récit alterne entre les deux - qui vont bien sûr finir par se rejoindre. A Milan, La Colombetta, une confrérie religieuse un peu à part, sorte de secours populaire avant l'heure, qui travaille avec des laïcs décide de monter un dispensaire pour les malades pauvres de la ville, ceux qui n'ont pas les moyens d'aller se faire soigner à l'hôpital. ils s'adjoignent les services d'un chirurgien barbier de la ville un peu versé en médecine, mais qui se retrouve débordé et le dispensaire manque d'un vrai médecin. On devine vite que les religieux de la colombetta ne vont pas hésister longtemps à engager un médecin compétent peu importe son sexe, dans une ville qui par ailleurs est plutôt rétive à ce genre de chose. A Caterina donc de réussir à gagner la confiance des pauvres de la ville pour commencer une nouvelle vie.


La troisième intrigue tourne autour de Marco, le tailleur milanais, qui fait la jonction entre les deux: celui-ci cache un lourd secret, plutôt deux lourds secrets chacun pouvant lui faire perdre tout crédit et potentiellement la vie: soit par exécution car il est homosexuel, un crime puni de mort, soit par accident, car il est adepte d'un fortifiant qui lui permet de travailler plus longtemps et plus vite. Une drogue donc, à base d'arsenic, qu'il achète à des gens louches...une erreur de dosage et c'est la mort par empoisonnement.


Tout ceci est intéressant, parfois un peu décousu, surtout au début où les chapitres alternent entre Paris et Milan avec toute une foule de nouveaux personnages, dont on ne sait s'ils seront récurrents ou vont juste apparaître pour quelques lignes.
D'autres ne seront là que pour évoquer la vie médiévale, particulièrement celle des classes populaires et des miséreux, la condition des femmes en particulier: une femme qui a bien du mal a surmonter sa honte à s'adresser à la Colombetta pour obtenir de quoi ne pas mourir de faim et de froid, une autre qu'on retrouve morte lapidée ( herboriste, elle a eu le malheur de ne pas réussir à soigner des malades. Si elle avait été un homme, on aurait dit que dieu les avait rappelés à eux, pour une femme, on parle de sorcellerie et de mauvais oeil et on l'assassine)...

Eh non, on n'est pas dans les bons sentiments, c'est même assez violent par moments, Donc une bonne surprise, beaucoup moins gnangnan que ne le laissait craindre sa couverture et son titre. L'auteur s'est documentée visiblement sur le moyen-âge et les différents corps de métiers, et malgré une narration un peu ardue au début, on se laisse vite embarquer, ça se lit vite et facilement malgré quelques passages un peu redondants qui auraient pu être écourtés.
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Très bon roman, bonne lecture : le sujet est intéressant, très original, bien documenté et bien écrit. Dès les premières pages on adhère à l'histoire et on s'attache à l'héroïne et aux autres personnages aussi.
Ne passez pas à côté !
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Caterina, femme médecin, au moyen-âge, exerce son métier malgré les immenses embûches dressées par les hommes et les interdits de l'église. Enceinte de son amant (qu'elle croyait libre), elle s'enfuit en Italie et pratique dans un hôpital en luttant jusqu'au bout contre la misogynie de ses confrères. Ce roman magnifique, basé sur des documents authentiques, nous va droit au coeur. Une lecture dense, fluide, passionnante. MB
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Un roman très instructif et passionnant.

En 1254, à Paris, Caterina est l'une des très rares femmes exerçant la médecine. Souvent cantonnées au rôle d'accoucheuse, celles-ci ont encore tout à prouver et de ce fait, Caterina n'a pas le droit à l'erreur. Grâce aux recommandations et au soutien de son professeur, Rolando, qui deviendra son amant, elle est autorisée à exercer la médecine à l'Hôtel-Dieu et commence à se constituer sa propre clientèle. Malgré une stricte interdiction, afin d'approfondir leurs connaissances médicales, les deux médecins vont participer une dissection clandestine qui ne tardera pas à être découverte. Toute la responsabilité sera portée sur Caterina, ne lui laissant d'autre choix que la fuite pour échapper à la prison. Juste avant son départ, elle découvrira que Rolando est marié et lui a fait espérer une union illusoire. Plus rien ne la retient et Caterina décide de rejoindre l'Italie, son pays natal. Parviendra t'elle à se reconstruire et à reprendre sa carrière de médecin ?

C'est grâce à un challenge Instagram que j'ai découvert ce roman. La période du Moyen-âge ne me passionnant pas particulièrement, je doutais de trouver une lecture s'y référant qui pourrait me tenter. Jusqu'à ce que je découvre ce roman passionnant. le thème de la médecine étant l'un de mes sujets de prédilection, c'était un bon début.
Le récit est très dynamique et maintient l'intérêt du lecteur du début à la fin.
Aussi, le travail de documentation de l'autrice est remarquable. Les descriptions des paysages, des personnages, mais aussi des habitudes et de l'état d'esprit de l'époque permettent de nous immerger facilement dans ces vies tellement éloignées des nôtres.
Ce fut une très belle découverte.
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Dans son roman "La Rebelle", Valeria Montaldi nous montre le combat des femmes pour la juste place dans la société, face aux hommes.
Un livre qui se lit d'une traite, mais qui mériterait parfois d'être plus approfondi.

Ce livre a été présenté au club de lecture de la bibliothèque de Tubize le vendredi 4 mars 2022 par Isabel.
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Voilà un roman historique fort bien documenté et très agréable à lire. J'aime beaucoup le parallèle entre Paris et Milan du Moyen Age.



Les personnages :



Caterina est une jeune femme de 29 ans, belle et talentueuse. Elle exerce comme médecin à Paris. Elle a une clientèle renommée, obtenue grâce au soutien de son amant Rolando, médecin lui aussi. Même si elle est le personnage principal, on sait finalement peu de choses sur elle. On apprend à la découvrir, mais avec une certaine pudeur, comme si l'auteur ne voulait pas nous en dire trop. Il est de même pour Matthew.

On rencontre Matthew au milieu du roman, pourtant il est aussi un personnage central. Ancien moine, précepteur de grammaire, il aide Caterina à s'intégrer à sa nouvelle vie.

Marco est un tailleur milanais. Il est le plus doué dans sa ville. Il est en relation avec des nobles de la cour de France. Ses collègues le jalousent pour cela. Marco a plusieurs secrets qu'il doit cacher, sinon sa réputation serait fichue. Il s'agit peut-être du personnage sur lequel on en apprend le plus.

Francesco est un barbier chirurgien milanais. Il aide le prieur de la ville à ouvrir un dispensaire pour les pauvres et accepte de travailler bénévolement. L'arrivée de Caterina, médecin, va tout changer, plus qu'il ne le croit.

D'autres personnages gravitent dans ce roman. Ils ont tous une certaine importance, si bien que je n'ai pas réussi à en connaître bien un seul. Ils ont tous une personnalité bien particulière, certains sont attachants, d'autres détestables. Néanmoins, je trouve dommage que certaines zones floues demeurent. C'est du moins mon sentiment.

L'histoire est bien rythmée, l'écriture est fluide. L'auteure alterne entre Paris et Milan, mais le lecteur n'est jamais perdu. le vocabulaire est recherché. C'est assez intéressant de constater les différents remèdes utilisés, comme par exemple de la bouse de vache et de l'urine d'enfant. de même, le lecteur en apprend également sur le métier de tailleur.

Personnellement, ce roman m'a énormément plu. J'ai beaucoup aimé partager le quotidien de ces personnages, même si j'aurais souhaité en savoir plus sur eux. Je ne sais pas si une suite est prévue, cependant si c'est le cas, je serai ravie de la lire.

A la fin, l'auteure donne ses sources et précise ce qui vient de son imagination ou ce qui est historiquement averé.

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