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Vous connaissez suffisamment mes goûts en matière médiévale pour vous douter que je ne pouvais pas laisser passer ce bouquin ! Déjà, un roman historique traitant de la médecine à cette époque, ce n'est guère courant... mais lorsque l'auteur met en scène une femme exerçant ce métier, je ne peux qu'applaudir. Car oui, pour reprendre la phrase de la quatrième de couverture (vous m'en excuserez), il existait des femmes médecins à cette époque, même si elles n'étaient pas légion. Valeria Montaldi s'est largement documentée à ce sujet et cela se ressent.

J'étais donc très enthousiaste pour en démarrer la lecture. Et si, au départ, je me suis un peu perdue dans les personnages, j'avoue quand même avoir dévoré ce pavé avec un réel plaisir. On ne peut qu'adhérer avec le personnage, Caterina, même lorsqu'elle fait des choses répréhensibles comme assister à une dissection (interdite par l'Eglise) ou pratiquer la chirurgie. Courageuse, têtue et obstinée, elle ne s'en laisse pas compter. Elle évolue d'ailleurs au fur et à mesure que l'on progresse dans l'histoire. Elle apprend à être méfiante et à ne compter que sur elle. On plonge dans ce monde fermé, on voyage de Paris à Milan au grès des actions. On en apprend énormément sur les pratiques de l'époque, sur la place des femmes dans la société, sur les autres corporations.

Si vous vous intéressez à la médecine, au Moyen Âge, ou si, tout simplement, vous avez envie de lire un bon roman, alors n'hésitez pas. Celui-ci est fait pour vous.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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1254, sous le règne de Louis IX à Paris.
Caterina de Colleaperto, italienne d'origine, exerce la médecine à l'Hôtel-Dieu.
Grâce à son père, elle a pu accéder à son rêve , faire ses études de médecine à l'université de Montpellier.
Très peu de femmes sont médecins et pourtant quelques-unes sont connues dans les archives.
Caterina est introduite dans le milieu par Ronaldo Lanfranchi, un médecin issu de Milan. Elle en est amoureuse et se retrouve enceinte. Bien naïve pour son futur Caterina.
Elle assiste à une dissection de cadavres, acte totalement interdit.
Craignant une dénonciation, elle s'enfuit en suivant une caravane en direction de Milan.
J'avais déjà lu le roman mais je n'avais pas pris la peine de m'y attarder.
La réédition aux éditions "J'ai lu" m'a donné envie de lire le roman plus en profondeur.
Les chapitres courts font intervenir de nombreux personnages qui ont tous un lien entre eux.
Les remèdes contre les maladies et les blessures sont naturels certes mais très complexes. le métier d'apothicaire ne devait pas être simple.
Une grande différence était installée entre les barbiers-chirurgiens et les médecins. Les premiers avaient souvent manqué de moyen pour suivre des études de médecine. Une collaboration aurait été la bienvenue entre les deux métiers.
Nous voyageons entre Paris et Milan . L'auteure nous montre les conditions de vie en 1254 en utilisant une écriture très abordable.
Valérie Montaldi, journaliste, nous livre à la fin les faits réels dont elle s'est inspirée et l'imagination qu'elle a déployée.
Une très belle lecture.
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Suite au déménagement d'un membre de ma famille, je me suis retrouvée en possession de plusieurs cartons remplis de livres. Histoire de faire un peu de place dans ma PAL, j'ai décidé de m'attaquer à un de ces cartons.
En général, j'aime beaucoup les romans historiques se déroulant au Moyen-Age, une de mes périodes préférées. de plus, j'avoue que les portraits de femmes fortes et surtout évoluant dans le milieu médical ont toujours eu une place privilégiée dans mon univers de lectrice.

Une rebelle ? Je m'attendais à un portrait d'une femme de caractère, mais j'ai trouvé Caterina assez passive. Alors oui, elle a surement dû se battre dans un milieu très masculin pour arriver à faire ses études de médecine et à avoir sa patientèle, mais de là à en faire une rebelle, il m'en faut un peu plus, je le reconnais…. de plus, cette histoire dresse le portraits de plusieurs personnages qui se partagent la vedette avec Caterina, comme entre autres un tailleur milanais, Marco Raineri.
La plongée dans cette période du Moyen-Age sent l'authenticité et est intéressante, mais je n'ai pas plus adhéré que cela aux différentes histoires.
En tournant la dernière page, je me suis dit que la prochaine fois que j'aurais envie de lire un livre avec une héroïne exerçant la médecine, je tenterais une relecture du « Phare d'Alexandrie » de Gillian Bradshaw. Même si ce roman ne se déroule pas à la même période, il est largement supérieur du point de vue qualité à « La rebelle », en tout cas selon mes critères

En conclusion : une déception, clairement ….

Challenge A Travers l'Histoire 2024
Challenge Pavés 2024
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1254. Paris. Une femme habillée en homme se hâte vers un moulin abandonné sur les bords de la Bièvre. Catarina a rendez-vous avec Ronaldo, médecin renommé qui l'a prise comme élève. Enfin elle va assister à sa première dissection !
1254 Milan , un commis , un chirurgien barbier, un tailleur ..

Valeria Montaldi avec la rebelle: femme médecin au moyen-âge, relève un défi de taille. Passionner le lecteur sans qu'à aucun moment il n'y ait de lassitude ou d'ennui. Défi relevé brillamment. Ce roman a toutes les qualités. Ecriture fluide , contexte historique précis et bien documenté, personnages attachants ou à défaut intéressants et le portrait d'une femme exceptionnelle , celui d'une pionnière capable de braver les obstacles de sa condition de femme et de s'imposer comme médecin envers et contre tous.
Un roman passionnant que j'ai vraiment apprécié et qui ne saurait que plaire au plus grand nombre.
Lu dans le cadre du multi-défis 2021 .



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Ce roman nous promène de Paris à Milan, sous le règne de Saint-Louis. L'église est alors toute puissante et l'exercice de la médecine est assez compliqué puisqu'il n'est pas question de disséquer les cadavres pour la recherche . Etre une femme , déjà, au Moyen-Age, ce n'était pas simple mais être une femme médecin relevait de l'exploit! . Caterina a étudié pour soigner et dans l'hôpital où elle a pu entrer avec l'aide de Rolando, son amant, elle rencontre jalousies et mépris. J'ai trouvé ce roman passionnant bien qu'effectivement le titre et la couverture soient assez peu évocateurs du contenu.
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Je ne connaissais pas l'auteure et je n'ai pas été déçue. Une histoire agréable à lire. Un personnage un peu froid mais il faut le situer à son époque et dans ses conditions…. nous femmes du 21e siècle sommes loin des problèmes exposés là. Elle a du courage cette femme de tout faire pour exercer son métier de médecin ! On pourrait demander une suite à l'auteure ? pourquoi pas ce serait une bonne idée de voir évoluer les personnages (nombreux) dans d'autres aventures.
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La place de la femme dans la société a toujours été sujet à débat. En tant qu'homme, je suis de ceux qui détestent l'idée d'une différence de traitement fondée sur l'appartenance à l'un ou l'autre sexe. Historiquement cela ne trouve de justification qu'autour du concept de la force physique. C'est le régime de la loi du plus fort qui prévaut dans le monde animal. Parmi les mentalités enracinées au cours des millénaires, c'est celle qui a la peau la plus dure. Au XXIème siècle, l'Homme, pourtant enorgueilli d'intelligence, est toujours imprégné de cette tare de la domination par la force. La femme n'est sublimée que dans la mesure où elle se contente d'une position subalterne et que son pouvoir se limite à celui de la séduction. En dehors de l'assouvissement du partenaire, point de salut. Comportement animal instinctif.
C'est faire fi de la force morale, de la volonté, de l'intelligence, de la capacité à supporter la souffrance et la solitude, pour lesquelles la gente féminine peut en remontrer à ses congénères du sexe opposé. L'endurance à la solitude est éloquente. La crainte chez le représentant du genre masculin n'est-elle pas tout simplement celle de se retrouver face à lui-même.
Je ne reconnais quant à moi comme différence que celle du mérite. C'est évidemment plus difficile à jauger que l'objectivité du genre. Hommes et femmes ont autant de chance de développer des qualités mais aussi des défauts. C'est la personnalité de l'individu qui fait la différence.
"La Rebelle" traite de ce thème à une époque où le christianisme dominant ne favorise pas le traitement d'égalité, c'est le moins que l'on puisse dire. S'il a aujourd'hui évolué sur ce point, d'autre religion ascendante contemporaine n'en tire pas la leçon pour autant et retombe encore dans ce travers rétrograde. Les mentalités sont plus difficiles à transformer que les montagnes à déplacer. Il y a trop d'avantages à perdre pour celui qui s'est arrogé la primauté.
Dans « La Rebelle », le thème est abordé par une femme, Valeria Montaldi. Elle le fait avec tempérance, comme prise en défaut. Pas d'action d'éclat pour cette rebelle. Elle cherche son salut dans la fuite. Aussi n'est-ce pas dans l'affrontement avec la haute société qu'elle gagnera la reconnaissance de ses qualités de médecin, mais dans l'énergie qu'elle déploiera à soigner les plus démunis. Elle l'obtiendra par sa persévérance tranquille et convaincue.
Le sujet est traité d'une manière un peu simpliste tant dans le scenario que dans le style. C'est dommage. Cela manque d'entrain, c'est un peu poussif. La rebelle, Caterina da Colleaperto, personnage central du roman, reste malgré tout assez secrète et timorée. Tant et si bien que l'on a du mal à s'attacher à cette personne pourtant injustement malmenée. Par ses confrères d'abord, aveuglés par sa beauté et jaloux de sa compétence, par l'église ensuite qui relègue la femme au rang d'être impur de second plan. Elle n'est qu'un suppôt de Satan, un mal nécessaire à la perpétuation de l'espèce.
L'autre thème central, celui de la médecine au moyen-âge, reste toutefois intéressant. Avec cette dichotomie entre médecine et chirurgie. Cette dernière exercée par des barbiers-chirurgiens et pratiquée dans l'aveuglement, du fait de l'interdit dogmatique de l'église quant à la pratique de la dissection.
On peine en outre à faire le lien entre les deux histoires parallèles qui se déroulent dans cet ouvrage. Celle de l'héroïne qui oeuvre en médecine et celle Marco Raineri, le tailleur sodomite. Ce dernier y paraissant comme prétexte à développer l'intérêt de l'auteure pour la confection vestimentaire. On salue toutefois l'effort de documentation sur l'un et l'autre milieux professionnels.
Bien que les longueurs et digressions le perdent un peu, cet ouvrage reste intéressant, à défaut d'être passionnant.
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Au sein du challenge Tour du monde organisé par le petit Pingouin vert, j'ai fouillé un peu partout et j'ai découvert dans la bibliothèque de ma mère un livre d'un auteur italien.

Je ne sais pas pourquoi mais le titre m'a un peu freinée. Rebelle a pour un moi une petite consonance négative.

Toutefois, le livre est écrit comme je les aime : chapitres courts et raconté par différents personnages.

On suit donc l'histoire de Caterina, une jeune femme médecin au Moyen-Âge essayant de faire sa place dans ce monde d'hommes.
Malheureusement, ces derniers sont sans pitié et sont prêts à tout pour exclure les femmes de ce cercle privé.

En parallèle, nous suivons la vie d'un couturier de renommé qui est homosexuel. À cette époque, c'était considéré comme une perfidie et on se retrouvait rapidement en prison.

Nous suivons également la route d'un homme dont on ignore tout. On découvre sa vie peu à peu au long de l'histoire et ce dernier est amené à rencontrer les deux premiers personnages.

D'autres personnages ont le droit à quelques chapitres, ce qui nous apporte des éclairages sur différentes situations, l'histoire se déroulant à Paris et à Milan.

J'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire, à avoir envie de me remettre dans la lecture chaque soir.
Il y a pourtant des petits rebondissements, mais rien d'haletant non plus.
Je pense avoir lu de trop nombreux thrillers ces derniers temps.
L'histoire reste pourtant bien ficelée. Plus j'avançais dans l'histoire et plus je désirais savoir ce qu'il allait advenir à ces personnages.

Il y a une petite touche d'Histoire avec l'existence de l'hôpital de la Colombetta à Milan, le roi Louis IX de France, son frère Alphonse de Poitiers, sa soeur Isabelle...
L'auteur nous rappelle que la dissection était interdite à cette époque et les médecins devaient le faire en secret pour en apprendre davantage sur le corps humain.
La place primordiale de l'Eglise est aussi bien mise en avant dans le livre et est rappelée très régulièrement.

Au final, c'était un bon livre avec des conclusions pour chaque personnage, plus ou moins heureuses.
J'apprécie quand tout n'est pas rose, on reste proche de la réalité avec des hauts et des bas dans la vie de chacun.
Toutefois, il a fallu me poser et réfléchir sur ma lecture pour en venir à cette conclusion, car je fus avant tout bien heureuse de finir ce livre.
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Un très bon roman basé sur la véritable histoire d'une femme médecin au XIIIème siècle.

En 1254, malgré l'hostilité et la mysoginie ambiante, Caterina décide d'exercer le dur métier de médecin. Passionnée et assoiffée de connaissances, elle n'hésite pas à assister à des dissections post mortem, interdites à l'époque par l'Eglise. Son talent, tout comme son intelligence et sa beauté particulière, attiseront la jalousie. Quant à ses mauvais choix, sentimentaux notamment, ils l'obligeront à quitter la France pour fuir en Italie où elle reprendra les soins à l'hôpital et découvrira que les êtres qu'elle opère et dissèque ne sont pas que des objets, mais des personnes douées de sentiments. Elle jouera alors un rôle prépondérant et permettra à de nombreuses femmes de s'émanciper, reprendre le contrôle de leur vie en passant par l'apprentissage de l'hygiène, mais aussi par le travail et le respect de soi-même. En résumé, l'histoire d'une femme de poigne au destin particulier et mouvementé.

Ce roman m'a beaucoup plu en général. Caterina est une femme de caractère qui ne s'en laisse pas compter et qui affronte la vie et ses aléas avec courage, sans jamais plier. Intelligente et visionnaire dans son métier, elle l'est beaucoup moins dans sa vie privée où ses sentiments vont lui faire perdre toute raison et la mèneront vers de nombreux problèmes. Comme toujours, la passion est destructrice, c'est ce que découvrira petit à petit la jeune femme. J'ai adoré les scènes d'opération, de dissection, les passages où elle devait traiter telle ou telle affection avec les secrets et remèdes qu'elle avait découverts au cours de ses apprentissages et rencontres. Tout est bien décrit et détaillé, on s'y croirait. On voit que l'auteure s'est parfaitement documentée car le tout tient vraiment la route.
Il y a cependant un bémol pour moi. En effet, il y a énormément de personnages qui changent tout au long du livre et donc, au final, on a du mal à les intégrer et à s'attacher à eux. J'ai été plus d'une fois perdue en me demandant qui il était et quel rôle ce personnage jouait dans l'histoire car après en avoir suivi un autre pendant plusieurs chapitres, j'avais totalement omis son existence et sa fonction. L'émotion et la romance sont elles aussi en demi-teinte, on a du mal à vibrer et l'on n'est pas emporté par l'amour et la pssion que devrait normalement ressentir la femme médecin. de même, il y a une histoire de meurtres et d'enquête en fond, mais elle ne sert pas vraiment à grand chose et arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
Pour le reste, j'ai pris un grand plaisir à lire cette histoire et à découvrir la vie de Caterina. Les aventures et les bouleversements sont nombreux, on n'a donc pas le temps de s'ennuyer en dépit de quelques longueurs inutiles.

Pour conclure, une fresque historique à découvrir.

Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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La principale qualité de ce roman est que l'auteur parvient à immerger son lecteur dans une intrigue et une époque. J'ai été tout de suite captivée par les différents événements, mais aussi par la façon de vivre au Moyen-Âge décrite ici. J'ai déjà pu constater que certains auteurs le faisaient très bien, mais maintenant que j'ai lu Valeria Montaldi, je serai plus exigeante avec les autres!
Je parle surtout d'Andréa H. Japp, de Fabienne Ferrère, et de Laëtitia Bourgeois. Si leurs livres m'ont plu, ils présentent certains défauts dont celui de Valeria Montaldi est exempt. Les unes créent des intrigues trop minces, l'autre émaille son roman de trop de notes de bas de page.

Actuellement, on a un peu trop tendance à oublier qu'à l'époque, certains maux étaient monnaie courante. Par exemple, Caterina soigne une personne atteinte de la teigne. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de sourire en entendant comment cette affliction était traitée. À travers la médecine, l'écrivain évoque aussi certaines croyances dont on sait aujourd'hui qu'elles sont fausses, comme la pratique de la saignée, qu'on pensait bénéfique.
Enfin, je ne savais pas que la dissection était à ce point réprouvée.

Valeria Montaldi emporte son lecteur dans une fresque, un voyage temporel, mais aussi au coeur de deux pays où certaines choses sont en mouvement, où des vieilles habitudes côtoient l'esprit de changement. Par exemple, on commence à prôner l'hygiène. En outre, Marco a l'idée d'aller voir comment on fait son métier ailleurs, puis de créer l'ancêtre du défilé...
[...]
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