Je me tient dans l'angle , ferme les yeux. La scène se joue , comme une pièce de de théâtre à laquelle o assisterait derrière une vitre en verre dépoli , deux silhouettes à jamais prisonnières d'un sinistre et terrible tableau. ( P 173)
Je glisse dans les ténèbres. J'ai toujours été un être nocturne , échappant au sommeil , rêvant tout éveillé. Ici , les cris sont calmes et feutrés. C'est un endroit propice au repos et à la réflexion , un endroit où règne un silence glacé. Voilà des années que je me sens ici chez moi. ( P 121)
« Elle a vos yeux », dis-je.
C’est faux, c’est évident. Mais aucune mère ne refuse jamais ce genre de compliment.
Il était grand , brun , dégingandé. Il émanait de lui une énergie pleine de nervosité. Il tenait à la main une caméra numérique visiblement coûteuse. ( P 29)
À chaque lumière correspond une ombre. À chaque son, un silence.
On a toujours du temps pour les jolies jeunes filles.
Ça devient de plus en plus dur de sortir de chez soi sans emmener toute la panoplie. Les clés, le téléphone portable, le pager, les lunettes de soleil, les lunettes de vue, l’iPod...
Les gens oublient, les gens disparaissent, les gens s’évaporent comme par enchantement. Surtout dans les affaires d’homicide liées à la drogue.
Tu viens de rencontrer un mur et, si tu caresses l’idée, le rêve ou même le simple espoir de le franchir, tu as intérêt à te munir d’une échelle, d’une corde et d’un grappin.
Les humiliations étaient légion dans les affaires d’homicide, mais il y avait dans cette nudité un ultime avilissement qui résonnait comme un message adressé par le tueur à la face du monde, un communiqué annonçant que l’histoire ne s’arrêtait pas à l’humiliation infligée par une mort violente. En général, on ne se contentait pas de mourir dans ce monde. On vous y retrouvait mort.