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Les 367 pages de ce roman sont un concentré de pur bonheur : des descriptions qui donnent envie de filer tout droit vers l'Île-du-Prince-Edward, des personnages plus qu'attachants grâce à leurs imperfections si humaines (Anne avec ses rêves et ses discours à rallonge, le discret mais touchant Matthew, Marilla dure en apparence mais au coeur si tendre, la douce Diana...Et j'en passe : Gilbert, Mme Lynde, tous les autres jeunes... !), une histoire simple et tendre.

J'ai adoré du début à la fin, je ralentissais même ma lecture sur les derniers jours pour pouvoir en profiter un peu plus longtemps. J'ai hâte de lire la suite des aventures d'Anne Shirley.
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Sur L'Île-du-Prince-Edouard, à Avonlea, Matthew et Marilla Cuthbert vivent paisiblement. Mais le frère et la soeur commencent à vieillir et il leur serait bien utile d'avoir de l'aide pour entretenir la propriété de Green Gables. Ils décident d'adopter un jeune garçon qu'ils pourront éduquer et former aux travaux de la ferme. Mais surprise, c'est une petite fille qui leur est confiée, la rousse et pétillante Anne Shirley. L'enfant est enthousiaste, expansive, bavarde et déterminée à prendre le meilleur de ce que la vie lui offre. « Ça me fait un petit mal bien agréable, […] rien que de penser que je vais arriver dans une vraie maison, un vrai foyer, pour de vrai. » (p. 26) D'abord désemparée devant cette gamine pleine d'imagination et de fantaisie, Marilla se laisse peu à peu aller à éprouver des sentiments maternels et à apprécier son incessant babil. « Cette enfant n'est pas facile à comprendre, je dois avouer, mais je suis persuadée qu'elle deviendra quelqu'un de bien. Et, en tout cas, chose certaine, il n'est pas possible de s'ennuyer en sa compagnie. » (p. 119) Quant au doux et timide Matthew, il est tombé sous le charme d'Anne dès les premiers instants. La vie à Green Gables est désormais plus animée et certainement moins monotone puisqu'Anne, sans le faire exprès, trouve toujours une mésaventure dans laquelle se fourrer. « Marilla, n'as-tu pas remarqué quelque chose d'encourageant ? Je ne fais jamais la même bêtise deux fois. / Je me demande où est l'avantage, puisque tu en inventes toujours de nouvelles. » (p. 196) Avec sa chère amie Diana, Anne grandit, découvre les joies et les rivalités de l'école, développe son caractère bien trempé, mais aussi son coeur d'or. Cette enfant-là n'a pas fini de faire parler d'elle.

Et pour cause, Lucy Maud Montgomery a écrit plusieurs suites à ce premier volume. Il y a fort à parier que la vieille querelle entre Anne et Gilbert se transforme en un sentiment bien plus doux et que l'intelligente jeune fille devienne une femme exceptionnelle.

Il y a un petit air de Jane Austen dans la peinture des caractères et dans la façon de pointer les ridicules ou les vertus des personnages. Impossible de ne pas penser à la jeune Sophie de la Comtesse de Ségur, tant cette pauvre Anne ne cesse de commettre de bourdes, jamais méchamment cependant. J'ai également beaucoup pensé à Pollyanna, cette gamine attachante à l'imagination fertile et à l'optimisme inébranlable. J'ai passé un moment délicieux avec cette jeune Anne et ses taches de rousseur. Pas étonnant que ce roman soit un classique de la littérature jeunesse et qu'il prenne sa place dans le jeune catalogue des éditions Zethel.
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L'histoire se lit très facilement, le langage est simple et on n'a pas le temps de s'ennuyer : l'héroïne, Anne, est toujours prête à faire des bêtises ! Mais involontairement, bien sûr, et jamais la même bêtise deux fois puisqu'elle apprend de ses erreurs. Beaucoup de moments sont très amusants voire hilarants, particulièrement les réactions naïves d'Anne à ses propres bêtises. Anne… la maison aux pignons verts rentre probablement dans la catégorie du Bildungsroman, ou roman d'apprentissage, puisque le lecteur assiste à la croissance d'Anne, que cette dernière soit physique ou mentale. le roman commence sur une enfant à l'imagination débordante et à la langue bien pendue, puis termine sur une « adulte » (pour l'époque du moins) calme et posée.

Quelques idéologies sont un peu dépassées mais allaient avec leur époque, voire semblent plutôt progressistes pour le début du siècle, notamment concernant la place de la femme. Anne est encouragée à poursuivre ses études, là où certaines dames du village considèrent que cela est bien impropre pour une femme ! L'histoire reflète les idéologies et les façons de vivre de l'époque et cette « immersion » est tout à fait agréable et l'intrigue n'en est que plus intéressante.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Ce livre, comment dire, c'est un pur régal, je l'ai déjà lu 2 fois, ; de la très belle littérature, l'auteure brille non elle excelle dans son art, elle nous entraine dans une délicieuse littérature, avec une malicieuse enfant qui m'a parfois émue, parfois fait sourire ou rire; j'ai acheté les dvd et la magie est toujours au rdv
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"Voici le plus grand classique canadien-anglais de tous les temps" --> Entièrement d'accord et je regrette amèrement qu'il ne soit pas plus connu en France...
Personnellement, j'ai découvert enfant l'univers d'Anne avec la série TV Les Contes d'Avonlea, dont je suis totalement fan, puis en regardant le film : le bonheur au bout du chemin.
Adorant cet univers, je me suis décidée un jour à acheter le livre. Et je ne le regrette absolument pas, bien au contraire !!

C'est vraiment un livre fantastique qui vous entraîne dans l'imagination et la vie d'Anne sur l'île-du-Prince-Édouard.
Matthew et Marilla Cuthbert, frère et soeur, vieillissent et ne peuvent plus entretenir la ferme familiale comme avant. Ils décident alors d'adopter un petit garçon afin de les aider à la ferme. Manque de chance, la personne en charge de l'adoption se trompe et ils se retrouvent avec une jeune fille rousse à la langue bien pendue : Anne.
Cette jeune fille va changer leur quotidien, elle est vive, avec une imagination débordante et incroyablement rafraîchissante. Elle n'arrête pas de parler et s'invente des histoires afin de vivre sa vie de manière plus romanesque. Elle finira par conquérir le coeur de Marilla et Matthew et restera à Avonlae.

On va découvrir la vie au début du vingtième siècle, mais aussi surtout la magnifique île-du-Prince-Édouard.
Celui qui lit ce livre finira par succomber au charme de cette île magique et d'une splendeur incroyable ! Si un jour j'ai la chance d'aller au Canada, il est évidement que cette île sera une étape indispensable à ce voyage !!

On s'attache à Anne, cette petite fille qui jusqu'à ses 10 ans n'a pas été gâtée par la vie. Ses parents sont morts alors qu'elle était bébé et elle a passé sa jeunesse dans les orphelinats. Cette enfant, pour compenser, profite de la vie au maximum et est d'une curiosité immense. Elle voit toujours le bon côté des choses et s'invente des histoires afin de rendre sa vie plus fabuleuse.
De plus, elle n'arrête pas de parler, ça pourrait être épuisant mais elle est tellement vive et intelligente, a des idées et des histoires tellement incroyables, qu'il est fantastique de la suivre dans ses raisonnements.
Elle se mettra dans des situations incroyables d'ailleurs à cause de son imagination un peu trop débordante, mais aussi à cause de sa langue un peu trop pendue !
Marilla et Matthew se chargeront d'elle. Ce sont deux personnages au coeur gros comme ça, bien que Marilla ait plus de mal à l'admettre. Matthew, peut bavard, va être un compagnon de valeur pour Anne, ils vont vite devenir complices et Matthew s'attachera énormément à cet enfant. Marilla, elle va être plus dur afin de calmer les ardeurs de la jeune fille, mais sous ses airs revêche se cache un personnage très attachant et d'une grande tendresse.
Anne se fera une amie sur son île, son amie de coeur : Diana, avec qui elle fera les 400 coups.
Et puis bien sur, il y a Gilbert Blythe, qui deviendra son ennemi après qu'il l'ai traité de poil de carotte. À partir de ce jour, elle se fera un devoir de toujours être meilleure que lui à l'école et une grande rivalité va s'installer entre eux.
Il y a de nombreux autres personnages, ils sont tout aussi attachant, ils forment à eux tous une communauté très soudée à Avonlea.

Ceci est le premier tome et on peut s'arrêter à la fin. Il décrit la vie d'Anne de ses 11 ans à ses 16 ans, si je me rappelle bien. La saga raconte l'ensemble de sa vie et chaque tome est une étape de celle ci. Personnellement je ne les ai jamais trouvé dans des librairies, j'ai du les acheter sur le net. Mais on les trouve en français sur amazon ou directement chez l'éditeur.

En conclusion, c'est une oeuvre pour moi incontournable, un livre magique et rafraîchissant. Vous serez entraîné avec Anne dans sa vie sur cette île merveilleuse qu'est l'Île-du-Prince-Édouard.
Lien : http://wlatetedanslesetoiles..
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Qui n'a pas entendu parlé de la saga de Anne ou eu l'occasion de voir l'un des magnifiques ouvrages édités par la maison Toussaint Louverture ? Ils sont justes sublimes, mais quel intérêt d'avoir de superbes livres dans sa bibliothèque, si vous n'appréciez pas l'histoire qu'ils contiennent à sa juste valeur ? C'est pour cette raison que j'ai sauté sur l'occasion de découvrir cette saga lorsque j'en ai eu la chance.

Anne est une orpheline a qui la vie n'a jamais fait de cadeau. Jusqu'au jour où, suite à une erreur de compréhension, la voilà adoptée. Elle doit allé vivre dans la magnifique vallée d'Avonléa, chez la famille Cuthbert, qui attend un garçon pour pouvoir aider Matthew à la ferme. Anne restera-t-elle ou sera-t-elle renvoyée à l'orphelinat ? Vous connaissez déjà sûrement la réponse, découvrez comment cette enfant attachante s'est créée une famille.

C'est avec appréhension que le lecteur découvre cette histoire dont il a tellement entendu parlé, avec l'angoisse d'être déçu. Heureusement, ce n'est pas le cas. La plume de Lucy Maud Montgomery dépeint parfaitement l'émerveillement de l'enfant devant la beauté du monde, sa vive imagination. Les personnages sont bien campés et attachants. Avec Anne, le lecteur vit une véritable plongée en enfance avec une pointe de romanesque et de grandes aventures comme dans les grands classiques de la littérature jeunesse tels « Tom Sawyer », « Fifi Brindacier », « Heidi » ou encore « Laura Ingalls ».
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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"Anne, la maison aux pignons verts" est le premier roman jeunesse faisant partie d'une saga écrite par l'autrice canadienne Lucy Maud Montgomery qui a connu un grand succès dès sa parution en 1908. C'est l'enfance de l'autrice qui lui a inspiré l'histoire d'Anne. J'ai eu le plaisir de découvrir ce premier tome en version audio grâce aux éditions @Voolume que je remercie vivement.

La scène s'ouvre sur une petite rouquine orpheline de 11 ans qui arrive par erreur à Avonlea chez Matthew et Marilla Cuthbert, un couple de frère et soeur célibataires endurcis d'âge mur qui mènent une vie bien tranquille. Voulant adopter un jeune garçon pour les aider aux travaux de la ferme, ils ont fait appel à un orphelinat qui leur a envoyé une fillette à la place. Que faire d'elle ? La renvoyer à l'orphelinat ?

Sur le quai de la gare, Matthew, n'ayant pas le coeur à la renvoyer, finit par l'emmener avec lui dans leur maison aux pignons verts. Même si Marilla l'accueille assez froidement au début, Anne parvient peu à peu à l'apprivoiser par sa candeur, sa joie de vivre et son espièglerie, même si elle est très bavarde et à l'imagination débordante. Bientôt, son tempérament impétueux va lui jouer bien des tours...

Ce premier tome m'a fait penser au roman de la Comtesse de Ségur intitulé "Les Malheurs de Sophie" car la petite Anne est si impulsive qu'elle finit par avoir de nombreuses mésaventures, ce qui la rend drôle, touchante et attachante. La Nature est décrite dans un style poétique avec une plume sensible très agréable à lire ou à écouter.
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RÉCONFORTANT


J'avais tellement aimé la série que je me suis procurée toute la saga !

Ce premier tome retrace d'ailleurs les 3 seules et uniques saisons diffusées sur Netflix....

Ah la la qu'est ce que c'est bon de se replonger dans l'univers d'Avonlea, une petite communauté fictive située sur l'île du prince Edouard au Canada au début du XXème siècle.

Entrer dans cet univers c'est entrer le monde de l'enfance, de cette nostalgie joyeuse, c'est retrouver notre âme d'enfant... c'est aussi retrouver une ambiance à la Tom Sawyer mélangée à de la petite maison dans la prairie, bref c'est un véritable saut dans la bienveillance !

Marilla et Matthew Cuthbert sont frères et soeurs et devant les tâches de plus en plus lourdes et difficiles, ils se décident à adopter un jeune garçon d'une dizaine d'années pour les aider dans leur ferme.... mais c'est bel et bien une petite fille Anne qui se présentera...

Ils ne vont pas tarder à tomber sous le charme de cette pétillante rouquine, inventive, impétueuse, espiègle et hypersensible...
Tout comme nous, on ne se lasse pas de ces grands monologues plein d'entrain, de  son imagination débordante, de sa vivacité d'esprit et de sa perspicacité, on se lasse pas non plus de la description des paysages canadiens et des personnages tous plus attachants les uns que les autres...

Ce livre nous ramène à l'enfance, à cette naïveté et cet esprit curieux de tout...

Quel bonheur donc que de suivre les aventures de cette petite Anne.

J'ai été littéralement transportée par la magie des mots et émerveillée par l'atmosphère, les paysages et la vie de l'époque... voici ce qui vous attend dans ce livre beau, doux, réconfortant et plein de poésie....

Un livre doudou que je vous recommande mille fois.

C'est un pur enchantement et je survalide ce coup de coeur !!!

Si vous avez une Anne qui sommeille en vous... foncez !

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Comme j'avais vraiment apprécié la série, il fallait que je me jette sur le roman.
J'avoue que les longues descriptions m'ont autant plu qu'agacer. Agacer parce qu'il m'arrivait de lâcher une partie du roman pour lire autre chose. Mais en général, l'histoire est magnifique. le roman est très différent de la série. L'atmosphère est vraiment passionnante et intense et d'une simplicité tellement appréciée. Un vent d'air doux, frais et sincère. La rêverie d'Anne semble peut-être d'une naïveté mais d'après l'expérience que je tire de mon enfance, c'est un véritable exutoire face aux malheurs de la vie et face aux souffrances provoquées par les autres. Ce livre est un vrai dépaysement et voyage vers l'apaisement. Cela fait du bien. Il se termine tristement et c'est avec une boule dans la gorge que je referme cette oeuvre. Je pense continuer l'aventure un peu plus tard car c'était magique !
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Comme beaucoup ces derniers temps, j'ai découvert les romans de Lucy Maud Montgomery à travers son adaptation télévisée sur Netflix, « Anne with an E ». En dépit de son succès international, je n'en avais jamais entendu parler auparavant, mais dès le premier épisode, j'ai été subjuguée par la poésie et la fraîcheur de son héroïne. J'ai donc tout naturellement voulu découvrir l'oeuvre originale, afin de renouer avec cette adorable communauté et aller plus loin dans l'histoire puisque la série a été annulée avant l'heure.

Anne Shirley, petite orpheline aux cheveux de feu de onze ans, débarque à Avonlea, sur l'Île-du-Prince-Édouard au Canada, pour y être adoptée par un frère et une soeur d'un certain âge. Des rêves plein la tête, elle s'enthousiasme autour de chaque feuille, chaque brin d'herbe, comme autant de promesses pour un nouveau départ dans la vie. Pour un foyer où l'on voudrait enfin d'elle et où on lui laisserait assez d'espace pour être qui elle est. Malheureusement, la venue d'Anne chez Matthew et Marilla Cuthbert ne démarre pas sous les meilleurs augures puisque ces derniers avaient expressément demandé à adopter un garçon pour les aider à exploiter leur ferme des Pignons Verts. À la fois dévastée à l'idée d'être renvoyée à l'orphelinat et prête à défendre sa cause, la fillette démontre d'emblée de grands talents d'oratrice… et de comédienne. Non dans le sens où elle jouerait un rôle, loin de là, mais dans celui où elle en rajoute des couches et monte toute seule en pression à s'imaginer mille et un scénarii à la minute, surtout s'ils tendent vers de grands mélodrames.

On pourrait dès lors croire avoir affaire à une gamine capricieuse, mais ceux qui ont déjà rencontré Anne savent qu'il n'en est rien. C'est d'ailleurs elle qui fait toute la force de ce récit. Il se dégage d'elle quelque chose de merveilleux, d'indicible, de contradictoire. Ses déboires dans la vie l'ont rendue aussi forte que fragile. de voir une fillette de cet âge faire tant de jolies phrases, de voir les choses, les gens, la nature, d'un oeil si frais, candide et innocent… Comme Anne le dit si bien : « Mais si on a de grandes idées, il faut bien se servir de grands mots pour les exprimer, pas vrai ? ». Ces élans lyriques l'emportent au quotidien vers des contrées lointaines où elle se rebaptise Cordélia et s'imagine en proie à maints tourments tragiques. Sa nature extravertie contraste avec délice avec la rigueur de Marilla. Jamais mariée et n'ayant jamais eu d'enfants, celle-ci est clairement de la vieille école, bien décidée à garder Anne dans le droit chemin en dépit de ses idées fantasques et des étourderies qui en découlent fréquemment. Au départ convaincue que son frère Matthew jetterait le trouble sur leur foyer en plaidant la cause d'une orpheline dont elle ne voulait pas, elle s'assouplit avec le temps et s'ouvre à l'amour de celle qui a tant à offrir après avoir été tant de fois abandonnée.

À mon sens, l'oeuvre est destinée à un public assez jeune ; cela se voit à travers la manière dont le récit est mené. Tout est centré sur Anne, Marilla et Matthew, avec de fréquentes allusions à sa meilleure amie Diana et à la terrible commère du village Rachel Lynd. Les autres personnages sont à peine effleurés, on ignore tout d'eux – ou presque – et si l'autrice les nomme, nous restons un peu sur notre faim quant à leurs interactions avec Anne. L'histoire en elle-même suit d'ailleurs la même tendance. Les tirades d'Anne prennent de la place (mais comment s'en plaindre ?) alors que les événements sont survolés. Les anecdotes se succèdent, on est tantôt émus, tantôt amusés, parfois les deux en même temps, mais rien n'est vraiment approfondi quand on y pense. Il manque un certain fil conducteur en dehors de celui de mener Anne vers l'âge adulte. Et pourtant, l'oeuvre aborde des thèmes aussi pertinents que le féminisme, l'anticonformisme, la définition de la famille au-delà de son sens commun le plus strict, l'acceptation de soi également comme le montre si bien les déboires d'Anne avec ses cheveux roux. Elle s'attaque à l'idée reçue qui sévit encore de nos jours selon laquelle l'Art est secondaire, frivole, qu'il s'agisse de littérature ou d'imagination, que de telles fantaisies sont déplacées dans un contexte où chacun doit se retrousser les manches pour survivre à l'aube du XXème siècle.

Ce roman, si bucolique et enchanteur, est un véritable retour aux sources, l'ancêtre du Feel-Good, un plaidoyer pour la nature et l'amour sous toutes ses formes. À l'instar de Fifi Brindacier, Anne n'hésite jamais à se battre pour ce en quoi elle croit, pour plus de justice en ce monde, plus de liberté, d'égalité. Elle se débat contre la fatalité avec exaltation. Faire sa rencontre, peu importe le média, c'est ne plus jamais vouloir la quitter.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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