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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'ayant lu au bas mot voilà 25 ans, en me disant que je le relirai à la moindre occasion, je retrouve le même plaisir, intact - voire même agrandit par l'âge - de lecture de la verve de cet auteur parisien sur les relations hommes-femmes. Féministe avant l'heure - car il me semble dénoncer la situation de la femme dans la société - , Montherlant y montre tout son sens de l' humour, de cynisme aussi, et un talent très moderne pour les observations d'ordre sociologique, ce qui fait à mon sens, tout le charme de cette quadrilogie.
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Avec cette oeuvre, j'ai découvert la plume de Henry de Montherlant. Il s'agit du premier tome d'un roman épistolaire et psychologique, étudiant le comportement d'un libertin sévissant à la fin des années 1920 en France. le personnage masculin est fort antipathique, dénué de toute morale, de sentiments et d'émotions. Son seul but semble être l'enrichissement de son tableau de chasse. C'est un consommateur de chair fraîche, comme pouvait l'être avant lui le Dom Juan de Molière à qui il ressemble beaucoup. Il faut dire, qu'écrivain reconnu, adulé même par la gent féminine, il surfe sur la vague de ses succès littéraires et qu'il est aidé dans sa tâche de séducteur par les fantasmes de demoiselles déjà "vieilles filles" intellectuelle franchement laide, à ses yeux, pour l'une d'elles ou totalement hystérique et dévote pour l'autre. Malgré des invitations sans équivoques à se glisser dans le lit de l'homme de lettres, le héros reste de marbre, se montrant parfois parfaitement odieux et goujat, soufflant le chaud et le froid, par plaisir et cruauté, et préférant séduire une fille plus jeune, très belle mais totalement idiote et pas particulièrement sensuelle.
Montherlant étudie les rapports amicaux entre hommes et femmes et fait dire à son héros qu'il n'a jamais rencontré une femme qui fut à la fois belle et intelligente... ce qui peut initier de très longs et intéressants débats!
Un livre merveilleusement bien écrit mais qui présente quand même parfois des longueurs et donne aussi envie de souffleter le séducteur impénitent et de secouer les "dindes" qui, sans doute énuclées, s'offrent à lui. Un roman qui ne grandit ni l'homme, chasseur insatiable, ni la femme proie idéale à cause de sa sottise.
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C'est par la lecture de ce premier tome des «Jeunes Filles» que je découvre son auteur Henry de Montherlant.

Je dois avouer que je ne connaissais pas cet académicien français et si mon ami jeeves_wilt n'avait pas insisté pour que je le lise, il serait probablement encore inconnu pour moi aujourd'hui. Merci donc à lui car je découvre une plume magnifique pour exprimer l'ambiguité des relations humaines, en particulier entre les hommes et les femmes.

«Les jeunes filles» est un gros pavé, en parti roman épistolaire, fragmenté en quatre opus. Celui-ci est le premier, dont il conserve le titre, et les suivants sont Pitié pour les femmes, le démon du bien et enfin Les lépreuses.

Pierre Costals en est le personnage principal. C'est un écrivain célèbre, séducteur et qui par sa notoriété est amené à entretenir, discrètement, de nombreuses relations avec les femmes. Parlant d'amour dans ses romans, le lectorat féminin de Costals est conséquent et certaines d'entre elles n'hésitent pas à lui écrire.

Ce premier tome nous présente ainsi les lettres de quelques-unes de ces lectrices à Costals et les difficultés pour l'écrivain d'entretenir ces relations épistolaires. En effet, on découvre un homme qui ne répond pas régulièrement à ces lettres, ou bien qui va user d'un certain cynisme dans ses réponses, toujours à la limite du respect, face à des femmes qui l'idéalisent à travers ses écrits. Je suppose un personnage qui redoute de souffrir et qui peut apparaître odieux en voulant se protéger, il est bien difficile en effet pour moi de cerner son caractère à la fin de ce premier tome...

L'auteur met en évidence les maladresses de chacun, actes manqués ou mal interprétés entre hommes et femmes, qui engendrent des situations malheureuses ou qui peuvent faire souffrir.

Une belle lecture en tout cas qui incite à lire la suite...
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Roman épistolaire jouissif. Au sens de l'humour très particulier. Une belle critique de la société en même temps. Vous ne regarderez jamais plus les jeunes filles de la même manière. Les Liaisons Dangereuses revues et corrigées... pour notre plus grand bonheur de lecteur.
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En première lecture (il y a un bail ) ce livre m'avait plu, amusé même.
En seconde (et non deuxième) je me suis exclamé : plus jamais !
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Il est des livres dont le nom de l'auteur évoque bien quelque chose mais qui me semble t-il sont tombés en désuétude", ce roman de H de Montherlant premier tome de la série Les jeunes filles, me parait en faire partie. Et bien je trouve cela fort dommage....
Années 1925, Pierre Costals est un écrivain célèbre. Il vit de sa plume, a du succès auprès des femmes, fréquente peu les salons mondains, bref mène la vie aisée d'un jeune bourgeois parisien où l'écriture est primordiale et la gent féminine fort présente. Sa notoriété littéraire lui vaut des lettres passionnées de ses admiratrices. Parmi elles des jeunes femmes, encore jeunes filles, plus toutes jeunes, pas forcément jolies, C'est ainsi que nous découvrons mademoiselle Thérèse Pantevin, jeune fille dévote écartelée entre son amour pour Costals et sa vocation religieuse.
Andrée Hacquebaut, bientôt trente ans, est elle une jeune fille cultivée, préférant les occupations intellectuelles à celles qui lui permettrait de sortir de la misère décente dans laquelle elle vit. Elle vient une fois de temps en temps à Paris et ne cesse de vouloir le rencontrer…
Ce dernier répond parfois à leurs missives enflammées, usant souvent du silence, il attise ainsi leur passion .Véritable pourfendeur de la gent féminine où seules les plus jolies, bêtes de préférence ou les filles de joie trouvent grâce à ses yeux, Costals démonte la psychologie féminine et les regarde à travers un prisme déformant ...Rien n'échappe à sa verve ironique .mordante, caustique. Pour lui Les Jeunes Filles sont comme ces chiens abandonnés, que vous ne pouvez regarder avec un peu de bienveillance sans qu'ils croient que vous les appelez, que vous allez les recueillir, et sans qu'ils vous mettent en frétillant les pattes sur le pantalon. »
Un roman au ton certes misogyne mais fidèle portrait de la société de l'époque où pour seul avenir la jeune fille n'avait que celui de son futur époux,…
Jubilatoire à souhait, un pur bonheur de lecture.
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Premier tome du cycle "Les jeunes filles" qui en contient quatre, ce premier volume est intéressant sur plusieurs points. Costals est un héros vraiment surprenant qui ne manque pas de nous amuser, nous apprendre, nous choquer.


Costals est un grand écrivain parisien, et son nombre incroyable d'admiratrices lui permet de mettre en pratique une philosophie de vie que très peu ont, je pense, cautionnée, à la lecture de cette oeuvre. En effet, il s'amuse des femmes comme de jouets, leur interdit de l'aimer, cette interdiction n'entraînant évidemment qu'un amour renforcé; selon lui, cet amour -non réciproque- le pénalise lui plutôt que l'être aimant qui ne reçoit rien en retour.
Un cynisme ainsi qu'un humour mordant ne manqueront pas de vous faire si ce n'est sourire, au moins réagir. Malgré sa misogynie, son arrogance et ses froides considérations au sujet des relations humaines, Costals exerce un regard extrêmement justifié sur son existence, chacun de ses actes ou mots se trouve être bâti sur un raisonnement qui, bien que sujet à controverse, semble très légitime. Quelques réflexions sur l'amour maintenant dépassées, mais la plupart restent d'une incroyable actualité, loin d'un lyrisme brûlant pour ce sentiment, Costals nous en décrit les mécanismes avec la plume glacée de la réalité.
Ce n'est qu'un premier volume, je n'ai aucune idée de la manière dont sont articulés les autres, si Costals est toujours aussi présent, s'il conserve cette nonchalance face à la vie qui lui procure une certaine classe, mais cet ouvrage aura au moins le mérite d'y pousser ma curiosité, je lirai avec intérêt les livres suivants.


Si le bon roman est celui qui nous donne envie de prolonger sa découverte, alors Les jeunes filles est un bon roman. Costals est un personnage très charismatique et fascinant à plus d'un titre. Moi qui n'avais rien lu De Montherlant, pour ce que j'en ai découvert, cet auteur me plaît beaucoup.
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Le style et les références sociales des "Jeunes Filles" ont certes un peu vieilli mais la description des jeux de l'amour et du désamour reste saisissante. Qui Pierre Costals, l'écrivain à succès héros des "Jeunes filles", aime-t-il vraiment ? Solange, la jeune bourgeoise non dénuée de charme mais dont l'attrait se résume pour Costals à celui des conventions sociales (épouser pour faire comme les autres), Andrée, l'amoureuse éperdue dont il se moque sans pitié, ou encore ses maîtresses de passage ? L'amour de Costals est empreint d'un narcissisme assumé, presque revendiqué : les femmes qu'il croise sont avant tout le miroir de ses propres désirs, émois et trahisons. le plus troublant est peut-être que le livre (et ceux qui le suivent car "les jeunes filles" est à la fois le nom d'une série d'ouvrages et celui du premier d'entre eux) a, malgré sa critique parfois féroce des comportements féminins, rencontré un franc succès chez nous, les femmes...
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Brillant ! A lire absolument et à offrir à jeunes filles pour leur 17 ans. Elles sauront à quoi s'attendre.
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Ah, Les Jeunes Filles... ! Je garde un délicieux souvenir de cynisme provocateur à la lecture de ce roman dans lequel Montherlant faisait une analyse jubilatoire de la psychologie féminine.
Costals, écrivain parisien libertin, cynique, désabusé et séducteur est l'objet d'adoration des jeunes filles qui, comme de juste, rêvent de trouver le grand amour et de convoler en justes noces.
Malheureusement pour elles, elles trouvent en la personne de Costals un homme totalement allergique à l'idée même d'amour et de mariage, qui joue avec leurs sentiments avec un cynisme redoutable.
Montherlant décortique avec brio et beaucoup de justesse psychologique la complexité des sentiments qui agitent les protagonistes de l'amour à la pitié en passant par l'amitié et pose la question de la possibilité de l'amitié dans les rapports hommes-femmes… On n'est pas loin de Bridget Jones !
En 1977, Jean Piat prêta brillamment ses traits à Pierre Costals dans une interprétation teintée d'ironie désabusée.
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