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Ce roman est en fait le cumul de quatre nouvelles dont la première, quand même intéressante, ne concerne même pas Elric. Dans les autres, celui-ci poursuit sa quête philosophique, cherchant à comprendre l'équilibre des forces du Chaos et de la Loi ainsi que sa propre destinée. Au fil de ses aventures il ira d'espoir en désillusion, goûtera à la vengeance et à l'échec, verra sa réputation sérieusement entachée et devra se résigner à son lien symbiotique avec Stormbringer, son épée runique dont la soif insatiable d'âmes commence à lui peser. On le sent tourmenté comme jamais, perplexe sur sa propre existence, désabusé, mais étrangement toujours aussi en possession de ses moyens. La seule lumière au bout du tunnel vient de sa rencontre avec Tristelune qui s'annonce, pour l'instant, comme un ami fidèle. le personnage atypique d'Elric, ses questionnements métaphysiques et l'univers déroutant créé par Moorcock contribuent à construire un récit aussi sombre qu'intrigant qui exerce une certaine fascination à l'instar du chant des sirènes: j'aime.
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Les errances d'Elric, l'empereur déchu, entre Melniboné et les Jeunes Royaumes, entre quête de vengeance et désespoir.

Ce tome est encore une fois un recueil de nouvelles qui se suivent chronologiquement, les personnages rencontrés par Elric et les évènements qui s'ensuivent ont de l'importance ou sont récurrents dans les différentes histoires.

Les intrigues sont assez classiques: Elric fait une rencontre qui le conduit à une nouvelle aventure, dont les conséquences le mèneront à une autre, etc. Ce qui est malheureusement assez classiques aussi, c'est le traitement sexiste des personnages féminins. Ce sont toutes soit des damoiselles en détresse, soit des garces. Et dans tous les cas, leur seul désir est d'avoir le héros pour amant. Ah les années 70 et leurs fantasmes masculins… :roll:

Si on arrive à faire abstraction, on passe un bon moment et on découvre plein de choses sur Melniboné et l'/les univers dans le-s-quel-s évolue Elric.

Bonne lecture, un peu plombée par l'indigence de la vision des personnages féminins.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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J'ai un problème avec Moorcock, principalement avec Elric.
Je sais l'auteur crouler sous les distinctions honorifiques mais ses personnages et son univers ne me convainquent pas.

Je m'y suis pourtant essayé à plusieurs reprises, au mieux il m'ennuie, au pire il m'agace.
Je reste sur le gué, indifférent à ces récits sans reliefs aux personnages fades et aux thématiques trop récurrentes.

Moorcock est à mes yeux plus intéressant quand il abandonne son Nécromancien pour nous proposer ses uchronies de très bonne facture.
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Ce recueil de 4 textes ( le Songe du comte Aubec - La Cité qui rêve - Tandis que rient les dieux - La Citadelle qui chante ) me plait car il contient une récit capital pour la compréhension du héros . Il s'agit de la Cité qui rêve où l'on voit Elric venir tirer vengeance de son cousin usurpateur (voir Elric des dragons) , pour récupérer le trône de Melniboné et son amour la belle Cymoril .A l'arrivée , il a détruit La Cité qui rêve , tué son amour et son cousin et devient le paria qu'il sera ensuite. Dans un autre récit (Tandis que rient les dieux ),il rencontre Tristelune son avatar personnel de l'auxiliaire du héros cher à l'auteur.
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Toujours le sombre et maudit Elric qui parcourt le monde mais cette fois c'est parce qu'il n'a plus de patrie. Moins grandiose que le précédent avec les 4 Champions mais plus de drame, de noirceur. Elric a tout perdu et il est à présent un chevalier errant repoussant ses limites et combattant des abominations par plaisir.
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Les débuts d'Elric le nécromancien, anti-héros désabusé. Un superbe roman fantasy de Michael Moorcock.
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En terme d'écriture : le premier recueil de nouvelles sur Elric.

Et je dois dire que pendant toute la lecture de ce tome. J'avais du mal à reconnaître mon albinos préféré. J'étais habituée à ses états d'âme, à ses quêtes d'identité. Mais il manquait un truc. Clairement. Et puis en fouillant un petit peu, je me rends compte que l'auteur avait écrit tout d'abord l'ensemble des nouvelles qui composent ce thème avant. Donc chronologiquement, on est bon (ou pas d'ailleurs puisqu'on est par thème en fait). Mais dans la maturité de la construction du personnage, tout ça tout ça, c'est le tout premier Elric que l'on voit.

Aussi, c'est important quelque part de le relever car si on veut faire découvrir le personnage d'Elric à un néophyte, commencez par ce tome, afin de ne pas dérouter le lecteur. Ensuite, si on sent des affinités avec le personnage, là, vous pouvez ensuite embrayer sur les premiers tomes. Tranquille Emile.


Elric, un personnage torturé ?

Mais oui. C'est même pour cela qu'on l'aime bien. Car c'est quelqu'un qui a provoqué quelque part la chute de son peuple qu'il jugeait cruelle. Il n'a pas non plus tout le temps était parfait avec les gens qui l'entouraient. de plus, sa survie ne peut se faire que lorsqu'il tue des gens puisque sa force lui vient des âmes qu'absorbe son épée Stormbringer. Bref, le gars se demande constamment s'il est bon ou mauvais, s'il est maudit ou s'il est tout simplement humain.

Et c'est le fait de le suivre sur ces aventures là qu'on se pose aussi ces questions. Et c'est pour cela que je dis que ce tome peut être un bon point de départ. Parce qu'ensuite on apprend à connaître réellement Elric dans ses voyages et on peut donc développer un peu plus d'empathie pour lui.

En bref, un tome aussi plaisant pour les fans que pour les néophytes. A lire et à relire, petits bouts par petits bouts
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Par ordre de parution la saga d'Elric de Melniboné débute en avec 1961 avec "The Dreaming City" / "La Cité qui Rêve"… (qui ne va pas rêver longtemps de sa splendeur, d'où le parenté avec le "Dune" de Frank Herbert qui lui aussi avec un magnifique sens of wonder nous a offert un univers fabuleux juste avant de le détruire !)
Et cela me navre au plus au point de devoir passer par la case mise au point…
En Angleterre, elle est considéré comme un fleuron de la « literacy fantasy », ces œuvres appartenant aux genres de l'imaginaire qui du point de vue de leur qualité d'écriture n'ont absolument pas à rougir de la comparaison avec les classiques ; en France, elle est encore souvent décriée comme de la sous-littérature située quelque part entre le roman de gare et le catalogue des poncifs du genre… Qui a raison et qui a tord ? Et bien il suffit de comparer la vitalité de la littérature et du marché du livre dans ces deux pays pour comprendre que la France continue de s'enfoncer lentement mais sûrement dans les sables mouvants de l'élitisme sans élites…
Après je ne vais pas vous mentir, il y a aussi à boire et à manger dans cette saga débutée il y maintenant plus d'un demi-siècle et qui comprend des chefs-d'oeuvre, des ratés, des préquels, des séquels, des spin-off, des crossovers et ses propres et pastiches… Et puis, le pessimisme du personnage et la noirceur de l'ambiance peuvent lasser aussi…


Dans l'univers des Jeunes Royaumes, Elric VIII est le 428e souverain de Melniboné, empire sorcier mourant héritier de milliers d'année de magies impies. Albinos, chétif et mélancolique, il ne doit la vie qu'aux expédients que chaque jour il prend, et il est dès le départ Foutu Au Berceau car matricide et parricide involontaire, puisqu'en naissant il a pris la vie de sa mère, avant de prendre celle de son père Sadric LXXXVI mort de chagrin avec le temps… Bibliophile contre son gré puisque cloîtré par nécessité, il est l'homme le plus cultivé de son temps et entend bien mener les réformes nécessaires à la survie de son peuple… (en cela Elric de Melniboné est un peu le Gary Stu de Michael Moorcock ^^)
Sa rivalité avec son cousin Yrkoon, l'homme qu'il aurait dû être n'y était marqué dans sa chair, va provoquer sa chute, celle de son pays et celle du monde tout entier, car pour sauver sa bien-aimée Cymoril il va ouvrir une brèche entre les dimensions aux Dieux du Chaos autrefois bannis par les Seigneurs de la loi et qui vont se jouer de lui… Nous assistons donc à sa chute graduelle et terrible, l'empereur devenu vagabond ne cessant de faire le mal en voulant faire le bien puisque chacune de ses victoires profite à ceux qui sont responsables de sa triste condition, tandis que se jouent un à un les actes d'une tragédie eschatologique qui va embraser le monde entier et amener le crépuscule des dieux tout comme la fin de l'humanité…
Elric est maudit à plus d'un titre donc fait très bonne figure aux côtés d'Hamlet, d'Othello, du Roi Lear ou de MacBeth, tandis que l'ombre tutélaire d'autres figures shakespearienne plane sur les personnages de cette saga Dark Fantasy qu'on pourrait qualifier de réappropriation grimdark des oeuvres du légendaire dramaturge anglais.
Les influences de l'auteur donnent le vertige : Edgar Rice Burroughs, Poul Anderson, Fletcher Pratt, Mervyn Peake, T.H. White, Jane Gaskell, mais aussi Bertolt Brecht, Jean-Paul Sartre et Albert Camus… Il réussit même l'exploit de marier le Kullervo du "Kalevala" finnois, et le Monsieur Zénith du pulp "Sexton Blake", le Kull de R.E. Howard (auteur qu'il a toujours adoré pour les raisons que l'on sait) et le Túrin Turambar de JRR Tolkien (auteur qu'il a toujours détesté pour les raison que l'on sait), et cherry on the cake, le tout sur fond de roman gothique à l'ancienne comme ceux de William Beckford et Matthew Gregory Lewis…

Sinon, non Elric n'est pas une antithèse de Conan le Barbare, mais un frère caché de Kull l'Atlante ! ^^
Deux souverains aimés de leur peuple respectif, détestés et haïs par une aristocratie mixophobe et hostile à tout changement, tous les deux cérébraux et torturés, se perdant dans leurs réflexions métaphysiques lors de leurs accès de mélancolie...
Sinon, non les Melnibonéens cruels et sadiques ne sont pas une antithèse des Elfes pacifistes et artistes de JRR Tolkien (même si pour le coup il s'est fait une joie de faire un bras d'honneur à celui qui incarnait tout ce qu'il ne supportait pas)… Melniboné n'est en fait qu'une allégorie du Royaume-Uni des années 1950 englués dans le délitement et le démembrement du Commonwealth avec des élites perdues dans leurs rêves d'empires coloniaux au lieu de faire face aux réalités du présent, d'où le singulier développement après la victoire contre le nazisme d'un courant ultranationaliste impérialiste et raciste…


1964, "Le Songe du Conte Aubec" : 4/5


1961, "La Cité qui Rêve" : 5/5


1961, "Tandis que rient les dieux" : 4/5


1967, "La Citadelle qui chante" : 3/5



Vous aurez noté que j'ai scrupuleusement évité de mentionner nommément une certaine épée runique buveuse d'âme qui apporte la tempête, car la nommer c'est prendre le risque de l'appeler… ^^
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Si "Elric le nécromancien" est le 4ème tome dans l'ordre chronologique des aventures du prince albinos, il fut le premier écrit par Moorcock. Pour autant, il ne fait pas penser à un tome d'exposition. Il n'en a pas la pesanteur ni le manque d'action. Au contraire, "Elric le nécromancien" se révèle, à ce stade de mon avancée dans le cycle, le plus divertissant, le plus plaisant à lire.

Les péripéties fourmillent et l'amateur de fantasy est comblé : combats sur terre et sur mer, créatures monstrueuses, magie... Cette aventure d'Elric est vraiment épique. Ce déluge d'action n'est pas là au détriment de la psychologie d'Elric qui est fouillée et qui fait le sel particulier de cette saga. Sa quête métaphysique est évoquée avec subtilité et pertinence et est véritablement la moelle épinière du récit. le dosage entre action débridée et considérations existentielles est idéal.

Si Elric est un personnage profond et marquant, les personnages secondaires ne sont pas en reste. Ils existent, ne sont pas éclipsés par le héros. Voilà le tour de force de Moorcock, avoir créé à la fois un héros omniprésent et unique et des personnages secondaires vivants. Difficile de résister au charisme sympathique de Tristelune ou au magnétisme sensuel de Yishana.

Quant à l'écriture, elle est toujours aussi agréable et soignée. La plume de Moorcock conjugue à merveille poésie, dynamisme et philosophie.

A la lecture de ce tome, on imagine sans peine la forte impression qu'a pu faire Elric sur les lecteurs qui le découvraient. Ce volume permet aussi de mesurer la qualité des préquelles écrites par la suite et surtout donne furieusement envie de poursuivre la saga du prince albinos qui est décidément un must de la fantasy.

Challenge Petits plaisirs 46
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Suite à la découverte des trois premiers tomes du Cycle d'Elric, il ne m'a pas fallu bien longtemps pour me replonger dans les aventure de l'empereur albinos avec Elric le nécromancien.

Les aventures se succèdent à une allure frénétique dans ce 4e tome. Elric va enfin avoir sa vengeance contre son cousin, mais pour cela il subira une perte immense. C'est plein d'amertume, de chagrin et de désespoir, que l'empereur maudit partira à la recherche d'une unique vérité : quel est le sens de sa vie ? Comme dans les tomes précédents, il vivra ainsi des aventures, certes un peu moins fantastiques, mais tout aussi intéressantes, accompagné de compagnons de fortune rencontrés au fil de l'histoire, tel le fidèle Tristelune.

La magie opère toujours avec ce 4e tome, que j'ai dévoré. J'ai cependant eu un goût de trop peu, l'histoire passe trop vite, j'aurais préféré que chaque aventure d'Elric soit un peu plus détaillée, un peu plus compliquée. Mais ce ne sont que des détails, qui n'entachent en rien mon plaisir de lecture.

À bientôt pour le 5e tome !
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