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EAN : 9782957021642
140 pages
Bookelis (05/01/2022)
4.35/5   10 notes
Résumé :
IL ÉTAIT UNE FOIS DES POÉSIES ET DES TOILES est un recueil de poésies qui allie écriture et peinture.
Au fil des pages on découvre des poésies qui sont le reflet d’un état d’esprit, d’états d’âme, de sentiments amoureux, d’une vision du monde d’aujourd’hui. Pour leur donner vie, l’auteure a créé pour chaque texte une toile numérique ; avec pour défi de réaliser chaque œuvre uniquement avec le logiciel Paint.
Si l’auteure a d’abord écrit les textes a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Le Printemps des poètes a débuté ce 9 mars, et on s'interroge : quelle est cette chose indéfinissable qu'est la poésie ?


"La poésie vit d'insomnie perpétuelle." disait René Char.
Un tableau de chat, pour commencer le livre: CHA...TCHA...TCHAT
"Chat rue dans les brancards
Chat, arrête ton char."


A la faveur de la nuit, le temps bat la mesure, Dans mes rêves éperdus"...
"Dans mes rêves éperdus
Dans une aube venue,
Des nuées d'oiseaux
Volent sur mon dos"...


Et pour terminer le livre, un autre chat et un oiseau, "Derrière la fenêtre":
"Un oiseau admire
Ses plumes éclatantes
L'oeil écarquillé.
Devant la fenêtre,
Un chat observe..."


A chaque tableau- dessin-ou peinture, un poème!
Car "Le poète est semblable au prince des nuées."
écrivait Charles Baudelaire .
Merci à Angèle Marie Morazzani, pour ce joli voyage et ces beaux textes...
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Il était une fois des poésies et des toiles - Angèle-Marie Morazzani - Recueil de poésies - Lu en avril 2022.

Dédié à sa mère avec tout son amour, Angèle-Marie, avec son recueil de poèmes, m'a fait partager un moment d'évasion au pays de la poésie, poésies d'aujourd'hui, précédées chacune d'une photo de toile numérique créée par l'autrice. Des couleurs vives, résolument modernes, qui demandent réflexion en les regardant pour deviner et "voir" l'association entre les toiles et les poèmes.

Angèle-Marie joue avec les mots, se joue des mots, comme dans son poème Cha...Tcha...Tchat, bien amusant.
D'autres sont nostalgiques ou parlent d'amour, d'autres
font rêver...

Mes préférés sont "Ce qu'il faudrait" , "Le rêve", "Il était une fois le monde d'aujourd'hui" et celui qui m'a le plus parlé en ce temps où la guerre sévit dans plusieurs pays, celle qui nous frappe de près et celles plus lointaines, mais non moins violentes :

ILS SONT TOMBES

Ils sont tombés dans l'abîme,
La mort les a ensevelis.
Et de leur lit d'infortune,
Ils maudissent
Ceux qui les ont menés au front,
Ceux qui les ont menés au fond .
Six pieds sous terre,
A l'ombre de la vie.

Je remercie Angèle-Marie pour l'envoi de son recueil et par là, de m'avoir permis de découvrir de belles poésies.







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Ce petit livre de Angèle-Marie Morazzani m'a été offert par un ami Babelio qui connait mon goût pour la poésie. L'originalité de ce petit recueil tient à l'association, comme l'indique le titre, de toiles peintes par l'auteure et de poésies composées également par elle. Deux flèches à son arc qu'elle sait manier avec délicatesse.

La peinture précède le poème et donne le la à l'ambiance, à la couleur, au ton déployés. Ce sont des toiles assez brutes, modernes, réalisées avec le logiciel Paint à partir de dessins faits manuellement, pour des poèmes qui le sont tout autant comme si l'auteure avait voulu nous offrir ses émotions à l'état brut, sans fioriture, sans artifice. Cela apporte fraicheur au livret, et une certaine authenticité, et, même si ce n'est pas tout à fait le style de poésie que j'affectionne habituellement, j'ai vraiment apprécié le projet artistique de Angèle-Marie Morazzani qui a choisi cet entrelacement de l'écriture et de la peinture pour évoquer le temps qui passe, la guerre, l'amour, les questions existentielles, les états d'âme. L'auteure nous invite à regarder l'image avant le texte pour « laisser libre cours à la propre imagination du lecture sur le pourquoi de chaque image », et ça fonctionne : le dessin contient en substance le poème qui suit, son essence, déclinaison d'un même sentiment dans deux arts différents. C'est bien vu.

Ne pouvant vous montrer les toiles, je vous présente un poème, Peine perdue, serti par une jolie toile de toute bleuté sur laquelle une figure moderne ressemblant à un poisson a un regard désespéré qui en dit long sur le sentiment de solitude éprouvé, avant même d'aborder le poème :

« J'envoie des bouteilles à la mer
Des messages à ciel ouvert
Sans véritables destinataires
Un peu comme une prière
Qui attendrait un miracle
Pour éviter la débâcle.
Mais peine perdue
Car toutes illusions confondues
La vie ne me renvoie
Que l'écho de ma voix »

Merci cher ami Babelio, @Cascasimir pour ne pas le nommer, j'avais aimé ta critique sur ce livre et mon intérêt à son égard t'a poussé à me l'offrir avec beaucoup de générosité. Très touchée par ce geste et par la découverte. Un immense merci à toi et à Angèle-Marie Morazzani !

« Avec mon âme soeur
J'use mes souliers
Sur le chemin du bonheur.
Et pour sortir des sentiers battus
Je mets en travers de sa route
Mon jardin secret ».

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Lorsque Angele - Marie m'a proposé de m'envoyer gentiment son recueil , je me suis senti flatté, forcément, et gêné aussi dans la mesure où la poésie n'est pas forcément un terrain littéraire sur lequel je me sens très à l'aise . Et puis , lorsqu'une autrice vous fait confiance au point de se livrer à votre regard , vous vous dites qu'il n'est pas possible de se montrer aussi " goujat " en renonçant , et , tout simplement, vous acceptez de " faire connaissance " .Et c'est là que la magie opère. En ouvrant la lettre si aimablement adressée, vous trouvez , entre vos mains , un beau , un très bel objet . Un petit bijou d'esthétisme. le feuilletant , vous découvrez une alternance des plus remarquables entre des oeuvres picturales et des oeuvres littéraires. Notre pensée comme sésame vers les idées de l'autrice et le résultat est génial, croyez moi . Et moi , happé par la qualité des toiles numériques, je plonge avec avidité dans des textes que je lis à plusieurs reprises pour me les approprier , les pénétrer, les comprendre, les digérer, les faire " miens " . Mais la poésie a cette extraordinaire faculté de donner aux mots des sens cachés, dissimulés. Il m'a toutefois semblé retrouver de façon récurrente une nostalgie du monde révolu de l'enfance , la douleur des sentiments , la perte d'un Éden et la dérive d'un monde voué à la destruction . Bien entendu , il reste aussi quelques jeux de mots du plus bel effet pour nous arracher des sourires , un feu d'artifice d'émotions où chacune et chacun trouvera le sens de sa vie , de son passé, de son présent et , peut être, de son avenir . Des mots forts , émouvants pour une âme pleine de sincérité. Moi qui ne suis pas féru de poésie, j'ai vraiment pris plaisir à parcourir ces chemins pleins de sensibilité avec Angéle- Marie .C'est trés beau , subtil , amusant , grave , pudique , émouvant , sensuel .....
Je voudrais dire à Ange - Marie qu'elle a su s'exposer avec talent et que je la remercie de tout mon coeur de m'avoir fait partager des moments qui n'appartiennent qu'à elle mais sont un peu devenus miens . J'espére qu'en se livrant ainsi , elle aura trouvé le chemin " d'un futur " plein de " bonnes choses " et de ...bonheur .
Un très joli petit recueil , vraiment . En peu de pages , que de choses dites , avec talent et humilité .
Merci pour ce beau cadeau , Angéle- Marie et bravo , en toute sincérité.
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Si l'auteure a d'abord écrit les textes puis les a ensuite retranscrits en images, ici c'est l'inverse qui est proposé au lecteur. Une image puis un poème associé, qui y fait certes référence mais est-ce-là ce que s'était imaginé le lecteur ? Pour mon cas, oui mais j'avoue qu'il y a également d'agréables surprises car ces images ne sont pas tours celles auxquelles on pense, révélant du côté abstrait je dirais mais étant toujours très colorées, elles invitent le lecteur au voyage, qui n'en ressort pas déçu une fois qu'il a pris connaissance du texte qui suit.

Angèle-Marie Morazzani nous fait rêver, oui, car bon nombre de ses poèmes se rapportent à l'amour mais parfois déchanter car ce dernier est réaliste. Oui, nous ne sommes pas ici dans un conte de fées et il y a belle lurette que les princesses n'attendent plus leur prince charmant, d'ailleurs pourquoi un prince ? Serait-ce interdit pour deux princesses de s'aimer entre elles ?
Non, plus aujourd'hui, ce n'est plus un sujet tabou alors rêvons en poésie dans le monde d'aujourd'hui...

Rêvons, désillusions parfois mais cela n'empêche pas qu'avec son regard éclairé sur le monde contemporain, l'auteure nous permette à nous lecteurs, d'y croire encore un peu. Elle s'amuse ici à jouer avec les mots et le lecteur s'en pourlèche les babines, il en raffole, il en redemande...bref un très bel ouvrage alliant plaisir de la langue et plaisir des yeux ! Je tiens d'ailleurs à la remercier pour ce beau cadeau qui ira à merveille dans ma bibliothèque et, quant à vous, si vous cherchez une idée originale, la voici toute trouvée, que ce soit pour offrir mais aussi pour vous-même ! A découvrir, à lire et à relire !

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
IL ÉTAIT UNE FOIS LE MONDE D’AUJOURD’HUI

Il était une fois le monde d’aujourd’hui
Un monde où les poupées chiffonnées
Sont interdites de papier glacé,
Où les cavaliers de cœur
Ne sont plus que des leurres,
Où les nouveaux magiciens
Tiennent des bistouris entre leurs mains..
Car pour être dans la norme
Il faut être conforme.

Et les princesses au bois dormant,
Se sont éveillées
Dans ce monde désenchanté.
Et leurs illusions se sont fanées,
Comme l’époque de leurs premiers baisers.
Car les princes charmants
Ne sont plus ceux d’antan.

Il était une fois le monde d’aujourd’hui,
Un monde où pour communiquer
Il faut savoir surfer,
Où l’on porte au firmament
Tous les faux-semblants,
Où l’on devient tributaire
D’amours éphémères.
Car pour un « oui » ou pour un « non »
On remet tout en question
Et les princesses d’aujourd’hui
Se sont transformées
En Barbie déchaînées.
Tout est dans la démesure
Et il n’y a plus droit à l’usure.
Les codes se sont inversés
Et « aimer » est devenu « consommer ».

Il était une fois le monde d’aujourd’hui,
Un monde sans à priori
Sur les sens interdits,
Où les chevaliers d’autrefois
Ne règnent plus en roi.
Ils se sont fait remplacer
Par des figures imposées,
Qui tour à tour tombent et s’abattent
Comme des châteaux de cartes.

Et les princesses d’autrefois
Sont devenues sans foi ni loi.
Elles marchent main dans la main
Avec les princes de demain.
Tout est désormais autorisé.
Mais gare à la moindre éraflure
Pour faire la une des couvertures.

Il était une fois le monde d’aujourd’hui,
Un monde où les contes de fées
Se sont évaporés
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(ce poème je le dédis spécialement à un Chat-rmant ami
avec qui il m'arrive de regarder les étoiles et de danser
sous la lune , il se reconnaîtra)

CHA .... TCHA ... TCHAT

Chat, grain à moudre pour le dissoudre.
Chat rue dans les brancards.
Chat arrête son chat.
Chat teigne prend un marron.
Chat rouille avec ses doigts.
Chat, rançonné pour du blé.
Chat pitre divise.
Chat leurre la nuit.
Chat viré de bonne heure.
Chat fouine ce matin.
Chat relatant des balivernes.
Chat lange ? Un défi !
Chat pompette.
Chat scie l'encadrement.
Chat très casse-couille.
Chat cale devant un rosbeef.
Chat loupe la barque.
Chat viré de l'esquif.
Chat teint auburn.
Chat, arme fatale.
Chat rit, varie, tout au long de sa vie.
Chat, l'heureux ami.
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CE QU'IL FAUDRAIT

Avoir toujours un peu de rêverie,
De douceur et d'enfance dans ses bagages,
Quel que soit l'âge.
Garder la tête dans les étoiles
Pour avoir le moral au firmament.
Attraper au vol
Tous les oiseaux de mauvais augures
Pour leur tordre le cou.
Ne pas porter de masque
Pour ne pas se voiler la face.
Laisser pourrir
Le fruit de nos peurs.
Porter ses stigmates
Comme autant de médailles.
Ouvrir son âme
Au son de la vie.
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LE REVE

Se plonger dans les bras de Morphée.
Les paupières fermées
Le rêve est à portée.
Ouvrir alors la porte
A sa singularité propre.
Et pour que le rêve prenne vie
Il lui faut des appuis :
Des souvenirs,
Des envies,
Des joies,
Des peines,
Des soucis.
L'inconscient aussi
Est de la partie.
L'imagination se joint ensuite à la fête,
Et de main de maître
Avec un esprit retors
Fait subir des sorts
Plus ou moins exagérés
A toutes ces pensées.
Le rêve choisit alors sa partition.
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BOULEVARD DES SOLITUDES

Boulevard des solitudes,
Il traîne,
Comme une âme en peine.
Le coeur noyé,
Il n'arrive pas à t'oublier.

Alors il effeuille vos souvenirs,
Les meilleurs comme les pires.
Et il ne sait plus,
Ne sait pas,
Où le guidera ses pas.

Et le monde va et vient,
Se fout de son chagrin.
Et le temps passe et court,
Tu lui manques toujours,
Et le monde vient et va,
Il est perdu sans toi.
Et le temps passe et court,
Il t'appelle au secours.

Boulevard des solitudes,
Il traîne,
Et pour t'oublier
Il noie vos souvenirs
Les meilleurs comme les pires.

Son coeur s'effeuille.
Pourtant il reste là,
Au milieu des gens,
Et il joue à faire semblant
Semblant d'être vivant.

Et le monde va et vient,
Se fout de son chagrin.
Et le temps passe et court,
Tu lui manques toujours,
Et le monde vient et va,
Il est perdu sans toi.
Et le temps passe et court,
Il te cherche toujours.
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