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EAN : 9781976958311
132 pages
Auto édition (19/01/2018)
4.45/5   20 notes
Résumé :
Et cueille ces écueils
Où mes rimes se bousculent.
Ils remplissent ces recueils
Blanchis, au crépuscule.

Cachées par l’orgueil,
Mes pensées effeuillées,
Jettent un coup d’oeil,
À la mer esseulée.

Et se couvrent les reflets
D’une éclipse noctambule
Sur cette eau troublée
Cataclysme incrédule.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai cité le poème « Pacification » et deux amis lecteurs ont réagi en écrivant « fable poétique cruellement juste » et respectivement « cruellement beau ». Il y a effectivement une certaine cruauté de la beauté dans ce livre qui chante si bien « La mort de l'artiste ».

En effet, ce recueil c'est 44 fois le mot « mort » (ou morts) contre seulement 29 fois le mot « vie ». Mais c'est aussi 9 résultats pour le terme « amour » et 6 pour « paix ». Détrompez-vous, ces chiffres (somme toute assez « équilibrés ») sont là pour vous rendre curieux et non pas pour tenter une quelconque explication. Je vous invite tout simplement à succomber comme moi « au doux son silencieux du roulis de la mer » et lire ce recueil rempli de grâce !

J'ai aussi fait une recherche sur le mot « écueil » du titre et j'ai découvert qu'il signifiait non pas seulement un « obstacle dangereux », mais aussi « un rocher, banc de sable à fleur d'eau contre lequel un navire risque de se briser ou de s'échouer ». le titre me paraît dès lors, fort bien choisi.

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Nous retrouvons ici le poète Alexandre MAJORCZYCK à ses débuts.

Ce recueil regroupe les poèmes de 1996 à 2004, autrement dit les écrits de la jeunesse, puisqu'il avait seulement dix-huit ans en 1996.

Alors, vous allez me dire que les premiers émois d'un jeune qui sort à peine de l'adolescence et qui jette quelques mots sur du papier risquent de ressembler à une petite bafouille sans intérêt (bon d'accord, je l'ai un peu pensé aussi et comme j'aimais bien Alexandre, j'ai eu peur d'être déçue)…

STOP ! Que nenni ! « Il est jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années! » (pour ceux qui n'auraient pas reconnu, ce n'est pas de moi, j'ai cité Corneille).

Mon cher Alexandre, vous m'avez étonnée, je suis bluffée ! Si jeune et déjà si talentueux, c'est à en crever de jalousie !

J'ai été surprise des thèmes abordés ; des rêves, des espoirs d'accord, mais des regrets, le temps et la mort ? Si jeune ? J'ai parfois senti de la révolte, ce qui me semble tout à fait normal à cet âge, mais aussi une âme tourmentée qui se pose beaucoup de questions et qui cherche les réponses (enfin, c'est mon ressenti). Dans la première partie surtout, beaucoup de poèmes sont empreints de mélancolie. Évidemment, il y a aussi de très beaux textes sur l'amour…

De temps en temps, il y a un poème dédicacé à une personne célèbre ou inconnue…

Pour le dernier chapitre, nous avons droit à un poème « La fin n'est que le début » qui doit détenir le record de la longueur puisqu'il fait plusieurs pages, mais c'est beau et bien écrit alors on lui pardonne…

Que dire de plus ? La plume reste délicate et « poétique » (bon c'est normal, c'est un recueil de poésie) mais on sent souvent les émotions et la tendresse sourdre des phrases et c'est parfois émouvant.

J'ai cherché à dire un truc négatif mais je n'ai pas trouvé. Ah, si ! Il y a quand même un bémol, mon cher Alexandre, vous auriez pu dédicacer « le Dauphin » à Brigitte Bardot ! Et tac !

Bref, un recueil de poésie qui va vous entraîner dans un maelstrom d'émotions fortes, à lire pour la découverte et à relire rien que pour le plaisir…

À lire en écoutant Jeff Buckley, installé(e) dans un sofa, avec un verre de vodka (avec un zeste de citron) et quelques Krouchtikis ; et n'hésitez pas à déclamer votre poème !

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J'ai découvert l'auteur il y a quelques mois avec « Fables O » qui nous racontait trois histoires écrites en vers. J'avais aimé le voyage et l'écriture d'Alexandre Majorczyk. Aujourd'hui, je vous écris à propos de son recueil « Écueils de poésies » qui regroupe ses premières années d'écriture et qui a eu du sens pour moi.

Certains s'arracheront les cheveux en voyant mon livre mais il a de nombreuses traces de couleurs et quelques pages cornées, preuves que mon esprit et mon coeur ont été percutés lors de cette lecture. Peut-être est-ce dû à sa jeunesse au moment de l'écriture, mais elle est puissante et va à l'essentiel. Bien qu'ayant aimé tout le recueil, j'ai parfois été plus touchée par certains poèmes, parfois juste quelques vers. Ce qui m'émeut, c'est le rythme et la musicalité, quand les mots semblent se suivre avec une fluidité évidente.

« Écueils de poésies » parle d'amour, de mort, de vie, de rupture. Cela parle aussi de ces instants de vie que l'on oublie de capturer. Ces moments qui peuvent être tristes ou bien joyeux, mais qui bouleversent toujours. L'auteur explore la diversité des expériences humaines et quand on s'y attarde, tout peut être poésie, tout peut avoir du sens et une émotion. Mais tout le monde ne peut pas le raconter aussi joliment que dans ce recueil.
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Écueils de poésies, du poète Alexandre Majorczyk, 122 pages officielles, auto-édité en 2018. Son écueils est disponible en version brochée sur Amazon.

En vers et en rythme : Alexandre vous invite dans son univers poétique, entre amour et mélancolie, joie et tristesse. Il ne vous reste plus qu'à découvrir sa poésie parfois brute, parfois tendre, traduction d'une sincérité touchante, à son image.

Ma chronique
Des rimes enchantent mon coeur et lui impulsent leurs douces mélodies. Tantôt passionnelles, tantôt dépressives, l'auteur ou devrai-je dire le poète, comme je le nommerai ici, m'a fait voyager à travers ses mots et ses émotions. Comme un tableau de natures mortes, Alexandre m'a emmenée au fin fond de mon imaginaire, pour me faire repenser le monde qui m'entoure.

Je suis ravie de renouer avec la poésie, moi qui n'est pas l'habitude d'en lire, du moins plus vraiment depuis les bancs de l'école. Alexandre a su me refamiliariser avec cet art, base de la littérature selon moi, car il permet créativité, rythmique et mélodie, comme un avant-propos à la prose. Une façon différente de poser son regard sur le monde, qui m'interpelle de par sa forme atypique.

J'y relèvent des sonorités courtes, percutantes, floues par endroit, qui m'ont apportées une immense joie et beaucoup d'étonnements. Parfois, je me suis sentie concernée par différents sujets (amour, projet personnel, maladie...) que le mélomane aborde. A d'autres moments, ma place de simple spectatrice m'a pleinement satisfaite tant les mots choisis par ce dernier ne mettent pas à l'écart le lecteur. Au contraire, ils nous invitent à entrer dans la danse, c'est ce que j'ai le plus apprécié durant ma lecture qui s'est faite en plusieurs séquences.
Comment lire un écueil entier de poésies en une seule fois ? Y arrivez-vous ? Vous êtes-vous déjà posé la question ? Pour ma part, il m'a fallu plusieurs moments (sélectionnés au gré de mon humeur) pour découvrir l'univers d'Alexandre.

Il partage avec nous ses interrogations, ce qui fait sens ou non pour lui, nous livre sans tabous ses ressentis et, je me surprends à en faire de même, à être davantage attentive aux sons, au touché, à tous ces petits riens qui font un tout. Je vis des moments de profondes réflexions personnelles et j'alterne avec des phases de méditations ! Qui a dit que la poésie devait être plate ?
J'ai été heurtée par la solitude qui se dégage des vers posés par Alexandre. L'incompréhension parfois du monde qui nous entoure dans sa globalité, dans son fonctionnement et les personnalités qui le peuplent.
Allant de la rage, à l'effondrement en passant par la compassion, c'est un panel d'émotions qui abrites ces 122 pages. Au-delà de ce panel se dresse en toile de fond, la notion de rêve et d'avenir. Une peur projetée par le poète sur les lecteurs, qui laisse mon regard suspendu dans le vide tant je sens le gouffre de la colère tâcher d'encre noire ces écueils...
J'ai navigué entre amertume, bonheur, coup de foudre et mort effroyable et cruelle de ce couple dont l'auteur nous conte l'histoire en fin de livre. Cela commence par une rencontre, qui peut-être ne devait pas se faire... Un périple aux prix de deux vie pour épancher un amour sincère.C'est tout simplement beau à lire et fluide, comme l'ensemble des poèmes d'ailleurs.


Inévitablement, je suis touchée par la prouesse technique de coordonner l'ensemble de ses pensées et de les traduire en vers et en rimes. Pas une seule fois, je n'ai pas apprécié me plonger dans ces poèmes.
Ce qui me fascine est la simplicité avec laquelle Alexandre sait nous transporter, il nous fait croire en la facilité illusoire d'écrire des poèmes. Or, derrière ce faux-semblant, je perçois un travail de recherches de traduction d'émotions authentiques, et pour cela, je ne peux que vous inciter à regarder, ne serait-ce qu'un instant, dans la même direction que lui, pour le plaisir de partager des moments de complicité, de doute, de peur, de joie.
Le mot d'Alexandre
Soyez convives de mes écueils
Remplis de vers en mille-feuille
Enrobés d'un humble ramage.
J'aimerais vous en faire le partage.
J'y ai nacré mes émotions
D'assonances caramélisées
D'une cassonade ensablée
De passion d'allitérations
J'ai mijoté des jeux de sons
Dès jeux de mots assaisonnés
De cerfeuil à l'arôme secret.
Je vous lance cette invitation :
Asseyez-vous dans ce fauteuil
Feuilletez, feuilletez ce recueil
Garnies de rimes à chaque étage.
Perdez vous au fil de ses pages !
Amicalement,

Alexandre Majorczyk
Lien : https://despapiersmaches.wor..
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Ce qui m'a attiré dans cet ouvrage de poésie - après la couverture - c'est la note faisant référence à Lovecraft. ❤ Je suis tombé sous le charme de l'univers de Lovecraft depuis des années. de plus, le fait d'avoir une vie à l'étranger (Pologne) en plus de la France m'a laissé supposer que je pouvais avoir des surprises supplémentaires.

C'est un livre auto-édité possédant plusieurs parties :
- les âmes perdues (1996-2002)
- visions dans l'étang, et tant de pensées (2003-2004)
- la fin n'est que le début. (2004)

Au travers de ces pages, nous découvrons des références diverses et variées comme Marilyn Monroe, Jeff Buckley, Nietzsche, Edith Piaf, Lovecraft, Porcupine tree, Anathema, Jack Kerouac.. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi j'adhère !

Il nous dévoile des instants de vies douloureux et rempli de questionnements. D'autre sont joyeux et pleins de vie, d'espoir et d'amour. le choix des mots est minutieux et le rythme entraînant. La première lecture est rapide, mais je conseille de revenir sur les textes pour en savourer toute l'essence.

J'ai quelque préférence tout de même comme "le temps", "Coma", "Le gardien du purgatoire", "La voix de l'ange", "Berceuse", "Paradoxe", "L'homme libre", "Osmose infannaturile", "Je rêve d'absence", "Octobre", "Les feux follets des lambes", "La ciotat", "Grace", "Chuchotements", "En fuite, temps !" "Sonnet a Mallarmé", "Deuil"..

À la fin de l'ouvrage nous avons un poème faisant plusieurs pages. Je pense le relire encore pour ne rien louper de sa plume.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas trouvé un poète de notre temps réussissant à me faire voyager comme ceux d'autrefois.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
EAU DE VIE, FEU DE MORT

Je porte une coupe à mes lèvres
D’eau de vie, à l’éclat de l’aube

Sous la lumière suave et mièvre
Naissance du jour, qui déjà se dérobe

A la fontaine de jouvence, un doux âtre
Me prend dans sa brûlure, me dévore…

Régénéré de cette chaleur douceâtre
Je sens mon sang briller, dans la mort…

Comme mes cendres montent aux cieux
Mon âme elle, va descendre aux enfers

A jamais noyée, dans ce liquide délétère
Grillée, dans les ardeurs d’un calice de feu.
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COMA

Je danse avec un ange
Sous le soleil du Sud
Dans une lumière étrange
Qui cache ma solitude

Et rien ne me dérange
Partent les inquiétudes
Dans une boîte, je les range
Loin de ma plénitude

Je remercie l’aurore
Trop plein de gratitude
Je veux que dure encore

La douce chaleur du Sud
Que vienne enfin la mort
Sans vicissitudes.
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PACIFICATION

Le silence retentit
Dans une nuée de brumes
Le tank est sorti
Au clair de la Lune

Plus personne dans les rues
Rien que la mine aigrie
De ce monstre des dunes
Qui jamais ne sourit

Et quand il repartit
Seules, des ruines fument
Ensablées de folie
Et de pure amertume

La liberté perdue
La guérilla finit
Les canons sont venus
Éteindre les bruits
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AU CREUX DE TES REINS

Donne-moi tes mains
Je te donnerai mes lèvres
Donne-moi tes seins
Je te donnerai mes rêves
Donne-moi tes reins
Je te donnerai mon cœur

Et je tiendrai tes mains
Pleines de douceur
Je caresserai tes seins
Me perdrai dans ce rêve
Au creux de tes reins
Sans aucune trêve.
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PLUIE MUSICALE

Il flotte un petit air
Au-dessus des nuages
Qui rythme les éclairs
La magie de l’orage

Et les trompettes surviennent
Entonnent le chant bien fort
Et quand les vents se lèvent
Ils rêvent et ils décorent

Et quand les flûtes s’éteignent
Les violons pleuvent encore
Ils s’étirent et ils saignent
Ils pleurent, souffrent la mort

Un tambour solitaire
Une onde qui se propage
C’est le dernier tonnerre
De la Nature en rage.
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