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EAN : 9782754826013
144 pages
Futuropolis (09/02/2022)
3.29/5   41 notes
Résumé :
Acteur dévalué, réduit à faire le "zouzou" à la radio, Ulysse Nobody vient de se faire jeter de Radio Plus, après une prestation désastreuse en direct. Rejeté de partout, Ulysse se retrouve sans travail, sans droits au chômage, sans le sou. Sans rien. Le voici aux abois. Une rencontre va changer son destin. Pour le meilleur, momentanément, et le pire, durablement.Fabio, un ancien collègue de Radio Plus, travaillant désormais "dans la communication", souhaite aider U... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
C'est l'histoire, triste et banale, de l'un de ces perdants (Loosers, comme il est de bon ton de dire maintenant) même pas magnifiques!
Ulysse Nobody, qu'on se le dise, est un raté, un mauvais!
Mauvais en humour, qui le fait virer de Radio Plus un soir de Noël.
Mauvais en politique, récupéré par un parti qui sent le moisi et voudrait faire de Nobody son chantre du fascisme...
Le récit de Gérard Mordillat appuie sur le furoncle extrême-droitier! Celui ou Nobody himself se fait traiter de juif par plus facho que ce qu'il est devenu.
Ulysse Nobody va bien évidemment mal se finir, en laissant un sale goût de rance, de goémon et de vase au fond de la bouche... Au reste, comment en serait-il autrement dans une histoire de manipulations populistes d'extrême (et même) ultra-droite? Un récit où le candidat-député du parti fasciste doit payer dix-sept-mille boules pour un "kit de campagne". Hallucinant!
Une Bande dessinée, Ulyssse Nobody, pas inutile à lire en cette période dans laquelle il est bon de réveiller les mémoires!
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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Sa première publication date de 2022. Il a été réalisé par Gérard Mordillat pour le scénario, Sébastien Gnaedig pour les dessins, Francesca & Christian Durieux pour les couleurs. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs, comportant 140 pages.

Ulysse ne s'appelait pas Nobody. Ni Ulysse d'ailleurs. C'était son nom d'acteur. le nom du personnage qu'il avait créé pour son one-man-show. Son pseudo. Sa marque. Nobody comme un slogan. En cette veille de Noël, Nobody avait droit à une heure d'antenne, de 23 heures à minuit, sur Radio Plus. C'est la nuit de Noël au Havre, Ulysse Nobody se rend à la station de radio pour animer son émission. Il entre le bâtiment salue Mustapha, le vigile à la réception. Il lui souhaite un joyeux Noël. Il entre dans le studio d'enregistrement et s'installe : il enlève son manteau, pose la bouteille de vin qu'il a acheté sur la table, avec un verre. Au signal de l'animateur précédent, il salue ses auditeurs et commence à raconter son premier conte de Noël. C'est la nuit de Noël. Un pauvre petit garçon atteint de la tuberculose se désespère de n'avoir pu applaudir le clown Boum Boum avant de mourir. Mais à minuit moins une, le clown entre dans la chambre de l'enfant… Et l'enfant meurt dans ses bras, le visage rayonnant de bonheur. Noël triste. Il enchaîne avec deux autres contes tout aussi tristes, et il se fait virer par le vigile sur les ordres de Solange Chausson-Bernstein, la présidente de la station.

Ulysse Nobody se rend alors à son troquet favori, où il est accueilli par ses potes comédiens qui le félicitent pour ses Noël tristes et le plaignent d'avoir perdu son emploi. Ils boivent des coups et papotent. Ulysse leur propose que chacun écrive sa bonne résolution pour l'année à venir sur un papier à cigarette, puis l'enflamme et de verser les cendres dans un verre avant de le boire. Sur le sien, il écrit : être quelqu'un. le lendemain, il se présente à l'accueil de la station de Radio Plus. Il est décidé à présenter ses excuses à madame Chausson-Bernstein, à s'aplatir devant elle, à battre sa coulpe, à promettre que plus jamais, non plus jamais, il le jure, il ne ferait une telle émission comme Noël triste, qu'il avait bu, que les fêtes le poussaient à la neurasthénie. Il salue Mustapha et demande à voir la directrice, mais celui-ci lui répond qu'il n'est plus accepté, qu'il ne peut pas l'autoriser à monter. Il rentre chez lui et il écrit une longue lettre d'excuse à la directrice. Il termine en lui souhaitant une bonne année. Il sort dehors et se rend dans un théâtre pour proposer à son propriétaire de d'y créer la saison deux de son one-man-show. L'autre lui répond qu'il ferme son établissement le soir-même et qu'il sera remplacé par un magasin bio dans dix jours. Ulysse Nobody ressort un peu abattu et il va rendre visite à son père. C'est sa nouvelle compagne qui lui ouvre, juste vêtue d'une serviette de bain. La discussion s'engage entre lui et son père qui lui reproche de continuer à gâcher son talent avec des bêtises.

Par la force des choses, le seul nom de Gérard Mordillat confère un caractère d'événement à cette bande dessinée, car c'est un romancier, un poète et un réalisateur de grande renommée. Il est fort probable qu'avant même d'entamer cette bande dessinée, le lecteur sache de quoi il retourne : un acteur sans emploi qui est recruté pour être le candidat du Parti Fasciste Français aux élections législatives dans l'Aisne. Cet a priori fixe son horizon d'attente. Dès la première séquence, il découvre une narration visuelle très facile à lire : des contours détourés par un trait fin pour les personnages, une simplification des silhouettes et des visages, les doigts représentés sans phalanges. Ce n'est pas une simplification pour rendre le dessin accessible à des lecteurs enfants, mais elle confère une douceur à chaque personnage, une forme d'accessibilité qui ne porte pas de jugement de valeur sur l'individu, pas de distinction de traitement entre Ulysse, ses copains, les autres membres du Parti Fasciste Français (PFF), pas de bons contre des méchants, juste des êtres humains dans leur banalité, mais aussi leur particularité. Ulysse est un bonhomme un peu rondouillard, au regard souvent triste, la tête un peu baissée en avant comme une forme de résignation face au destin, aux épreuves de la vie qui lui sont rarement favorables. Fabio semble être un trentenaire ou un jeune quadragénaire, gentil et prévenant, sans agressivité particulière, sans volonté de nuire, avec une sollicitude réelle pour Ulysse et ses problèmes. Monsieur Maréchal, le président du PFF, est plus âgé, avec un visage un peu plus fermé, mais tout autant honnête. Marilyn semble être un peu plus dure dans ses positions, sans être non plus agressive.

L'apparence simple des personnages n'empêche pas qu'ils disposent chacun d'une garde-robe adaptée à leur personnalité, à leur position sociale. le lecteur peut observer la différence en le costume bon marché de Nobody au début avec son foulard dans l'ouverture de sa chemise, et le costume trois pièces beaucoup plus chic avec une cravate lorsqu'il monte à la tribune lors de la campagne. Il sourit en détaillant la tenue de Marilyn en accord avec son caractère. le lecteur remarque que l'artiste gère la représentation des décors et des arrière-plans de manière un peu différente. le dessinateur leur donne plus de consistance qu'aux personnages, avec un niveau de détail supérieur : la grande roue en page 3, les façades d'immeuble dans les scènes en extérieur urbain, l'intérieur du studio de radio, les tableaux accrochés aux murs du troquet, l'intérieur de la petite salle de théâtre, la vue depuis la terrasse de la maison du père d'Ulysse, les différents sites remarquables du Havre, la façade de la gare de Lille Europe, la magnifique vue extérieure d'un château propriété d'un sympathisant du PFF, le pavillon de Marilyn, un plateau télé plus vrai que nature avec son pupitre de régie, une halle au marché sous la pluie, etc. Sans oublier la sculpture monumentale UP#3 des artistes Sabona Lang & Daniel Baumann, installée sur la plage du Havre à l'occasion des cinq cents de la cité en 2017.

Grâce à la douceur des dessins, le lecteur s'immerge tranquillement dans le récit, à la suite de ce monsieur vraisemblablement quadragénaire, pas très bien dans sa peau, au point de mettre en l'air sa carrière, ou tout du moins de perdre son seul travail, dans un contexte professionnel peu favorable. Il le regarde exprimer une forme d'amertume qui ne dit pas son nom, essuyer les refus polis les uns après les autres, le suivant un peu plus humiliant que le précédent. La direction d'acteur se situe dans un registre naturaliste, correspondant à des adultes déjà installés dans la vie, de manière un peu précaire pour certains. Puis il se présente une opportunité de mettre à profit ses compétences d'acteur pour incarner un candidat d'un parti politique sulfureux. Ulysse Nobody semble faire siennes ces valeurs discutables. L'auteur développe des argumentaires par la bouche de ses personnages pour rendre cette éventualité quasiment plausible. le lecteur assiste à une performance d'acteur posé quand Nobody réalise un discours devant une assemblée de plusieurs centaines de personnes, se déroulant sur cinq pages. Il voit Fabio, celui qui a recruté Nobody, expliquer la stratégie de campagne, en des termes simples, dénotant un vrai savoir-faire en la matière. le récit se poursuit jusqu'aux résultats de l'élection législative, et les conséquences pour Ulysse Nobody. Il y a quelques piques bien senties : la manière de rendre le fascisme acceptable aux yeux d'une partie du public, l'attrait du salaire mensuel d'un député, les candidats qui doivent acheter et payer le kit de campagne (17.000€), un meeting qui dégénère en campagne, Ulysse gêné par les convictions antisémites et racistes d'un sympathisant, la nécessité de se prêter à l'exercice d'enregistrer des pastilles vidéo pour internet sans grand rapport avec le programme électoral, etc. Bien sûr, il y a le principe même de créer un candidat de toutes pièces, à partir d'un acteur. Mais finalement la charge contre un parti d'extrême droite bien connu se cantonne à donner le nom de Maréchal à son président (comme Marion) et au cynisme des professionnels de la politique.

Il en va différemment pour le portrait dressé du personnage principal. Là encore, le lecteur présuppose qu'il va y a voir une forme de dénonciation d'un système économique qui contraint l'individu à tout accepter pour pouvoir disposer d'un travail et d'une rémunération. Mais non, le coeur de l'histoire n'est pas là non plus. Une fois l'ouvrage terminé, le lecteur le refeuillète rapidement depuis le début et il constate que les auteurs ont joué cartes sur table depuis le début. le voeu d'Ulysse Nobody pour la nouvelle année est d'être quelqu'un. Lorsque Fabio lui expose ce qu'il aura à faire pendant la campagne, l'acteur lui demande s'il montera sur scène. Lorsqu'il doit réaliser des pastilles vidéo, il peut raconter ce qu'il souhaite. Lorsqu'il est approché par Fabio, il est immédiatement sous le charme de son discours qui flatte son ego. En bon acteur, il se prépare en se regardant dans le miroir, et lorsqu'il se retrouve opérateur d'une plateforme téléphonique de vente par correspondance, il regarde le miroir intégré au cubicule de travail. En fait, le protagoniste ne semble jamais souffrir du syndrome de l'imposteur : il est dans son élément en se donnant en spectacle, en interprétant. Il se nourrit du regard des autres, de capter leur attention, d'être le centre de leur attention. le lecteur comprend alors qu'il s'agit du portrait sans concession d'un individu narcissique. Il voit comment un tel individu peut raconter des drames atroces le soir de Noël, ne pensant qu'à sa propre souffrance, sans penser un instant aux autres, aux conséquences d'un tel acte, comment son incapacité à trouver un emploi ne peut pas être entièrement imputable aux autres et au système économique. Il apparaît qu'il n'est pas un bon acteur, car il finit toujours par sortir de son rôle pour satisfaire son ego. le lecteur voit un individu incapable d'aucune forme d'empathie, uniquement préoccupé de satisfaire son plaisir en mettant en scène son ego devant un public. Il ne connaît qu'un bref moment de lucidité quand son agent Mona lui demande s'il connaît l'effet Dunning-Kruger, un effet de sur-confiance quand les moins qualifiés dans un domaine surestiment leurs compétences. Les personnes incompétentes ne parviennent pas à se rendre compte de leur degré d'incompétence et tendent à se surestimer. Et surtout ils ne reconnaissent jamais la compétence de ceux qui la possèdent véritablement. Il se demande si elle parle de lui, et il abandonne cette hypothèse, convaincu qu'elle parle de tous les autres qui se trouvent meilleur acteur que lui.

Cette bande dessinée a été mise en avant comme une critique cinglante de l'imposture de certains candidats politiques, et de la manière dont l'extrême droite procède pour se rendre médiatiquement acceptable. Cette charge est bien présente, mais pas si implacable que ça. Cela conduit le lecteur à considérer autrement l'histoire, si facile d'accès, si simple à lire grâce à une narration visuelle douce et d'une lisibilité épatante. Il se retrouve alors partagé entre son empathie pour un être humain au chômage, sans perspective d'emploi, et son aversion pour ce même individu qui se révèle uniquement préoccupé par la possibilité de disposer d'un public dans une salle qui n'a d'autre choix que de l'écouter. Un portrait impitoyable de l'égocentrisme présent en chacun de nous.
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C'est Noël et Ulysse Nobody, petit acteur, doit raconter un conte de Noël sur Radio Plus. Il va marquer tous les esprits avec son histoire ; Noël triste !
Dire que la déception est grande, est un doux euphémisme. Il a réussi à plomber la soirée de Noël de tous les auditeurs qui ont eu la « chance » de l'écouter…

La sanction ne se fait point attendre : il est viré ! Et la patronne de la station se fera un plaisir de le cramer dans toutes les sphères artistiques : audiovisuel, théâtres, cinémas…

Ulysse Nobody n'est plus personne ! Plus de sous ! Adieu logement ! Que va-t-il lui rester ? Et ses amis que vont-ils faire pour l'aider ? Il y en a un qui lui propose un job de télévendeur qu'il abandonne le jour-même. Il n'était déjà rien, il devient moins que rien… Même pas le droit à des allocations de chômage…

Au moment où il semble avoir tout perdu, un homme, Fabio, l'aborde. Un individu qui voit en lui un artiste de grand talent, un futur député ! Pas pour n'importe quel parti ! Non ! Pour le PFF, comprenez le Parti fasciste français…

Critique :

C'est un roman graphique qui sort des sentiers battus et nous entraîne dans les arcanes d'une vie d'acteur misérable qui va se faire récupérer par le PFF. En peu de temps, Ulysse Nobody va se transformer en un porte-parole fasciste.

Ce qui est intéressant, c'est de voir comment un « communiquant » s'y prend pour transformer un individu lambda en tribun portant des paroles d'exclusion avec un langage composé d'idées simplistes.

Toute ressemblance avec les discours de personnalités politiques françaises n'est pas accidentelle, jusqu'au nom du leader d'extrême-droite, le sieur Maréchal.

Est-ce un ouvrage politique ? Clairement ! le scénario ne paraîtra certainement pas sympathique à des gens qui se sentent des sympathies envers l'extrême-droite ou qui envisageraient d'un bon oeil la prise en main du pays par un dictateur « éclairé ».
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Ulysse Nobody, un acteur sur le déclin, viré de son dernier emploi à la radio, se retrouve à deux doigts de la clochardisation. le dernier rôle qu'on lui propose est de devenir le candidat aux législatives pour le parti d'extrême droite. Gérard Mordillat aime titiller le monde de la politique dans son oeuvre, et son antifascisme n'est un secret pour personne. Mais il reste ici tout en retenue, on sent presque une sympathie pour son personnage central, même s'il fait bien sentir qu'il se fourvoie complètement, l'histoire raconte les errements, les raccourcis et les détournements d'idées. Seul le personnage de Marilyn est vraiment caricatural, dans le genre raciste décomplexé. le graphisme est très simple, une colorisation en aplats, un trait régulier assez neutre, simplifié au maximum pour une lecture comme celle d'une pièce de théâtre, un graphisme adapté à l'écriture du Gérard Mordillat.

C'est une évidence, Franck de la Personne a été le sujet d'inspiration de l'auteur. Des faits réels sont mêlés à la fiction, c'est la société politique d'aujourd'hui, il est question de Macron, du déclin des partis historiques, Parti Socialiste et Républicains, de l'avancée de l'extrême droite dans les régions du Nord… C'est une satire politique, un farce malheureusement très réelle, du Gérard Mordillat tout craché, acide et grinçant.

Peut-être que ce rapport trop proche de la réalité m'a laissé un peu froid, difficile d'éprouver la moindre émotion, c'est un peu ce que je reproche à ce récit, qui nous laisse au niveau du simple constat, malgré une fin plus romanesque que la réalité, mais en même temps, pas vraiment originale. J'ai aimé l'audace du sujet, la finesse des analyses, le style grinçant et satirique qui se maintient dans une retenue parfaitement maîtrisée, mais peut-être que le peu d'humour, de folie et de fantaisie en font une lecture qui manque un peu de relief et d'émotions. J'ai aimé, sans être vraiment emballé.
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Ulysse Nobody a eu son heure de gloire : il a présenté "Coucou les zouzous" à la télé, a réussi le conservatoire.

Mais aujourd'hui plus personne ne veut de lui : viré de l'émission de radio pour laquelle il était chroniqueur, il ne trouve de contrat nulle part et son agent semble désabusé.

Alors quand une connaissance lui propose argent et travail et lui tend la main alors qu'il s'enfonce dans la précarité, il ne voit que les promesses, que la possibilité de monter sur scène pour un discours sans s'embarrasser du contexte : un meeting pour un parti fasciste.

Est-il un pigeon ou un opportuniste ?
Le dessin simple et presque naïf de Sébastien Gnaedig (illustrateur de la bande dessinée Profession du père) laisse à penser qu'il se laisse manipulé alors qu'il est fragilisé par la situation.
A travers lui, l'auteur ne nous suggère-t-il que la fragilité économique et sociale (Ulysse Nobody est assez isolé) est un terreau idéal pour les discours sécuritaires et basés sur la peur et le rejet ?
La naïveté d'Ulysse Nobody et son égo si vite flatté pourraient prêter à sourire ...sauf que les personnages et les idées mis en scène par cette fiction ont des relents de déjà-vu actuels.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (1)
LigneClaire
18 mai 2022
Gérard Mordillat et Sébastien Gnaedig ont signé l’un des plus virulents pamphlets humain et politique actuel. De l’humour aussi, aux textes pointus, Maréchal nous voilà, une gourou et mal à la France comme ils disent.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Cela présage un succès presque total. Il vous annonce qu’un désir secret se réalisera après une période de résistance et de persévérance dans les épreuves. Il peut annoncer une période d’initiation favorable à une quête d’évaluation spirituelle. Vous allez écarter tous ceux qui vous résistent et occuper une position centrale comme le cercle occupe le centre de la feuille.
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C’est la nuit de Noël. Un pauvre petit garçon atteint de la tuberculose se désespère de n’avoir pu applaudir le clown Boum Boum avant de mourir. Mais à minuit moins une, le clown entre dans la chambre de l’enfant… Et l’enfant meurt dans ses bras, le visage rayonnant de bonheur. Noël triste. La petite Paméla attendait le père Noël à genoux devant la cheminée. Sa maman n’allait pas tarder à rentrer. Elle avait tant de courses à faire. Paméla attendait. Elle attendait, elle attendait… Sa maman n’arrivait jamais… En sortant du grand magasin, ses bras chargés de jouets pour sa petite Paméla, elle n’avait pas vu le bus arriver et la percuter de plein fouet. Noël triste. James, six ans, vivait à Harlem, dans le quartier noir de New York. Pour Noël, il avait reçu le plus beau cadeau du monde : un costume de Superman. Alors James n’hésita pas. Une fois en costume, il enjamba le balcon et s’élança dans le vide à l’imitation de son héros. Noël triste.
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Est-ce que nos électeurs veulent être libres ? Non. Ils ne veulent pas de liberté, ils veulent de la sécurité. Ils sont comme des taulards qui finissent par préférer les murs de leur prison aux dangers de la vie au grand air. Ils veulent la sécurité qui rassure les personnes et protège les biens contre la mondialisation assassine, contre les technocrates de Bruxelles qui leur pourrissent la vie, contre l’État qui les rançonne. Alors pas de baratin sur la liberté, l’égalité et toutes ces idées à la con des cocos, des gauchos, des socialos pour ce qu’il en reste. Un seul mot d’ordre : la sécurité partout et pour tous. Décider, ça leur fait peur, et contre la peur, il y a nous. Nous le PFF, les cadres du PFF, nous sommes là pour décider en leur nom sans qu’ils aient à réfléchir. Le bonheur, ce n’est pas la liberté, c’est le confort.
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Nous représentons l’antithèse nette, catégorique, définitive de 1789. Avec notre victoire, 89 sera rayé de l’Histoire, 36 sera rayé de l’Histoire, 68 sera rayé de l’Histoire. Les vingt dernières années de gangrène socialo-libérale seront rayés de l’Histoire. Le Parti Fasciste Français incarne la contre-révolution chrétienne et nationale qui effacera à tout jamais ces horreurs qui défigurent la France.
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Droite, gauche, ça ne veut plus rien dire. Tu crois que les socialos sont socialistes ? Chaque fois que l’un d’entre eux ouvre la bouche, Jaurès se retourne dans sa tombe. Il se retourne même si souvent qu’il fait la toupie 24 heures sur 24, comme De Gaulle quand les débiles de la droite se réclament de lui. Socialiste, gaulliste, fasciste, même communiste, ça n’a plus aucun sens. Ce sont des marques, des logos. C’est comme avoir son nom sur un maillot de foot. C’est de la com ! Le fascisme, c’est le maillot du futur vainqueur. Le fascisme, c’est ce qui se vend le mieux. Le fascisme, c’est moderne.
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Vidéo de Gérard Mordillat
Avec Jacques Bonnaffé, François Chattot, Pablo Cueco, Louis Duneton, Louis-Do de Lencquesaing, Catherine Merle, Gérard Mordillat, Lou Wenzel…
Voici déjà onze ans que Claude Duneton a tiré sa révérence. Figure originale et attachante, il a marqué tous ceux qui l'ont fréquenté. Duneton a enseigné l'anglais et le français, fait du théâtre, de la radio et de la télé, et même joué dans quelques films. Un pied dans l'édition parisienne et l'autre dans le terroir occitan, il est l'auteur d'une trentaine de livres, mais sa chronique du langage au Figaro, “Au plaisir des mots”, aurait suffi à le rendre populaire. L'auteur du Bouquet méritait bien qu'on lui offrît une soirée d'hommage. Amis, collègues, partenaires, compagnons de route ou de rencontre, tous ont souhaité parler de lui, de lui avec eux. Chacun apporte ici sa pièce pour composer le portrait d'un personnage sans doute plus complexe que ce qu'il a pu paraître. Un puzzle, en somme, dans tous les sens du terme.
“Le langage est un fameux véhicule et, contrairement aux autres, il ne coûte rien.” Claude Duneton
À lire – Claude Duneton façon puzzle, préface de Gérard Mordillat, éd. Unicité, 2023.
Son : Jean-François Domingues Lumière : Marta Bellini, assistée de Hannah Droulin Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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