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sur 677 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À quoi pensent les philosophes de nos jours? A améliorer la société, ou à gloser à l'infini sur des concepts fumeux mais à la mode, comme la résilience ou la bienveillance? Parfois, j'ai l'impression qu'il n'y a plus de philosophie politique. Plus de Montaigne, encore moins de Montesquieu.

A la Renaissance, c'était autre chose. Machiavel expliquait au prince comment garder le pouvoir. Thomas More esquissait les contours d'une société idéale, et surtout, critiquait les défauts de la sienne. En ces temps-là on risquait sa vie pour des idées - d'ailleurs, le roi a fait couper sa tête. C'était le bon temps!

Bien sûr, on peut en critiquer la forme, celle de la relation de voyage - que reprendra Voltaire dans son Candide. On peut en trouver le style légèrement suranné. Dans la traduction de Victor Souvenel, il est cependant facile à lire.

Certes, on pourra trouver la référence à l'esclavage dépassée. Notons toutefois qu'ici, il remplace la prison, il punit seulement les malfaiteurs, les obligeant à travailler. N'est-ce pas plus utile à la société?

On pourra aussi trouver cette société idéale trop patriarcale, cependant, en Utopie, les femmes ont accès au divorce et aussi à la prêtrise, considérée comme la plus haute fonction.

Qu'en est-il de la guerre? More n'a pas la naïveté de croire en son éradication totale. Les utopiens sont entraînés à la guerre. Mais ils s'interdisent le pillage et la destruction des biens de leurs ennemis.

Le travail? Six heures par jour suffisent à nourrir la nation utopienne. Elle ne s'encombre pas de gens inutiles... impossible de ne pas penser aux "Bullshit jobs" évoqués par David Graeber. Une question que peu n'osent vraiment poser de nos jours: quels sont les jobs utiles, et quels sont ceux qui n'ont aucun effet positif sur la société, voire, des effets négatifs?

Il fallait aussi pas mal de courage à l'époque pour vanter l'abolition de la propriété individuelle, et même... pour proposer d'interdire la chasse. Mais la principale critique est celle du pouvoir de l'argent, des riches, et des injustices qu'ils font peser sur les pauvres. A quoi servent les riches, sont-ils utiles ou nuisibles à la société? A l'heure où le nouveau mot à la mode est "sobriété", la question reste toujours et plus que jamais d'actualité...
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Au moment où Thomas More écrit L'Utopie, son pays affrontent des conflits de religions, des problèmes de misère, une population qui souffre et l'effondrement de l'organisation médiévale.

Cette oeuvre devait s'appeler "Nusquama" qui signifie nul part, mais Thomas More, lui, préfère le U qui signifie la privation, topos le lieu, et -eu qui signifie le bien.

La découverte de cette île est racontée par Raphael Hythlodée, un voyageur philosophe qui décrit le système de vie de cette utopie à Thomas More.
Cette île fait allusion à l'Angleterre qui contient plusieurs villes, avec la même langue, lois, moeurs et institutions. Elle possède des terres cultivables qui sont repartis par le Sénat. Dans chaque familles, il y a 40 personnes et, qui peuvent avoir des esclaves.
Tout appartiens à tous, y compris les maisons où, la simple règle est que, tous les 10 ans, ils changent d'habitat par tirage au sort.

Plusieurs système ou organisation de la vie sur cette île parait utopique par l'écriture de Thomas More avec beaucoup de descriptions qui rend alors cette île plus vraie que jamais.
Cette oeuvre peut être un moyen d'amener les hommes à agir pour le meilleur. C'est un lieu fictif qui donne une idée du possible.
L'utopie de Thomas More est moins un fantasme qu'un rêve. Cela n'existe pas mais, peut nous motiver à changer les choses
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Livre de philosophie qui expose clairement les idées de l'humaniste Thomas More.

Description de sa vision d'une société utopienne (qui n'existe nulle part). Je ne résumerais pas ce livre, pour vous laisser découvrir ce pays et son gouvernement. Je dirais simplement que l'écriture est fluide, malgré un début un peu long.

Je n'adhère pas à toutes ses idées qui, parfois, sont peut-être d'un autre temps.

C'est un livre à lire.
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L'Utopie, avec une majuscule, désigne un pays imaginaire, et non pas la doctrine ou courant de pensée que cette oeuvre va inspirer dans les siècles qui vont suivre. de la même façon que les « Lettres persanes » de Montesquieu, ce n'est pas un roman ni un conte, mais plutôt, sur un mode narratif, comme une thèse philosophique, sociologique ou politique.

Thomas More écrit ce livre, en latin, au XVIième siècle.

Le narrateur entreprend une conversation avec un personnage, dont le monologue va finalement occuper la presque totalité du livre. Ce dernier est donc un « narrateur de seconde main », en quelque sorte.

Je dis ceci afin d'éviter de dire « Thomas More pense que … », puisqu'il s'agit en principe d'un personnage, fût-il pratiquement le seul, le « vrai narrateur », celui qui parle à la première personne, parlant très peu.

Pour simplifier je vais quand même dire « Thomas pense que... », car nous ne sommes pas « dupes », en quelque sorte, et je ne vais pas passer mon temps à expliquer la raison de ce double « je », courant dans les écrits à la première personne. C'est de la technique littéraire, ce n'est pas primordiale.

Thomas More pense que si, dans la société, nous disposions en abondance des choses de première nécessité, il n'y aurait pas de vol, les gens ne seraient pas tentés de voler.

Pour accéder à cette abondance, ou plutôt pour éviter ce manque des choses vitales, il est nécessaire, sinon suffisant, d'abolir la propriété privée, en tout cas que personne ne puisse être propriétaire des choses vitales, devenant ainsi le seul fournisseur, détenant ainsi un pouvoir sur les gens, qui n'a pas lieu d'être.

Cette pensée sera résumée, pour ne pas dire réduite, par la phrase de Karl Marx : « la propriété c'est le vol », que je ne comprends vraiment qu'en lisant Thomas More.

Mais c'est oublier la cupidité de gens. Au cours du XXième siècle, nous avons eu cette abondance, et cela n'a pas empêché une petite partie de l'humanité de voler l'autre. Cette abondance, au profit d'une minorité, s'est faite au dépends de la majorité de l'humanité. Pour aboutir au XXIième siècle à l'épuisement des ressources vitales.

Ce livre est un pilier de la pensée politique, ou des courants politiques, qui vont suivre.

Évidemment il faut faire abstraction des « nécessités » de l'époque de l'auteur, comme celle d'avoir des esclaves, ou encore de punir de mort tel écart aux lois du système.
Lien : https://perso.cm63.fr/node/373
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J'entendais souvent parler d'utopie ainsi que du livre "L'Utopie" de Thomas More, sachant qu'il a lui-même crée ce mot ; avec les mots grecs : ou (négatif) et topos (lieux) donc "sans lieu", je l'ai finalement lu.
Le lire surtout pour cela :
"L'inégalité des richesses et l'intolérance religieuse sont les principales cibles de sa critique."
Nécessaire et logique à lire pour les étudiants et lorsque nous souhaitons étoffer notre culture générale.
Même genre classique que "Le Prince" de Nicolas Machiavel..
L'Utopie peut se lire du début à la fin, mais aussi en lisant une page au hasard.

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C'est un livre "essai" qui se veut être la description d'une société qui serait exemplaire selon lui. Par cet ouvrage, il fait bien entendu une critique de la société actuelle de l'époque. Quoi qu'il en soit, on peut tirer à certains endroits de bonnes idées, mais il y en a aussi de mauvaises...
Mais chacun a sa propre idée sur cette société parfaite et nous n'arriverons bien entendu jamais à nous entendre sur un sujet pareil !!
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"I have a dream" voilà le leit motiv qui revient en vrille dans cet essai de l'avant gardiste, du révolutionnaire Thomas Moore. Car qui ne rêverait d'un Eldorado à la Candide, d'une Callipolis de Platon, d'un monde merveilleux à la Mary Poppins où tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil? Voilà l'utopie que Thomas Moore sert encore aujourd'hui sur le plateau des lycéens, une société idéale pur produit de son imagination sur une ile de "nulle part" traversée par le fleuve "Anhydre" paradoxale donc, une ville parfaite à la romaine,une vie sociale à la spartiate, un humanisme qui vous étreindrait de ses douceurs à chaque coin de rue?
Ben, j'avoue j'hésite... les purs délires... seuls les fous et les philosophes sont capable d'y croire pas vrai?
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Thomas More nous évoque, au travers de cet essai, sa vision parfaite d'un pays imaginaire qui possède une bonne organisation. Il parle de la peine de mort, de surpopulation, d'alliés, de princes qui respectent leur peuple avec la notion de tyrannie et j'en passe.

Ce livre invite à la réflexion. Il nous permet de voir les choses différemment, d'un point de vue critique.

L'auteur remet en question les fondements même de la société de son temps. Malgré tout, parfois, j'avais l'impression que les idées de l'auteur se contredisaient. J'ai trouvé le livre long par moment.
Au final, je suis mitigée...
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Dans ce roman, Thomas More, auteur humaniste du XVIe siècle, associe découvertes et philosophie. Inspiré de l'Atlantide de Platon, ce roman révèle une société sur une île inconnue dans l'hémisphère Sud, très contemporaine comparé à l'époque de l'auteur. Raphaël Hythlodée, le personnage principale, raconte son aventure sur cette île. Les lois n'existe pas, l'harmonie et la bonté sont au coeur des habitants. C'est un modèle épicurien, dont l'auteur ce sert afin de faire réfléchir le peuple sur la société de son temps.
Ce roman dont les aventures sont toutes aussi surprenantes les unes des autres; amène aux lecteurs émerveillement et envie de découvertes.
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Oeuvre intemporelle reflétant la volonté d'un monde meilleur qui pourtant reste pour le moins irréel aujourd'hui encore...
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