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3,89

sur 441 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On ne peut s'empêcher de penser à l'oeuvre de Hayao Miyazaki en lisant le roman d'Antonio Moresco. La forêt, le mystère, les enfants, l'omniprésent chassé-croisé entre la vie et la mort… Tout ce qui fait la magie (et l'écologie) des films d'animation du maître japonais est ici réuni.
Chez Moresco, la nature triomphe, elle ensevelit toutes choses ici-bas. Cette petite lumière, cette fenêtre sur le monde, c'est l'humanité qui résiste, la civilisation qui tente de se faire une place au milieu des organismes qui se démultiplient depuis la nuit des temps (p178-180). L'homme est une anomalie, un passager clandestin, une encombrante anecdote...
J'ai aimé la poésie de certains passages. L'auteur n'a pas son pareil pour évoquer la splendeur éphémère des lucioles ou le ballet faussement désordonné des hirondelles. Il s'émerveille devant l'immanence et la beauté de ce qui l'entoure.
Mais, soyons honnête, il y a des moments où j'ai douté de la puissance de ce texte. Ça m'a fait le même effet qu'en relisant « le petit prince », « L'alchimiste » ou un conte oriental un peu désuet (toutes proportions gardées et sans échelle de valeurs entre les trois exemples) : l'impression que de grosses banalités simplement formulées sont érigées en maximes universelles.
Bilan : 🌹
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Un beau récit assez court oui, très riche dans son écriture et dans les descriptions des phénomènes naturels, en perpétuel mouvement.

Bien que tout ça soit très poétique et surprenant, c'est quand même assez long et lent, atténuant cette surprise.

J'aimerai parler de la fin, parce que je ne comprends pas une phrase.
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Une écriture jolie, légère. Assez inclassable…c'est un récit surnaturel symbolique. C'est l'opposé exact d'un roman policier.

Il me donne les mêmes sensations que le film Tree of Life. Une histoire mystérieuse, qui arrête le temps et nous fait chavirer dans une réalité parallèle immobilisée entre vie et mort, ciel et terre, simplicité et complexité, philosophie et documentaire sur la nature.

Descriptions de flore et de faune travaillées mais tout de même lourdes. de ce fait au début on ne comprend pas où il veut en venir (surtout si on lit pas la 4e de couv et on ne sait rien du livre en avance).

J'ai surtout retenu l'impression que c'est beau MALGRE le fait que le récit part dans tous les sens et traîne en longueur, sans non plus que cela serve à grand chose… Il est pour ceux qui aiment la beauté de la contemplation!

Ce livre devrait être définitivement classé dans la catégorie #slowreading à mon sens.

Grâce au format court, il reste intéressant. Heureusement qu'il ne fait pas 500 pages !
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Tout du long j'ai pensé à ma lecture de S. Tesson, Dans les forêts de Sibérie, cette solitude voulue dans une nature pour se retrouver, se confronter et ici donc: pour finir sa vie. le roman débute sur cette phrase. (Après on oublie un peu pour quoi cet homme s'est isolé.)
Une pointe de magie arrive, silencieusement, au travers de cette petite lumière, l'étoffe du conte se rencontre après avoir reposé le livre. Si bien, que je pourrais bien dire avoir été séduite par le roman, après coup, après infusion. Parce que pendant ma lecture, je n'ai malheureusement pas été embarquée par une poésie ensorcelante, ni par une trame languissante. J'ai été déroutée par le regard du narrateur sur les villageois, cette hostilité d'arriérés, cette rudesse aux croyances humiliées. J'ai été mal à l'aise de lire ça, je dirai un genre de... condescendance. J'ai aussi été déroutée sur son regard sur les animaux et les végétaux qui l'entourent, avec une description qui enfonce plus de portes ouvertes que de merveilleux. Je n'ai pas trouvé ce que j'ai cru attendre dans le regard de cet ermite, ce sage qui veut mourir loin de tout et tracer son chemin spirituel en nous emmenant avec lui.
C'est après coup, que je me suis dis, c'est bien ficelé, ça aurait pu marcher.
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C'est un mec qui a décidé de vivre dans un village de montagne abandonné. Il cause au monde végétal mais le monde végétal ne répond pas.

Tous les soirs une petite lumière s'allume sur la crête d'en face. S'ensuit une rencontre imaginaire avec l'enfant.

Beaux moments pas facile à mériter car noyés dans la patiente description des petits gestes domestiques, paragraphes que je n'avais pas la patience de terminer.


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Un excellent ressenti en commençant cet opuscule (124 p). Et puis, petit à petit mon intérêt s'est émoussé… Parce que le narrateur versait de plus en plus dans le rejet de la société et que ses occupations se révélaient très répétitives ? Parce que son attirance vers la nature se traduisait en conversations avec les oiseaux et, entre autres, des descriptions minutieuses de plantes et arbres morts ou en train de mourir ? Parce que les rares humains vivants rencontrés étaient repoussants, antipathiques et/ou plus ou moins dérangés ? Ou parce que cet éloignement des humains et ce retour à la nature versaient de plus en plus dans le fantastique (qui n'est pas mon genre littéraire préféré) ?

Il est évident que je suis passée à côté de ce roman malgré ses qualités : une belle écriture poétique et un grand talent pour imager les sentiments et ressentis des protagonistes à commencer par la solitude du narrateur et sa tendresse pour le petit garçon. Et certains passages sont magnifiques.

‘'Magie sombre'' a titré le Monde dans une critique : en refermant ce livre j'ai profondément regretté de n'avoir perçu qu'une partie de cette magie.
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Ayant, en quelque sorte, prévu la fin, je me suis ennuyé.
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Belle écriture, mais je n'ai pas tout compris...plutôt abscons.
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La Feuille Volante n° 1122
La petite lumièreAntonio Moresco – Éditions Verdier.
Traduit de l'italien par Laurent Lombard

Depuis le hameau où il est le seul habitant, un homme aperçoit chaque soir une petite lumière au loin à travers les bois, qui s'allume toujours à la même heure et qui l'intrigue. L'homme n'exerce aucune activité dans ce village, c'est une sorte d'ermite qui interroge la nature silencieuse et les animaux, au milieu desquels il vit. Les hirondelles retiennent particulièrement son attention. Il finit par trouver l'explication de cette petite lumière, allumée par un enfant qui vit d'une manière aussi solitaire que lui et surtout beaucoup plus mystérieuse dans une sorte d'autarcie lointaine et étonnante, et quand il est au contact des autres il doit se battre pour survivre.
Après « Fable d'amour » (La Feuille Volante n°993) et « Les Incendiés » (La Feuille Volante n° 1121) qui m'avaient très modérément plu, j'ai apprécié cette écriture apaisée qui correspond davantage à l'image que j'ai eue de lui lors d'une rencontre. Parfois elle se perd dans les détails matériels et parfois elle emporte le lecteur dans un univers énigmatique ponctué d'images poétiques empruntées à la nature. J'ai lu ce roman comme une longue et étrange nouvelle, me laissant porté par cet univers particulier tissé avec des mots mais aussi plein de symboles. J'avoue aussi avoir été un peu curieux de cet auteur qui, semble-t-il, flirte maintenant avec la notoriété après avoir connu de longues années de purgatoire et dont les deux premières oeuvres m'ont laissé plus que dubitatif. J'ai volontiers habité ce texte où la solitude sourd à chaque page et que, moi aussi, je ressens surtout dans un siècle où paradoxalement elle existe plus qu'avant. La violence qui le caractérise aussi est ici symbolisée par les fréquents tremblements de terre, (et peut-être aussi cette lumière intense prêtée par un vaisseau d'extra-terrestres juste évoqué), l'école où cet enfant, abandonné à lui-même doit se battre pour exister et s'affirmer au sein du groupe et la perspective d'une mort anonyme et peut-être lente, loin de tous les secours, le rejet de ce monde par l'interrogation du narrateur à propos du suicide. La couleur qui prédomine et qui s'oppose à la petite lumière est le noir de la nuit, celui de la salle de classe, de la forêt dense et sombre, l'obscurité qui beigne le hameau, Dans ce roman, l'auteur renoue avec le thème des morts-vivants qu'il avait déjà évoqué dans « Les Incendiés », mais mois violemment cette fois et qui n'est pas sans évoquer la descente de Dante aux enfers.
Il y a quand même une sorte de complicité entre le narrateur de l'enfant quand celui-ci lui révèle qu'il voit aussi la nuit la petite lumière de la maison de cet homme, comme s'ils partageaient cette lueur nocturne, l'épilogue confortera sans doute cette entente commune. le personnage de l'enfant a pris une dimension autobiographique quand il avoue ne rien pouvoir apprendre dans cette école où il n'a semble-t-il pas sa place. Une rencontre avec l'auteur a révélé de longues années de dyslexie et on imagine la marginalisation et la solitude qui ont été les siennes pendant cette période. Plus loin, l'homme surprend l'enfant en train de prier, mais il ne prie personne, peut-être une allusion au séjour interrompu de Moresco au séminaire ? Il compare même cette solitude à une période expiatoire, ce qui lui donne, sans doute un caractère quasi-religieux. La symbolique de la mort et de la classe de nuit pour ces enfants pas comme les autres me paraît ici révélatrice d'une grande déréliction, aggravée par la fuite du temps et l'hiver qui peu à peu s'installe et par des visions de nuit. L'enfant s'y inscrit tout comme le narrateur et leurs deux univers semblent se rejoindre à la fin dans l'image de cette petite lumière devenue une richesse commune.

J'ai découvert cet auteur un peu par hasard et la découverte de ses romans fait naître en moi beaucoup d'interrogations.

© Hervé GAUTIER – Avril 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Ce livre est déroutant, un peu difficile à accrocher au début, mais au final c'est un très beau texte plein de poésie avec de magnifiques descriptions de la nature.
Je dois avouer, que quand j'ai refermé le livre, je suis restée un moment avec beaucoup d'interrogations. J'aurais voulu en savoir plus sur les deux personnages et comprendre ce qui les a conduits jusque-là. Bref, je voulais des explications et j'étais un peu frustrée. Mais j'ai fini par admettre que ce texte n'a pas besoin de réponses, et j'ai pu alors apprécier la beauté de ce poème fabuleux, de cette fable poétique.
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