AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 148 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une grande fresque familiale aux Etats-Unis, qui tourne autour des chevaux, de territoires conquis à la sueur du front, à un travail acharné pour trouver le moyen de « créer » le meilleur cheval qui soit, quitte à écraser tout sur son chemin pour aboutir à ce projet fou. Les femmes de cette famille en feront les frais, ainsi que les Noirs qui en font partie, considérés comme des esclaves et des moins que rien, encore aujourd'hui.

Les époques se mêlent, s'entremêlent, livrent petit à petit les drames des Maîtres et des Esclaves, Blancs et Noirs, que ce soit hommes ou chevaux, où tout se mêlent, sangs-purs et sangs mêlés, obsession de la perfection allant jusqu'au-boutiste.

Une écriture incisive, belle, pour une oeuvre dure, amère, où le bonheur n'existe pas ou lorsque les personnages sont prêts à le toucher, ce n'est que pour l'effleurer. iI s'envole tout aussi vite vers d'autres contrées.

L'auteure nous offre un livre dense, qui se mérite, il faut prendre le temps de se plonger dedans. Ce livre restera dans les annales.
Commenter  J’apprécie          343
Un vrai grand roman américain, 650 p serrées aussi chez Gallimard, et je pense la traduction de Mathilde Bach qui n'affadit en rien , au contraire, le texte initial de l'auteur qui publie là son second roman.
Le Kentucky, l'Ohio, sont les frontières de cette saga qui se déroule sur 3 générations, et à laquelle aucun ingrédient ne manque pour retenir le lecteur, l'essouffler, l'ébouriffer même.
Une famille noire, une blanche, une pauvre, une riche, des amours interdites bien sur, l'esclavage, et les dures lois de la ségrégation, la nature, les prairies à perte de vue, des élevages de chevaux de course, un brasier tel que l'a vu Scarlett en d'autres lieux...
Bref, un superbe roman .
Commenter  J’apprécie          250
De la fin des années 40 au début des années 2000
Kentucky-Ohio

Nous faisons la connaissance d'Henry quand il a 10 ans. Il a fait une grosse bêtise et son père lui flanque une correction mémorable, devant un employé (noir) du ranch.
Six ans plus tard, Henry est devenu un jeune homme qui déteste son père et qui se venge de façon ignoble de ce même employé de son père ... la vengeance est un plat qui se mange froid ... qu'est-il advenu du petit garçon de dix ans ?
Cette famille est une famille typique de Sud dans les années 50.
La ségrégation est pour eux tout à fait nécessaire et voir des noirs pendus au arbres ne leur fait ni chaud ni froid. « l'homme blanc est selon eux supérieur » et les noirs juste bons à rester serviles et être traité comme du bétail.
L'histoire se poursuit ensuite avec la jeunesse de la fille d'Henri, Henrietta.
A la fin de la première partie elle a environ 25 ans, elle dirige l’écurie de courses avec son père et rencontre, lors d'un entretien d'embauche, Allmon, un jeune homme noir, qui dit s'y connaitre en chevaux, il sort de prison.
La deuxième partie raconte l'histoire de ce jeune homme à Cincinnati Ohio depuis ses quatre ans jusqu'au début de son séjour en prison.

Voici pour les personnages. Pour le style c'est âpre, rude, direct...La vie n'a pas été facile pour Henrietta (ni pour Allmon) et l'on se prend à espérer que ces deux là vont pouvoir se libérer de leurs chaînes respectives ... mais peut on se libérer d'une enfance maltraitée...

Pour tout dire, je m'attendais à un livre autour des champs de courses un peu comme le paradis des chevaux de Jane Smiley... Pour ceux qui l'ont lu le livre est plus proche de My absolute Darling de Gabriel Tallent (parfois insoutenable...mais très bien écrit)
Commenter  J’apprécie          170
Ce portrait de deux familles sur trois générations , l'une blanche, l'autre noire, dans un Kentucky rural et raciste qui s'étend des années 1950 aux années 2000, m'a secoué littéralement. Je suis entrée dans cette histoire, tout doucement, à fleur de peau. Un sentiment de douleur ne m'a pas quitté tout au long des 656 pages, face à ce monde dominé par l'argent et les inégalités, face aussi aux murmures des femmes qui souffrent du manque de liberté qu'elles soient bien nées ou pauvres, aux esclaves qui survivent ou meurent dans une totale indifférence et à ces richissimes propriétaires terriens, tyrans envers femmes, enfants, esclaves.
Ce livre est différent, il se lit lentement. j'ai ressenti le besoin de respirer entre ses pages, je vous le recommande car il touche au coeur….
Commenter  J’apprécie          152
Un simple fleuve les sépare et pourtant toute l'Histoire du Kentucky et de l'Ohio semble s'y réunir, mêlant le sang et les larmes que des torrents d'eau vive n'ont pas suffit à laver. Et pour cause, au fil des ans ne cessent de s'y déverser de nouvelles larmes et du sang toujours plus frais.

C'est de cette encre rougeoyante que C.E. Morgan noircit son roman, car ce sont ces eaux maudites qui irriguent les arbres généalogiques d'Henry Forge et d'Allmon Shaughnessy.

Coté Kentucky, Henry est un propriétaire terrien, il est riche, blanc, issu d'une lignée d'anciens esclavagistes, passionné de génétique équine et cherche à élever la renommée de son nom au rang supérieur en produisant l'étalon parfait. Sa fille Henrietta suit le mouvement, galvanisée par un projet qui l'inspire tout en l'enchainant à son père.
Côté Ohio, Allmon est un jeune métis, il ne possède rien si ce n'est son talent pour prendre soin des chevaux, il a grandit dans l'espoir vain que son père blanc vienne le sauver de la vie misérable qu'il mène avec sa mère noire. de déboires en déboires, sa vie semble partir en lambeaux tandis que germe en lui une soif de revanche. Ce que la vie ne lui a pas donné, il ira le prendre.

Alors que leurs trajectoires se percutent, c'est bien plus que leur histoire qui se joue. L'autrice jongle avec les époques, avec la mémoire génétique de ses personnages, elle bâtit une véritable épopée humaine éblouissante de maîtrise et de créativité. Je ne vous cache pas cependant que j'ai parfois dû m'accrocher, que c'est un roman qui se mérite, qui semble par moments perdre sa vitesse de croisière. J'ai aussi trouvé quelques paragraphes un peu lourds au niveau du style (est-ce à mettre sur le compte de la traduction?).

Toutefois de l'empreinte laissée par ce roman en moi, il ne reste que cette sensation d'avoir lu une oeuvre finement conçue, où chaque pièce du puzzle vient s'imbriquer au moment opportun, où chaque personnage, quelle que soit la place qu'il occupe dans le roman, est fait de chair et respecté dans sa force vitale.

Et c'est peut-être ce dernier élément qui me touche le plus, j'ai aimé voir les personnages principaux grandir, se construire, évoluer, j'ai adoré voir les personnages secondaires venir s'emparer du récit pour lui donner des couleurs supplémentaires, une dimension augmentée aussi par le fait que l'autrice aille jusqu'à se créer son propre avatar dans le récit.

Comme toutes les sagas familiales elle en dit bien sûr long (malgré l'absence de marqueurs précis) sur L Histoire des Etats-Unis, sur ce qui est transmis par les générations passées, sur ce qui est révolutionné ou au contraire répété par les générations qui suivent. C'est un petit bout de l'Histoire de l'Humanité dont on effleure, ici, l'ADN.
Commenter  J’apprécie          130
Quel incroyable roman ! Épique, exigeant, foisonnant, ambitieux. A la fois historique, épopée familiale, analyse sociétale sous l'égide de Darwin. Dans lequel on s'immerge au triple galop, le souffle coupé. J'ai beau avoir lu un certain nombre de romans américains, je crois bien qu'on ne m'avait jamais montré les États-Unis par ce prisme de la génétique, brillamment mis en musique par le parallèle avec l'élevage de chevaux et une construction très audacieuse.

Nous sommes dans le Kentucky et cela n'a rien d'innocent. A la frontière avec l'Ohio, matérialisée par le fleuve du même nom, qui est aussi la limite entre le sud et le nord, passage obligé dans la fuite des noirs tentant d'échapper à l'esclavage. Et Henry Forge, riche propriétaire terrien, héritier d'une longue lignée d'exploitants agricoles est totalement formaté par cette culture sudiste. S'il a été à l'encontre de la volonté paternelle, c'est uniquement pour transformer l'activité du domaine et se consacrer à l'élevage de chevaux, à la recherche du parfait pur-sang. Pour le reste, les principes du sud sont bien ancrés en lui et il n'a de cesse de les transmettre à sa fille unique, Henrietta dont il assure lui-même l'éducation. Au fil des années, la jeune femme devient une experte en génétique et en reproduction, jusqu'à la naissance d'Hellsmouth, superbe jument qui semble promise à un grand avenir. Contre toute attente, Henry accepte d'embaucher un garçon d'écurie noir, Allmon, particulièrement doué avec les chevaux et de lui confier le joyau. Choc des mondes, fracas des certitudes. Dans la famille Forge, la belle assurance vole en éclats...

Il faut saluer la construction habile de ce roman qui ne cesse de surprendre son lecteur. On explore les racines du territoire, l'histoire des hommes qui l'ont bâti, l'emprise des uns sur les autres, tout ceci forme un réseau qui vient nourrir le tronc, à la jonction des destins. Il y a de la folie dans ces pages, des scènes terribles, comme celle où la toute jeune Henrietta est conviée par son père à assister à une saillie, expérience qui influera sur sa vie sexuelle pendant longtemps. Les destins d'Henrietta et d'Allmon vont se confondre un instant, dans la douleur, le poids de l'histoire étant trop lourd à porter comme on peut s'en rendre compte en plongeant dans le parcours du jeune homme, marqué par la misère, la maladie et la prison à force de se heurter à la barrière de la race. Lourd passif pour Henrietta également, pas dans les mêmes conditions mais tout aussi horrible (on ne dévoilera rien ici de la folie des hommes) ; pourtant, dans la deuxième partie du roman, sa figure s'illumine par-delà les ténèbres laissant transparaitre une impossible et douloureuse quête du bonheur.

Oui, il y a de la folie dans ce roman, mais aussi un formidable talent qui permet à l'auteure de mêler quantité de thèmes - le genre, la transmission, l'emprise, la théorie des races, la génétique, la science, la nature... - sans jamais perdre le fil de la grande fresque qu'elle déploie sous nos yeux, celle d'une histoire de l'Amérique dans toute sa brutalité. Une sacrée expérience !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          90
Dense, ambitieux, lyrique, cruel et tragique, passionné et troublant…impossible de choisir l'adjectif le plus adapté à ce grand roman, à la plume majestueuse et précise de #CEMorgan, dont c'est seulement le 2e roman. Si j'ai mis du temps à en apprivoiser les 1ers chapitres, il m'a ensuite emportée avec passion!

Le fleuve Ohio coule dans ses pages, ce fleuve-frontière que cherchait à traverser les esclaves des Etats du Sud pour fuir leur servitude, et qui sépare aussi les destins de deux familles, deux destinées singulières qui vont finir par se fondre pour donner naissance à un immense roman américain.

Il y a les Forge d'un côté, riches propriétaires blancs, issus d'une longue lignée d'exploitants agricoles, qui se lancent dans l'élevage de chevaux de course avec tout le travail de sélection, de croisement et autre pari sur l'hérédité que cela implique, travaillant avec acharnement à obtenir le meilleur animal, le plus performant, le champion qui les propulsera aux sommets.

Et il y a Almon de l'autre, métis, élevé par sa mère dans une sombre misère, délaissé par son père et qui va trouver le chemin d'une possible rédemption en prison, auprès des chevaux et de son travail dans le haras des Forge,de l'autre côté du fleuve.

En superposant ces deux destins autour d'un élevage de chevaux pour lequel la question de l'hérédité est centrale, C.E. Morgan compose un récit d'une ampleur époustouflante, abordant des thèmes aussi passionnants (la transmission, la passion amoureuse) que sensibles( le racisme, la ségrégation, l'emancipation des femmes, la cruauté envers les animaux).
Rien n'échappe à l'oeil aiguisé de l'autrice, qui explore l'histoire familiale de ses personnages (les Interludes sont tellement puissants !), pour donner corps à leurs actions présentes, balançant entre un déterminisme fataliste et la conviction que nous pouvons faire nos propres choix. Un roman magistral !
Je n'ai qu'une seule envie à présent, c'est de lire son premier roman "Tous les vivants"!
Commenter  J’apprécie          80
Alors qu'il aurait pu impressionner par son épaisseur, je me suis engouffrée dans ce roman à bon train en me laissant porter les yeux fermés ; ou presque.

Roman foisonnant, le sport des rois ne peut se résumer au cheval de compétition, même si bien sûr il occupe une place prépondérante. Pas du tout habituée au milieu des courses hippiques, j'y ai vite trouvé ma place tant l'auteur a trouvé le ton juste et le bon dosage en la matière.

Dans le Kentucky profond, nous parcourons sur trois générations, la folle aventure d'une famille passant de l'agriculture à l'élevage de chevaux de courses, et d'une autre marquée sous le sceau du racisme et de la ségrégation.
Les Forge et les Saughnessy vont ainsi se croiser mêlant ainsi leurs destins.
Deux hommes, une femme, un cheval déroulent leurs drames, leurs passions, leurs désirs de liberté, de domination dans ce roman astucieusement construit, pas tout à fait linéaire.
Certes, il y a des moments où l'auteur, tel un étalon fougueux, s'emballe un peu dans sa narration et semble partir dans tous les sens. Mais comment lui en vouloir, alors qu'à contrario, elle nous laisse respirer entre chaque partie, non sans donner le petit coup de cravache pour nous remettre dans la course.
Il noter l'excellente traduction de ce second roman de l'auteur, dont le premier ne nous est à priori encore pas parvenu.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          82
Violence, fureur, frénésie, force, sauvagerie... « Le sport des rois », finaliste du Pulitzer, est un roman où les passions tristes animent les principaux protagonistes, notamment ceux qui portent le patronyme de Forge. On le lit parfois en apnée, la boule au ventre, porté par l'adrénaline des courses de chevaux qui réveillent nos instincts les plus primaires.
Dans la famille Forge, il y a le grand-père John Henry, héritier d'une longue lignée venue s'installer dans le Kentucky pour y exploiter les vastes espaces. Samuel, l'aïeul, « avait grandi sur les pentes abruptes de Virginie ». Flanqué de son esclave « que tout le monde appelait Ben bien qu'il ait été nommé Dembe par une mère dont il n'avait plus aucun souvenir », il découvre la terre qu'il avait toujours espéré trouver.
Tyrannique, John Henry élève son fils John dans le respect des ancêtres et de valeurs qui font la part belle à un darwinisme mal interprété. le racisme, la misogynie, la pureté de l'espèce, le goût du pouvoir et de l'argent, le mépris pour les Yankees et la supériorité de l'homme blanc, « mesure de toutes choses », voilà les principales conceptions qui préoccupent le pater familias.
C'est dans un rapport d'amour-haine envers son géniteur que le garçon va se construire. Quant aux relations avec sa mère, elles sont gâtées par la neurasthénie de la très belle Lavinia, elle aussi maltraitée par le despote.
Fasciné par les chevaux, il décide, contre l'avis de son père, de se lancer dans l'élevage. Sa production devra être parfaite grâce à une sélection rigoureusement menée. Et c'est la course hippique, « sport des rois », dans laquelle ses poulains et pouliches vont s'illustrer, qui attestera la réussite de son projet.
Cette passion pour « la plus noble conquête que l'homme ait jamais faite » dixit Buffon (on pourrait ajouter après la femme comme le pensent les mâles Forge), il la transmettra à sa fille adorée Henrietta, la descendante de Samuel, cet homme « porté par une nature conquérante, une inextinguible soif d'espace ». Malgré la mainmise de son père, Henrietta va, comme John l'a fait avec John Henry, tenter de s'opposer pour conquérir sa liberté. A chaque fois qu'il tiendra des propos racistes et qu'il lui demandera de tenir son rang, elle se rebellera.
En parallèle, Allmon, né d'un père blanc et d'une mère noire, grandit dans un environnement de misère qui souligne combien les Etats-Unis sont un pays impitoyable pour ceux qui n'ont rien. Surtout s'ils sont malades comme l'est Marie, sa mère.
Il connaîtra la prison avant d'atterrir chez les Forge auréolé de son expérience de groom et d'une grande ambition.
Arrêtons-là le résumé de ce roman américain monstrueux par le déchaînement de folies, de tragédies et de sentiments exacerbés qu'il évoque : rancoeur, jalousie, culpabilité, arrogance, religiosité...
Par certains aspects, « Le sport des rois » fait penser à « Autant en emporte le vent » de Margaret Mitchell avec Henrietta dans le rôle de Scarlett. Avec une écriture à la fois poétique, crue, charnelle, sensuelle, émouvante et aux notes parfois fantastiques, C.E. Morgan nous entraîne au rythme effréné du galop dans une Amérique où les traces d'une genèse fondée sur la violence de la conquête et de l'esclavagisme sont toujours prégnantes. L'auteure décrit avec beaucoup de justesse le monde de ceux qui sont fascinés par le cheval, cet animal à la morphologie parfaite et dont le dévouement pour celui qui l'a élevé et formaté frise l'abnégation. A moins qu'il n'ait envie de remporter une course juste pour le plaisir de gagner. C'est le cas de Hellsmouth, une magnifique jument à la génétique irréprochable qui rappelle Ruffian morte sur un champ de courses, façonnée par un démiurge qui n'est pas Dieu mais se prend pour lui. Par le biais de la fiction, l'auteure américaine interroge les questions de la transmission, du pouvoir, du conditionnement et de la liberté de choisir sa vie en faisant fi de son éducation et de son milieu d'origine. Qu'on soit un humain ou un cheval (le plus bestial n'est pas celui auquel on pense), la réponse n'est pas vraiment optimiste... Dans ce processus de domination, la nature n'est pas épargnée. « Même les plus vieilles montagnes du monde » n'échappent pas à cette volonté de tout détruire. « Le sport des rois » est un grand roman.

EXTRAITS
- Elle se laissait finalement caresser par celui qui l'avait brisée, ses yeux immenses cherchant dans la terre les morceaux épars de celle qu'elle était en entrant dans ce manège.
- Pourquoi, pensait-elle, ne pouvait-on laisser les choses exister sans les déranger ?
- Personne ne vint, parce que personne ne vient jamais.
- Les morts se changent en fables pour pouvoir continuer à vivre.
- Un cheval, ce n'est rien d'autre que quatre jambes et un élan de mort.
- Elle comprit alors qu'il n'y avait pas de devoir, que des choix, et le choix était le plus lourd des fardeaux.
- le pur-sang est une hybridation tardive, une bâtardise ? C'est pour ça qu'ils sont si forts.
- Et les chevaux sont de si beaux vestiges.
- Rien au monde ne vaut davantage que l'oubli de sa propre souffrance.
- On ne peut pas lutter contre la façon dont on a été élevé.
- Probablement que la plupart des gens ne valent pas vraiment le détour tant qu'ils ont pas été abîmés.
- Mieux vaut toucher les sommets et s'y brûler que de ne jamais les effleurer. Elle le sait, je le sais, et quiconque doté d'un peu de courage le sait aussi. Cette pouliche a plus de couilles que vous tous réunis.
- Certains sont nés pour être rois, d'autres se contentent d'être des perles brodées sur les manches du roi. C'est peut-être dans le sang.
- Si l'on fermait tous les champs de courses, (…) les chevaux continueraient quand même de faire la course les uns contre les autres dans la plaine. C'était inévitable, imparable, car leur sens de la compétition était inné. Comparés à l'ambition naturelle des animaux, les plus grands rêves des hommes n'étaient rien d'autre que des machinations malhabiles.
Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          72
Fresque sociale et familiale Américaine, prend racine au sein d'une famille noble et riche, dans laquelle Henry Forge nourrit un rêve secret, manipuler la génétique équine afin de voir naître le cheval parfait, une bête à course imbattable. Cette quête eugéniste rendue possible par l'aura de sa famille, son influence et sa puissance. Quête transmise à sa fille, absorbée elle aussi dans cette recherche de la perfection.

En parallèle, cette fresque se poursuit, dépeignant la vie d'Allmon, aux antipodes de celle d'henry, puisque cet homme noir subit de plein fouet la discrimination et la violence. Ces trois personnages, Henry, Henrietta et Allmon vont se rencontrer...

Le récit demande un certain temps pour se mettre en place, mais aucune phrase n'est de trop pour montrer les moindres héritages de l'esclavage, et les questions d'héritage, de destin. le récit oscille entre les époques, les lieux, sans jamais perdre notre attention. Une fois le rythme pris, ce livre nous emporte avec lui, nous en sommes les cavaliers, et le rodéo littéraire commence enfin.
EN filigrane, la critique de la noblesse, les débordements du pouvoir, et les drames intra familiaux qu'abrite cette famille de la haute.
Un parallèle saisissant sur la génétique, la famille, et la provocation du destin... quoiqu'il en coute.
Commenter  J’apprécie          50



Autres livres de C.E. Morgan (1) Voir plus

Lecteurs (396) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1432 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..