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Citations sur Market Forces (12)

Si vous ne faites pas partie de la solution, c’est que vous faites partie du problème.
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Le mariage est un statut totalement artificiel. Inventé par le patriarcat pour que les hommes soient à peu près sûrs d’être les pères de leurs gosses.
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Apprendre un art martial ne vous apprend pas à vous battre. Il faut descendre dans la rue et chercher une bonne bagarre. C'est comme ça que ça rentre.
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— Croyez-vous réellement que l’on puisse laisser les pays en voie de développement se développer ? Croyez-vous que nous aurions survécu à la naissance d’une authentique superpuissance chinoise il y a dix ans ? Croyez-vous que nous aurions pu nous arranger de pays africains menés par des démocrates honnêtes et intelligents, ou d’une Amérique latine dirigée par des types comme Barranco ? Essayez d’imaginer ça un moment. Des populations entières pourvues d’une bonne éducation, d’un bon système de santé, d’un quotidien apaisé ouvrant la voie à d’autres aspirations. Pourquoi pas les droits des femmes, hein ? Non, nous ne pouvons pas autoriser de telles déviances. Sinon, qui absorberait nos surplus agricoles subventionnés ? Qui fabriquerait nos chaussures, nos chemises ? Qui nous fournirait des matières premières et une force de travail bon marché ? Qui garderait chez lui nos déchets nucléaires ? Qui compenserait nos émissions de CO2 ? Qui achèterait nos armes ?
» Les représentants d’une classe moyenne éduquée refusent de passer onze heures par jour penchés sur des machines à coudre, assena Notley en levant les mains. Ils refusent de patauger dans les rizières et les fermes d’algues jusqu’à ce que leurs pieds pourrissent. Ils refusent de vivre sans rien dire à côté d’une décharge toxique. Par contre, ils exigent la prospérité. Celle qu'ils ne voient qu'à la télé depuis un siècle.
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Des centaines de milliers de jeunes hommes ont trouvé la mort dans des endroits du monde dont ils ne prononçaient même pas le nom correctement. À cause de décisions prises pour des raisons de doctrine politique. Mais ce modèle-là n’existe plus.
Hewitt marqua une nouvelle pause. Le silence qui l’accueillit portait la promesse d’une autre salve d’applaudissements, comme une lourde chaleur porte celle de la tempête à venir. L’associée avait déjà baissé le ton lors des dernières phrases ; elle reprit cette fois d’un air presque songeur :
— Dans le monde entier, hommes et femmes trouvent encore des causes pour lesquelles se battre et mourir. Qui sommes-nous pour nous y opposer ? Avons-nous vécu ce que ces gens ont vécu ? Avons-nous ressenti ce qu’ils ont ressenti ? En aucune façon. Ce n’est pas à nous de décider s’ils ont tort ou raison. Ce n’est pas à nous de les juger ou de nous interposer. Chez Shorn, dans la Gestion des conflits, seuls deux sujets nous intéressent. Qui va gagner ? Combien cela va-t-il rapporter ? Dans tous ses domaines de compétences, Shorn n’investit l’argent qui lui est confié qu’avec la certitude d’un bon retour sur investissement. Nous ne jouons pas les moralisateurs. Nous ne jugeons pas. Nous ne gaspillons pas. Nous évaluons et nous investissons. En vertu de quoi nous prospérons.
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» Shorn est là pour gagner de l’argent. Lequel atterrit dans les poches de nos actionnaires, de nos investisseurs, puis dans les nôtres. Dans cet ordre. Nous ne sommes pas une putain d’ONG pleurnicharde du siècle dernier, pissant du fric dans un trou sans fond. Nous appartenons à un système de gestion globale qui marche. Il y a vingt ans, nous avons démantelé l’OPEP. À présent, le Moyen-Orient nous obéit. Il y a dix ans, nous avons démantelé la Chine et, depuis, l’Asie de l’Est nous obéit. Nous en sommes désormais aux micro-ajustements des marchés. Nous laissons ces idiots jouer leurs petites guerres, après quoi nous gérons les accords de paix et le montant des dettes. Et ça marche. Le rôle de la Gestion des conflits consiste à transformer la bêtise mondiale en bénéfices pour les investisseurs occidentaux. Point final.
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— Je préfère vous avertir que ma compassion ne s’étend pas aux enfants gâtés de l’Occident et à leurs coûteux problèmes de drogue. J’observe la situation par la lorgnette que nous ont vendue vos apôtres du libre-échange, et j’y vois la possibilité d’un commerce profitable. Donc… (Barranco leva la main d’une drôle de façon, à mi-chemin entre coup de karaté et velléité de poignée de main.) Vendez-nous vos armes et nous vous vendrons notre cocaïne. Rien ne changera à cet égard lorsque les Brigades révolutionnaires auront pris le pouvoir en Colombie, car je me refuse à priver mon peuple de cette richesse. Si vos gouvernements s’inquiètent des conditions de circulation de ce produit, qu’ils achètent de la poudre disponible sur le marché libre, comme tout le monde. Après, libre à eux de la brûler ou de se la foutre dans le nez.
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Le gamin chialait de plus en plus fort.
— C’est lui qui dirige le quartier. Si je le balance, il va…
— Quel quartier ?
— Mandela. Sur les hauteurs.
Le Southside. On progressait.
— OK. À présent, tu vas me dire…
— ÉLOIGNEZ-VOUS DU VÉHICULE. (La grosse voix métallique tombait droit du ciel.) VOS AUTORISATIONS NE COUVRENT PAS CE TRONÇON. ÉLOIGNEZ-VOUS.
L’hélicoptère du contrôle du trafic survola le talus où se trouvait la Saab pour venir se placer dix mètres au-dessus du terre-plein central. Chris poussa un soupir, puis leva les mains en montrant qu’il tenait bien le Nemex par le canon.
— ÉLOIGNEZ-VOUS ET POSEZ VOTRE ARME À TERRE.
Le gamin était troublé ; il hésitait à se sentir tiré d’affaire. Même s’il ne pouvait pas bouger assez pour essuyer ses larmes, une sorte de confiance vicieuse renaissait au fond de son regard.
Qui prétend qu’un bon conducteur doit aussi être intelligent ?
— On se revoit plus tard, lui dit Chris sans savoir comment il atteindrait ce bel objectif.
Les chefs de gang avaient la sale habitude de se débarrasser de leurs sicarios lorsque ceux-ci devenaient encombrants. Or Chris ne comptait pas trop sur les flics publics pour protéger un voyou apparemment sans importance, même pendant sa détention.
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— Un homme qui pense aux autres ? (Chris colla sa main encore crispée à la vitre, en une parodie de coup de poing.) Ouais, bien sûr. Ce même homme qui compte vendre du crack et de l’edge aux gamins des zones. Quel glorieux héros, ce Barranco. Tu l’as entendu, non ?
— Tout à fait. J’ai aussi entendu Mike Bryant dire qu’il le mettrait en contact avec Langley, qui fournit en dope quatre-vingts pour cent des quartiers pauvres nord-américains. Langley, avec qui tu bosses tous les jours. Sans oublier que, ce week-end, Mike et toi allez emmener Echevarria puis Barranco au North Memorial, afin de leur vendre les armes dont ils ont besoin pour se battre l’un contre l’autre. Et tu voudrais me donner une leçon de morale ? Bordel de merde, t’es encore plus hypocrite que ce connard de Simeon Sands ! Quel choix on laisse à ces gens, Chris ? Qu’est-ce qu’on fait pour eux ? Pourquoi devraient-ils renoncer à nous inonder de crack ?
— J’ai jamais dit qu’ils devaient renoncer.
— C’est vrai. Parce que, en fait, tu t’en fous autant que du reste. Tu te fous de tout, à part les bénéfices qui te permettent de garder ta place à la table des puissants. On est bien d’accord là-dessus ? (Elle rit, mais ça ressemblait plutôt à un sanglot.) Le grand Chris Faulkner, faiseur de rois. Observez bien la coupe de ses costumes et l’assurance qu’il dégage à la table des négociations.
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Je ne voulais pas vous offenser, ni vous ni votre mari. Vous devez juste comprendre dans quoi vous essayez de l’embarquer. Trente ans en arrière, c’était encore un job de bureau tranquille. Mais l’Histoire a bien changé. À présent, on risque notre vie. Pour une reconnaissance quasi nulle : au mieux, on nous voit comme des bureaucrates de merde, au pire comme les ennemis du capitalisme et les complices des terroristes. Notre mandat de l’ONU ne sert à peu près à rien. Seuls une poignée de gouvernements prennent nos résultats en compte, les autres cèdent à la pression des multinationales. Sans oublier ceux, comme les États-Unis et – donc – la Grande-Bretagne, qui récusent le principe même de notre action. Ils n’ont pas ratifié l’accord, ce qui ne les empêche pas de se plaindre du budget alloué et de réclamer une transparence qui expose nos agents de terrain. Ils vont jusqu’à offrir l’asile aux personnes que nous parvenons malgré tout à mettre en accusation. Nous sommes obligés de classer deux cas sur trois tout en… (Il donna un coup de menton, peut-être en direction de Hanoi.) Tout en enterrant nos morts sous les huées des médias populistes.
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