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sur 2214 notes
Inspiré d'un fait divers survenu en 1856, Beloved exhume l'horreur et la folie d'un passé douloureux. Toni Morrison ranime la mémoire, exorcise le passé et transcende la douleur des opprimés.
Ce roman dérangeant, bouleversant, où se cotoient les atrocités de l'esclavage et l'amour inconditionnel d'une mère nous emmène aux confins de la folie. L'écriture superbe, parfois difficile à suivre, nous révèle peu à peu les souvenirs enfouis , inacceptables des différents protagonistes, et leur cheminement vers l'acceptation, le pardon, ou le rejet. Une grande leçon d'humanité.
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Le style très singulier de Toni Morrison qui mêle passé et présent et points de vue de différents personnages dans le même paragraphe fait de « Beloved » une lecture très exigeante qui mérite que l'on s'y accroche. L'histoire est poignante mais ce n'est pas un coup de coeur. J'avais préféré le roman de Colson Whitehead « Underground railroad ».
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(Lu en anglais) J'ai mis du temps à finir parce que j'ai trouvé la lecture de ce livre assez difficile. Je me suis perdue dans son histoire entre différentes époques, c'était déroutant, pour moi c'était trop confus. du coup je pense être passé à côté de beaucoup de choses.
J'avais énormément aimé « l'oeil le plus bleu » de T.Morrison, et j'espérais retrouver cette intensité, cette claque. À réessayer en français !

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Ce roman est inspiré d'un fait réel, Margaret Garner, esclave, fuit ses maîtres puis est un jour rattrapée, son mari sera pendu et ses enfants menacés d'être asservis alors, elle les tue.
Dès les premières phrases du roman, on sait que l'on rentre dans une narration hors du commun qui ne va laisser indifférent.

Sethe vit avec sa fille Denver dans une maison hantée par le fantôme d'un bébé assassiné par sa mère. Les deux frères de Denver se sont enfuis de cette maison maléfique. On apprend que Sethe, son mari Halle et Baby Suggs, sa belle-mère Baby étaient esclaves de d'un couple dans la ferme du « Bon abri ». Mais la situation des esclaves se détériore vite au décès du maître.

C'est un roman difficile car le sujet en lui-même est extrêmement dur, mais sa forme est aussi complexe. En lisant, on perd parfois les notions de temps et d'espace jusqu'à l'étourdissement.
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L'auteur est certainement un remarquable écrivain, on lui a attribué le prix Nobel… Mais quand une nullité woko-mélenchoniste comme Ernaux l'a eu, on peut se poser des questions, fort heureusement ce n'est pas le cas avec Mme Morrison, une femme hautement respectable par ailleurs. J'ai essayé de lire ce livre encensé, souvent, mais pas toujours. Hélas, des dizaines de pages de dialogues et de vagues considérations sociologiques sont venues à bout de mon indulgence. le sentimental et le larmoyant ne suffisent pas à faire de la bonne littérature, pas toujours. Bonne chance aux lecteurs plus indulgents ou versés dans la chose anglo-saxonne.
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En 1856, une esclave a égorgé son bébé pour qu'elle n'ait pas à connaître le même sort. C'est de cette histoire vraie que Beloved est inspiré.

Sethe vit dans la maison de sa belle-mère, après avoir purgé une peine de prison pour le meurtre. Ses garçons sont partis, la grand-mère est morte, il lui reste sa fille, Denver.
Elles vivent dans la solitude, plus personne n'approche la maison maudite, avec la compagnie du fantôme qui les tourmente.
Un jour, Paul D. fait irruption dans leur vie, vestige d'un passé lointain, avant la fuite de Sethe. Il chasse le fantôme et s'installe avec elles. Tout serait pour le mieux, s'il n'avait pas forcé Beloved à revenir d'entre les morts pour de bon.

Mélange de surréalisme et de travail de mémoire, c'est la réalité de l'esclavage et les espoirs perdus de toute une population. Les souvenirs des personnages remontent à la surface, dans le désordre, parfois flous, les voix se mêlent en une chorale de souffrance.
Beloved ne veut pas qu'on l'ait oubliée, qu'on l'abandonne. Elle n'a même pas de prénom, à part ce mot sur une pierre tombale. À travers elle, ce sont tous ceux qui ont été réduits à rien qui cherchent à se rappeler aux vivants, qu'on les regarde, qu'on les entende. Qu'on leur pardonne de n'avoir pas su protéger ni aimer les leurs. Ce sont leurs voix qui entourent la maison. Ceux qui n'ont même pas de nom.

C'est un livre difficile et bouleversant. le fantôme ne laisse pas oublier la réalité des faits, les voix qui se sont tues, l'abomination. Un grand roman.
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Un thème grave, une histoire non moins dramatique et une lecture dure.

Le flash back entremêle les souvenirs des uns et des autres, le vécu et l'imaginaire, l'oublié et le remémoré, la raison et la folie.
L'écriture sert l'idée, la phrase se soumet à l'oral, le récit à l'esprit.
S'il est parfois rien moins que facile à suivre, le cours de l'histoire emporte comme un flux qui noie, refoule et laisse sur le bord, puis reprend.
L'émotion étreint et désempare.

anne.vacquant.free.fr/av/
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Un rendez-vous totalement manqué.
Cette lecture m'a été particulièrement pénible. C'est le deuxième roman que je lis de Toni Morrison et je n'arrive pas à plonger dans son style que je trouve totalement décousu.
C'est très frustrant quand je vois à quel point elle est aimée et que je passe à côté à chaque fois.
Mais cette lecture a été subi d'un bout à l'autre.
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Lu en 2016. Un roman envoûtant du début jusqu'à la fin, entre imaginaire, ésotérisme et réalité historique, servi par une plume percutante et infiniment émouvante !
Une maison hantée de cauchemars et de fantômes abrite une mère et sa fille. L'intrigue est lancinante, les secrets lourds et les souvenirs effroyables. L'esprit reste prisonnier des souffrances qu'il renferme, des souvenirs refoulés entravant la parole, des mots ne pouvant raconter l'indicible.
Un récit qui raconte évidemment l'histoire d'un peuple martyr, privé de sa liberté, ainsi que la barbarie des hommes et son implacable férocité.
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Ce que je retiens pour l'instant des romans de Toni Morrison, c'est la souffrance. J'ai du mal à savoir quoi dire sur ce roman ; je ne l'ai pas trouvé difficile, mais dur, je ne l'ai pas trouvé obscur, mais lent, je ne l'ai pas trouvé tout simplement. J'ai une sensation de vague, même des jours après avoir terminé la lecture – il est profond et plein de douleurs, rempli de fantômes qui se répètent et hantent les esprits et les coeurs, de souvenirs qu'on aurait préféré oublier probablement, mais ce serait laisser aux lîmbes ceux qui auraient pu vivre s'il n'y avait pas eu la misère et la condition noire (esclavage, racisme, pauvreté). L'écriture … en réalité je ne saurais pas dire si l'écriture m'a émue ou laissée tomber. Ce n'est pas le vide que je ressens habituellement lorsque j'ai lu une oeuvre qui m'a tellement émue qu'elle a pompé toute émotion en moi pour s'en abreuver. Tout ce que j'arrive à dire de Beloved, c'est que cette oeuvre existe et je m'en sens tellement détachée que je ne trouve rien à en dire de positif ou négatif.
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