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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici encore un pavé : 570 pages, un roman dense, passionnant , trés descriptif, entre thriller psychologique et fiction romanesque,sur fond de deuxième guerre mondiale !

Laurel Nicolson , une célèbre actrice se rend dans le Suffolk , au chevet de sa mère mourante..Dorothy .....
Elle a trois soeurs : Rose, Daphné, Iris, en feuilletant un album de famille elle découvre une photo encore jamais vue, ----- sa mère y figure aux côtés d'une certaine Vivien, Laurel commence son enquête ........
Nous allons voyager de l'Australie brûlante un jour de 1929 à la ville de Londres bombardée en 1941, pendant la période du Blitz, en pleine seconde guerre mondiale, jusqu'en 2011.
L'auteur procède par allers et retours bien articulés et intelligemment construits entre passé et présent .
Elle exhume , fouille avec talent et finesse le passé de cette famille, une histoire secrète , qui était vraiment Dorothy pendant les années de guerre? Et quel est ce souvenir tragique jamais oublié, qui hante les nuits de Laurel, au cœur d'un après - midi étouffant de 1961, alors qu'elle était encore une petite fille ?
Personnages bien campés et attachants, histoires enfouies, mystères,différences de classe sociale , trahison , amour et liens familiaux, nostalgie de la jeunesse, douloureux souvenirs qui reviennent à la surface , rampant sous la surface des existences, surgissant par une brèche, au sein du rempart qu'avaient dressé leurs gardiens .......

Une histoire étoffée, jusqu'à une fin révélatrice, un roman haletant surtout à partir de la deuxième partie ....
Un suspense croissant malgré quelques longueurs.
Mais ne révélons rien !
Très jolie 1ère de couverture, un ouvrage écrit par une jeune Autralienne de 33 ans .
Ce n'est que mon avis, bien sûr !
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La scène des souvenirs a pour décor Londres en 1941. Mais elle prend sa source en Australie en 1929, lorsqu'une petite fille prénommée Vivien rêve aux petites lumières trouvées au fond du bassin. Ces lueurs scintillantes lui indiquent un chemin magique pour se réfugier ailleurs.

En 2011, Laurel, l'aînée de la famille Nicolson, tente de démêler le mystère qui entoure un évènement tragique survenu pendant son adolescence. En cherchant dans le passé de sa mère Dorothy, elle tente de découvrir qui est sa mère. Pas la maman, mais l'adolescente avec ses rêves encore frais de l'enfance, la femme sans son masque de mère au foyer, son bagage d'épouse aimante.

Les bombardements de Londres, cette ambiance de fin du monde et cette urgence à vivre lorsque les gens agissent comme ils n'oseraient le faire en temps de paix, emmêlent les destins d'une façon inextricable.

Cette histoire de mémoire familiale avec ses ombres, ses non-dits, porte un côté magique. Un peu du conte avec ces lueurs au fond du bassin, ce refuge de l'enfance que l'on retrouve adulte quand le danger menace.
Intrigant comme un jeu de piste dans lequel un photographe aurait semé quelques photographies, prises sur le vif d'un passé tragique et intense.
Émouvant aussi dans cette recherche d'identité. Sait-on qui sont nos parents et qui est l'autre en général ? Quelle part se cache sur la scène du passé ? Quelles sont les peurs, les épreuves, les joies, l'imaginaire, l'éducation, le système de croyance ancré depuis l'enfance, qui déterminent qui on est, qui on veut laisser apparaître et qui demeurera voilé ?

Vivien et Jimmy sont pour moi les personnages les plus touchants.


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En matière de romanesque, l'australienne Kate Morton nous offre le meilleur depuis les Brumes de Riverton. La scène des souvenirs n'échappe donc pas à la règle. On peut se demander ce que j'entends pas romanesque. Après tout, toute oeuvre de fiction littéraire est romanesque. Ce que je définis comme tel tient dans plusieurs critères : un secret caché depuis des décennies remonte à la surface ; une histoire d'amour et de trahison est toujours au centre du roman ; une atmosphère légère au commencement finit sur quelque chose de pesant ; des héroïnes complexes mais attachantes dont on se sent proches, sont en prises avec l'inéluctable et impétueux souffle de l'Histoire. Voilà ma définition du romanesque et La scène des souvenir conjugue tous ces éléments pour un résultat addictif, le tout porté par une écriture fluide et lumineuse, une très bonne gestion de l'intrigue - qui monte crescendo tout en captant le lecteur dès les premières lignes - et des dialogues travaillés. Ce n'est pas du Proust certes mais pourquoi bouder son plaisir ?

L'intrigue :

Laurel Nicolson est une actrice anglaise au sommet de sa carrière, deuxième célébrité préférée des Anglais, c'est une femme de 50 ans à qui tout a réussi (si ce n'est l'absence d'une famille). A 16 ans, un drame familial impliquant sa mère et auquel elle fut la seule à assister, l'a profondément marquée. 40 ans plus tard, alors qu'il reste peu de temps à vivre à sa mère, Laurel tombe sur une photo de celle-ci, jeune femme au début de sa vie d'adulte, accompagnée d'une autre femme, plus mystérieuse. La photo a été prise à Londres en 1941, en pleine attaque de l'aviation allemande sur l'Angleterre. Débute alors pour Laurel une enquête, sorte d'exutoire personnel pour découvrir le fin mot de l'histoire et connaître réellement qui fut sa mère et les raisons qui l'ont poussée à commettre cet acte criminel des décennies plus tôt. Alternant les flash-backs et les points de vue narratifs (celui de sa mère, de l'autre femme et d'autres personnages du roman), nous remontons le fil, l'origine de tout. Mais je ne vais pas en dévoiler une ligne de plus, je m'arrête là car l'intrigue vaut vraiment le détour. Roman de femmes, lumineuse histoire d'amour, quête filiale, relation mère-fille, La scène des souvenirs fait partie de ces romans qui laissent l'agréable sentiment d'avoir partager quelque chose de sincère et plein d'espoir avec les personnages et c'est ce que j'aime tant dans le romanesque, n'en déplaise aux cyniques ! voilà qui est dit !

Lien : http://livreetcompagnie.over..
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J'ai découvert Kate Morton avec L'enfant du Lac, que j'avais vraiment apprécié même si j'avais été un peu déçue par le dénouement. Quand j'ai vu La scène des souvenirs sur les rayonnages de la librairie, je n'ai donc pas hésité à acheter ce roman.
Dès les premières pages, Kate Morton plante le décor : les chapitres alterneront entre le présent (2011) avec Laurel et le passé qui nous permettra de répondre aux questions que Laurel se pose : en dehors d'être leur mère, qui était vraiment Dorothy et quel a bien pu être son passé, notamment pendant les années de guerre ?
Ce que j'apprécie chez cette auteur, c'est qu'elle sait faire vivre les lieux, tout en les accompagnant d'une certaine atmosphère : que ce soit Greenacres, la ferme où Laurel a grandi entourée des siens, ou le Londres de 1941, en plein Blitz. Ses personnages, eux, sont toujours bien campés mais aussi complexes, et on prend plaisir à les découvrir au fil des pages, poussant les heures de lecture parfois jusque tard... Car bien sûr le roman est bien construit, et les passages entre passé et présent arrivent toujours au bon moment, maintenant un suspens qui va croissant.
J'ai donc beaucoup apprécié cette lecture, dont la fin, contrairement à L'enfant du Lac, ne m'a pas du tout déçue, bien au contraire ! Aussi, je me laisserai très certainement tenter par d'autres romans de Kate Morton dans le futur si l'occasion se présente.
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"La campagne anglaise, une ferme au milieu de nulle part, une journée d'été au début des années 1960. La bâtisse est discrète: des colombages dont la peinture blanche s'écaille tranquillement sur la façade ouest, une clématite qui grimpe sur les murs. Des cheminées, une fumée s'échappe; et rien qu'à voir ces volutes on sait qu'un bon plat mijote sur la cuisinière. Mais aussi, le potager tout simple derrière la maison, les fières lueurs que lancent les fenêtres ornées de vitraux, le soigneux entrechevêtrement des tuiles sur le toit."

Greenacres, 1960: Laurel, une jeune fille de 16 ans, s'est réfugiée dans une cabane en haut d'un arbre pour pouvoir penser à son futur rendez-vous avec le beau Billy. Mais l'arrivée d'un homme au loin interrompt sa rêverie. Comme les visites sont rares dans la ferme des Nicolson, elle l'observe avec curiosité. L'inconnu aborde sa mère: "Bonjour, Dorothy [...] Cela faisait longtemps." Et "la suite se déroul[e] en un éclair. Un éclair argentin et liquide que Laurel n'oublierait pas.[...] le couteau s'abat droit dans la poitrine de l'homme". L'individu s'écroule, mort. Plus tard, lors de l'enquête, l'adolescente témoigne en faveur de sa mère.

Suffolk, 2001: on retrouve Laurel, devenue une actrice connue. Elle se rend à l'hôpital au chevet de sa mère très malade. Parmi les affaires de cette dernière, elle retrouve une photo d'elle, prise en 1941 aux côtés d'une certaine Vivien, une amie dont elle n'a jamais entendu parler. Elle décide alors de mener une enquête sur le passé de Dorothy et de comprendre les motivations qui l'ont poussé à tuer cet homme.

Kate Morton est une romancière australienne dont j'ai découvert l'oeuvre cette année. J'ai en effet parcouru avec beaucoup de plaisir le Jardin des secrets, son second ouvrage. Aussi, quand celui-ci est arrivé dans le fonds de la médiathèque où je travaille, je n'ai pas hésité longtemps avant de l'emprunter et de me plonger dedans.

Une fois encore, l'auteur s'attaque à la thématique des secrets de famille. Laurel a assisté à un drame lors de son adolescence. Elle a vu sa mère tuer un homme afin de protéger son petit frère et elle-même. Mais, devant la réaction de ses parents, elle n'a jamais osé en reparler et elle n'a jamais pu extérioriser les sentiments qu'elle avait eus. Elle n'a jamais osé en discuter non plus avec ses soeurs.

Cette dissimulation lui a sans doute permis de réussir sa carrière d'artiste. En effet, "on [a admiré] sa capacité à construire ses personnages de l'intérieur, à plonger, jusqu'à disparaître, dans la peau d'une autre personne. Cela [n'a jamais été] un truc. Elle [a] simplement [pris] la peine de percer les secrets desdits personnages. C'est là que se trouv[e] la vérité d'un individu, dissimulée dans sa part d'ombre"

Néanmoins, elle lui a peut-être coûté sa vie de femme. Tout comme son petit frère Gerry, elle est restée célibataire.

A l'aube de la soixantaine et confrontée à la mort imminente de sa mère, elle veut comprendre. Quel était cet homme? Etait-il vraiment un inconnu? Quel passé partageait-il avec Dorothy? Pourquoi n'a t'elle jamais rencontré cette Vivien de la photo?

Laurel va entamer une enquête sur ses origines, sur les secrets de famille qui se mettent "à ramper sous la surface des existences, avant de surgir par une brèche dans les remparts qu'avaient dressé leurs gardiens"

Et nous allons la suivre tout au long de ses investigations. Cependant, loin de rédiger un récit linéaire, Kate Morton s'est attachée à brouiller les pistes. En effet, plusieurs voix se font entendre: celle de Laurel, de Dorothy et de Vivien. de même, nous retrouvons ces narratrices dans différentes temporalités. Ainsi, le lecteur évolue sans cesse entre 1941, 1960, 2011, 1929...Il est même convié parfois à se plonger dans des journaux intimes ou des extraits de correspondance.

Cette construction confère une grande force au récit. Comme pour le Jardin des secrets, j'ai pris beaucoup de plaisir à me perdre dans les méandres du passé et à chercher les indices pour tenter de comprendre. Jusqu'au bout, de fausse piste en fausse piste, le suspense est resté intact et je dois dire que je m'attendais pas du tout au dénouement. J'ai été totalement surprise par la révélation finale.

J'ai également beaucoup aimé les personnages. La romancière a su camper des protagonistes forts, à l'instar de Dorothy, Vivien et Jimmy. La mère de Laurel se révèle une femme fascinante, rongée par la culpabilité. Elle reconnaît sans cesse la chance qu'elle a eue de pouvoir recommencer une nouvelle vie et plus la mort se rapproche, plus elle se reproche le mal qu'elle a pu faire.

Dans son ancienne existence, on rencontre Jimmy, un jeune homme talentueux qui est parti vivre à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale avec son père âgé. Il tente de percer dans l'univers de la photographie et d'assurer ainsi un avenir solide à sa fiancée. Les clichés qu'il prend constituent autant de témoignages forts du conflit qui fait rage et vont le mener à Vivien, la jeune femme de la photo.

De même, Kate Morton a réussi à restituer l'atmosphère des différentes périodes que le lecteur est amené à traverser. J'ai particulièrement été frappée par le récit situé pendant le Seconde Guerre mondiale. Je me suis parfaitement imaginée dans les cantines de guerre ou terrée dans un appartement alors que les bombes tombaient tout près...

Bref, vous l'aurez compris: ce roman a été un coup de coeur. Je me suis plongée lundi dans ce récit haletant et je l'ai englouti en deux jours. J'avais hâte de découvrir les secrets de la famille Nicolson et je dois avouer que je n'ai pas été du tout déçue par le dénouement. Si vous cherchez un roman à tiroirs, une belle histoire d'amour, émaillée de multiples mystères, alors cet ouvrage est fait pour vous. Je me demande même si je ne le reprendrai pas un jour pour le plaisir de décortiquer la mécanique narrative et relire certains mots en y mettant un autre sens.

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Ce roman de Kate Mroton est très bien mené.

On y suit une enquête familiale mené par une actrice assez connu qui est amenée à plonger dans le passé de sa mère et va découvrir tout un pan de son histoire resté caché.

C'est très bien écrit avec des rebondissements en nombre et des personnalités intéressantes.

Certes, le roman est assez dense, mais il se lit avec entrain. Un très bon moment de lecture
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Ce n'est pas le premier livre que je lis de Kate Norton, l'auteure sait nous raconter des histoires et nous emmener dans son univers.
J'adore les romans à double chronologie, ainsi que les romans qui traitent de secrets de famille avec une fin inattendue, et cette histoire a tout ce que j'aime.

Même si c'est un peu long, on est vite plongé dans cette histoire et on a hâte de résoudre le mystère.

Je me suis beaucoup attachée à Laurel et sa quête de vérité ainsi qu'à cette mère mystérieuse aux secrets bien enfouis.

Une très bonne lecture.
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Je n'avais encore rien lu de Kate Morton, cette jeune auteure australienne férue de littérature victorienne. Les bonnes chroniques lues sur les blogs m'ont incitée à lire son dernier roman, La scène des souvenirs. Sa couverture alléchante suggère un personnage secret et envoûtant.
Si au départ, je fus un peu chagrinée par le ton théâtral du récit, le mystère de ce meurtre perpétré cinquante plus tôt par la mère de Laurel, aujourd'hui à l' approche de la mort, m'a vite fait oublier mes réticences. Il m'a tout de même fallu attendre une bonne moitié du texte pour être complètement ferrée par cette construction remarquable qui dévoile à la manière d'un puzzle l'histoire réelle. Et je dois saluer la mise en scène minutieuse qui m'a tenue en haleine, m'a recadrée à plusieurs reprises grâce à de nouveaux indices me dévoilant ainsi la vraie personnalité des protagonistes.
Certes, la construction qui alterne les paragraphes sur l'enquête menée en 2011 par Laurel, la fille aînée témoin du meurtre en 1961 et ceux de l'histoire conjointe de Dorothy, Vivien et Jimmy durant le blitz de 1941, ne facilite pas les choses. Je me suis demandée plus d'une fois si ce qui nous était dévoilé dans l'histoire était connu de Laurel grâce à son enquête. Autant d'indices nous sont donnés dans l'un et l'autre, je devais donc être très attentive à la lecture. Mais le puzzle se met agréablement en place en nous laissant découvrir des personnalités, notamment féminines, complexes.
J'ai aussi beaucoup apprécié le rapport entre Laurel et sa mère. Bien sûr, la curiosité de la fille la pousse à remuer des secrets de famille délicats mais elle veut garder, quelque soit l'issue de son enquête, reconnaissance et amour pour cette mère qui fut pour elle, son père, son frère et ses soeurs une femme aimante et débordante d'imagination.
Kate Morton fait preuve d'un réel talent de conteuse grâce à cette intrigue qui réunit des personnages complexes et attachants. Elle nous comble d'un récit romanesque au suspense accrocheur.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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J'aime découvrir de nouveaux auteurs. Pour moi, Kate MORTON est l'un d'entre eux puisque je n'avais jamais ouvert l'un de ses livres. Pourtant, ses titres et couvertures ont toujours attiré mes yeux.

Je qualifierai celui-ci de dense, très détaillé, profond, énigmatique dans les détails donnés. Pas loin de 700 pages de souvenirs, de descriptions de scènes du passé. La scène des souvenirs est un ballet incessant entre le présent d'une actrice mature (qui est sur le point de perdre sa mère) et le passé, à Londres, au coeur du blitz et dans l'après-guerre. D'où cette couverture en noir et blanc, ces deux femmes qui semblent sourire à la vie, dans des tenues d'une autre époque…

Dans ce va-et-vient mélancolique, enrobé de mystère et étoffé de secrets, on assiste à un lien particulier, une sorte d'amitié mal définie entre Dorothy et Vivien. Ce livre décrit leur rencontre, leur sensibilité, leur appréciation de la vie et de l'autre. Ce sont aussi deux réalités qui se télescopent. Kate MORTON tisse de sa plume toutes les relations, telles des toiles qui s'entrecroisent : les fratries, les amours, les connaissances et l'ensemble s'imbriquent dans un contexte bien bâti. Dorothy ou Vivien, tantôt vieille femme ou enfant, adulte amoureuse ou dame de compagnie, a su m'embarquer dans son état d'esprit page après page, dans les quatre grandes parties du livre.

J'ai assisté à leurs états d'âme. Ce fut intense, long, pertinent. Car, cette intrigue autour de ces deux personnalités est cousue avec minutie, forte d'indices. Disséminés, ils n'ont l'air de rien mais ils ont toute leur importance. Si je venais à découvrir un deuxième roman de Kate MORTON, je serais plus attentive au moindre mot de son récit, les objets, les paroles, les circonstances. Dans la scène des souvenirs, il y a un moment où je me suis demandée où toutes ces scènes allaient me mener. A la fin du livre, j'ai applaudi des deux mains le coup de maître de l'auteure. Ce roman est admirable. Sa non-chronologie crée un effet construit déconstruit intéressant.

Au final, j'ai donc beaucoup apprécié l'auteure et ce roman. Il a fallu les appréhender mais ils ont réussi, l'une et l'autre, me combler. Ce fut une lecture passionnante qui en appellera d'autres…
Lien : https://alapagedeslivres.wor..
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J'avais beaucoup apprécié L'enfant du lac, si bien que je n'ai pas tardé à lire un second roman. Mon choix s'est porté, un peu par hasard, sur La scène des souvenirs.

En 1961, la jeune Laurel, âgée de 16 ans, vit une vie heureuse et paisible entourée de parents aimants, de soeurs complices et d'un petit frère adoré. Elle connaît son premier amour et rêve de devenir actrice. Ses certitudes basculent le jour où elle voit sa mère assassiner un inconnu. Des années plus tard, alors que sa mère vit ses derniers jours, Laurel décide d'en savoir plus sur cet évènement et sur le passé de sa mère.

On retrouve dans ce roman, un certain nombre de points communs avec L'enfant du lac. le schéma familial tout d'abord : des parents très amoureux, plusieurs filles suivie d'un petit garçon chouchou de toute la famille, qui vivent dans une maison idéale et ont tout de la famille parfaite. Mais cette perfection cache de nombreux secrets et c'est l'aînée des filles (auteur à succès dans L'enfant du lac, célèbre actrice ici) qui va chercher à les percer. La construction de l'intrigue également : des allers-retours entre les époques et les personnages, les révélations qui se succèdent, les fausses pistes… Et encore une fois, j'ai deviné assez rapidement la révélation finale.

Toutefois, cela ne m'a dérangée. Il y a un élan dans ce livre, une atmosphère, qui m'ont accrochée. Je me suis facilement plongée dans l'intrigue, dans l'écriture de l'auteur, dans les relations familiales. J'ai beaucoup aimé les chapitres consacrés à Vivien, Jimmy et Dolly durant le Blitz. J'ai été touchée par l'amour des personnages pour leur mère, la tendresse dont ils l'entourent durant ses derniers jours. Il y a là quelque chose de profondément intime et humain.

Comme d'habitude j'ai beaucoup aimé l'alternance des époques et des personnages. Je suis très émotive en général (beaucoup trop même) et voir ces petites filles joyeuses et insouciantes, ces jeunes filles à la tête emplie de rêves, ce petit bébé choyé, devenus des adultes déjà âgés, regardant avec nostalgie leur passé. Comment ne pas projeter l'image de mes enfants ?

Ce fut donc une nouvelle fois une lecture très plaisante, dont le souffle romanesque m'a emportée. Je ne vais pas hésiter longtemps à relire Kate Morton, en espérant toutefois que les ressemblances seront un peu moins nombreuses, cela pourrait devenir lassant à force.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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