Les brumes de Riverton

Après la découverte d'un thriller de « L'enfant du lac » alors que j'avais lu deux romances avant, voici encore un tout autre style d'histoire que nous offre Kate Morton…

En général, Kate écrit un récit avec plusieurs personnages qui nous racontent un drame…
Ici, seule Grace nous raconte comment une famille a été amenée à être confrontée à la mort d'H.S. Hunter…

Ce livre se lit très facilement, on lit les mémoires d'une grand-mère très attachante qui nous parle de personnages rencontrées dans sa vie pour lesquels nous développons tout autant d'attachement…

Dans « Les brumes de Riverton », Kate nous démontre encore toute sa richesse culturelle et nous parle de la première guerre mondiale avec différents aspects : l'honneur des hommes de partir au combat, les conséquences psychologiques que la guerre a provoquée dans les troupes survivantes, l'économie changeante, la position de la femme,…

Dans ce roman, il y a moins de rebondissements que dans les autres livres : cela ressemble plus à une biographie…

Mais je reste encore et toujours amoureuse de la plume de Kate Morton ! Un vrai petit bijou ses livres !

Véritable coup de coeur pour ce livre déniché en brocante il y a plus de 6mois. J'ai mis du temps à me décider à l'ouvrir mais une fois que je l'ai fait, impossible de m'arrêter!

On suit les pensées de Grâce une vieille dame qui voit les bribes de son passé bien enfoui resurgirent pour venir la hanter. Tout au long du roman on est tenus en haleine par ce secret et cette boîte de Pandore qui ne demande qu'à s'ouvrir. Ce sont bien les deux derniers chapitres qui lèveront le voile, mais en attendant on ne s'ennuie pas du tout.

Kate Morton nous dresse une peinture de la vie de l'aristocratie britannique au début du XXème siècle. Fresque de la première guerre mondiale aux années folles sur des airs de jazz en passant par l'émancipation des femmes et le farouche combat des suffragettes.

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce livre un succès : une romance passionnée, un triangle amoureux, des intrigues et un secret inavouable.

Avec cette oeuvre, on est à la fois plongé dans la vie quotidienne des grandes familles anglaises de l'époque, mais également dans celles des personnes de l'ombre qui se rendent pourtant indispensables : les valets, majordomes, femmes de chambre, cuisinières. Deux mondes parallèles se côtoient tous les jours sans pour autant se mélanger complètement et chacun possède ses propres intrigues.

La plume de Kate Morton est entrainante et imagère. On passe sans mal des moeurs victoriennes à l'époque contemporaine, des pensées d'une femme de chambre à celle d'une « honorable » lady. Les différents chapitres sont ponctués de faux articles de presse, promotions de films et autres encarts qui rendent l'histoire d'autant plus réaliste.
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Première pensée : très long, j'ai mis un temps fou à le terminer car me semble t-il la véritable intrigue ne venant que tardivement, mais j'avoue que je ne suis pas déçue d'être arrivée au bout car le dénouement le valait bien.

C'est en 1924 lors d'une soirée mondaine chez les Hartford, au château de Riverton, que le célèbre poète Robert Hunter se suicide sous les yeux des soeurs Hartford, un drame qui a définitivement séparée les deux jeunes femmes, mais pourquoi ?
Nous revenons sur cette tragédie en 1999 grâce à une cinéaste qui prépare un film sur ce bouleversement et qui décide d'interviewer un témoin de cette époque, Grace, domestique au château de Riverton à l'époque des faits, et dont la vie a été imbriquée dans celle des trois enfants Hartford : Emmeline, Hannah et David.

Un peu de mystère, beaucoup de secrets et surtout une famille qui va traverser nombre de drames, on arpente l'Histoire avec ses membres, on oscille entre passé et présent, chaque détail est relié à un autre pour former le tableau d'une destinée. Très beau.
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Grace, domestique dans une famille aristocratique dans son enfance nous livre ses souvenirs de jeunesse. Observatrice extérieure, elle nous nous donne accès à la vie privée de cette famille. Grace va également être amenée à comprendre quelles circonstances ont amené sa mère à tant d'amertume.

J'ai bien aimé, on navigue entre époque actuelle et années 20 de manière efficace. Amours secrets, relations familiales, la narratrice est à un poste privilégié, témoin de ce qui se passe dans le milieu aristocratique et dans le milieu domestique. de bonnes intrigues, le poids du regard et des traditions donc un ordre naturel des choses à ne pas bousculer, de bons personnages, des secrets...etc, tous les ingrédients d'une histoire familiale mouvementée sont réunis.

Mon sentiment à la fin de la lecture ? il est fascinant de voir ce qu'un mensonge innocent peut avoir comme conséquences...

The House at Riverton (Les brumes de Riverton), c'est un petit peu la vieille dame du film Titanic dans les décors du sublime The remains of the day (Les vestiges du jour) d'Ishiguro.

Du sirupeux, de l'élégant. Un intéressant contraste.

Tous les ingrédients qui font les bons best-sellers y sont présents: une narration solide, la jeunesse, l'innocence, l'amour, le mystère, les retours en arrière et un thème récurrent dans la littérature anglo-saxonne, celui de l'upstairs / downstairs (les maîtres et leurs domestiques).

Une lecture passionnante et facile qui convenait parfaitement au cerveau ramolli qui est le mien en ce moment.

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Alors oui, on plonge dans un contexte historique retranscrit avec des détails intéressants .
Oui, cette lecture peut nous faire penser à la série Downton Abbey ...

Cependant la série sait nous tenir en haleine , on est prit rapidement par les personnages .
Ici l'ennui fait rage !J'avais l'impression d'avoir lu 200 pages quand j'en avais lu que 100..
Là j'attendais bêtement la fameuse intrigue promise en 4eme de couverture .Ne voyant rien arriver s'apparentant à cela , je suis allez chercher les avis et j'ai compris que pour cette dernière, il faudrait attendre d'avoir lu 80 % de ce pavé pour en profiter ..Mais ce sera non pour moi .Dans ce cas pourquoi ne pas le vendre juste comme une saga familiale historique sans parler de cette intrigue ?Ceux qui ne cherchent pas "l'enquête " pourraient passer à côté de cette lecture et ceux qui l'a cherche seront déçu ..Apparemment il ne faut pas commencer par cette lecture pour découvrir l'auteure .
Il parait que ça bouge pendant les 60 dernières pages , ce qui est beaucoup trop loin pour que j'aille jusque là.Ce sera abandon .Dommage , j'avais envie d'être prise dedans !

Grace est une très vieille dame, presque centenaire, qui a eu une vie bien remplie et heureuse, malgré quelques périodes difficiles. Mais il y a ce secret et le poids permanent d'une culpabilité très ancienne qu'il impose à Grace depuis si longtemps.

C'est à l'âge de quatorze ans que Grace est entrée au service des maîtres de Riverton, comme l'avait fait sa mère auparavant. D'abord simple domestique, elle devient rapidement la femme de chambre attitrée d'Hannah, une des jeunes filles de la maison. Non sans raison, elle lui vouera une fidélité à toute épreuve…

Bien que ce roman soit de la pure fiction, l'auteur a effectué de nombreuses recherches pour restituer l'atmosphère qui régnait dans la haute société britannique des années 1914 à 1924. le point de vue adopté est celui de « ceux d'en bas », les domestiques, ce qui donne au roman un petit air de « Downton Abbey ». Les fans de la série devraient donc aimer ce roman.

Comme dans « L'enfant du lac », Kate Morton réussit parfaitement à faire naître un univers et à créer une intrigue fondée sur des secrets de famille. Elle maîtrise la narration à merveille, l'entrecoupant de nombreux retours en arrière et laisse le suspense intact jusqu'à la fin, même si elle sème de nombreux indices depuis le début du roman. Voilà une lecture fluide malgré ses presque 700 pages, et très divertissante ; de quoi passer un bon moment.
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Bon, je dois avouer que même si cette lecture fut agréable, j'en attendais un peu plus que ce que j'ai eu. En effet, les aspects "secret des origines"et "révélation finale" sont assez prévisibles et donc faciles à deviner si l'on est bien attentif à sa lecture. D'où une mini déception car l'auteur est réputée pour nous offrir des dénouements et secrets inattendus. Il n'en reste pas moins que Kate Morton est très douée pour créer une ambiance propre à l'époque décrite et à proposer des personnages complexes que l'on prend plaisir à suivre.
En bref, une bonne lecture mais qui m'a déçue par moments. Cela ne m'empêchera pas de découvrir d'autres récits de l'auteur car son genre de prédilection (secrets de familles et liens passé/présent) fait partie de me préférés.

Autant j'avais passé de bons moments avec le Jardin des secrets et l'enfant du lac autant celui-ci aura été une catastrophe.

Je veux bien admettre que s'agissant du premier livre de l'autrice il est "normal" qu'il ne soit pas aussi réussi que les autres mais il est clairement déséquilibré !

Le résumé était tentant avec la confrontation de deux époques aux moeurs bien différentes et ses secrets alléchants sur fond de vieux manoir anglais.

Premier bémol avec l'emploi d'un seul Pov sur plusieurs époques (rectifier dans ses prochains romans) : lassitude du lecteur par rapport au personnage qui relate les faits et confusions des époques. L'autrice pouvait sauter d'une époque à l'autre sans l'annoncer/prévenir le lecteur en amont.

Deuxième bémol sur le traitement inégal des époques : certaines sont minutieusement détaillées tandis que les autres sont tout justes survolées.

Mais le plus gros problème avec ce livre est l'ennui. Je me suis ennuyée pendant un bon moment, parce qu'on se traîne pendant presque 80% du temps, puis tout s'accélère dans les 60 dernières pages !

Je ne suis pas spécialement attachée aux personnages sauf peu-être pour la vieille dame qui a finit par me lasser.

En bref, je ne sous conseillerais pas ce livre surtout si vous ne connaissez pas l'autrice. Préférez plutôt un de ses derniers livres !

Un livre vraiment envoutant.
Le petit bémol est que la vérité nous apparait trop vite à mon gout. le lecteur comprend bien avant la révélation finale ce qui a pu se passer ce jour-là.
Sinon une atmosphère délicieuse, un petit quelque chose qui me rappelle Gosford Parck (un film), par ce monde de la domesticité en opposition avec celui des "maîtres".
Et puis un style tout simplement superbe, d'une très grande fluidité, malgré la traduction.

Je n'ai pas été déçue.
Toutefois j'ai moins aimé ce roman que le jardin des secrets, du même auteur.