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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On ne présente plus R.E. Howard, l'auteur texan qui a fait entrer le récit d'aventure dans le XXe siècle. Il est d'une telle modernité, que non seulement la plupart de ces récits n'ont pas pris une ride, mais en plus certains d'entre eux font aussi moderne que ce qui se fait aujourd'hui, voire plus moderne que certains auteurs peu inspirés...
Plus qu'à tous les genres de l'imaginaire (inventant la Fantasy contemporaine en mélangeant les récits historiques d'Harold Lamb, mais pas que, aux récits fantastiques d'H.P. Lovecraft, mais pas que), l'auteur mort à l'âge de 30 ans s'est attaqué à tous les genres populaires avec enthousiasme, mais aussi mélancolie, avec ce mélange action / horreur qui a toujours fait le bonheur du survival. Bref, n'en déplaise aux pisse-froid, aux rageux élitistes et aux esprit chagrins on est bien dans la Res Adventura, un univers d'aventures hautes en couleurs ! Et cet univers que les éditions Glénat ont décidé d'adapter en bandes dessinées avec un budget et un lancement conséquent, le tout sous la supervision de notre Patrice Louinet national, spécialiste mondial et mondialement connu de l'oeuvre du père fondateur de la Sword & Sorcery, Oh Yeah !!!

Ce tome 1 est une adaptation de la nouvelle intitulée La Reine de la Côte Noire réalisée par le scénariste bien connu Jean-David Morvan et le dessinateur moins connu Pierre Alary (assisté aux couleurs de Sedyas)...
Dans le Royaume d'Argos Conan le barbare a maille à partir avec un juge civilisé qui l'accuse de complicité avec un ami qui en état de légitime défense a tué un représentant de l'autoproclamée autorité... Après la décapitation dudit juge et sa fuite rocambolesque sinon éperdue, il trouve refuge à bord du navire marchand et/ou contrebandier du capitaine Tito en route vers les côtes kushiennes (échapper à la noyade en portant une cotte de mailles, mais bien sûr ^^). A que cela ne tienne l'antihéros se fait le garde du corps dudit capitaine, jusqu'au jour où son navire croise la route de la Tigresse, le bateau pirate d'une diablesse à la peau blanche blanche et de son équipage à la peau noire... le Cimmérien se bat comme un beau diable au point d'attirer l'attention de Bêlit qui décide de l'épargner car elle est persuadée d'avoir enfin trouvé son âme soeur (et réciproquement pourrait-on dire ^^). C'est le coup de foudre, et les amants terribles sèment la terreur sur les côtes shémites et stygiennes jusqu'au jour au Bêlit décide de réaliser son grand projet : remonter la sombre rivière qu'elle a découverte, pour au coeur des ténèbres trouver la cité oubliée dont elle espère découvrir les secrets... Et son immense trésor est découvert, mais un démon antédiluvien dernier survivant d'une civilisation qui passa d'anges à démons hante les ruines de la cité maudite, et de Conan et Bêlit seul l'un d'entre eux survivra pour venger la mémoire de l'autre !

Le schéma initial est assez simple certes, mais est magnifié par la relation Conan / Bêlit qui elle est tout sauf simple ! Conan sincère homme d'action ne peut trouver de sincère relation homme/femme autrement qu'avec une femme d'action (n'oubliez pas que tout ceci a été conçu et écrit au début des années 1930 !!!)... Bêlit semble être sa version féminine et semble être son âme soeur, du coup la BD s'attarde sur la confrontation de leurs visions de la vie semblables certes, mais tantôt complémentaires tantôt opposées (sur fond d'amour vache, voir sado-maso)... Les deux compères sont des âmes fortes sans dieux ni maîtres qui ne vivent que pour l'instant présent, mais Bêlit qui s'avère plus ambitieuse et plus cupide que lui donc plus dominatrice finit par sceller sa perte, mais en assurant ironiquement sa victoire morale : il y a quelque chose au-delà de la vie, car l'amour est plus fort que la mort ! Que pense de tout cela Conan après avoir vengé sa bien aimée ? Nous ne le saurons jamais, et c'est très bien ainsi... Intellos coincés du cul et bobos hipsters prétendument éclairés ont accusé l'auteur de machisme et de misogynie, pourtant dans l'entre-deux-guerres plus ou moins puritaine voire puritaniste sur 21 nouvelles nous avons 17 strong independant women... Ils sont stupides et débiles, mais ça on le savait déjà !!!

Le travail de Jean-David Morvan supervisé par Patrice Louinet est impeccable, du coup je ne peux qu'avoir honte d'écrire que les graphismes de Pierre Alary qu'ici je vois particulièrement inspiré par le sujet (waouh ses doubles pages qui abolissent le frontière entre auteurs et lecteurs) sont sans doute « une terrible erreur de casting »... Rien à faire, avec son style plus ou moins cartoonesque, du début à la fin j'ai plus ou moins eu l'impression de lire une aventure de Lanfeust en lieu et place d'une aventure de Conan... Toutefois j'ai aimé son travail sur "SinBad", du coup j'ai envie de découvrir son travail sur la série "Silas Corey" !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Bon...
J'ai vraiment pas accroché aux dessins de cette bande dessinée. C'est dommage, parce que la nouvelle qui l'inspire est excellente, avec un personnage féminin de guerrière qui, quand on replace le texte dans ses années d'écriture, est franchement en avance sur son temps. (On ne verra de femmes fortes qu'une dizaine d'années plus tard, dans les comics, avec l'apparition de Wonder Woman en 1941... et elles mettront plus longtemps encore à s'imposer au cinéma...).

Mais ce dessin aux traits beaucoup trop grossiers, sans minutie (j'ai souvenir d'une case avec une main de Bêlit en gros plan, on ne sait même pas "où" elle est posée sur Conan...), cela dessert vraiment cette bande dessinée, j'ai pas du tout aimé. J'ai du me forcer à la finir, en essayant de passer outre. Snif. Pas une bonne pioche en ce qui me concerne.
Je sais pas si le dessinateur change dans les autres BDs, mais là de suite j'ai pas du tout envie de les acheter...
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Glénat se lance dans l'adaptation du célèbre Conan le Cimmérien, de Robert E. Howard. Un tome, une histoire, un couple scénariste/dessinateur.

Pour ce premier tome ce sera donc : La reine de la côte noire.
On commence par voir Conan en proie a quelques difficultés administratives qu'il règle d'une manière toute personnelle : un bon coup d'épée en travers de la gorge du juge! Il doit bien sur fuir Argos et se réfugie sur un navire marchand (notez l'exploit de nager en armure sans lâcher ses armes, trop fort ce Conan!). Après quelques escarmouches avec des pirates, Conan va tomber sur plus coriaces : Bêlit, capitaine du bateau pirate La Tigresse.

J'ai été que moyennement convaincu par cette première adaptation. Je ne juge pas bien sur à partir des histories originales, que je n'ai pas lues mais sur l'oeuvre BD que je viens de refermer.
Elle a le mérite d'apporter une vraie approche de Conan. On comprend de ce qu'il a de "barbare" en lui car c'est avant tout un guerrier qui n'arrive pas à appréhender les moeurs compliqués des "civilisés" comme on peut le voir avec l'épisode du juge. C'est uniquement un guerrier, il a une vision très "carpe diem" de l'existence. Il croit aux dieux mais de manière cynique sans trop se préoccuper d'eux et de leur au-delà.
L'amour passionné entre lui et Bêlit est plutôt bien rendue. La pirate est une femme forte qui prend finalement très vite l'ascendant sur Conan. C'est elle qui dirige et, poussée par sa cupidité, va faire remonter son bateau jusqu'à une cité maudite que l'on dit pleine d'or.
Au delà de ça il y avait de quoi faire une bonne histoire d'aventure et de chasse au trésor. Mais je trouve que tout est vite passé, sans véritable accroche, sans suspense, sans passion... C'est un peu dommage car j'avais vraiment l'impression que tous les ingrédients étaient présent. Mais il n'y a pas eu assez de développement et de matière. Je trouve que parfois l'enchainement des cases n'étaient pas très adaptés pour qu'on se prenne dans l'histoire, ça manque de transition.

Niveau dessin, ça a un certain charme mais... je trouve que c'est parfois un peu brouillon et que les traits manquent de précision. Sur les gros plans ça va, mais des que l'on s'éloigne ça perd vite en finesse et en relief.
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Cette lecture est pour moi la découverte d'un personnage. Certes, j'avais déjà entendu parlé de Conan, mais je n'avais jamais rien vu ni lu autour de ce personnage.
Et cette BD ne me donne pas particulièrement envie de poursuivre ma découverte : dès les premières planches je n'ai pas aimé le dessin. Ou plus précisément le dessin des personnages, qui ressemblent un peu trop a des caricatures.
Ensuite, ce récit étant l'adaptation d'une nouvelle, j'ai été très déçue de lire tant de texte. Certes ce texte est de qualité, mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas eu réellement de choix entre BD et nouvelle pour cette adaptation.
Par contre j'ai beaucoup apprécié le dossier de fin d'album racontant les origines du personnages.
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Je ne connais que Conan de nom. Et ce premier tome est une bonne présentation du personnage et de l'univers.
En effet même si toutes les histoires sont indépendantes, sans chronologie et fidèle aux originales, nous avons dans celui-ci la philosophie de Conan, sa façon de vivre, et l'univers d'expliciter.
C'est une aventure sympathique, distrayante, avec laquelle on passe un bon moment. Mais ça manque d'ampleur, de profondeur, d'une vraie histoire dessous, d'un but, d'une ligne claire. C'est finalement qu'une suite d'action et de mini rebondissements. En quelques cases c'est réglé. de quoi ne pas s'ennuyer et que ça soit plaisant. Sans que ça soit transcendant.
D'ailleurs Conan se laisse vivre, selon où le vent le mène, il se bat et résiste à la mort. C'est un peu près tout. Il n'est pas désagréable mais le rendu est un peu lisse. Bêlit est intéressante, une guerrière, une femme de pouvoir à la tête d'hommes, forte. elle a un bon potentiel pas entièrement exploité.
Les dessins sont très sympas, lumineux. Les paysages et les monstres nous font voyager. La reine a un beau rendu. Elle a parfois le regard très expressif.
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