AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 57 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1919, alors qu'il est journaliste au Canard enchaîné, Roland Dorgelès publie l'un des plus grands romans de la littérature française sur la Première Guerre mondiale, Les croix de bois, fruit de son expérience sur le front.
Cet album, signé J d'Morvan et F Percio, réalisé d'après ce chef-d'oeuvre et la vie de son auteur lui rend un bel hommage.
Le choix des couleurs pour différencier le monde des soldats en guerre et celui des civils s'avère judicieux.
L'ocre qui rappelle la boue des tranchées et des terres labourées par les obus donne de la puissance au récit.
La violence des combats, sans profusion d'éclats sanguins, est néanmoins parfaitement ressentie dans chaque dessin. On pourrait presque penser et c'est là tout le talent du dessinateur, que ces planches ont été réalisées en temps réel au coeur du conflit.
Une belle façon de (re)découvrir une oeuvre et un écrivain cent ans après.
Commenter  J’apprécie          190
Possédant le roman de Roland Dorgelès, qui prend les poussières sur mes étagères (il n'est pas le seul), j'ai décidé de le découvrir au travers de l'adaptation en bande dessinée.

Ma première impression ne fut pas bonne, tant les dessins me déplurent d'emblée.

Les couleurs des uniformes français, presque blancs, les tons brunâtres des décors, passant ensuite sur les uniformes des soldats… bref, les dessins et moi n'allions pas être des grands copains. Il ne me restait plus que le scénario.

Mais que venaient-ils faire dans cette galère ?

Le jeune Dorgelès avait été réformé deux fois pour raison de santé, mais il voulait aller à la guerre, alors il demanda à Clemenceau une lettre de recommandation. Tout le monde, à ce moment-là, la pense courte… La guerre ne sera pas courte et ça, ils ne le savent pas encore.

Lorsque nous arrivons à la partie consacrée aux souvenirs d'enrôlement du journaliste Dorgelès (son nom de plume), les dessins sont différents, plus agréables à regarder, mais une fois que l'on repasse avec son héros, Gilbert Demachy, les dessins redeviennent ceux du début.

Durant tout l'album, il y aura des alternances entre les couleurs brunes et celles qui tireront plus vers le bleu/gris.

N'ayant pas lu le roman, je ne peux pas dire si l'adaptation est fidèle ou pas (*). Hormis les graphismes qui m'ont déplu, j'ai apprécié le reste.

L'adaptation n'est pas faite que de combats, mais d'un habille mélange de ce que fut la vie de milliers de Poilus durant cette guerre : disputes, rires, abattement, moral à zéro, gouaille entre les soldats, les plus anciens qui mettent les plus jeunes au parfum, latrines communes, bouffe de merde, la boue, les poux, les erreurs qui coûtent en vie, les marches harassantes, les vivants qui se protègent derrière des morts…

Pas de censure dans cette bédé, comme il y en avait à l'époque et après la fin de la guerre.

La couverture en dit déjà long : ce n'est pas un soldat super-héros et digne de la propagande qui est représenté, mais un soldat recroquevillé sur lui-même, tentant d'échapper à la Mort, le tout sur un fond de ciel rouge sang, avec des croix de bois brisées et une explosion en arrière-plan.

Si les politiciens (et les galonnés) de l'époque voyaient ça, ils hurleraient, eux qui voulaient montrer le soldat français en vainqueur de l'infâme soldat teuton. Au moins, ceci est plus réaliste que ce qui était imprimé et publié dans les feuilles de choux de l'époque.

Dorgelès dû censurer son roman avant sa publication chez Albin Michel.

Il y a assez bien de texte, la lecture ne se fait pas en une seule fois, il a de quoi nourrir son esprit et j'ai pris mon temps pour la découvrir, tout en sachant que je louperais malgré tout des détails. Puis, il y aura des cases sans texte, parce que les mots ne serviraient à rien.

Une adaptation fort poignante.

(*) Ce n'est qu'arrivé à la fin de la bédé que j'ai appris que celle-ci comportait des scènes qui avaient été coupées lors de sa parution en roman, ainsi que des scènes de vie de l'auteur, Roland Dorgelès.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          132
Très belle adaptation graphique du roman éponyme de Roland Dorgeles. Les auteurs ont choisi de se consacrer à une année de guerre (de novembre 1914 à juillet 1915) et mettent en scène deux personnages principaux : Demachy, avec des dessins ocres et Dorgeles avec des dessins bleutés. En ressortent des sentiments d'abandon par les proches, d'attente avant le prochain bombardement, la prochaine montée au front, de tristesse.
Des dessins crus mais réalistes, n'occultant aucune des horreurs des tranchées.
Commenter  J’apprécie          80
Jean-David Morvan et Facundo Percio adaptent le roman témoignage de Roland Dorgelès "Les croix de bois".

Cette adaptation adopte un trait très sombre, charbonneux. Très détaillé aussi. Ça colle bien à l'ambiance et certaines illustrations sont même fascinantes.
Concernant l'histoire, JD Morvan a mixé le vécu de Dorgelès et des passages de son roman. C'est une très bonne idée mais j'avoue que, parfois, l'enchaînement est un peu confus.
Pour autant, cette adaptation en roman graphique de ce classique sur la Première Guerre mondiale est un travail qui a du mérite.
Commenter  J’apprécie          70
Je n'avais pas lu le grand roman de Dorgeles, les croix de bois, mais le romand graphique de Jean David MORVAN avec sa quadrichromie m'a transporté à nouveau dans l'enfer des tranchées vues par ce journaliste plutôt bourgeois. Lui qui n'avait pas connu la promiscuité s'y est fait rapidement malgré sa gêne et son dégout des débuts. En observateur, il livre une analyse poignante de ce que ressentent les poilus, il fouille la psychologie, notamment l'importance du courrier avec la famille, les épouses. Cet ouvrage prend sa place près des nombreux albums de Tardi sur le sujet.
Commenter  J’apprécie          30
Cette Bd m'a donné envie de lire le livre de Dorgelès. le dessin crayonné fait à l'aide de pastel sec, avec un encrage bicolore, est somptueux. On est véritablement plongé dans les scènes de guerre, que ce soient les temps de repos et d'attente, ou les scènes de combats au milieu des obus. Je n'ai en revanche pas bien réussi à rentrer dans le scénario : entre les 2 personnages du roman et la vie de Dorgelès, tout était un peu confus pour moi...
Commenter  J’apprécie          20
Il s'agit de l'adaptation graphique du roman « Les croix de bois », de Roland Dorgelès, journaliste et engagé volontaire dans le premier conflit mondial, où il raconte la vie des soldats et l'enfer des tranchées à son retour du front, et dresse un portrait au vitriol d'une guerre que tout le monde pensait rapide.
Pour la petite histoire, son titre, fait référence aux lignes de croix de bois posées à perte de vue sur les corps des soldats morts au combat, français ou allemand.
 
L'ouvrage fut plébiscité par la critique, mais surtout par les Poilus, fraîchement démobilisés ou hospitalisés. Il reçut notamment le Prix Femina en 1919, et fut devancé d'un fil par « L'ombre des jeunes filles en pleurs » de Marcel Proust pour le Goncourt de la même année.

Un roman puissant, dont l'incarnation en bande dessinée tombait sous le sens et était attendue.
C'est chose faite et avec brio par JD Morvan au scénario et Facundo Percio au dessin, qui nous offrent une oeuvre hors-norme, éditée chez Albin Michel, comme le fut le roman au début du siècle dernier!
On plonge tête baissée dans les tranchées de 14-18 et on partage les joies, la lassitude, la peur et la mort des protagonistes.

En 1919, Dorgelès racontait la guerre, 100 ans après, Morvan et Percio nous la montrent !
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (169) Voir plus



Quiz Voir plus

Irena

Comment se nomme le parti d’Hitler ?

Le parti nationaliste
Le parti nazi
Le parti socialiste

13 questions
43 lecteurs ont répondu
Thème : Irena, tome 1 : Le ghetto (BD) de Jean-David MorvanCréer un quiz sur ce livre

{* *}