Spirou et Fantasio, Tome 49 : Spirou à Tokyo : Le ronin de Yoyogi

Si mon mari pensait pouvoir m convertir aux aventures de Spirou et Fantasio, ce n'est certainement pas avec ce tome-là qu'il aurait réussi. J'ai beau aimer la littérature et la culture orientale, là, c'est vraiment du gros n'importe quoi. Bande-dessinée qui se cale sous le mode des mangas, on se croirait plutôt dans un épisode de Dragon Ball que dans une aventure de nos deux chers héros. Là oui, j'avoue, les auteurs en font vraiment trop ! Certes, ils nous font découvrir la culture japonaise avec ses héros propres et ses légendes mais je trouve que, pour cela, ils auraient dû s'y prendre d'une toute autre manière.

Parlons un peu de l'histoire : deux enfants qui sont dotés de pouvoirs hors du commune (télékinésie entre autres) sont menacés car ils pourraient devenir des armes redoutables s'ils se trouvaient du côté des méchants (j'emploie ce mot sciemment car c'est vraiment l'impression que j'ai ressenti en lisanty ce tome : d'un côté, les gentils et de l'autre les méchants. C'est toujours le cas dans ce genre d'aventures, je vous le concède mais là j'ai vraiment eu l'impression d'être infantilisée au plus haut degré et j'exagère à peine).

Un ouvrage plus destiné à la jeunesse...et encore, aux fans de mangas peut-être !

A mon sens, la grande qualité des albums de spirou et Fantasio, peu importe l'auteur, c'est que l'action démarre au quart de tour et que le lecteur est embarqué d'emblée. Cela vaut pour tous les auteurs, excepté Morvan.

Dans ce tome, le lecteur est bousculé dès le départ, sans vraiment savoir de quoi il est question et il découvre les tenants et aboutissants de manière assez déstructurée et éparse. Pas terrible au niveau de la cohérence et du récit.

L'histoire est plutôt sympathique, deux enfants aux pouvoirs de télékynésie, objets de l'attention de gens peu recommandables, les yakuzas, etc. Sauf que je n'aipas reconnu une histoire de Spirou et Fantasio. Dans le récit, dans la violence, dans la mise en couleur (très manga), dans les situations et les expressions de visage ou les postures... Y compris l'intervention du surnaturel.

Bref, je reste très dubitatif, même s'il y a un effort notable pour transmettre les caractéristiques de la société nippone aux jeunes lecteurs, et tout en comprenant la nécessité de renouveler les aventures des deux héros, je ne trouve pas que cette histoire rende hommage au tandem. A ce propos, savez-vous le les Nippons font dresser la Chine?

Je suis un peu déçue de ce volume... J'avais l'impression que l'auteur cherchait juste un prétexte pour caser ce qu'il savait du Japon, et il s'y dit "tiens, si j'écrivais un Spirou qui se passerai à Tokyo, histoire d'étaler un peu ma science!".

Niveau histoire, c'est plat, les personnages sont inintéressants (même les deux protagonistes, que j'adore, ne parviennent pas à relever le niveau) et le tout très superficiel. Et puis le combat type manga... franchement je suis désolée, mais ça ne correspond pas vraiment à ce que je recherche en lisant un Spirou...

Episode sans grand intérêt. le scénario est bancale et la ville de Tokyo un contexte que je n'ai toujours pas compris. Dommage. Les graphismes sont toujours d'un haut niveau.

Morvan et Munuera nous offrent un nouveau graphisme et un autre univers, celui de Tokyo. Avec un genre plus "manga", je n'ai pas été épatée par le nouveau style du tandem et le scénario est un peu boiteux comparé aux autres albums de la série. Tout de même, le duo Spirou et Fantasio demeure un incontournable. On y trouve tout de même beaucoup d'action et somme toute, le décor est plaisant et exotique, dans un Japon qui chevauche le traditionnel et le moderne.