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3,4

sur 103 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mariée depuis quatre ans, San n'a pas une vie conjugale épanouissante. A peine rentré du travail, son mari ne veut penser à rien, s'affale sur le canapé et s'abrutit devant des émissions de variétés. Occupée à ranger derrière lui et à faire la cuisine, San a parfois l'impression de se perdre dans ce mariage. Elle n'est plus un être à part mais un prolongement de son époux. D'ailleurs, il lui semble que sur les photos, leurs deux visages se ressemblent de plus en plus. Elle a beau confronter son point de vue avec famille et amis, elle ne trouve pas de solution pour redynamiser son couple. Et tandis qu'elle se pose des questions, jour après jour, les traits de son mari s'affaissent et il lui semble de moins en moins humain.

Qui n'a jamais rencontré un couple si bien assorti que l'homme et la femme semblent se ressembler physiquement ? Ils ont les mêmes idées, les mêmes passions, les mêmes goûts et envies. Quand l'un parle, l'autre finit sa phrase. Une telle harmonie peut faire rêver ou, au contraire, effrayer. Ne perd-on pas sa personnalité en se fondant ainsi dans l'autre ? Et l'autre n'est-il pas, au lieu d'un partenaire, une sangsue, un vampire ?
La vision de la vie de couple de Yukiko Motoya fait froid dans le dos. Son propos ne manque ni d'humour, ni de cynisme et égratigne au passage la société japonaise qui met la femme au coeur du foyer. le mari travaille et fait bouillir la marmite. En échange, son épouse s'occupe du ménage et de la cuisine et surtout, ne le dérange pas avec des questions ou des discussions sérieuses.
Un roman contemporain, très japonais (mélange de réalité brute, de poésie et de fantastique). Ni déplaisant, ni formidable, bilan mitigé.
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Mariage contre nature est un court roman assez étrange qui nous amène à nous questionner sur les liens du mariage. San, marié depuis 4 ans et femme au foyer aimante, tri des photos et se rend compte que plus le temps passe et plus elle ressemble à son mari.
Roman étrange car, je ne m'attendais pas à cette pointe de fantastique, a certains passages assez durs. Bilan vraiment mitigé pour ce roman.
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Ce court roman a un sujet assez curieux. San, une jeune femme au foyer s'ennuie chez elle. Elle ne peut guère compter sur son mari qui, revenu à la maison, n'a aucune envie de discuter avec sa femme; il préfère s'abrutir devant la télévision. San est patiente et assez indifférente devant cette vie conjugale, pourtant vide d'intérêt. Puis, un peu par hasard, elle découvre que son visage et celui du mari se ressemblent de plus en plus. Parfois, elle observe que les yeux, le nez et la bouche de son mari changent subitement de place. Encore plus étonnant, le comportement de l'époux au domicile conjugal se modifie radicalement… C'est fantastique, mais l'épouse ne s'affole pas particulièrement. Elle prend discrètement le contrôle de la situation. En fin de compte, le devenir du mari sera surprenant; le dénouement me semble être le meilleur passage du livre.
L'auteure, une passionnée de théâtre, a écrit une fable corrosive dénonçant la fusion quasi-anthropophage qui peut affecter les couples au Japon (et ailleurs !). Ici, l'époux n'est pas épargné - mais sa femme n'a pas non plus un rôle valorisant... Même si je comprends ce que veut nous dire Motoya Yukiko, je n'ai pas aimé ce roman qui hésite entre réalisme et fantastique et ne fait jamais apparaitre des sentiments authentiques. Ce livre a reçu le prix Akutagawa (le plus prestigieux au Japon), mais je m'interroge à ce sujet…
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J'ai été un peu déçue par l'intrigue. C'est plutôt bien écrit, on se plonge facilement dans le récit. Autant j'ai vraiment bien aimé la question de la ressemblance dans le couple, car c'est vrai, en vivant avec quelqu'un, on a tendance à prendre ses goûts et ses désirs pour les nôtres, nos vies sont si entre-mêlées qu'on ne sait plus par moment ce qui nous distingue de l'autre, autant la manière que l'auteur traite ce sujet (avec l'homme qui veut devenir une femme au foyer modèle) tombe dans le surréalisme mais de manière négative.

La fin, totalement inattendue, m'a parue être une pirouette parce que l'auteur ne savait pas comment finir son livre...

Je suis contente de l'avoir lu car c'est toujours intéressant de découvrir d'autres formes littéraires et que j'aime beaucoup la littérature japonaise (notamment son rapport à la nourriture, qui donne vraiment l'eau à la bouche comme dans ce livre avec les descriptions de bento d'anthologie) mais il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Petit roman surréaliste où l'héroïne découvre progressivement que sa vie de couple marié est devenue insupportable simplement à cause de l'existence de l'autre et du mimétisme qu'elle engendre. Il n'y a jamais de dispute, de débat sérieux, d'amour, de sexe, c'est le vide absolu que l'auteur suggère très bien dans les états d'âmes de San et les dialogues entre les rares personnages du livre. Un petit livre plutôt sympathique, sans plus.
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Abordant la question du mariage et de la place de chacun au sein du couple, Yukiko Motoya nous livre là un court roman terriblement dérangeant. Nous incitant à nous poser de nombreuses questions, il est difficile de faire la part des choses : fantastique ou pas ? La frontière est infime et indéterminable. Dans ce style typiquement japonais, aussi sobre que poétique, le lecteur est invité à lire entre les lignes, à percevoir tous les non-dits. Récit étrange dont le lecteur ne parvient qu'avec peine à s'extirper, ce n'est pas indemne qu'il en ressortira. Questionnant, il nous pousse à nous interroger sur ce que nous souhaitant dans la vie. La vie de couple, idéal de vie en société, n'est peut-être pas finalement ce à quoi les gens aspirent réellement. Ou encore, n'est pas le moyen qu'ils pensent pour atteindre leur idéal.

Mariage contre nature est une découverte aussi surprenante que dérangeante. Adeptes de littérature japonaises, nul doute que vous y trouverez là tout le charme qui lui est propre. Pour les autres, je ne peux que vous inviter à vous plonger dans cette lecture abstraite et poétique qui nous emmène dans le quotidien d'un couple tout ce qu'il y a de plus représentatif.
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Je ne reviendrai pas sur l'intrigue du roman. J'ajoute, juste, ici, brièvement mon ressenti. Eh bien! J'apprécie,en général, la littérature japonaise si singulière mêlant souvent réalisme et surnaturel et/ou fantastique... Ce récit m'a rappelé les romans de Yoko Ogawa, elle-même, je crois, influencée, notamment, par Kawabata, mais là, curieusement, je n'ai pas fonctionné et suis déçue par les promesses de la 4e de couverture...ou alors il me manque des clés de lecture -remarque soulignée dans une autre critique-notamment avec la longue évocation du chat incontinent du couple ami de la narratrice...théoriquement, le chat symbolise-au Japon- le bonheur et la fortune...donc, faut-il comprendre le possible inverse...comme un parallèle symbolique d'infortune conjugale.
Roman bref, aux personnages peu attachants, à l'atmosphère étouffante, très déplaisant dans son ensemble !









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Petit livre de 128 pages dont seul le dénouement empreint d'une certaine douceur a su capter mon attention.
San est femme au foyer, un jour alors qu'elle classe des photos dans son ordinateur elle remarque une étrange ressemblance avec son mari. Ressemblance qui n'existait pas avant son mariage, San décide d'y voir plus clair dans cette inquiétante similitude. 
Son mari ne se rapproche guère de l'idéal masculin, en rentrant du travail il ne souhaite penser à rien et se plonge dans des émissions de variété, activité qu'il adore par dessus tout espérant convertir sa femme à son penchant. Au fil du récit San se détache de son mari, le trouvant étrange et tellement éloigné de ce qu'elle imaginait; San commence à penser que cet homme n'est en fait pas son vrai mari, elle tente de s'en éloigner sans succès. San reste à ses côtés, se noyant dans le quotidien de femme au foyer avant de se faire avaler par cette alliance.

San trouvera comment s'en sortir et à ce moment toute l'étrangeté de ce roman explose dans le dénouement, une fin étrangement douce et apaisante. Il est facile de voir dans ces pages une critique du mariage ou plutôt de ces mariages qui posent la femme comme la garante du bonheur familial, comme la responsable du foyer s'oubliant pour faire briller la famille.
128 pages c'est largement suffisant, je n'ai pas adhéré au style de l'auteur, trop imagé, et à ce côté fantastique qui a gâché une intrigue qui aurait pu enclencher un certain attrait.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Lu en 2020. J'avais immédiatement été attirée par la jolie première de couverture.
Un court récit (106 pages), loufoque et satirique, sur la vie de couple et le mariage. Une plume singulière, figurative et poétique, teintée également d' "ironie douce". Une lecture à la fois surprenante et plaisante.
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Mariage contre nature est le récit du quotidien d'une jeune épouse japonaise, que la vie de femme au foyer transforme petit à petit. Cette histoire, tissée de petits riens de la vie de tous les jours, est à la fois exotique et curieusement familière. La langue simple nous place dans la peau de ce personnage féminin dont on ne connait ni les goûts ni les désirs. On devine ses préoccupations, ses hésitations, en filigrane. On s'irrite de sa passivité devant le comportement de son époux, on la plaint, on gémit pour elle jusqu'à ce qu'on comprenne que cette situation est son choix, un choix respectable mais difficilement compréhensible.
L'auteur a saisi toute la complexité de la vie à deux, du mariage dans lequel beaucoup d'individus se dissolvent jusqu'à devenir un couple, uni...
Un livre étrange, déstabilisant et profond.
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