Si l’activité artistique, en effet, se trouve conditionnée par le développement des techniques et les rapports sociaux existants, elle n’en reflète pas les limitations objectives, elle n’en demeure pas prisonnière.
L’art survit aux sociétés qui l’engendrent, aux mythologies qui l’inspirent : les statues ne meurent pas, ce sont les hommes et leurs mythes.
L’œuvre d’art authentique matérialise le potentiel spirituel d’une culture, d’une civilisation, sous une forme inépuisable, toujours en devenir : aucune interprétation ne la fige, ses significations ne sont pas immuables, elle nous révèle notre sensibilité.
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La peinture préhistorique a, sans doute, une longue histoire s’étendant sur les millénaires qui ont précédé l’époque de l’art pariétal des cavernes européennes dont l’âge ne dépasse pas quelques dizaines de milliers d’années.
C’est à des hommes comme nous, des « homo sapiens », que l’on doit cet art pictural.
(Alan Houghton Broderick)
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