Le fils d'un roi s'empare d'une épée gardée par un géant, il y parvient mais le géant se libère et déclenche dans le pays, une terrible guerre. Notre héros, blessé au combat, se réfugie chez une guérisseuse au fin fond de la forêt.
J'aime beaucoup le travail de
Stanislas Moussé. Pas de parole, pas le moindre texte, les personnages n'ont qu'un seul oeil, c'est un monde étrange, merveilleux et terrible. Son graphisme au trait minutieux, fouillis, dans l'esprit du Doodle Art, nous embarque dans une longue saga médiévale. Des pages avec des nuées d'oiseaux, des armées entières, des forêts interminables, des éboulis où chaque pierre est dessinée, il représente la multitude, ça grouille, c'est parfois violent mais cette violence se perd dans ces amoncellements labyrinthiques. C'est un récit de magie et de rédemption, un conte guerrier, une fable épique, mais c'est surtout un style qui transcende l'histoire, fait de milliers de coups de crayons, de petits traits qui créent tout un univers, une ambiance, qui imprègnent l'oeil, qui envoûtent, on a envie de toucher, de s'y perdre et cette magie opère, merveilleuse.