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Citations sur Après toi (132)

La fille de Will avait besoin de moi. C'était aussi simple que ça. Et quoi que ma sœur en dise, j'avais une dette envers lui. J'avais trouvé un moyen de ne pas me sentir entièrement inutile. Je pouvais toujours faire quelque chose pour lui.
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- Je crois que les gens se lassent du chagrin des autres, déclara Natacha. C’est comme s’ils nous accordaient de manière tacite un temps bien défini pour porter le deuil - six mois, mettons - et après ce délai, ça les agace de voir qu’on ne va pas « mieux ». Ils se disent qu’on se complaît dans notre malheur.
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- Tu dois me prendre pour un vieux fou, soupira-t-il.
- Tu n’es pas un vieux fou, papa, protestai-je. En tout cas, tu n’es pas vieux.
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Sam ne m’appela pas. Je pouvais difficilement l’en blâmer. Et s’il avait téléphoné, que lui aurais-je dit ? En vérité, je ne voulais pas parler de ce que nous étions l’un pour l’autre, parce que je n’en avais aucune idée.
Bien sûr, j’aimais être avec lui. Je me trouvais même légèrement ridicule en sa compagnie : sa présence rendait mon rire idiot, mes plaisanteries stupides et mes passions si intenses qu’elles parvenaient à me surprendre moi-même. Je me sentais mieux quand il était là, plus proche de la personne que j’avais envie d’être. Et pourtant.
Et pourtant.
M’engager dans une relation avec Sam, c’était m’exposer au risque d’une nouvelle perte. Statistiquement, la plupart des relations finissent mal et, vu mon état émotionnel des deux dernières années, j’avais toutes les chances de mon côté pour battre des records. Nous pouvions tourner autour du pot, nous perdre dans de brefs instants, mais au final aimer signifiait souffrir… pour moi ou, pire encore, pour lui.
Qui pouvait bien avoir la force de supporter cela ?
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Il est important de ne pas changer en saint l’être cher que nous avons perdu. Personne ne peut marcher dans l’ombre d’un saint.
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Par la fenêtre, je le regardai marcher d’un pas raide vers sa moto, et sentis comme un nuage noir passer au-dessus de mon crâne.
Ne t’attache pas trop.
Puis je me souvins du conseil de Marc à la fin de la dernière séance : « Votre esprit en proie à l’anxiété ne fait que répondre à des pics de cortisol. Il est parfaitement naturel d’avoir peur de s’attacher à quelqu’un. »
Parfois, j’avais l’impression qu’un petit ange et un petit démon se querellaient en permanence de part et d’autre de ma tête, comme dans les dessins animés.
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Ma mère, à l’âge de 56 ans, semblait avoir commencé à sortir de sa coquille. D’abord timidement, comme un bernard-l’hermite, puis avec un peu plus d’assurance. Pendant des années, elle n’avait pas été capable de sortir seule et s’était satisfaite du petit domaine que constituait notre maison de trois chambres et demie. Cependant, ses quelques semaines passées à Londres après mon accident, l’avaient obligée à briser sa routine et avaient suscité en elle une curiosité trop longtemps refoulée. Elle s’était mise à feuilleter les textes que Treena avait empruntés au sein du cercle féministe de l’université, et ces deux événements s’étaient combinés pour l’éveiller enfin au monde qu’il entourait. Elle avait dévoré « Le deuxième sexe » et « La peur de voler », puis s’était plongée dans « La femme eunuque ». Finalement, après avoir lu « La place des femmes », elle avait été si choquée de voir des parallèles avec son propre mode de vie qu’elle avait refusé de faire la cuisine pendant trois jours, jusqu’à ce qu’elle découvre que grand-père avait constitué une réserve de beignets rassis.
- Je n’arrête pas de penser à ce que ton Will disait, déclara-t-elle.
Installées autour d’une table dans le jardin du pub, nous étions occupées à surveiller Thom qui jouait à se bousculer avec d’autres enfants dans le château gonflable à moitié dégonflé.
- On a qu’une seule vie, poursuivit-elle. Ce n’est pas ce qu’il te répétait ?
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- Je me demandais…, dit-il. Ça te dirait qu’on se refasse un non-rencard un de ces jours ?
- Avec ou sans ambulance ?
- Sans, de préférence.
- Est-ce qu’on pourra discuter des ados à problème ?
Je me rendis compte que j’étais en train d’enrouler entre mes doigts une longue mèche bouclée de ma perruque. Bon sang de bonsoir ! Je jouais avec mes cheveux, et ce n’était même pas les vrais ! Il fallait que je me calme.
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Je me remémorais la joie mêlée d’incrédulité que j’avais lu sur le visage de M. Traynor lors de leur rencontre. Lily l’aiderait-elle à soulager sa peine ? Parfois, je voyais Lily rire devant la télévision, ou tout bonnement regarder par la fenêtre, perdue dans ses pensées, et je reconnaissais Will si clairement dans les traits de son visage - la forme de son nez, ces pommettes presque slaves - que j’en oubliais de respirer. (À ce moment, elle grommelait généralement : « Arrête de m’observer comme une débile, Clark. Tu me fous les jetons. »)
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- Allez, dit-il. Je te ramène.
Nous traversâmes le terrain pour rejoindre sa moto. L’air s’était rafraîchi. Je croisai les bras pour me réchauffer. Il surprit mon geste, et me tendit son blouson, insistant lorsque je prétendis que ce n’était pas la peine. Le vêtement pesait agréablement lourd sur mes épaules, terriblement masculin. Je m’efforçai de ne pas respirer son odeur.
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