Allô sorcières, tome 3 : Un peu plus près des étoiles

C'est avec beaucoup de joie que j'avais lu les deux premiers tome de la saga Allô sorcières et cela faisait deux ans que j'attendais la suite. Alors, quand j'ai vu qu'elle sortait, je me suis dit que j'allais me l'acheter ! Finalement, je l'ai reçu lors d'une Masse Critique Babelio ! D'ailleurs, je remercie Babelio et les éditions Poulpe Fictions pour l'envoi de ce livre !

Dans ce troisième volume, nous allons suivre Itaï qui vit en Nouvelle-Calédonie. Elle n'aime pas forcément son île, d'autant plus qu'elle est complètement isolée au collège. Elle est harcelée par les autres élèves parce qu'elle est lesbienne. Heureusement, ses amies Azza, Maria et Ali sont toujours là pour elle... Mais elles vivent toutes à des milliers de kilomètres ! Mais l'arrivée de Gaïa, une nouvelle, va bouleverser Itaï et son quotidien...

Ainsi, les différents événements qui vont se dérouler vont amener Itaï à se révolter contre une industrie qui va polluer son île - et en plus attaquer un lieu sacré ! S'inspirant de Greta Thunberg, elle va d'abord refuser de retourner en cours... Mais pourtant, la jeune fille n'a pas vraiment de convictions écologiques. J'ai apprécié que cela évolue au fur et à mesure du récit : celui-ci ne commence pas avec une Itaï profondément engagée pour préserver son île !

Cette fois-ci, ses amies sont moins présentes, à part virtuellement, et nous suivons vraiment Itaï dans son quotidien et dans sa vie qui ça changer suite à un évènement déclencheur. Même si Azza, Ali et Maria m'ont un peu manqué, j'ai beaucoup aimé découvrir un peu plus Itaï !

Ce troisième tome est donc très engagé pour l'écologie mais aussi contre le harcèlement scolaire et l'homophobie. C'est aussi l'occasion d'en apprendre plus sur la Nouvelle-Calédonie et sur la préservation de cette île. Je pense avoir préféré ce tome aux deux précédents, parce qu'il se concentre sur Itaï, la narratrice, à laquelle je me suis attachée !

N'ayant pas lu les tomes précédents, je ne peux mettre en perspective par rapport au reste de la série, mais c'est néanmoins une lecture que j'ai appréciée.
Itaï vit en Nouvelle Calédonie est en 5e. Elle vit chez son oncle et sa tante depuis la séparation de ses parents, qu'elle n'arrive pas à accepter, et est harcelée au collège depuis la découverte de son homosexualité. Elle se sent mal et a l'impression de détester son île loin de tout, en particulier de ses amies youtubeuses. L'arrivée d'une nouvelle élève, Gaia, va changer la donne. Leur première rencontre se passe pourtant on ne peut plus mal. Fascinée par Gaia, Itaï lui propose de venir s'asseoir à ses côtés, mais mise en garde par les autres élèves, l'adolescente dédaigne l'invitation et se détourne. Un événement imprévu va pourtant les rapprocher...
de nombreux thèmes sont abordés dans ce roman : l'écologie bien sûr, l'homosexualité, mais aussi les relations avec les et la souffrance engendrée par leur séparation. L'histoire d'amour est très joliment écrite, traitée avec pudeur malgré l'intensité des sentiments éprouvés par Itaï, mais ce que j'ai le plus apprécié c'est l'évolution de personnage. Loin des héroïnes d'acier aux convictions bien trempées, avec lesquelles finalement peu d'adolescents peuvent s'identifier, Itaï se sent peu concernée au départ par l'écologie. Elle n'a même pas conscience de la richesse du milieu dans lequel elle vit. C'est peu à peu, au contact de Gaia et de l'association "En vert et contre tout", qu'elle va réaliser combien elle tient à son île et combien le comportement de la multinationale qui veut en exploiter le nickel est choquant. Par son engagement, elle montre que même des adolescents peuvent agir et qu'il suffit parfois d'une personne pour faire bouger tous ceux qui n'osaient rien dire, ni rien faire.
J'ai bien aimé aussi tout ce qu'on apprend au fil de l'histoire sur la Nouvelle Calédonie et culture kanak, que l'on connaît peu.
Mon seul regret, une fin trop "happy end", avec l'audition d'Itaï à l'ONU et le retrait du projet de mine, alors que l'exploitation du nickel par des multinationales fait toujours polémique.

Un roman très sympa pour aborder différents sujets de l'adolescence.
Dans ce tome, on suit Itaï en Nouvelle-Calédonie et on découvre avec plaisir cette culture, la cuisine et les traditions de ce pays si différent du nôtre.
On s'attache facilement à ce personnage qui souffre de sa différence et on aborde avec justesse et pudeur la thématique de l'homosexualité.
En plus d'être d'actualité, ce roman évoque la question de l'écologie, de la protection de l'environnement, de la tolérance et de l'amitié... Itaï fait partie d'un groupe de copines éparpillées aux quatre coins du monde... Un groupe de copines dont on aurait rêvé étant plus jeune...
La team allo sorcières représente à merveille la force de la sororité.
Des illustrations très colorées, une plume fluide et dynamique, tout y est pour que Juliette dévore ce roman !

🌟 En bref, un super roman à partir de 10 ans, engagé, plein de pep's, juste...
Il dresse le portrait de jeunes filles courageuses, fortes et qui savent s'affirmer !

Je l'attendais depuis si longtemps !! 4 ans après ma lecture du tome 2, je n'espérais plus un tome 3 mais ça a été une super bonne surprise quand j'ai vu le catalogue de Poulpe Fictions !!

Après un premier et un deuxième tomes qui étaient des véritables coups de coeur, je suis enchantée de retrouver les sorcières ! Cette fois c'est Itaï qui est mise à l'honneur et son île la Nouvelle-Calédonie.

Itaï n'a pas vraiment d'amis dans son collège ni dans son village. Elle déteste la Nouvelle-Calédonie, qu'elle trouve trop petite et sans rien à y faire. Beaucoup d'adolescents se retrouveront dans ce sentiment. Mais un jour, une nouvelle élève arrive dans sa classe, Gaïa. Itaï commence a avoir de fort sentiments pour elle, même si celle-ci la rejette au début, après que la classe lui a montré qu'elle n'était pas du tout intégrée. Finalement, par le hasard des circonstances, Itaï et Gaïa vont devenir bonnes amies. Jusque là, les seules amies d'Itaï étaient les sorcières, toutes éparpillées aux quatre coins du monde. Or Itaï se sentait délaissée, surtout depuis la rentrée où leur chaîne You Tube n'était plus trop mise à jour. Gaïa va permettre à Itaï de prendre conscience qu'elle aime son île et qu'elle doit être protégée contre les promoteurs qui sont prêts à tout pour gagner de l'argent, quitte à faire des désastres écologiques.

J'ai beaucoup aimé ce récit, à la fois la relation entre Itaï et Gaïa, et aussi avec les autres sorcières, une relation qui est toujours aussi forte, mais aussi toute la partie sur l'écologie, qui est très dans l'air du temps. Itaï va se battre pour empêcher la construction d'une usine qui pourrait dévaster le lagon. Elle s'inspire de Greta Thunberg en refusant d'aller en cours.

L'histoire est sympa et très facile à lire. Les premiers tomes plaisent beaucoup à mes élèves, ça devrait être la même chose pour celui-ci !
Lien : http://blogonoisettes.canalb..

Merci à Babelio et à Poulpe Fictions pour l'envoi de ce roman en échange d'une chronique honnête.

Je suis avec plaisir cette superbe série de romans d'Anne-Fleur Multon, je n'ai donc pas hésité une seule seconde quand j'ai vu ce troisième roman au sein d'une Masse critique ! Cette fois-ci, c'est Itaï dont on suit le quotidien, en Nouvelle-Calédonie. Si ses amies les Sorcières font bien sûr des apparitions, notamment par messages, l'histoire est bien centrée sur elle.

Ce thème aborde, comme toujours, des sujets importants et parfois graves, de manière sérieuse mais non pesante ! On réalise dès le début du roman que Itaï est victime de harcèlement scolaire pour son homosexualité. Je trouve d'autant plus important que ce sujet soit abordé dans un roman jeunesse que cela arrive malheureusement encore, et qu'il est important que les victimes se rendent compte de la gravité de ce qu'elles subissent, et qu'elles peuvent demander de l'aide.

Ses camarades harceleur⋅euses ne sont pas la seule chose que Itaï va devoir affronter. Elle se retrouve au milieu d'une lutte écologique contre la destruction de la flore et faune de son île, qui va l'amener bien plus loin que les plages de Nouvelle-Calédonie ! Toutes ses aventures arrivent alors que sa situation familiale est troublée et qu'elle se sent très seule. Heureusement, elle finira par avoir le soutien d'une personne inattendue.

Un peu plus près des étoiles aborde des sujets contemporains avec finesse et simplicité pour les rendre abordable à un jeune public. J'apprécie une fois encore l'insertion de mots propres à la culture kanak, qui sont comme à leur habitude traduits ou explicités dans des notes de bas de page. En revanche, n'ayant aucune connaissance sur ce sujet je ne peux confirmer ou infirmer la validité des traductions / explicitations.

S'il s'agit du troisième tome publié dans la série « Allo Sorcières », je ne pense pas qu'il soit obligatoire d'avoir lu les tomes précédents pour aborder celui-ci. Ce serait plus simple de suivre l'ordre chronologique, et permet d'apprendre à connaître les quatre sorcières, mais l'histoire d'Itaï peut se lire et se comprendre en elle-même.

Trigger warnings : homophobie, harcèlement scolaire
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