1Q84, tome 3 : Octobre-Décembre

"Mais ce n'étaient pas des sensations désagréables. Au contraire, elles étaient plutôt bienvenues. La douleur et le froid étaient le signe qu'il était vivant."

"La vie pouvait être tout bonnement une succession d'évènements absurdes, parfois grossiers, et rien d'autre."

là où il y a de l'espoir, forcément, il y a des épreuves.

Tout le temps écoulé pendant ces années s’évanouit en un éclair à l’intérieur de Tengo, il s’enroula en un tourbillon unique où se mêlèrent tous les paysages accumulés, tous les mots, toutes les valeurs. Dans son cœur, tout se rassembla, s’aggloméra en une seule colonne solide dont le centre se mit à tourner et à tourner encore à la manière d’un tour de potier. Muet, Tengo observa le spectacle. Comme un homme témoin de la désintégration puis de la renaissance d’une planète.

Dès que l'espérance se lève, le cœur se met en mouvement. Et quand les espoirs ont été trahis, vient le découragement. Le découragement appelle l'impuissance. On baisse sa garde par impuissance.

Moi qui suis accro à l'imprimé, j'aurais voulu lire n'importe quoi, je sais pas, même le menu d'un room service... Mais non, il n'y avait ni livre, ni journal, ni revue.

Page 370.

Tôt ou tard, il y aura forcément un jour quelqu'un qui vous découvrira.

Page 102.

« Ton père devait énormément aimer ce travail. […]
- Aimer ou ne pas aimer, ce genre de choses ne signifiait rien pour lui.
- Ah », fit la jeune femme. Elle réfléchit. « Tu sais, en un certain sens, c’est peut-être la meilleure manière de vivre.
- Oui, peut-être. », répondit Tengo. […]
« et donc, toi, Tengo, en quoi es-tu le meilleur ?
- Je n’en sais rien …

Ne pas se faire remarquer était sans doute pour elle le seul moyen de se protéger.

Qu’il fasse froid ou non, Dieu est ici