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Citations sur Poésies nouvelles (1836-1852) (22)

A M. V. H.

Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu'on aime le mieux,
Les bonbons, l'Océan, le jeu, l'azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d'adieux.
Puis le coeur s'aperçoit qu'il est devenu vieux,
Et l'effet qui s'en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l'on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu'un hasard nous rassemble,

On s'approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l'âme est immortelle, et qu'hier c'est demain.
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Il est doux de rêver avant de le fermer,
Ton livre, et de sentir tout son cœur s'animer.
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Et l'hiver qui s'en vient, rallumant le foyer,
A fait rêver la châtelaine.
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AMVH
Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu'on aime le mieux,
Les bonbons, l'Océan, le jeu, l'azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d'adieux.
Puis le coeur s'aperçoit qu'il est devenu vieux,
Et l'effet qui s'en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l'on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu'un hasard nous rassemble,

On s'approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l'âme est immortelle, et qu'hier c'est demain.
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Et son parfum léger, comme l'oiseau qui vole,
Avec mon souvenir s'enfuira dans les cieux.
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Heureux,trois fois heureux,l'homme dont la pensée
Peut s'écrire au tranchant du sabre et de l"épée !
Ah!,qu'il doit mépriser ces rêveurs insensés
Qui,lorsqu'ils ont pétri d'une fange sans vie
Un vil fantôme,un songe,une froide effigie,
S'arrêtent plein d'orgueil,et disent :c'est assez !
Qu'est la pensée,hélas !quand l'action commence ?
L'une recule où l'autre intrépide s'avance.
Au redoutable aspect de la réalité,
Celle-ci prend le fer,et s'apprête à combattre ;
Celle-là,frêle idole,et qu'un rien peut abattre,
Se détourne,en voilant son front inanimé.


LES VOEUX STÉRILES (extrait )

1831
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A PÉPA

Pépa,quand la nuit est venue,
Que ta mère t'a dit adieu;
Que sous la lampe,à demi nue,
Tu t'incline pour prier Dieu;

A cette heure où l'âme inquiète
Se livre au conseil de la nuit;
Au moment d'ôter ta cornette
Et de regarder sous ton lit;

Quand le sommeil sur ta famille
Autour de toi s'est répandu ;
O Pépita,charmante fille,
Mon amour,à quoi pense tu?

Qui sait?Peut-être à l'héroïne
De quelque infortuné roman;
A tout ce que l'espoir devine
Et la réalité dément;

Peut-être à ces grandes montagnes
Qui n'accouchent que de souris;
A des amoureux en Espagne,
A des bonbons,à des maris;

Peut-être aux tendres confidences
D'un coeur naïf comme le tien ;
A ta robe,aux airs que tu danse;
Peut-être à moi,-peut-être à rien.

1831
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Qu'ai-je fait?qu'ai-je appris ?-le temps est si rapide!
L'enfant marche joyeux,sans songer au chemin;
Il le croit infini,n'en voyant pas la fin.
Tout à coup il rencontre une source limpide ,
Il s'arrête,il se penche,il y voit un vieillard.
Que me dirai-je alors?Quand j'aurai fait mes peines,
Quand on m'entendra dire:Hélas !il est trop tard ;
Quand ce sang ,qui bouillonne aujourd'hui dans mes veines
Et s'irrite en criant contre un lâche repos,
S'arrêtera,glacé jusqu'au fond de mes os....


LES VOEUX STÉRILES

1831
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M'en croira qui voudra,mais depuis qu'en décembre
La volonté du ciel est qu'on garde la chambre,
A coup sûr,paresseux et fou comme je suis,
A rêver sans dormir j'ai passé bien des nuits.
Le soir,au coin du feu,renversé sur ma chaise,
Mon menton dans ma main et mes pieds dans ma braise ,
Pendant que l'aquilon frappait à mes carreaux,
J'ai fait bien des romans,-bâti bien des châteaux ;-
J'ai,comme Prométhée,animé d'une flamme
Bien des êtres divins portant des traits de femme ;


MARDOCHE (extrait )

septembre 1829
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AU LECTEUR

Ce livre est toute ma jeunesse ;
Je l'ai fait sans presque y songer.
Il y paraît,je le confesse,
Et j'aurais pu le corriger.

Mais quand l'homme change sans cesse,
Au passé pourquoi le changer ?
Va t'en pauvre oiseau passager;
Que Dieu te mène à ton adresse !

Qui que tu sois ,qui me liras,
Lis-en le plus que tu pourras,
Et ne me condamne qu'en somme.

Mes premiers vers sont d'un enfant,
Les seconds d'un adolescent ,
Les derniers à peine un homme.

1840
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