Banale à tout prix, tome 14

Tout comme l'ambitionnait son héroïne et comme le dit son titre, l'autrice nous livre avec ce dernier tome une conclusion mignonne mais somme toute fort banale pour ce type de romance lycéenne. Certains comme moi, qui attendaient plus de la série après avoir lu Moving Forward, seront peut-être un poil déçus, mais pour ceux qui voulait une fin honnête et logique, la récompense sera là.

L'autrice se livre donc dans cet ultime volume à un exercice de style éculé, faire le tour de l'oeuvre qu'elle a écrite pour la conclure au mieux. Elle revient ainsi avec émotion et nostalgie sur les différentes étapes et moments qui ont rythmé les aventures de Koiko et Tsugumi, ce qui est mignon tout plein, bien qu'un peu cucul aussi... mais l'émotion est là. Nagamu Nanaji revient ainsi sur le désir de banalité de l'héroïne, sa relation à sa mère et à sa soeur, sa relation avec Tsugumi et ses ambitions pour la suite de sa vie. Tout est raconté très joliment, c'est un sans faute de la part de l'autrice, mais c'est on ne peut plus classique aussi. La narration est fluide mais c'est parce que l'autrice sait y faire, elle a de la bouteille de derrière elle, elle propose donc une oeuvre parfaitement maîtrisée et calibrée.

Mais c'est là que le bas blesse un peu. Si c'est mignon de voir le couple s'échanger des mots doux et regretter leur séparation future tout en travaillant pour leur futur, il est un peu triste pour moi, je l'avoue, que l'image de la femme pour l'héroïne se résume à suivre et soutenir l'homme qu'elle aime. Elle dit que c'est ce qu'elle souhaite plus que tout, mais comme certains de leurs amis, je trouve cette volonté un peu étroite à notre époque. Moi, j'aime les histoires qui permettent aux filles de rêver et d'avoir de l'ambition, désirer juste rester auprès de l'homme qu'on aime et rien d'autre, je trouve ça un peu pauvre... J'aurais donc souhaité que ce ne soit qu'une étape pour Koiko avant qu'elle se trouve et non un tout comme semble l'indiquer l'autrice, c'est le gros point noir pour moi.

Je regrette d'autant plus cette déception que le reste m'avait vraiment plu. J'avais aimé que Koiko sorte ses oeillères autour de son désir d'être banal. J'avais que sa soeur ne reste pas campée sur son désir de ne jamais tomber amoureuse. J'avais aimé que Tsugumi s'ouvre aux autres et sorte de son image de prince qu'il se donnait mais n'était pas. Tout avait été bien mené jusque là. Même dans ce tome, la conclusion s'acheminait gentiment avec une fête d'adieu, des souvenirs de Koiko plus jeune, des mois qui défilent et préparent la suite, une Koiko qui semblait trouver sa voie avec sa mère à ses côtés. Humour et émotion étaient au rendez-vous jusqu'à cette conclusion finale à laquelle je n'ai pas adhéré.

Banale à tout prix, contrairement à ce que j'ai longtemps pensé, porte donc parfaitement son titre, avec une héroïne qui aura finalement pour but ce que certains aimeraient que la femme japonaise actuelle souhaite encore. On adhère ou pas. Heureusement, les aventures qui nous ont menés jusque là portaient une autre ambition et l'autrice aura su nous montrer des trajectoires de vie bien différentes avec les personnes autour des héros. Ce ne sera donc peut-être pas la meilleure série de l'autrice mais cela aura été un joli moment de lecture de bout en bout.
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Ils confrontent leurs sentiments et se parlent vraiment. Cette série aura été un régal du début à la fin, un véritable petit bonbon, une douceur qui fait du bien.
Nous les aurons vu évolué main dans la main, autant en tant que personne que de couple. Cette relation leur appartient, c'est à eux de faire leurs choix, tant que c'est fait en toute connaissance de cause, et en y ayant réfléchit, et bien sûr ensemble et dans le respect. Quelque chose que nous voyons tout au long de la série et qui fait extrêmement plaisir et c'est bon pour le moral.
En même temps, il y a les amis, la famille. Tous ces jeunes gens, une fois diplômés du lycée, vont franchir une nouvelle étape qui n'a plus rien à voir avec les autres fins, celles de la primaire, du collège. Là, ils vont choisir leurs chemins, leurs futurs et tracer leurs routes, mais également commencer à rentrer dans la vie d'adulte.
Une partie va travailler tout de suite, une autre allait à l'université, et une partie va également avoir son propre logement et de nouvelles responsabilités.
Une autre évolution qui nous aura intéressé est celle de la soeur de Koiko : Aiko, qui elle est déjà de plein pied dans la vie adulte. Nous allons d'ailleurs également assister aux
dernières avancées.
Le graphisme est toujours aussi doux, les moments tendres que passe le couple nous touchent toujours autant. Par moment, ils nous font sourire, et même rire, également avec quelques photos qui surgissent. La mangaka Nagamu Nanaji a également joué tout en subtilité entre le passé, le présent, et le futur qui commence. Avec quelques images qui font remonter des souvenirs également.
Notre Koiko n'est plus si banale que cela.
Une très belle romance dans la douceur, le respect et le partage. Très fortement conseillée en ce qui me concerne.
Il est maintenant temps de leur dire au revoir, la série est finie, et cela ne se fait pas sans émotions chez le lecteur également.

SÉRIE COMPLÈTE
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Après s'être posé beaucoup de questions sur leurs avenirs respectifs après le lycée Koiko et Tsuguri, vont se rendre compte que s'ils font chacun ce qu'il souhaite, ils vont être séparés pendant de nombreuses années, puisque notre héroïne veut reprendre le petit restaurant de sa mère, quant à lui, il veut aller à la fac à Tokyo...

Mais leur couple peut-il résister à la distance ? Qui plus est, vont-ils réussir à bien vivre la séparation en étant si éloignés alors qu'ils sont fusionnels ?

Koiko va n'avoir de cesse de réfléchir au problème et elle pourrait bien trouver une solution... Qui j'avoue n'est pas celle que j'aurais choisie mais bon il en faut bien pour tous les goûts (mais je suis assez d'accord avec les camarades de fac de Tsuguri qui trouvent ça un peu vieux jeu).

Ce manga nous aura en tout cas montré que cette petite nana n'était au final pas toujours banale même si c'était ce à quoi elle aspirait. de tout façon dans tous les mangas où un personnage veut une vie totalement banale, elle n'y parvient jamais, mais ici je pense que la mangaka a voulu nous montrer qu'il était important c'était d'être soi-même et de s'écouter. Quand elle a voulu être banale et ne pas sortir du rang, Koiko a écouté son ressenti, mais au fur et à mesure qu'elle a vu que cela ne lui convenait plus, elle n'a pas hésité à changer sa façon de penser... Au final, quand elle a dû prendre une grande décision pour sa vie, elle n'a pas hésité à aller à contre-courant de ce que pouvait penser les personnes de son âge quitte à passer pour une ringarde.

Mon seul regret c'est qu'elle place son petit ami au centre de sa vie, quitte à un peu s'oublier. Je trouve que le message n'est pas foufou pour des jeunes filles. Je sais que c'est un reproche que l'on peut faire à plein de titres de romance mais ça ne coutait rien de le préciser, il ne faut pas oublier que selon notre âge et notre vécu, on n'a pas tous le même recul sur nos lectures !!! En plus personnellement, vous le savez, je préfère les héroïnes qui sont un peu à contre-courant 😉

Au final, c'est une série mignonne et douce même si elle ne révolutionne pas le genre.

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Franchement déçue par la conclusion donnée à la série par la mangaka. Certes l'aspect romantique de l'histoire est mis au premier plan et l'on comprend bien qu'il est difficile pour le couple principal de se séparer le temps de leurs études, mais revenir sur cette décision pour que la jeune femme fasse de sa vie de couple son rêve... C'est une vision très traditionnelle de la place de la femme, et cela m'a déçue car jusque là la mangaka avait réussi à montrer des femmes fortes et indépendantes dans leur vie comme dans leurs amours.
Non, vraiment je suis déçue par cette vision donnée aux jeunes filles montrant le couple comme un accomplissement absolu. Dommage car la série s'en sortait bien avant cette conclusion.
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