Parfait-tic, tome 5

Je pensais vraiment que ce tome cinq serait plus triste, plus mélancolique, mais au contraire je lui trouve une ambiance pleine de résilience et c'est fort sympathique. Il y a bien entendu des tensions et quelques sautes d'humeur, mais dans l'ensemble nos trois héros vont de l'avant comme ils le peuvent et c'est très mignon à voir sans pour autant que l'ensemble fasse niais, bien au contraire.

Je me répète, mais je ne pensais pas autant apprécier cette relecture de Parfait Tic. J'en gardais un bon souvenir, certes, mais j'étais beaucoup plus jeune à l'époque et j'avais tout de même un peu peur de ne pas être sur la même longueur d'ondes que l'histoire. Fort heureusement, c'est plutôt le cas jusqu'à présent, et je trouve la dynamique entre nos trois héros très intéressante et toujours aussi bien traitée. Moi qui ne suis pourtant pas fan des triangles amoureux, je trouve que Nanaji Nagamu arrive à tirer son épingle du jeu avec notamment les personnalités de ses personnages. Et pourvu que ça dure.

Pas évident de retrouver un semblant de normalité quand on veut renouer une amitié après une déclaration d'amour. Et pourtant Fûko et Daiya font tout pour y parvenir. J'ai envie de dire que j'aime les voir essayer et doucement y parvenir, même si cela reste douloureux. Mais il y a tellement de force et de courage dans cette situation qu'il est difficile de seulement voir la peine que chacun des deux ressent. Et puis, j'aime aussi ces moments de tendresse et d'amitié que l'on voit depuis le départ dans le manga. C'est vraiment un baume au coeur. J'ai du mal à savoir comment les choses vont évoluer, et nos héros vont probablement faire d'autres erreurs ou rencontrer des difficultés, mais je me dis que vu leurs façons de voir la vie, ils ne finiront pas y arriver.

Nanaji Nagamu laisse, comme à son habitude, des petits messages positifs également dans ce tome cinq. A travers Akio (qui est décidément de très bons conseils) qui essaye elle aussi d'aller de l'avant. Avoir une peine de coeur ne veut pas dire que l'on ne tombera pas encore amoureux, loin de là et fort heureusement. Et nos héros ne se laissent pas abattre. Cela donne envie de faire la même chose et d'essayer de voir la vie différemment. A chaque fin de lecture, malgré ce qu'il peut se passer, c'est toujours avec un sentiment positif que je refaire le tome. Il y a peu de mangas, et en particulier de shojos qui me laissent cette impression et je ne vais pas m'en plaindre.

Je dois quand même avouer qu'une petite chose me chagrine. Ichi. Alors attention pas dans le mauvais sens du terme. On apprend de plus en plus à le cerner, ce qui n'est pas évident, et sa maladresse s'exprime très souvent de la pire des manières, mais il faudrait être aveugle pour ne pas comprendre qu'il est amoureux de Fûko. Plusieurs personnages ont de gros doutes à ce sujet d'ailleurs. le problème c'est que le timing est pire que mauvais... Je me dis que quel que soit la décision de Fûko à ce sujet, ça ne mènera à rien de bon. Si elle le rejette, elle perdra un ami car contrairement à Daiya, je ne le vois pas essayer de recoller les morceaux. Et on va le ramasser à la petite cuillère le voisin taciturne. Si Fûko finit par répondre à ses sentiments... je n'arriverais jamais à me dire que ce sera un véritable amour. Non pas qu'elle soit du genre à sortir avec un garçon sans sentiment pour lui mais... je ne sais pas... Il y aura toujours l'ombre de Daiya d'une façon ou d'une autre. Et même si c'est une situation assez "dramatique", j'ai quand même envie de voir ce que Nanaji Nagamu nous réserve à ce niveau-là. Parce que je pense qu'elle pourrait en faire quelque chose d'intéressant, de poignant et avec une vision très mature.

Mais nous n'en sommes pas là encore. Tout ce que je peux dire, c'est que pour l'instant je suis toujours autant enthousiaste et que je vois beaucoup de choses palpitantes se profiler. Malgré le jeune âge des personnages, il y a une maturité sous-jacente qui me plait énormément, tout comme la douceur globale qui se dégage du manga.