AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,39

sur 18 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
Un roman d'espionnage qui se lit vite. L'organisation des chapitres est intéressante et relève bien l'histoire -assez simple- mais la structure choisie rend agréable la lecture. Il reste des questions en suspens mais c'est agréable de ne pas avoir toutes les réponses, et pour cause, c'est un truc secret… une centrale nucléaire iranienne pourrait tomber en panne, des gens pourraient être retournés par les puissances occidentales, voire des agents de la DGSE seraient trompés par ceux de la CIA… et dans tout ceci, Parviz, homme ténébreux, reste le plus vivant parmi les morts. La plume est fluide, quelques coquilles ont brouillé parfois ma lecture mais les extraits d'Avicenne étaient d'une remarquable délicatesse.
Commenter  J’apprécie          200
Court, rythmé, mystérieux, voici un bon roman d'espionnage concernant le régime de Téhéran et ses efforts pour développer une bombe atomique. Des citations d'Avicenne* aux centrifugeuses qu'il s'agit de saboter, de la délicatesse courtoise à la brutalité impitoyable des tortionnaires, voilà un voyage en Iran qui promène son lecteur entre l'envie et la répulsion. On n'est pas tout à fait certain d'avoir tout compris de cette tortueuse intrigue (une suite en préparation ?) si ce n'est l'essentiel que John le Carré mettait, il y a 55 ans, dans la bouche du héros de L'Espion Qui Venait du Froid à propos des espions : « Ils ont besoin (d'eux) pour assurer la sécurité des gens ordinaires, des minables comme toi et moi ».
Il est certain que sur le dossier iranien, on ne nous dit pas tout et ce livre a le mérite d'évoquer certains aspects de ce délicat dossier. La lecture est aussi rapide que plaisante et en quelques touches bienvenues comme la réception pour le nouvel an iranien qui coïncide avec le début du printemps, l'auteur rend hommage à cette vieille et raffinée civilisation qui mériterait mieux que le joug d'une théocratie dictatoriale.
*Avicenne né en 980 près de Boukhara, en Ouzbékistan et mort en 1037 en Iran, est un philosophe et médecin persan.
Commenter  J’apprécie          120
Si le livre de Naïri Nahapétian compte un assez grand nombre de personnages, celui de Parviz est de loin le plus captivant, mystérieux, mythomane et agent secret on ne sait trop pour le compte de qui. le roman d'espionnage est relativement bref, pas suffisamment dense malgré son sujet, le nucléaire iranien, pour passionner. L'intrigue est assez embrouillée et comporte peu d'à-côtés, partagée entre Paris et Téhéran. Son style est parfois un peu plat, tendu vers l'efficacité et le suspense mais sans prendre le temps de respirer ni de créer une attention particulière à ses protagonistes, si ce n'est au fameux Parviz.
Commenter  J’apprécie          80
Toutes les agences de renseignement sont sur les dents. En Iran, les recherches, la création d'infrastructures pour permettre à cette république islamique de se doter du nucléaire, inquiètent l'occident. le régime affirme qu'il veut se doter de cette technologie à des fins civiles mais personne n'est dupe. La république des mollahs veut se doter de l'arme atomique et faire changer le rapport de forces dans cette région. Il faut à tout prix éviter que la bombe atomique se retrouve entre les mains d'islamistes. Alors quand un ingénieur iranien travaillant dans ce secteur est en voyage en France, l'occasion est trop belle. Tout va être fait pour le "retourner" et transformer son voyage en passage à l'ouest.


L'homme chargé du retournement de l'ingénieur se nomme Parviz. C'est un personnage insaisissable, sensé être mort, exécuté par le régime de Khomeini en 1979. A l'époque, Parviz travaillait pour la CIA. Étudiant, opposant au régime du Shah, il avait pourtant aidé l'ayatollah à prendre le pouvoir avec le soutient de l'agence américaine. Dans la scène d'ouverture, nous voyons ce personnage trouble expliquer à l'épouse de l'ingénieur que son mari a décidé de passer à l'Ouest. Ils ne rentreront pas en Iran. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. La DGSE pour qui Parviz travaille à présent en relation avec Florence Nakash, ne parvient plus à le joindre. L'agent semble avoir disparu. Est-il un agent double travaillant toujours pour la CIA ou pire, travaille-t-il pour l'État islamique ? Florence Nakash est chargée d'enquêter et de retrouver son ami.


Si vous cherchez un roman d'espionnage à la James Bond, ce roman n'est pas pour vous. Pas de courses poursuites, pas de femmes fatales prêtes à tout, pas de gadgets invraisemblables. Un agent nommé Parviz est un roman d'espionnage sobre beaucoup plus en rapport avec la réalité. Nous somme plongés dans le monde du renseignement. Un monde trouble, secret. Un monde où les agences de pays amis coopèrent mais sont aussi parfois rivales. Ce court roman portant sur un fait d'actualité mais totalement fictif est passionnant. Les personnages sont complexes, attachants. Un roman porté par un style à la fois sobre et poétique aux saveurs orientales. Un vrai plaisir de lecture. Alors plongez dans ce roman vous ne serez pas déçus.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
Commenter  J’apprécie          60
Un agent nommé Parviz est un très court roman de 188 pages. Découpé en 5 parties et 40 chapitres, ce polar se lit sans aucun souci en quelques heures. J'allais dire "se boit comme du petit lait": chapitres brefs, intrigue bien mené, personnages attachants... L'auteur fait tout pour que le lecteur passe un bon moment, ce qui a été mon cas.

C'est un roman d'espionnage avec tout ce que cela sous-entend: secrets et mensonges, infiltrations, tentative de retournement, influence d'Etats (hasard complet, les espions sont américains, russes, français, israéliens...)... dont le thème principal est le nucléaire en Iran. L'auteur prend la peine de préciser au début du roman que c'est une fiction intégrale. Elle fait bien car pour celui qui suit un peu l'actualité, cela sonne tout de même très réel.
Surtout que l'auteur utilise des noms de personnages réels comme l'ancien président iranien Ahmadinejad et cultive le secret autour de la production (ou non) atomique nucléaire iranienne. le personnage central, Nasser Heydari, est un scientifique.

Ne vous attendez pas à beaucoup d'actions ou de rebondissements, il n'y en a aucun. L'histoire est fluide, jamais confuse et apparaitra peut être monotone pour certains. Cela explique aussi le petit nombre de pages de l'ouvrage: bref et efficace, sans superflu!

J'ai bien aimé le style de l'auteur: les phrases sont assez envoutantes, parfois lyriques et en résumé agréables à lire (et surement à écouter). Cela corrobore l'absence d'ennui malgré le peu d'action. L'auteur sait nous garder concentré.

Quant aux personnages, ils ne vous laisseront pas indifférents. Mention spéciale au fameux agent Parviz (mort et ressuscité au début et à la fin du roman) et à l'agent française de la DGSE Florence (pas si naïve notre française).

En conclusion, je dirai que c'est un petit livre sans prétention, bien écrit et qui permet de passer un agréable moment. C'est donc une réussite!

4/5

Commenter  J’apprécie          60
Ami lecteur, vient toi aussi te perdre dans l'esprit mensonger par habitude autant que par talent de Parviz. de mensonges en faux semblants, de vérités en contre-vérités, de manipulations en franchises, Naïri Nahapétian nous plonge dans une affaire d'espionnage qui mêle CIA, services secrets français, gouvernement et ingénieurs iraniens, sur fond de nucléaire iranien.

La prouesse de Naïri Nahapétian est de créer un personnage principal, Parviz, qui a tout été et le reste encore : aux côtés de Khomeini lors de la prise de pouvoir, emprisonné ensuite par celui-là même qu'il a accompagné, recruté par la CIA puis par la DGSE, amoureux d'une militaire iranienne, il est passé par tellement de choses qu'il en devient impossible de démêler le vrai du faux. C'est ce qui fait la force de ce personnage qui glisse entre les doigts de tout le monde. Les différents services secrets utilisent-ils Parviz ou est-ce lui qui les utilise ?

Et encore faut-il noter que les autres personnages n'en sont pas moins fouillés pour autant. Ne serait-ce qu'à travers Florance Nakash et son entourage, Naïri Nahapétian rend compte de la complexité du rapport des iraniens avec leur propre pays, leurs propres dirigeants, passés ou présents, d'une relation faite d'attirance et de répulsion.

Le second talent de Naïri Nahapétian est de faire tenir son histoire en très peu de pages, condensant, ne gardant que l'essentiel, laissant le futile et les à-côtés (en dehors de ceux concernant Kiana, la femme de l'ingénieur iranien en voyage d'affaire à Paris qui décide d'accepter son transfuge en France, et le poème d'Avicenne sur l'oiseau, qui fonctionnent comme des petites respirations dans l'histoire par ailleurs tendue au cordeau, qui sont les seuls éléments, pourtant intangibles, auxquels Kiana peut se raccrocher) pour se concentrer sur le déroulement factuel de l'opération d'envergure menée plus ou moins de conserve par les services secrets français et américains.

Et pourtant que cela est admirablement bien écrit ! Naïri Nahapétian parvient à être aussi passionnante qu'intéressante historiquement (pour un ignare comme moi). Grâce lui soit rendue pour ce livre…

Lien : http://wp.me/p2X8E2-tG
Commenter  J’apprécie          20
Merci à Babelio et aux éditions de l'Aube de m'avoir permis de lire "Un agent nommé Parviz".


Voici un court et bon roman d'espionnage, basé sur des faits réels, qui aurait pu être très bon.


Un savant participant au programme nucléaire iranien fait défection. Se met en place alors un jeu particulièrement pervers, où tout le monde ment et trompe son entourage, même entre membres d'une même famille ou d'un même service secret. A la moindre erreur, le participant fautif est éliminé, même physiquement. Services français, américain et iranien mènent une lutte féroce, y compris interne.


Deux personages dominent le livre. L'agent Parviz du titre, qui participe à l'aventure, et la domine, pour mener une quête personnelle. Et Kiana, la femme du savant, victime innocente de ces intrigues barbouzades, qui se retrouve totalement manipulée et finalement broyée, dans tous les sens du terme.


J'ai été vraiment déçu par la fin du roman qui trahit la tonalité ambigue et amorale du livre, par une conclusion romantique que je crois impossible.
Commenter  J’apprécie          20
En bon espion, Parviz nous entraîne dans les dédales politiques et religieux de l'aire Khomeyni. Kiana, notre Ariane dénoue le fil de cette pelote, machination trop bien organisée.
La femme se voile et doit préserver ses sentiments cachés.
Les agences de renseignement occidentales amies et ennemies, et les partisans de Khomeyni s'opposent. L'Iran ne doit en aucun cas accéder à l'arme nucléaire.
Le travail est long et minutieux, il faut introduire le vers dans le fruit et savoir attendre...
Pas de courses haletantes et d'espions hyperactifs, ce roman noue une intrigue dans la réflexion, sur fond musical et coutumes issues d'un autre monde en faisant de Kiana son égérie.
Commenter  J’apprécie          00
Je remercie déjà Babelio pour le livre que j'ai reçu. Cela m'a fait plaisir d'être sélectionnée. Mais je crois que c'est la première fois que je n'apprécie pas la lecture d'un choix d'envoi.

J'ai trouvé l'histoire cousue de fil blanc, tout à fait prévisible.

Les personnages me semblaient tous du même acabit. Je n'arrivais pas à savoir qui parlaient rien qu'en regardant les dialogues. Il n'y avait aucune émotion. Personnes n'arrivaient à me faire passer leur sentiment. Bon pour les espions habitués de masquer les émotions ça peut un peu se comprendre, mais pour les autres.

Je dois avouer également que je l'ai trouvé trop tourné vers la politique, peut-être une des raisons pour laquelle je n'ai pas accroché, j'ai horreur de la politique, des faux-culs, des gens qui retournent leur chemise en un quart de seconde.

La seule chose positive que j'ai trouvé c'est que les traductions d'arabes étaient directement mises derrière en français pas besoin d'aller voir dans un lexique, ou en dessous de page.
Commenter  J’apprécie          00
Autant j'étais un peu déçue par le 2e volet des aventures de Narek à Ispahan, autant ce 3e volet est vraiment bien ficelé ! On y suit Parviz, un agent du CIA, ancien proche de l'ayatollah Khomeyni et Florence, jeune recrue de la DGSE dans le dossier du nucléaire iranien. Il y est question d'agents doubles, triples, de trahisons et de faux-semblants...
C'est un polar très court, polar-roman d'espionnage qui, une fois de plus, est utilisé par l'auteur, pour dresser un tableau de l'Iran contemporain. L'auteur y évoque les tabous et les contradictions du régime et de la société iraniens. Comme pour toutes les révolutions, les exilés se retrouvent entre eux dans une micro-société autour de laquelle gravitent des personnages plus ou moins louches... à la recherche de renseignements pour leur propre pays ou leur agence de renseignements.
A lire ! Et surtout j'attends le prochain roman de Nahapétian !
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (34) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2872 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}