Jadis, Romina Wagner

Chère Madame Nahapétian,

Vous remercierez de ma part votre éditeur pour ce livre.

J'avais apprécié votre roman « Un agent nommé Parviz ». Un peu moins « Jadis, Romina Wagner ».

La lecture de celui-ci m'a fait penser à l'exacte définition de ce que j'appelle un ‘polar français'. le format, l'approche, les personnages, tout est assez prévisible et assez superficiel. Vous touchez à beaucoup de choses à la fois sans toujours les approfondir. Vous avez même réussi à glisser 34 chapitres en 190 pages.

C'est plaisant, mais votre éditeur, qui se dit engagé et désireux de découvrir et partager, vous présente essentiellement comme étant iranienne et je m'attendais à plus d'iranité de votre part.

Je dirai que c'est un livre de saison, c'est-à-dire de vacances, plaisant mais qui ne laissera pas de traces.

Romina Wagner, ingénieure dans une entreprise à haute valeur ajoutée et terriblement stratégique, est soupçonnée d'être une espionne à la solde de forces étrangères. Cette accusation est-elle fondée sur ses origines roumaines ou sur ses drôles de consultations avec Parviz, son psychothérapeute iranien ? Alors que Florence Nakash, de la DGSE, est lancée à ses trousses, Romina pourra-t-elle s'appuyer sur son mari, sa fantasque de mère et croire en sa vieille amie Pénélope ?
Un brin de d'espionnage industriel, une pincée de manipulation saupoudrée d'un soupçon de paranoïa, le tout servi par une héroïne un peu naïve entourée de quelques personnages ambigus et le tour est joué.
Naïra Nahapétian manipule avec efficacité tous les codes du genre. Même si ses personnages souffrent parfois d'un manque de profondeur psychologique et les situations de subtilité, la lecture de ce polar n'en reste pas moins un moment agréable et divertissant grâce à une plume alerte.
Lu dans le cadre de la Masse critique de Babelio.

Découvert grâce à Babelio que je remercie.
Une lecture d'un polar intéressant mais qui ne m'aura pas marqué ! Lu il y a un moment et aucun personnage n'est resté en mémoire ! Malgré tout j'ai passé un agréable moment avec ce livre.

Elle est ingénieure, a une maman fantasque et est fidèle à Moïni son psychiatre depuis qu'elle pressent une menace latente au sein de son entreprise. Mais peut-être n'est-ce qu'un stupide égarement. Cependant elle soupçonne une collègue de trop s'intéresser à ses travaux. Entre en scène Parviz, un agent secret iranien. Romina est une scientifique qui travaille, avec son époux, dans la haute technologie lorsqu'une affaire d'espionnage industriel est constatée. Et l'on découvre le cadavre de sa collègue Jeanne. C'est un agent de la DGSE va enquêter et découvrir un lien entre Romina et un américain d'origine iranienne. Les blessures de cette femme vont aller de mal en pis, la chute est-elle inexorable ?

A la lecture de ce court résumé - le roman l'est aussi, 200 pages - on se dit que l'intrigue va être tendue, qu'il va y avoir du remue-ménage - le remue- méninges c'est pour Romina, de l'infiltration, de la prédation. Mais tout le récit est centré sur cette chercheuse qui n'a plus sa tête et l'on ballotte entre la psychose de la dame et les événements qui mettent en scène les différents protagonistes. Autant dire qu'« entrer » dans cette histoire fut difficile alors que la porte de sortie était déjà ouverte. Nous n'avons pas su prendre fait et cause pour Romina alors que l'empathie semblait nous tendre les bras. Quid sur cet espionnage qui devait peser sur le récit ? Seule cette âme en peine fut notre moteur. Nous l'avons suivi, elle et ses cauchemars, jusqu'à ce qu'un déclic enfin nous sorte de notre engourdissement alors que le couple tente de faire front.

Est-ce l'effet boomerang qui a opéré - quand on a plané très haut dans le ciel avec un très beau texte et que l'on retourne à une certaine banalité avec le suivant ? Ce n'est pas impossible. En tous les cas il nous a semblé que l'on pouvait découvrir dans Jadis, Romina Wagner des thèmes séduisants, une humanité perfectible que le lecteur plus attentif saura certainement apprécier. Nous faisons voeu de mansuétude.
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